Base antarctique Dumont-d'Urville
Base antarctique Dumont-d'Urville | ||
Vue de la base | ||
Coordonnées | 66° 39′ 47″ sud, 140° 00′ 10″ est | |
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Pays | France | |
Création | ||
Effectif max. | 120 | |
Activités |
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Géolocalisation sur la carte : Antarctique
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La base Dumont-d'Urville est une base scientifique française située sur l'île des Pétrels, en terre Adélie, dans l'archipel de Pointe Géologie. Elle doit son nom à l'explorateur Jules Dumont d'Urville qui le découvrit en 1840.
La base est gérée par l'Institut polaire français Paul-Émile-Victor. Elle a été ouverte le pour remplacer la base de Port-Martin, détruite par le feu en 1952. La station peut accueillir de 30 à 40 personnes en hiver.
Sur la base se poursuivent des travaux scientifiques de portée internationale. Par exemple, en 1987, les scientifiques y effectuaient des carottages de glace prélevés à de grandes profondeurs et testés en laboratoire, des lancers de ballons pour mieux connaître les mouvements atmosphériques, des tirs de fusées à 350 kilomètres d'altitude pour l'étude de l'ionosphère…
C'est aussi dans cette base qu'a travaillé l'équipe du film La Marche de l'empereur, sorti en 2005.
Histoire
Le 20 janvier 1840, l'explorateur Jules Dumont d'Urville débarque sur le rocher le plus élevé et le plus nord-occidental des Îles Dumoulin (qu'il rebaptisera par la suite Rocher du Débarquement). L'expédition en profite alors pour prélever des échantillons de roches, d'algues et d'animaux. Dumont d'Urville choisit de nommer cette nouvelle terre la « Terre-Adélie », en hommage à sa femme Adèle, après avoir pris officiellement possession de l'île au nom de la France. Ce n'est qu'en 1956, après la destruction de la base de Port-Martin par un incendie, que les Français décident de créer la base de Dumont d'Urville, située cette fois plus à l'ouest.
En 2010, la Terre-Adélie connaît un deuxième accident, avec le crash d'un hélicoptère de l'Astrolabe, navire chargé de faire la navette entre l'Australie et la base Dumont d'Urville[1].
Transports
La base étant située sur une île, on y accède par bateau pneumatique ou par hélicoptère. Une piste d'avion est également installée sur le continent, à 10 km de la base ; elle sert uniquement l'été, d'octobre à février depuis et vers d'autres bases antarctiques proches. Le nombre du personnel sur la base est en moyenne de 30 en hiver et entre 70 et 120 en été. Le navire de ravitaillement L'Astrolabe apporte provisions et personnel cinq fois par an entre novembre et mars.
Dans les années 1990 une autre piste, nommée « piste du lion », a été construite entre les petites îles Cuvier, île du Lion et îles Buffon, à proximité immédiate de l'île de Pétrels. Cette construction a nécessité un dynamitage d'aplanissement de ces îles et un remblaiement pour les relier. Cependant la DGAC en refusera l'homologation en 1994 à cause de la qualité des granulats utilisés dans la construction et la piste fut officiellement abandonnée par décret ministériel en 1996. Le coût financier de son entretien et la polémique internationale suscitée par sa création sont aussi avancées comme explications de cet abandon. Le but était, grâce à une piste de 1 100 mètres de long, de pouvoir relier l'Australie à La Terre-Adélie par avion-cargo militaire.
Faune
La base Dumont d'Urville présente un intérêt important pour la faune, notamment en ce qui concerne les manchots empereurs.
L'été les rochers aux environs de la base sont le refuge des manchots Adélie, qui viennent se reproduire. Skua, pétrels des neiges, pétrels géants, damier du cap passent également l'été près de la base.
En hiver seuls les manchots empereurs restent pour se reproduire. Vers août on peut néanmoins saluer le retour des pétrels géants qui se nourrissent des poussins empereurs.
Certains animaux marins sont également présents malgré la température négative de l'eau.
Parmi les rares visiteurs de l'archipel on peut apercevoir d'autres espèces de manchots, des orques, des rorquals.
Activité
La base Dumont d'Urville est avant tout une base scientifique, même si la logistique en direction de Concordia occupe désormais une place importante dans l'activité de la base.
