Aller au contenu

« Roger de Lauria » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Adri08 (discuter | contributions)
Alexandre056 (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
 
(26 versions intermédiaires par 19 utilisateurs non affichées)
Ligne 2 : Ligne 2 :
{{Voir homonymes|Lauria (homonymie)}}
{{Voir homonymes|Lauria (homonymie)}}
{{Infobox Biographie2|légende=Statue de ''Roger de Lauria'' à Barcelone}}
{{Infobox Biographie2|légende=Statue de ''Roger de Lauria'' à Barcelone}}
'''Roger de Lauria''', '''{{lang|it|Ruggero di Lauria}}''' ou '''{{lang|es|Roger de Llúria}}''' ou encore '''Roger de Lloria''', dit le « Grand Capitaine » né en [[1245]] ou vers [[1250]] et décédé vers [[1305]]), est un célèbre [[amiral]] qui vécut entre la seconde moitié du {{XIIIe siècle}} et le début du {{XIVe siècle}}. Il s'illustra notamment au cours de la guerre des [[Vêpres siciliennes]], au service de différents partis.
'''Roger de Lauria''', '''{{lang|it|Ruggero di Lauria}}''' ou '''{{lang|es|Roger de Llúria}}''' ou encore '''Roger de Lloria''', dit le « Grand Capitaine » né en [[1245]] ou vers [[1250]] et décédé vers [[1305]]), est un [[amiral]] qui vécut entre la seconde moitié du {{XIIIe siècle}} et le début du {{XIVe siècle}}. Il s'illustra notamment au cours de la guerre des [[Vêpres siciliennes]], au service de différents partis.


== Biographie ==
== Biographie ==
Ligne 8 : Ligne 8 :
Roger de Lauria naît en [[1245]] ou vers [[1250]]<ref>{{en}} [http://global.britannica.com/EBchecked/topic/332453/Ruggiero-di-Lauria ''Ruggiero di Lauria'', Encyclopædia Britannica]</ref>, selon les sources, à [[Lauria]] dans la région de [[Potenza]] ([[Basilicate]]), fils de [[Richard de Lauria]], vraisemblablement issu de la [[Baronnage italo-normand|noblesse normande d'Italie méridionale]].
Roger de Lauria naît en [[1245]] ou vers [[1250]]<ref>{{en}} [http://global.britannica.com/EBchecked/topic/332453/Ruggiero-di-Lauria ''Ruggiero di Lauria'', Encyclopædia Britannica]</ref>, selon les sources, à [[Lauria]] dans la région de [[Potenza]] ([[Basilicate]]), fils de [[Richard de Lauria]], vraisemblablement issu de la [[Baronnage italo-normand|noblesse normande d'Italie méridionale]].


En [[1262]], suivant sa mère, qui est une dame de compagnie de la reine [[Constance de Hohenstaufen|Constance]] de [[Sicile]], quand cette dernière épouse [[Pierre III d'Aragon|Pierre III]] d'[[royaume d'Aragon|Aragon]], il rejoint la cour [[Catalogne|catalane]] à Barcelone<ref>{{es}}[http://www.biografiasyvidas.com/biografia/l/lluria.htm ''Roger de Llúria o Lauria'' sur ''biografiasyvidas.com'']</ref>, y est élevé et y séjourne durant plusieurs années. Son père ayant servi [[Manfred Ier de Sicile|Manfred de Sicile]], il est cependant à [[Naples]] en [[1268]] lors de la mort du roi [[Conradin]]. Après la chute des [[Hohenstaufen]], il est alors contraint de fuir la ville en compagnie d'autres exilés [[Gibelins]] et de se réfugier auprès de sa mère à [[Barcelone]]<ref>{{en}}[http://www.usna.edu/Users/history/abels/hh381/Roger%20of%20Lauria.htm ''Roger of Lauria'' sur ''usna.edu'']</ref>.
En [[1262]], suivant sa mère, qui est une dame de compagnie de la reine [[Constance de Hohenstaufen (1248-1302)|Constance]] de [[Sicile]], quand cette dernière épouse [[Pierre III (roi d'Aragon)|Pierre III]] d'[[royaume d'Aragon|Aragon]], il rejoint la cour [[Catalogne|catalane]] à Barcelone<ref>{{es}} [http://www.biografiasyvidas.com/biografia/l/lluria.htm ''Roger de Llúria o Lauria'' sur ''biografiasyvidas.com'']</ref>, y est élevé et y séjourne durant plusieurs années. Son père ayant servi [[Manfred (roi de Sicile)|Manfred de Sicile]], il est cependant à [[Naples]] en [[1268]] lors de la mort du roi [[Conradin]]. Après la chute des [[Hohenstaufen]], il est alors contraint de fuir la ville en compagnie d'autres exilés [[Gibelins]] et de se réfugier auprès de sa mère à [[Barcelone]]<ref>{{en}} [http://www.usna.edu/Users/history/abels/hh381/Roger%20of%20Lauria.htm ''Roger of Lauria'' sur ''usna.edu'']</ref>.


