Jean Pisani-Ferry
Commissaire général (d) France Stratégie | |
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Directeur (d) Bruegel | |
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Guntram Wolff (en) |
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Nom de naissance |
Jean François Abel Pisany-Ferry |
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Francis Pisani Édouard Pisani-Ferry (d) |
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Jean Pisani-Ferry, né le à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est un économiste français.
Il est professeur de politique économique à l'Institut d'études politiques de Paris, senior fellow à Bruegel[1] à Bruxelles et non-resident senior fellow au Peterson Institute[2] à Washington. Il est président de I4CE[3].
Il tient des chroniques mensuelles dans Le Monde, Project Syndicate et Terra Nova.
Il a été commissaire général de France Stratégie, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective du au .
Il est directeur du pôle programme et idées d'Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Jean Pisani-Ferry est le fils d'Edgard Pisani (préfet puis ministre de l'agriculture jusqu'en 1966, membre du Club de Rome) et de Fresnette Ferry, sa deuxième épouse. Il est ainsi par sa mère le petit-fils d'Abel Ferry, neveu de Jules Ferry, et en conséquence l'arrière-petit-neveu de ce dernier[4].
Jean Pisani-Ferry est diplômé de l'École supérieure d'électricité en 1973 et est titulaire d'un DEA de mathématiques (1974) de l'université Paris V. Il suit également une formation en économie au Centre d'études des programmes économiques (CEPE) de 1974 à 1977[5].
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Il a été directeur du Centre d'études prospectives et d'informations internationales entre 1992 et 1997[6].
Il est ensuite conseiller économique de Dominique Strauss-Kahn et de Christian Sautter au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie[7].
En 2001, il est nommé président délégué du Conseil d'analyse économique[8]. Au niveau européen, il est expert pour la Commission européenne et le FMI.
De à , il est fondateur et directeur du think tank pro-européen Bruegel[9].
Il se présente le comme candidat à la direction de Sciences Po Paris, mais le poste échoit finalement à Frédéric Mion[10].
Il est, durant deux mois (mars-), membre du Haut Conseil des finances publiques[11].
Il est nommé commissaire général à la stratégie et à la prospective de France Stratégie le [12].
Le , Jean Pisani-Ferry est nommé président du comité de suivi du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi par le gouvernement[13],[14].
Le , il donne sa démission de France Stratégie pour rejoindre l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron[15], qu'il côtoie au sein du think tank « En temps réel »[16]. Il en devient le directeur du programme[17]. Il est l'un des principaux inspirateurs de la réforme du droit du travail promise par Emmanuel Macron lors de sa campagne[18].
Début , il est nommé coordinateur d'un « grand plan d’investissement de 50 milliards d’euros dans les domaines de la transition écologique, du développement, des compétences, de la santé, des transports, de l’agriculture et de la modernisation de l’État », une des principales mesures du programme d’En marche[19].
En 2023, il remet à la Première ministre Elisabeth Borne, un rapport sur les incidences économiques de l'action pour le climat[20].
Il est aussi membre du Cercle des économistes, membre () du conseil d'administration du think tank Notre Europe fondé par Jacques Delors en 1996, Il est membre du Conseil d'orientation du think tank En temps réel[21].
Il a enseigné à l'École polytechnique, l'Université libre de Bruxelles, à l'école Centrale, il a été professeur associé à l’Université Paris-Dauphine, professeur d'économie et de politiques publiques à l'Hertie School à Berlin[22]et Président du Jury d'économie à l'ENA. Il a été titulaire de la chaire Tommaso Padoa-Schioppa à l' Institut Universitaire Européen.
Il a été membre du CAE, président de l'association française de science économique (AFSE), président de la fondation Supélec entre 2005 et 2011[23]. Il a également été actionnaire et membre du comité de rédaction de la revue Alternatives Economiques[24].Il a été également membre du conseil scientifique de la fondation Jean-Jaurès, proche du Parti socialiste[9]. Il a été membre du Conseil de Surveillance du Groupe Caisse des dépôts.
Prises de position
[modifier | modifier le code]Positions politiques et économiques
[modifier | modifier le code]Présenté comme le « plus Bruxellois des économistes de gauche »[25], Jean Pisani-Ferry est rangé parmi les partisans du social-libéralisme dans la continuité de Dominique Strauss-Kahn[26],[25].
Il est l'un des artisans de la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la présidentielle de 2012 et contribue aux programmes de Lionel Jospin en 2002 et de François Hollande en 2012[27].
Très proche d'Emmanuel Macron, il signe cependant en une lettre ouverte au président de la République, très critique sur la politique migratoire du gouvernement, et l'appelle six mois plus tard à revoir sa politique « déséquilibrée » et « indifférente à la question sociale », dans une note cosignée avec Philippe Aghion et Philippe Martin[28]. Premier choix d'Emmanuel Macron pour occuper le poste de Haut-commissaire à la réforme des retraites — finalement attribué à Jean-Paul Delevoye —, il décline la proposition car plutôt que d'être rattaché au Ministère des Solidarités et de la Santé, il souhaite dépendre du Premier ministre, considérant que « le sujet est interministériel »[29].
