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Bachar el-Assad

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Bachar el-Assad
بشار الاسد
Illustration.
Fonctions
5e président de la République arabe syrienne
(38e chef de l'État syrien)
En fonction depuis le
(24 ans, 3 mois et 29 jours)
Élection
Réélection
Vice-président Abdel Halim Khaddam
Mohammed Zuhair Masharqa
Farouk al-Sharaa
Najah al-Attar
Premier ministre Mohammed Moustafa Mero
Mohammed Naji al-Otari
Adel Safar
Prédécesseur Hafez el-Assad
Abdel Halim Khaddam (intérim)
Biographie
Lieu de naissance Damas (Syrie)
Nationalité syrienne
Parti politique Parti Baas
Père Hafez el-Assad
Conjoint Asma el-Akhras
Enfants Hafez el-Assad
Zein el-Assad
Karim el-Assad
Profession Ophtalmologue, militaire
Religion Islam chiite, branche alaouite

[[Fichier:| 110px|Bachar el-Assad]]
Présidents de la République arabe syrienne

Bachar el-Assad (en arabe : بشار الاسد), né le à Damas, est un homme d'État syrien, il est le Secrétaire Régional et le président actuel de la République arabe syrienne depuis le 20 juin 2000, soit dix jours après la mort de son père Hafez el-Assad.

Bachar el-Assad est de confession alaouite, une branche du chiisme.

Biographie

Études

Bachar el-Assad est le fils cadet du président Hafez el-Assad (1930-2000) et d'Anisah Makhlouf. Il fait ses études à l'école franco-arabe al-Hurriyet de Damas. Il y apprend l'anglais et le français qu'il parle couramment. Il passe son baccalauréat en 1982, puis entame des études de médecine. Doctorat en poche, il exerce de 1988 à 1992 comme ophtalmologiste à l'hôpital militaire de Tishreen (banlieue de Damas), puis part à Londres pour se spécialiser en ophtalmologie, où il fait la connaissance de sa future femme, Asma al-Akhras, une Syrienne musulmane de confession sunnite.

Bachar el-Assad avait à l'origine un faible intérêt pour la politique. Hafez el-Assad avait préparé son fils aîné, Bassel, à prendre sa succession à la tête du régime.

Son frère Bassel el-Assad, qui devait succéder à son père Hafez el-Assad, meurt dans un accident de voiture en 1994. Hafez el-Assad fait alors appel à son fils cadet.

Bachar est contraint de revenir en Syrie où il rentre à l'académie militaire de Homs. En 1999, il devient colonel, puis effectue des missions de confiance pour le gouvernement syrien. Il s'est notamment rendu au Liban pour rendre une visite au président Émile Lahoud et, en novembre 1999, il est reçu en tête-à-tête par le président Jacques Chirac à l'Élysée.

Président de la République

Politique intérieure

La phrase "A bas Bachar", pendant le Soulèvement Syrien (2011).

À la mort du président Hafez el-Assad, le Parlement amende la Constitution pour abaisser l'âge minimum du candidat à la présidentielle, qui passe de 40 à 34 ans. Il est promu deux jours plus tard général en chef des forces armées syriennes par le vice-président Khaddam. Le parlement le propose comme président de la République le . Il promet de mettre en œuvre des réformes économiques et politiques en Syrie, et est élu président de la République par un référendum qui s'est tenu le , le peuple syrien voyant en lui un réformateur qui démocratiserait le pays.

À la suite de son élection, le régime se libéralise timidement, ce qu'on appelle généralement le « Printemps de Damas ». Des centaines de prisonniers politiques retrouvent la liberté, des forums regroupant des intellectuels parlant de la démocratisation de la Syrie et de la fin de l'état d'urgence en vigueur depuis 1963 voient le jour. Sous la pression de la vieille garde du régime dont en particulier Khaddam qui craignait l'« algérisation » de la Syrie, Assad met fin à ce mouvement libéral en déclarant qu'il y a des lignes rouges à ne pas franchir. Il fait arrêter des dizaines d'intellectuels par la suite.

Il est parfois décrit comme un président devant composer avec les membres les plus radicaux de l'administration de son père qui se placent toujours dans une optique de conflit armé avec Israël. Il a cependant réalisé quelques réformes économiques. La libéralisation économique du pays a été très limitée, l'interventionnisme de l'État reste extrêmement présente. Il s'inspire du modèle chinois en proclamant « les réformes économiques passent avant les réformes politiques ». De démocratie, il n'en est plus question. En 2003, il expliquera que les opposants syriens avaient " mal compris" ses promesses dans son discours d'investiture. Par ailleurs, les sanctions économiques mises en place par les États-Unis compliquent la situation.