En [[1282]], il est nommé amiral de la flotte catalane, qu'il commande brillamment, devenant le véritable artisan de la suprématie maritime de la [[Couronne d'Aragon|Couronne d’Aragon]] en [[Méditerranée]]. Mais sa renommée est rapidement éclipsée par celle de [[Roger de Flor]] avec lequel on le confond parfois. [[Pierre III d'Aragon|Pierre III le Grand]] lui accorde le [[Comté (domaine)|comté]] de [[Cocentaina]], dans le [[royaume de Valence]], dont il est le premier titulaire, pour services éminents rendus à la Couronne.
En [[1282]], il est nommé amiral de la flotte catalane, qu'il commande brillamment, devenant le véritable artisan de la suprématie maritime de la [[Couronne d'Aragon|Couronne d’Aragon]] en [[Méditerranée]]. Mais sa renommée est rapidement éclipsée par celle de [[Roger de Flor]] avec lequel on le confond parfois. [[Pierre III (roi d'Aragon)|Pierre III le Grand]] lui accorde le [[Comté (domaine)|comté]] de [[Cocentaina]], dans le [[royaume de Valence]], dont il est le premier titulaire, pour services éminents rendus à la Couronne.


Il défend la Sicile et les droits des rois aragonais contre les [[Maison capétienne d'Anjou-Sicile|Angevins]], après les [[Vêpres siciliennes]], mettant en déroute une flotte [[France|française]] commandée par [[Barthélemy Bonvin]] et [[Guillaume Cornut]], les amiraux de [[Charles Ier de Sicile|Charles d'Anjou]]<ref group="N">Charles {{Ier}} d’Anjou, frère de [[Louis IX de France|Saint-Louis]], auquel le pape [[Clément IV]] a octroyé la [[Royaume de Sicile|couronne de Sicile]] à la condition qu’il en chasse les [[Hohenstaufen]]</ref> lors de la [[bataille de Malte]], le [[8 juin]] ou {{date|8|juillet|1283}}<ref name=Treccani>{{Lien web
Il défend la Sicile et les droits des rois aragonais contre les [[Maison d'Anjou-Sicile|Angevins]], après les [[Vêpres siciliennes]], mettant en déroute une flotte [[France|française]] commandée par [[Barthélemy Bonvin]] et [[Guillaume Cornut]], les amiraux de [[Charles Ier d'Anjou|Charles d'Anjou]]<ref group="N">Charles {{Ier}} d’Anjou, frère de [[Louis IX|Saint-Louis]], auquel le pape [[Clément IV]] a octroyé la [[Royaume de Sicile|couronne de Sicile]] à la condition qu’il en chasse les [[Hohenstaufen]]</ref> lors de la [[bataille de Malte]], le [[8 juin]] ou {{date|8|juillet|1283}}<ref name=Treccani>{{Lien web
| langue = it
| langue = it
| auteur = Andreas Kiesewetter
| auteur = Andreas Kiesewetter
Ligne 22 : Ligne 22 :
}}.</ref>.
}}.</ref>.


En [[1284]] il bat le prince de Salerne [[Charles II d'Anjou]]<ref group="N">Et non le prince Philippe {{Ier}} de Tarente, son fils</ref>, héritier du trône [[Royaume de Naples|napolitain]], dans la baie de [[Naples]], et il mène une campagne en [[Calabre]].
En [[1284]] il bat le prince de Salerne [[Charles II d'Anjou]]<ref group="N">Et non le prince Philippe {{Ier}} de Tarente, son fils</ref>, héritier du trône [[Royaume de Naples|napolitain]], [[Bataille du golfe de Naples|dans la baie de Naples]], et il mène une campagne en [[Calabre]].


Peu après, il revient en Catalogne, appelé par Pierre III le Grand, pour s'opposer à l'avance des Français, lancés dans la [[Croisade d'Aragon]]. Sa victoire la plus remarquable, il la remporte contre la flotte française de [[Philippe III de France|Philippe III le Hardi]], à la [[bataille navale des Formigues]]<ref>[https://ca.wikisource.org/wiki/Cr%C3%B2nica_de_Ramon_Muntaner/Cap%C3%ADtol_CXXXV Crònica de Ramon Muntaner (Cap.CXXXV)]</ref>, les [[3 septembre|3]] et [[4 septembre]] [[1285]]. Ce faisant, il rompt les lignes de communication des envahisseurs en Catalogne et ruine complètement la puissance navale française de l'époque. Il participe également à la [[bataille du col de Panissars]] (1285), au cours de laquelle les [[Almogavres]] battent les troupes françaises qui, totalement déroutées, refluent de Catalogne.
Peu après, il revient en Catalogne, appelé par Pierre III le Grand, pour s'opposer à l'avance des Français, lancés dans la [[Croisade d'Aragon]]. Sa victoire la plus remarquable, il la remporte contre la flotte française de [[Philippe III le Hardi]], à la [[bataille navale des Formigues]]<ref>[https://ca.wikisource.org/wiki/Cr%C3%B2nica_de_Ramon_Muntaner/Cap%C3%ADtol_CXXXV Crònica de Ramon Muntaner (Cap.CXXXV)]</ref>, les [[3 septembre|3]] et {{date|4 septembre 1285}}. Ce faisant, il rompt les lignes de communication des envahisseurs en Catalogne et ruine complètement la puissance navale française de l'époque. Il participe également à la [[bataille du col de Panissars]] (1285), au cours de laquelle les [[Almogavres]] battent les troupes françaises qui, totalement déroutées, refluent de Catalogne.