Biologie, Nature
Les animaux présents à Dumont d'Urville sont régulièrement étudiés : manchots, oiseaux, poissons…
Chimie de l'atmosphère
Un laboratoire de chimie de l'atmosphère est présent sur la base. On y analyse entre autres les composés soufrés présents dans l'atmosphère.
Géophysique
Au départ très présente, la géophysique l'est aujourd'hui moins sur la base.
On peut noter la présence d'un marégraphe pour mesurer le niveau de la mer, la salinité, etc., d'une mesure des rayonnements cosmiques réalisée à l'aide d'un super moniteur à neutrons ainsi que d'un GPS pour mesurer l'enfoncement du continent antarctique dans le manteau terrestre.
Le géo-magnétisme terrestre et la sismologie sont également présents; Une mesure absolue de la déclinaison magnétique terrestre est réalisée tous les jours à l'aide d'un théodolite.
Enfin la base dispose d'un Lidar qui permet d'analyser notamment le trou dans la couche d'ozone.
Logistique
Le fonctionnement de la base ainsi que l'approvisionnement de Concordia nécessite une logistique importante, notamment l'été. Les techniciens sont indispensables au bon fonctionnement de la base tout au long de l'année : électricien, plombier, mécanicien pour la centrale électrique, mécanicien engins, informaticien, etc.
Actualité et culture populaire
Les scientifiques qui étudient à Dumont d'Urville ne restent pas indifférents à l'actualité. En 2014, à la suite du succès mondial que connaît la chanson Happy de Pharrell Williams, le personnel de la 64e mission polaire décide d'organiser en partenariat avec les autres communautés des terres australes françaises un clip vidéo reprenant le thème de la chanson[2],[3]. En 2015, à la suite des attentats de Paris, les membres du personnel décident d'exprimer leur solidarité en écrivant « Nous sommes Charlie » sur la glace avec leurs corps[4],[5]. L'une des photos prises pour l’événement est alors reprise par France 2[6] pour son journal de 13 heures du mardi 13 janvier 2015.
Patrimoine
La base de Dumont d'Urville comprend quatre sites et monuments historiques[7] :
- Vestiges de la station Port-Martin
- Base Marret
- Croix d'André Prudhomme
- Rocher du Débarquement
À cela s'ajoute la reconnaissance de deux ZSPA (Zones Spécialement Protégées de l’Antarctique) que sont l'archipel de Pointe-Géologie et l'ancienne station Port-Martin.
Hivernages
- 27e : TA27 (1977) (33 personnes)
Scientifiques
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Logistique
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- 40e : TA40 (1990) (33 personnes)
Scientifiques
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Logistique
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Galerie d'images
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Vue générale
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Arrivée de L'Astrolabe à Dumont d'Urville
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L'Astrolabe à Dumont d'Urville
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Photo prise au large de la base
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Vidéo de présentation (centrale)
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Panorama vidéo
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Coucher de soleil
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Vue de la base Prud'homme avec Dumont d'Urville en arrière-plan
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Crèche de poussins manchots empereurs
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Vue depuis le dortoir des hivernants (côté ouest)
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Tracteur composant le raid vers la base Concordia
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Manchots
Notes et références
- « Pas de survivants au crash d'un hélicoptère français dans l'Antarctique », Le Monde, (consulté le ).
- « Découvrez les clips "We are HAPPY from…" des TAAF ! », (consulté le ).
- « Happy depuis la Terre Adélie - TAAF - Antarctique », YouTube, (consulté le ).
- « En Terre Adélie, on est aussi "Charlie" », (consulté le ).
- « Nous sommes Charlie. La solidarité depuis la Terre-Adélie », Ouest-France, (consulté le ).
- « Actualités. », (consulté le ).
- « La terre Adélie, un statut juridique unique » (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) La base sur le site de l'IPEV
- (fr) Présentation et visite interactive de la base Dumont d'Urville
- (fr) Carnet de voyage de Matthieu Weber (ancien hivernant à Dumont d'Urville — TA55)
- (fr) Photos sous Licences CC-By et CC-By-SA prises en 2010 à Dumont d'Urville
- (fr) Carte de l'archipel de Pointe Géologie et de la base Dumont d'Urville sur le site Ornithomedia.com
- (fr) Visite virtuelle de la base