Il est l'instigateur de plusieurs mesures phares proposées par Emmanuel Macron : parmi celles-ci, le transfert d'une partie du revenu des retraités vers les salariés par le biais d'une augmentation de la CSG devant être compensée pour la plupart des salariés par une suppression des cotisations chômage et maladie[30].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur (2023)[31], Chevalier (2007)
- Officier de l'ordre national du Mérite (2013)
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- L'Épreuve américaine : Les États-Unis et le libéralisme, Syros, collection « Alternatives économiques », 1988 (ISBN 2-86738-317-X)
- La Bonne aventure : Le plein emploi, le marché, la gauche, La Découverte, collection « Cahiers libres », 2001, Prix du livre d'économie (ISBN 978-2-7071-3507-0)
- Avec Olivier Blanchard et Charles Wyplosz, L'Europe déclassée, Flammarion, 2005 (ISBN 2-08-210503-2)
- Le Réveil des démons : La Crise de l'euro et comment nous en sortir, Fayard, 2011 (ISBN 9782213668222)
- Avec Selma Mahfouz : À qui la faute ?, Fayard, 2016 (ISBN 9782213701691 et 9782213703350)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Jean Pisani-Ferry », sur Bruegel | The Brussels-based economic think tank, (consulté le )
- (en) « Jean Pisani-Ferry | PIIE », sur www.piie.com, (consulté le )
- « Gouvernance », sur I4CE, (consulté le )
- « Jean Pisani-Ferry », sur Les Jours (consulté le )
- (en) « Pisany Ferry CV », cv, (lire en ligne)
- http://www.cepii.fr/PDF_PUB/autres/brevehistoireCEPII.pdf
- « Macron marque un point avec le renfort de Pisani-Ferry », sur Les Echos, (consulté le )
- « Anciens membres », sur www.cae-eco.fr (consulté le )
- Tout savoir sur Jean Pisani-Ferry, cnewsmatin.fr, 18 mai 2017
- le figaro, « Sciences Po : les premiers noms des candidats circulent », sur Le Figaro Etudiant (consulté le )
- « Aglietta et Pisani-Ferry nommés au Haut Conseil des finances publiques », sur Le Point, (consulté le )
- Pisani-Ferry commissaire à la stratégie, Le Figaro, 24 avril 2013.
- Gaspard Dhellemmes, « Suivi du CICE : "Un travail de fond qui prendra des années" », Le Journal du dimanche, (lire en ligne)
- Le CICE : peu d'emplois et pas d'investissement, leparisien.fr, 29 septembre 2016
- « Jean Pisani-Ferry rejoint Emmanuel Macron pour diriger son projet », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Mathieu Magnaudeix, « A l’Assemblée, le pouvoir installe ses têtes », sur Mediapart.fr, (consulté le )
- « Macron muscle son équipe avec Jean Pisani-Ferry et Laurence Haïm », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Pierre de Gasquet, « Les Ferracci, une tribu macroniste », sur lesechos.fr, (consulté le )
- Un plan d’investissement de 50 milliards d’euros… qui reste à financer, lemonde.fr, 5 juillet 2017
- « Les incidences économiques de l’action pour le climat », sur www.strategie.gouv.fr (consulté le )
- Composition du conseil d'orientation
- « Jean Pisani-Ferry | Hertie School of Governance », sur www.hertie-school.org (consulté le )
- « Jean Pisany-Ferry prend la succession de Thierry Breton à la présidence... », sur www.aefinfo.fr (consulté le )
- Emmanuel Ratier, Encyclopédie politique française, Faits & Documents,
- Cyrille Lachèvre, Jean Pisani-Ferry : Retour en grâce d'un ex strauss-kahnien, lopinion.fr, 19 août 2013
- « En marche ! Un social-libéral pour piloter le projet de Macron », sur L'Humanité.fr, (consulté le ).
- Jean Pisani-Ferry, l'architecte du programme d'Emmanuel Macron, lalibre.be, 3 mars 2017
- Ellen Salvi, « Après l’«Aquarius», la «honte» gagne le premier cercle d’Emmanuel Macron », sur Mediapart, (consulté le ).
- Erwan Bruckert et Hugo Domenach, « Delevoye, l'inéluctable démission ! », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- Virginie Pradel, « Législatives : la hausse de la CSG peut-elle perdre Emmanuel Macron ? », contrepoints.org, 31 mai 2017.
- Décret du 13 juillet 2023 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Économiste français du XXIe siècle
- Professeur à l'université Paris-Dauphine
- Élève de l'École supérieure d'électricité
- Professeur à l'université libre de Bruxelles
- Ingénieur français du XXe siècle
- Lauréat du prix du livre d'économie
- Membre du Haut Conseil des finances publiques
- Personnalité de La République en marche
- Étudiant de l'université Paris-Descartes
- Naissance à Boulogne-Billancourt
- Naissance en juillet 1951