En [[1286]], à l'issue de la croisade d'Aragon, la flotte de l'amiral Roger de Lauria remonte l'[[Orb]] jusqu'à [[Sérignan]]. Les maisons de Valras, l'église Saint-Martin, l'abbaye de Saint-Geniés<ref group="N">Il s'agit peut être de la petite abbaye de Saint-Geniés-de-la-Mer (cf. [https://books.google.fr/books?id=xrVKwcpupxwC&pg=PA26&lpg=PA26&dq=%22Saint-Geni%C3%A8s+de+la+Mer%22&source=bl&ots=My88gLaxRe&sig=tw4ErLnYg0rSHfuFMP5A4rEW8a0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwil5JqIxLXaAhUlC8AKHc8cAM8Q6AEIKDAA#v=onepage&q=%22Saint-Geni%C3%A8s%20de%20la%20Mer%22&f=false Vicomtes et vicomtés dans l'occident médiéval], pages 26 & 27).</ref> et Sérignan sont pillés et détruits.<ref name=PatHernandez>{{Lien web|url=http://pat.hernandez.pagesperso-orange.fr/page75.html|titre=La station balnéaire de Valras-Plage|site=[http://pat.hernandez.pagesperso-orange.fr pat.hernandez.pagesperso-orange.fr]|auteur=Patrick Hernandez|date=|consulté le=12 avril 2018}}</ref>.
En [[1286]], à l'issue de la croisade d'Aragon, la flotte de l'amiral Roger de Lauria remonte l'[[Orb]] jusqu'à [[Sérignan]]. Les maisons de Valras, l'église Saint-Martin, l'abbaye de Saint-Geniés<ref group="N">Il s'agit peut-être de la petite abbaye de Saint-Geniès-de-la-Mer (''{{cf.}}'' {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Hélène Débax]] |titre=Vicomtes et vicomtés dans l'Occident médiéval |lieu=Toulouse |éditeur=Presses universitaires du Mirail |collection=Tempus |année=2008 |pages totales=338 |passage=26-27 |isbn=978-2-85816-942-9 |lire en ligne={{Google Livres|id=xrVKwcpupxwC|page=26|surligne=%22Saint-Geniès de la Mer%22}} }}).</ref> et Sérignan sont pillés et détruits<ref name=PatHernandez>{{Lien web|url=http://pat.hernandez.pagesperso-orange.fr/page75.html|titre=La station balnéaire de Valras-Plage|site=pat.hernandez.pagesperso-orange.fr|auteur=Patrick Hernandez|date=|consulté le=12 avril 2018}}.</ref>.


En juin 1292, réduit à l'inactivité par une trêve entre les Aragonais et les Angevins, il conduit la flotte royale en Méditerranée orientale pour piller les possessions byzantines, sous prétexte de contraindre l'empereur [[Andronic II]] à rendre des biens ayant appartenu à l'ex-impératrice [[Constance de Hohenstaufen (1230-1307)|Constance de Hohenstaufen]]. Au cours des opérations il pille ainsi [[Lesbos]], [[Lemnos]], [[Chios]], [[Corfou]] et [[Monemvasie]], mais aussi les possessions de seigneurs latins vassaux des Angevins, comme [[Andros (île)|Andros]]<ref group="N">appartenant à [[Marco II Sanudo]]</ref>, [[Tinos]] et [[Mykonos]]<ref group="N">appartenant aux Ghisi</ref>, [[Kythnos]], [[Céphalonie]]<ref group="N">appartenant à [[Riccardo Orsini]]</ref> et [[Leucade]] et capture [[Giorgio Ier Ghisi]] qui l'avait attaqué à [[Pylos|Port-de-Jonc]]<ref>[[R-J Loenertz]], ''Les Ghisi, dynastes vénitiens dans l'Archipel (1207-1390)'', Florence, [[Leo S. Olschki (maison d'édition)|Olschki]], 1975, {{p.}} 105-107</ref>.
En {{date-|juin 1292}}, réduit à l'inactivité par une trêve entre les Aragonais et les Angevins, il conduit la flotte royale en Méditerranée orientale pour piller les possessions byzantines, sous prétexte de contraindre l'empereur [[Andronic II Paléologue|Andronic II]] à rendre des biens ayant appartenu à l'ex-impératrice [[Constance de Hohenstaufen (1230-1307)|Constance de Hohenstaufen]]. Au cours des opérations il pille ainsi [[Lesbos]], [[Lemnos]], [[Chios]], [[Corfou]] et [[Monemvasie]], mais aussi les possessions de seigneurs latins vassaux des Angevins, comme [[Andros (Grèce)|Andros]]<ref group="N">appartenant à [[Marco II Sanudo]]</ref>, [[Tínos]] et [[Mykonos]]<ref group="N">appartenant aux Ghisi</ref>, [[Kythnos]], [[Céphalonie]]<ref group="N">appartenant à [[Riccardo Orsini]]</ref> et [[Leucade]] et capture [[Giorgio Ier Ghisi|Giorgio {{Ier}} Ghisi]] qui l'avait attaqué à [[Pýlos|Port-de-Jonc]]<ref>[[Raymond-Joseph Loenertz|R-J Loenertz]], ''Les Ghisi, dynastes vénitiens dans l'Archipel (1207-1390)'', Florence, [[Leo S. Olschki (maison d'édition)|Olschki]], 1975, {{p.}}105-107</ref>.