À compter de à de mars 2011, une vague de contestations populaires sociales et politiques sans précédent se met en place à l'encontre du régime baasiste. Elle s'inscrit dans le contexte de protestations dans les pays arabes surnommé le « Printemps arabe ». Comme en Tunisie ou encore en Égypte, les manifestants demandent le départ de leur dirigeant. Depuis le vendredi 18 mars, des manifestations de plusieurs milliers de personnes ont lieu à Damas, Homs, Banias et surtout à Deraa. Plusieurs bâtiments symboliques du pouvoir (entre autres siège du Parti Baas, tribunaux) sont notamment incendiés. Bachar Al-Assad et ses collaborateurs prennent la décision de réprimer ces manifestations, faisant des centaines de morts et des milliers de blessés, aussi bien militaires que civils (insurgés ou non). Des dizaines d’opposants, armés ou non, sont également arrêtés. À partir du 25 mars, malgré la répression et des concessions du gouvernement, le mouvement s'étend à toutes les principales villes du pays. Cependant, des manifestations de soutien au Gouvernement en place sont également organisées en réponse, et de la même manière, Bachar Al-Assad continue de gouverner, faisant fi des contre-indications de la communauté internationale, au moyen notamment de stratagèmes de communication.

Politique étrangère

Affiche avec le portrait du président Assad, avec l'inscription Que dieu protège la Syrie (2006).

En dépit des relations tendues qu'a la Syrie avec Israël, le président Assad a demandé la reprise des négociations de paix pour la restitution du plateau du Golan, occupé par Israël depuis 1967. Les États-Unis et Israël l'accusent, par ailleurs, de soutenir activement des groupes armés comme le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique.

En mai 2001, il accueille le pape Jean-Paul II et prononce un discours à Damas dans lequel il critique Israël, il dit notamment :

« Nous constatons que la justice est bafouée : les territoires sont occupés au Liban, au Golan et en Palestine. Nous les entendons massacrer les principes de l’égalité lorsqu’ils disent que Dieu a créé un peuple meilleur que les autres [...] Ils violent les lieux sacrés, ils tentent de tuer tous les principes des religions célestes avec la même mentalité par laquelle fut trahi puis torturé le Christ et de la même manière qu'ils ont essayé de trahir et tuer le prophète Mahomet. »

Assad s'est opposé à l'invasion de l'Irak par l'armée américaine en 2003, en utilisant le siège de la Syrie au conseil de sécurité de l'ONU en dépit de l'animosité qui existait alors entre les régimes syrien et irakien. Avec l'assassinat du Premier ministre libanais, Rafiq Hariri, et l'hébergement supposé de militants palestiniens en Syrie, il s'attire les foudres de Washington et de Paris.

Dans le monde arabe, Bachar el-Assad a repris de bonnes relations avec l'OLP et a essayé d'en établir avec des États arabes conservateurs, tout en se tenant garant de l'agenda nationaliste arabe de la Syrie.

Il est reconduit à la présidence de la République après sa victoire avec 97,62 % des voix exprimées lors d'un référendum présidentiel organisé le 27 mai 2007.

Il a initié le retrait des forces d'occupation syriennes au Liban, sous la pression internationale. En juin 2001, le gros des forces syriennes s’était retiré de Beyrouth et de sa région, et un nouveau retrait des forces de la capitale et du Metn avait eu lieu en avril 2002. Ces redéploiements avaient ramené les effectifs syriens au Liban de 35 000 à 20 000. En septembre et décembre 2004, la Syrie a ramené ses effectifs à environ 14 000 soldats. L'assassinat, en février 2005, de l'ancien Premier ministre libanais, Rafiq Hariri, provoque la colère d'une large partie de la population libanaise, les accusations se focalisant rapidement sur les services secrets syriens. Il a abouti à un troisième redéploiement des troupes syriennes, lancé en mars 2005. Le retrait complet du territoire libanais est effectué à la fin avril 2005.

Le vice-président Abdel Halim Khaddam, annonce sa démission de son poste le 30 décembre 2005 dans une interview à la chaîne Al-Arabiya à Dubaï et se réfugie à Paris avec sa famille. En janvier 2006, il y accuse Bachar el-Assad d'avoir menacé Rafiq Hariri quelques mois avant son assassinat, ainsi que d'être l'une des têtes d'un système mafieux s'étendant à la Syrie et au Liban.

Partisan du projet de Nicolas Sarkozy pour instituer une Union pour la Méditerranée, Bachar el-Assad est devenu un partenaire indispensable à la réussite du projet. Il participe au sommet des 13-14 juillet 2008 à Paris et est invité au défilé militaire du 14 juillet aux côtés des autres chefs d'États signataires de l'accord. Sa présence à la tribune officielle a provoqué une controverse[1].

Notes et références

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes