Allopurinol
Allopurinol | |
Identification | |
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Nom UICPA | 1,2-dihydro-4H-pyrazolo[3,4-d]pyrimidin-4-one |
No CAS | |
No ECHA | 100.005.684 |
No CE | 206-250-9 |
Code ATC | M04 |
DrugBank | APRD00435 |
PubChem | 2094 |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | C5H4N4O [Isomères] |
Masse molaire[1] | 136,111 5 ± 0,005 4 g/mol C 44,12 %, H 2,96 %, N 41,16 %, O 11,75 %, |
Propriétés physiques | |
T° ébullition | 350 °C |
Solubilité | 569 mg·L-1 (eau, 25 °C) |
Données pharmacocinétiques | |
Biodisponibilité | 78±20 % |
Liaison protéique | négligeable |
Métabolisme | hépatique (80 % oxypurinol , 10 % allopurinol ribosides) |
Demi-vie d’élim. | 2h (18-30h pour l'oxypurinol) |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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L'allopurinol est un médicament hypo-uricémiant, faisant baisser l'uricémie (concentration sérique en acide urique) et soignant la maladie goutteuse.
Mode d'action
Il diminue le taux d'acide urique et le volume des tophus. En effet, ce médicament est un inhibiteur de l'action d'un enzyme, la Xanthine oxydase, qui intervient dans le métabolisme de l'acide urique. Il baisse le taux de récidive de crise articulaire de la goutte. Son administration se fait conjointement avec la colchicine pendant plusieurs mois à des doses progressivement croissantes de 100 jusqu'à 300 mg. Il n'a aucune action sur la crise goutteuse, une fois celle-ci déclenchée.
Il diminue également la consommation d'oxygène du muscle cardiaque[2], et par ce biais, retarde ou diminue les symptômes de l'angine de poitrine[3].
Effets secondaires
- Les effets secondaires les plus graves sont le Syndrome de Lyell et le Syndrome de Stevens-Johnson. L'Allopurinol est connu en Europe pour être un des plus gros pourvoyeurs de victimes de ces syndromes. Son association avec l'amoxicilline augmenterait la fréquence des éruptions cutanées. Une association de ces réactions d'hypersensibilité avec la présence de l'allèle HLA-B*5801 a été retrouvé[4], mais il n'est pas recommandé en pratique de le rechercher à l'introduction du médicament[5].
- Allergies et réactions de sensibilité,
- Cytolyse hépatique,
- Lésions tubulaires rénales, par précipitation intra-tubulaire avec formation de cristaux,
- L'allopurinol peut aussi précipiter une crise de goutte s'il est utilisé trop tôt après la fin d'une crise, ou s'il n'est pas combiné à la colchicine en début de traitement. Toutefois, à long terme et en monothérapie, il diminue le nombre de crises de gouttes[6].
Métabolisme
La voie d'excrétion est essentiellement rénale : la posologie doit donc être particulièrement adaptée à la clairance de la créatinine afin de limiter son accumulation et celle de son métabolite, l’oxypurinol, et ainsi prévenir la survenue d’un effet indésirable rare mais très grave, le syndrome d’hypersensibilité à l’allopurinol[7].
Lien externe
- Compendium suisse des médicaments : spécialités contenant Allopurinol
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Ekelund UE, Harrison RW, Shokek O et als. Intravenous allopurinol decreases myocardial oxygen consumption and increases mechanical efficiency in dogs with pacing-induced heart failure, Circ Res, 1999;85:437-445
- Noman A, Ang DS, Ogston S, Lang CC, Struthers AD, Effect of high-dose allopurinol on exercise in patients with chronic stable angina: a randomised, placebo controlled crossover trial, Lancet, 2010;375:2161-2167
- Somkrua R, Eickman EE, Saokaew S, Lohitnavy M, Chaiyakunapruk N. Association of HLA-B*5801 allele and allopurinol-induced Stevens Johnson syndrome and toxic epidermal necrolysis: a systematic review and meta-analysis., BMC Med Genet, 2011 Sep 9;12:118
- D'après l'Agence Européenne du Médicament, PhVWP monthly report on safety concerns, guidelines and general matters, Juillet 2012 - Issue number 1207
- Association des pharmaciens du Canada. Allopurinol. E-CPS [En ligne] Consulté le 6 décembre 2010.
- Fiche Adenuric-CT-6315, HAS (France), juin 2009 (consultée le 6 février 2013)