Aux termes du [[Traité d'Anagni]] de 1295, le roi [[Jacques II d'Aragon]] devait céder le trône sicilien aux Angevins ; son frère puîné [[Frédéric II de Sicile|Frédéric]] accepte cependant la couronne que lui offrent les Siciliens et combat alors contre les Angevins et contre son frère. Roger de Lauria appuie d'abord Frédéric qui le nomme "amiral de sicile" le 25 mars 1296. Il finit par revenir au service de Jacques le 2 avril 1297. Ses terres siciliennes lui sont confisquées car il est considéré par le nouveau roi comme un traître, mais il vainc les Siciliens au [[Capo d'Orlando]] en 1299. Lorsque la [[paix de Caltabellotta]] est signée entre les deux frères, en [[1302]], Roger se retire dans son comté de Cocentaina.<ref name=Treccani/>
Aux termes du [[Traité d'Anagni]] de 1295, le roi [[Jacques II (roi d'Aragon)|Jacques II d'Aragon]] devait céder le trône sicilien aux Angevins ; son frère puîné [[Frédéric II (roi de Sicile)|Frédéric]] accepte cependant la couronne que lui offrent les Siciliens et combat alors contre les Angevins et contre son frère. Roger de Lauria appuie d'abord Frédéric qui le nomme « amiral de Sicile » le {{date-|25 mars 1296}}. Il finit par revenir au service de Jacques le {{date-|2 avril 1297}}. Ses terres siciliennes lui sont confisquées car il est considéré par le nouveau roi comme un traître, mais il vainc les Siciliens au [[Capo d'Orlando]] en 1299. Lorsque la [[paix de Caltabellotta]] est signée entre les deux frères, en [[1302]], Roger se retire dans son comté de Cocentaina<ref name=Treccani/>.


Le « Grand Capitaine » meurt à [[Valence (Espagne)|Valence]] le [{{Date|17 janvier 1305}} et est inhumé à [[Abbaye de Santes Creus|Santes Creus]] près de Barcelone, comme il l'avait lui-même établi le {{date-|10 septembre 1291}}.<ref name=Treccani/>
Le « Grand Capitaine » meurt à [[Valence (Espagne)|Valence]] le {{Date|17 janvier 1305}} et est inhumé à [[Abbaye de Santes Creus|Santes Creus]] près de Barcelone, comme il l'avait lui-même établi le {{date-|10 septembre 1291}}<ref name=Treccani/>.


== Personnalité ==
== Personnalité ==
Les qualités personnelles de Roger de Lauria contrastent avec ses capacités militaires et ses succès. D'un tempérament irascible, comme en témoignent ses nombreux duels, sa conduite de guerre brutale comportait également des massacres de femmes et d'enfants. En plus de sa cruauté, sa gloire est aussi obscurcie par sa cupidité.<rerf name=Treccani/>
Les qualités personnelles de Roger de Lauria contrastent avec ses capacités militaires et ses succès. D'un tempérament irascible, comme en témoignent ses nombreux duels, sa conduite de guerre brutale comportait également des massacres de femmes et d'enfants. En plus de sa cruauté, sa gloire est aussi obscurcie par sa cupidité<ref name=Treccani/>.

== Mariage et descendance ==
== Mariage et descendance ==
Roger de Lauria s'est marié deux fois, d'abord en 1279 avec Margherita Lancia, sœur de Corrado et Manfredi, puis en 1291 Saurina d'Entença, l'une des sœurs de [[Berenguer d'Entença]], l'un des chefs des [[compagnie catalane|Almogavres en Orient]] qui lui survit. Dès le premier mariage, il a un fils, Roger (Rogeronus) qui souffrait d'épilepsie et qui succède à son père dans les fiefs et les possessions des royaumes de Valence et de Sicile et dans la seigneurie de Gerba et la Qerqena et trois filles, Beatrice, Gioffredina et Ilaria. Du second mariage naissent trois fils, Roberto, mort très jeune, Berengario qui lui succède après la mort de son frère aîné, le {{date-|24 novembre 1307}}, dans tous les fiefs et possessions, Carlo, et une fille, Margherita.<ref name=Treccani/>
Roger de Lauria s'est marié deux fois, d'abord en 1279 avec Margherita Lancia, sœur de Corrado et Manfredi, puis en 1291 Saurina d'Entença, l'une des sœurs de [[Berenguer d'Entença]], l'un des chefs des [[compagnie catalane|Almogavres en Orient]] qui lui survit. Dès le premier mariage, il a un fils, Roger (Rogeronus) qui souffrait d'épilepsie et qui succède à son père dans les fiefs et les possessions des royaumes de Valence et de Sicile et dans la seigneurie de Gerba et la Qerqena et trois filles, Beatrice, Gioffredina et Ilaria. Du second mariage naissent trois fils, Roberto, mort très jeune, Berengario qui lui succède après la mort de son frère aîné, le {{date-|24 novembre 1307}}, dans tous les fiefs et possessions, Carlo, et une fille, Margherita<ref name=Treccani/> qui, en [[1385]], aide financièrement la construction de la [[Chartreuse de Porta Cœli]].


== Savoir faire et influence ==
== Savoir faire et influence ==
Roger de Lauria est sans aucun doute un génie militaire. Ses quatre victoires entre 1283 et 1287 influencèrent de manière décisive le cours de la guerre des Vêpres siciliennes et les rapports de force en Méditerranée occidentale, car la flotte sicilo-catalane put obtenir une souveraineté illimitée sur la mer et faire ainsi de la Sicile une forteresse maritime imprenable. Les deux victoires successives, après l’accession du roi [[Charles II d'Anjou]], passent au second plan du point de vue de la stratégie navale, car elles n'impriment pas un tournant définitif au cours de la guerre. Enfin, son mérite est surtout que de 1283 à 1297 [[Pierre III d'Aragon|Pierre III]] et ses deux fils ont su défendre la Sicile contre une coalition d'ennemis.<ref name=Treccani/>
Roger de Lauria est sans aucun doute un génie militaire. Ses quatre victoires entre 1283 et 1287 influencèrent de manière décisive le cours de la guerre des Vêpres siciliennes et les rapports de force en Méditerranée occidentale, car la flotte sicilo-catalane put obtenir une souveraineté illimitée sur la mer et faire ainsi de la Sicile une forteresse maritime imprenable. Les deux victoires successives, après l’accession du roi [[Charles II d'Anjou]], passent au second plan du point de vue de la stratégie navale, car elles n'impriment pas un tournant définitif au cours de la guerre. Enfin, son mérite est surtout que de 1283 à 1297 [[Pierre III (roi d'Aragon)|Pierre III]] et ses deux fils ont su défendre la Sicile contre une coalition d'ennemis<ref name=Treccani/>.


== Postérité ==
== Postérité ==
*Le cuirassé ''[[Ruggiero di Lauria (cuirassé)|Ruggiero di Lauria]]'' de la [[Regia Marina]] (Marine royale), achevé en 1888 et détruit en 1909, a été nommé d'après Roger de Lauria.
*Le [[cuirassé]] ''{{lien|lang=en|trad=Italian ironclad Ruggiero di Lauria|fr=Ruggiero di Lauria (cuirassé)|texte=Ruggiero di Lauria}}'' de la [[Regia Marina]] (Marine royale), achevé en 1888 et détruit en 1909, a été nommé d'après Roger de Lauria.
* Le [[patrouilleur]] ''[[Ruggiero di Lauria (patrouilleur)|Ruggiero di Lauria]]'', lancé en 2023, a également été nommé en son honneur.
*''Roger de Lauria'' était un destroyer de la classe Oquendo de la marine espagnole, lancé en 1967 et détruit en 1982.
*''Roger de Lauria'' était un destroyer de la classe Oquendo de la marine espagnole, lancé en 1967 et détruit en 1982.
*Un bataillon de l'une des principales unités de parachutistes des forces aéroportées espagnoles porte son nom.<ref> Brigada Paracaidista ''Almogávares''</ref>
*Un bataillon de l'une des principales unités de parachutistes des forces aéroportées espagnoles porte son nom<ref> Brigada Paracaidista ''Almogávares''</ref>.
*Une statue lui est élevée à [[Barcelone]] et [[Tarragone]]. Dans le sud de l'Italie, en Catalogne et en Aragon, de nombreuses rues ainsi que plusieurs associations et hôtels portent son nom.
*Une statue lui est élevée à [[Barcelone]] et [[Tarragone]]. Dans le sud de l'Italie, en Catalogne et en Aragon, de nombreuses rues ainsi que plusieurs associations et hôtels portent son nom.
== Images ==
<gallery>
Castello Lauria.jpg|Vestiges du château de Roger à [[Lauria]].
Castello Castiglione di Sicilia.jpg|Le château de Castiglione, en Sicile, résidence de Roger.
Castello Aci Castello.jpg|Le château de Aci, en Sicile, autre résidence de Roger.
Roger de Lluria Tarragona.jpg|Monument à Roger de Llúria à [[Tarragone]].
MM - Ruggiero di Lauria 1884.jpg|{{lien|lang=en|trad=Italian ironclad Ruggiero di Lauria|fr=Ruggiero di Lauria (cuirassé)|texte=Cuirassé ''Ruggiero di Lauria''}} de la [[Regia Marina]].
Destructor Roger de Lauria (D-42).jpg|Destroyer D-42 ''Roger de Loria'' de la marine militaire espagnole.
Coat of Arms of the 2nd-4 Protected Infantry Flag Roger de Lauria.svg | Blason de la brigade de parachutiste espagnole ''Roger de Loria''.
Fichier:Batalla-golf-napols-roger-lluria-carles-salerno-anjou.jpg|''Roger de Lauria et le fils du comte d'Anjou'', tableau de [[Ramon Tusquets i Maignon]].
</gallery>


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 53 : Ligne 66 :


=== Références ===
=== Références ===
{{Références|colonnes=}}
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
*{{Article|langue=en|prénom1=Gabriella|nom1=Airaldi|titre=Roger of Lauria's Expedition to the Peloponnese|périodique=[[Mediterranean Historical Review]]|volume=10|numéro=1-2|pages=14–23|date=1995|issn=0951-8967|issn2=1743-940X|doi=10.1080/09518969508569679|lire en ligne=http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/09518969508569679}}.
* Charles-Emmanuel Dufourcq, ''l'Espagne Catalane et le Maghrib aux {{s2-|XIII|XIV}}'', Presses universitaires de France, Paris, 1966 ({{p.|408-409}}, note 1 {{p.|409}}, note 6 {{p.|409}}, note 7 {{p.|341}})
* Quintana Manuel José, ''Vida de Roger de Lauria'', Barcellona, 1807.
* Quintana Manuel José, ''Vida de Roger de Lauria'', Barcellona, 1807.
* Preston T. R., [http://cid-8a201ed8efc853e7.skydrive.live.com/self.aspx/Biblioteca/Lives%7C_of%7C_Celebrated%7C_Spaniards.pdf ''Lives of celebrated Spaniards''], London, B. Fellowes, 1833.
* Preston T. R., [http://cid-8a201ed8efc853e7.skydrive.live.com/self.aspx/Biblioteca/Lives%7C_of%7C_Celebrated%7C_Spaniards.pdf ''Lives of celebrated Spaniards''], London, B. Fellowes, 1833.
* Rossi Vito Pasquale, ''Ruggiero di Lauria. Uomini illustri di Lauria'', Moliterno, Porfidio, 1985.
* Rossi Vito Pasquale, ''Ruggiero di Lauria. Uomini illustri di Lauria'', Moliterno, Porfidio, 1985.

* Charles-Emmanuel Dufourcq, ''l'Espagne Catalane et le Maghrib aux XIIIe et XIVe siècles'', presse universitaire de france, Paris, 1966 (p408-409, note 1 p409, note 6 p409, note 7 p341)
=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
{{Liens}}
* {{es}} [http://aragonesasi.com/personajes/roger.php « Roger de Lauria. Personajes de Aragón »]
* {{es}} [http://aragonesasi.com/personajes/roger.php « Roger de Lauria. Personajes de Aragón »]


{{Portail|Moyen Âge central|histoire militaire|maritime|couronne d'Aragon|Catalogne|Italie|Aragon}}
{{Portail|Moyen Âge central|histoire militaire|maritime|couronne d'Aragon|Catalogne|Sicile|Aragon}}


{{DEFAULTSORT:Lauria, Roger}}
{{DEFAULTSORT:Lauria, Roger}}
[[Catégorie:Amiral italien]]
[[Catégorie:Amiral d'un ancien État italien]]
[[Catégorie:Personnalité italienne du XIIIe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité italienne du XIIIe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité catalane]]
[[Catégorie:Personnalité catalane]]
[[Catégorie:Histoire de l'Italie médiévale]]
[[Catégorie:Histoire de la Sicile]]
[[Catégorie:Histoire de la Sicile]]
[[Catégorie:Histoire de l'Aragon]]
[[Catégorie:Histoire de l'Aragon]]
[[Catégorie:Naissance en 1245]]
[[Catégorie:Naissance en 1245]]
[[Catégorie:Naissance à Lauria]]
[[Catégorie:Naissance à Lauria]]
[[Catégorie:Décès en 1305]]
[[Catégorie:Décès en janvier 1305]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée à l'abbaye de Santes Creus]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée à l'abbaye de Santes Creus]]
[[Catégorie:Duché de Néopatrie]]

Dernière version du 22 septembre 2024 à 17:28

Roger de Lauria
Statue de Roger de Lauria à Barcelone
Fonction
Amiral de la couronne d'Aragon (d)
Biographie
Naissance
Décès
Allégeances
Activité
Officier de marineVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Bella d'Amichi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Margarida de Llúria (d)
Beatriz de Lauria, Señora de Cocentaina (d)
Ilaria de Lauria (d)
Jofredina de Lloria i Lancia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Roger de Llúria (d) (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Guerre des Vêpres (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Roger de Lauria, Ruggero di Lauria ou Roger de Llúria ou encore Roger de Lloria, dit le « Grand Capitaine » né en 1245 ou vers 1250 et décédé vers 1305), est un amiral qui vécut entre la seconde moitié du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle. Il s'illustra notamment au cours de la guerre des Vêpres siciliennes, au service de différents partis.

Roger de Lauria naît en 1245 ou vers 1250[1], selon les sources, à Lauria dans la région de Potenza (Basilicate), fils de Richard de Lauria, vraisemblablement issu de la noblesse normande d'Italie méridionale.

En 1262, suivant sa mère, qui est une dame de compagnie de la reine Constance de Sicile, quand cette dernière épouse Pierre III d'Aragon, il rejoint la cour catalane à Barcelone[2], y est élevé et y séjourne durant plusieurs années. Son père ayant servi Manfred de Sicile, il est cependant à Naples en 1268 lors de la mort du roi Conradin. Après la chute des Hohenstaufen, il est alors contraint de fuir la ville en compagnie d'autres exilés Gibelins et de se réfugier auprès de sa mère à Barcelone[3].

En 1282, il est nommé amiral de la flotte catalane, qu'il commande brillamment, devenant le véritable artisan de la suprématie maritime de la Couronne d’Aragon en Méditerranée. Mais sa renommée est rapidement éclipsée par celle de Roger de Flor avec lequel on le confond parfois. Pierre III le Grand lui accorde le comté de Cocentaina, dans le royaume de Valence, dont il est le premier titulaire, pour services éminents rendus à la Couronne.

Il défend la Sicile et les droits des rois aragonais contre les Angevins, après les Vêpres siciliennes, mettant en déroute une flotte française commandée par Barthélemy Bonvin et Guillaume Cornut, les amiraux de Charles d'Anjou[N 1] lors de la bataille de Malte, le 8 juin ou [4].

En 1284 il bat le prince de Salerne Charles II d'Anjou[N 2], héritier du trône napolitain, dans la baie de Naples, et il mène une campagne en Calabre.

Peu après, il revient en Catalogne, appelé par Pierre III le Grand, pour s'opposer à l'avance des Français, lancés dans la Croisade d'Aragon. Sa victoire la plus remarquable, il la remporte contre la flotte française de Philippe III le Hardi, à la bataille navale des Formigues[5], les 3 et . Ce faisant, il rompt les lignes de communication des envahisseurs en Catalogne et ruine complètement la puissance navale française de l'époque. Il participe également à la bataille du col de Panissars (1285), au cours de laquelle les Almogavres battent les troupes françaises qui, totalement déroutées, refluent de Catalogne.

En 1286, à l'issue de la croisade d'Aragon, la flotte de l'amiral Roger de Lauria remonte l'Orb jusqu'à Sérignan. Les maisons de Valras, l'église Saint-Martin, l'abbaye de Saint-Geniés[N 3] et Sérignan sont pillés et détruits[6].

En , réduit à l'inactivité par une trêve entre les Aragonais et les Angevins, il conduit la flotte royale en Méditerranée orientale pour piller les possessions byzantines, sous prétexte de contraindre l'empereur Andronic II à rendre des biens ayant appartenu à l'ex-impératrice Constance de Hohenstaufen. Au cours des opérations il pille ainsi Lesbos, Lemnos, Chios, Corfou et Monemvasie, mais aussi les possessions de seigneurs latins vassaux des Angevins, comme Andros[N 4], Tínos et Mykonos[N 5], Kythnos, Céphalonie[N 6] et Leucade et capture Giorgio Ier Ghisi qui l'avait attaqué à Port-de-Jonc[7].

Aux termes du Traité d'Anagni de 1295, le roi Jacques II d'Aragon devait céder le trône sicilien aux Angevins ; son frère puîné Frédéric accepte cependant la couronne que lui offrent les Siciliens et combat alors contre les Angevins et contre son frère. Roger de Lauria appuie d'abord Frédéric qui le nomme « amiral de Sicile » le . Il finit par revenir au service de Jacques le . Ses terres siciliennes lui sont confisquées car il est considéré par le nouveau roi comme un traître, mais il vainc les Siciliens au Capo d'Orlando en 1299. Lorsque la paix de Caltabellotta est signée entre les deux frères, en 1302, Roger se retire dans son comté de Cocentaina[4].

Le « Grand Capitaine » meurt à Valence le et est inhumé à Santes Creus près de Barcelone, comme il l'avait lui-même établi le [4].

Personnalité

[modifier | modifier le code]

Les qualités personnelles de Roger de Lauria contrastent avec ses capacités militaires et ses succès. D'un tempérament irascible, comme en témoignent ses nombreux duels, sa conduite de guerre brutale comportait également des massacres de femmes et d'enfants. En plus de sa cruauté, sa gloire est aussi obscurcie par sa cupidité[4].

Mariage et descendance

[modifier | modifier le code]

Roger de Lauria s'est marié deux fois, d'abord en 1279 avec Margherita Lancia, sœur de Corrado et Manfredi, puis en 1291 Saurina d'Entença, l'une des sœurs de Berenguer d'Entença, l'un des chefs des Almogavres en Orient qui lui survit. Dès le premier mariage, il a un fils, Roger (Rogeronus) qui souffrait d'épilepsie et qui succède à son père dans les fiefs et les possessions des royaumes de Valence et de Sicile et dans la seigneurie de Gerba et la Qerqena et trois filles, Beatrice, Gioffredina et Ilaria. Du second mariage naissent trois fils, Roberto, mort très jeune, Berengario qui lui succède après la mort de son frère aîné, le , dans tous les fiefs et possessions, Carlo, et une fille, Margherita[4] qui, en 1385, aide financièrement la construction de la Chartreuse de Porta Cœli.

Savoir faire et influence

[modifier | modifier le code]

Roger de Lauria est sans aucun doute un génie militaire. Ses quatre victoires entre 1283 et 1287 influencèrent de manière décisive le cours de la guerre des Vêpres siciliennes et les rapports de force en Méditerranée occidentale, car la flotte sicilo-catalane put obtenir une souveraineté illimitée sur la mer et faire ainsi de la Sicile une forteresse maritime imprenable. Les deux victoires successives, après l’accession du roi Charles II d'Anjou, passent au second plan du point de vue de la stratégie navale, car elles n'impriment pas un tournant définitif au cours de la guerre. Enfin, son mérite est surtout que de 1283 à 1297 Pierre III et ses deux fils ont su défendre la Sicile contre une coalition d'ennemis[4].

Postérité

[modifier | modifier le code]
  • Le cuirassé Ruggiero di Lauria (en) de la Regia Marina (Marine royale), achevé en 1888 et détruit en 1909, a été nommé d'après Roger de Lauria.
  • Le patrouilleur Ruggiero di Lauria, lancé en 2023, a également été nommé en son honneur.
  • Roger de Lauria était un destroyer de la classe Oquendo de la marine espagnole, lancé en 1967 et détruit en 1982.
  • Un bataillon de l'une des principales unités de parachutistes des forces aéroportées espagnoles porte son nom[8].
  • Une statue lui est élevée à Barcelone et Tarragone. Dans le sud de l'Italie, en Catalogne et en Aragon, de nombreuses rues ainsi que plusieurs associations et hôtels portent son nom.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Charles Ier d’Anjou, frère de Saint-Louis, auquel le pape Clément IV a octroyé la couronne de Sicile à la condition qu’il en chasse les Hohenstaufen
  2. Et non le prince Philippe Ier de Tarente, son fils
  3. Il s'agit peut-être de la petite abbaye de Saint-Geniès-de-la-Mer (cf. Hélène Débax, Vicomtes et vicomtés dans l'Occident médiéval, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Tempus », , 338 p. (ISBN 978-2-85816-942-9, lire en ligne), p. 26-27).
  4. appartenant à Marco II Sanudo
  5. appartenant aux Ghisi
  6. appartenant à Riccardo Orsini

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Ruggiero di Lauria, Encyclopædia Britannica
  2. (es) Roger de Llúria o Lauria sur biografiasyvidas.com
  3. (en) Roger of Lauria sur usna.edu
  4. a b c d e et f (it) Andreas Kiesewetter, « LAURIA, Ruggero di in "Dizionario Biografico" », sur treccani.it, (consulté le ).
  5. Crònica de Ramon Muntaner (Cap.CXXXV)
  6. Patrick Hernandez, « La station balnéaire de Valras-Plage », sur pat.hernandez.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  7. R-J Loenertz, Les Ghisi, dynastes vénitiens dans l'Archipel (1207-1390), Florence, Olschki, 1975, p. 105-107
  8. Brigada Paracaidista Almogávares

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Gabriella Airaldi, « Roger of Lauria's Expedition to the Peloponnese », Mediterranean Historical Review, vol. 10, nos 1-2,‎ , p. 14–23 (ISSN 0951-8967 et 1743-940X, DOI 10.1080/09518969508569679, lire en ligne).
  • Charles-Emmanuel Dufourcq, l'Espagne Catalane et le Maghrib aux XIIIe et XIVe siècles, Presses universitaires de France, Paris, 1966 (p. 408-409, note 1 p. 409, note 6 p. 409, note 7 p. 341)
  • Quintana Manuel José, Vida de Roger de Lauria, Barcellona, 1807.
  • Preston T. R., Lives of celebrated Spaniards, London, B. Fellowes, 1833.
  • Rossi Vito Pasquale, Ruggiero di Lauria. Uomini illustri di Lauria, Moliterno, Porfidio, 1985.

Liens externes

[modifier | modifier le code]