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« Salai » : différence entre les versions

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| légende = Portrait du Salai, ~ 1502-03, huile sur panneau, 37x29 cm. Coll. privée.
| légende = Portrait de Salai par Léonard de Vinci, ~ 1502-1503,<br>huile sur panneau, 37 × 29 cm. Coll. privée.
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| nom de naissance = Gian Giacomo Caprotti
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'''Gian Giacomo Caprotti''' ou '''Giacomo Caprotti da Oreno''', dit '''Salai''', '''Salaï''', '''Salaij''', '''Andrea Salai''' ou '''Salaì''' en italien (de ''Sala[d]ino'' : petit diable) ([[Milan]], ~1485 - Milan, avant le {{date|10|mars|1524}}) est un peintre italien de l'[[école lombarde]] de l'entourage de [[Léonard de Vinci]], son élève, son disciple dès ses 10 ans.
'''Gian Giacomo Caprotti''' ou '''Giacomo Caprotti da Oreno''', dit '''Salai''', '''Salaï''', '''Salaij''', '''Andrea Salai''' ou '''Salaì''' en italien (de ''Sala[d]ino'' : petit diable) (né à [[Milan]] vers ~1480 et mort dans sa ville natale avant le {{date|10|mars|1524}}) est un peintre [[Italiens|italien]] de l'[[école lombarde]] de l'entourage de [[Léonard de Vinci]], son élève, son disciple dès ses 10 ans.


== Biographie ==
== Biographie ==
[[Fichier:Leonardo da Vinci - Saint John the Baptist C2RMF retouched.jpg|thumb|upright=0.5|gauche|Salai modèle du Saint Jean-Baptiste de Léonard.]]
[[Fichier:Leonardo da Vinci - Saint John the Baptist C2RMF retouched.jpg|thumb|gauche|Salai modèle du ''Saint Jean-Baptiste'' de Léonard de Vinci.]]
Gian Giacomo Caprotti est le fils de Pietro di Giovanni, locataire d'un domaine viticole de [[Léonard de Vinci]] près de la Porta Vercellina à [[Milan]]. Garçon loqueteux et inculte, Léonard le rencontre le 22 juillet 1490 à Milan où il se rend pour honorer une commande de son mécène [[Ludovic Sforza]]. En échange d'une somme de quelques florins donnée à son père, Léonard le recueille à ses dix ans dans sa {{lien|fr=bottega|lang=it|trad=bottega}} (atelier d'artistes réunissant maîtres et élèves)<ref name="Herfort">Sophie Herfort, ''Le Jocond : qui était vraiment Mona Lisa ?'', Michel Lafon, 2011, 304 p. {{ISBN |274991485X}}</ref>.
Gian Giacomo Caprotti est le fils de Pietro di Giovanni, locataire d'un domaine viticole de [[Léonard de Vinci]] près de la Porta Vercellina à [[Milan]]. Garçon loqueteux et inculte, Léonard le rencontre le {{date-|22 juillet 1490}} à Milan où il se rend pour honorer une commande de son mécène [[Ludovic Sforza]]. En échange d'une somme de quelques florins donnée à son père, Léonard le recueille à ses dix ans dans sa {{lien|fr=bottega|lang=it|trad=bottega}} (atelier d'artistes réunissant maîtres et élèves)<ref name="Herfort">Sophie Herfort, ''Le Jocond : qui était vraiment Mona Lisa ?'', Michel Lafon, 2011, 304 p. {{ISBN|274991485X}}</ref>.


Il devient le disciple de Léonard dès ses quinze ans. D'une beauté androgyne et troublante, il est souvent le modèle et participe à nombre de ses toiles et produit ses propres dessins<ref>Clémentine Portier-Kaltenbach, ''Le grand quiz des histoires de France'' sur RTL, 20 novembre 2011</ref>.
Il devient le disciple de Léonard dès ses quinze ans. D'une beauté androgyne et troublante, il est souvent le modèle et participe à nombre de ses toiles et produit ses propres dessins<ref>Clémentine Portier-Kaltenbach, ''Le grand quiz des histoires de France'' sur RTL, 20 novembre 2011</ref>.
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Il accompagne Léonard à [[Mantoue]], [[Venise]] et [[Florence]].
Il accompagne Léonard à [[Mantoue]], [[Venise]] et [[Florence]].


Suivant [[Walter Krämer]]{{Référence nécessaire}} et Michael Schmidt<ref>Voir aussi [[Martin Kemp (historien)|Martin Kemp]] et [[James Saslow]].</ref>{{Référence insuffisante}}, il est dit être le fils adoptif de Léonard, depuis le début de son apprentissage et son confident. Plus courante est l'hypothèse qu'ils étaient amants<ref name="Herfort"/>. C'est Léonard qui lui donne son surnom de Salaï (petit diable, ou progéniture du diable), en raison de son comportement, se trouvant continuellement à voler ou casser des objets.
Suivant [[Walter Krämer]]{{Référence nécessaire}} et Michael Schmidt<ref>Voir aussi [[Martin Kemp (historien)|Martin Kemp]] et [[James Saslow]].</ref>{{Référence insuffisante}}, il est dit être le fils adoptif de Léonard de Vinci, depuis le début de son apprentissage et son confident. Plus probable est l'hypothèse qu'ils étaient amants<ref name="Herfort"/>. C'est Léonard de Vinci qui lui donne son surnom de Salaï (petit diable, ou progéniture du diable), en raison de son comportement, se trouvant continuellement à voler ou casser des objets.


En 1516, Salai et un autre élève de Léonard de Vinci, [[Francesco Melzi]], accompagnent le maître en [[France]] à l'invitation du roi [[François Ier (roi de France)|François I{{er}}]]. Il n'y reste que deux ans et retourne en Italie. À la mort du maître en 1519, celui-ci lui avait légué un vignoble dans lequel Salai se fait construire une maison, puis épouse Bianca Coldiroli d’Annono le {{date-|14 juin 1523}} à l'âge de 43 ans<ref name="RMH">{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Gasc|prénom1=Marine|titre=Salai, amant de Léonard de Vinci et modèle de la Joconde ?|url=http://www.racontemoilhistoire.com/2018/03/salai-de-vinci-joconde/|site=Raconte-moi l'Histoire|date=2018-03-18|consulté le=2019-11-23}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=De Vinci jeté en prison pour homosexualité|url=https://soirmag.lesoir.be/104635/article/2017-07-14/de-vinci-jete-en-prison-pour-homosexualite|site=Soirmag|date=2017-07-14|consulté le=2019-11-23}}</ref>.
Salai épouse Bianca Coldiroli d’Annono le 14 juin 1523 à l'âge de 38 ans. Il meurt d'un carreau d'arbalète reçu lors d'un duel et est enterré à Milan le 10 mars 1524<ref>{{en}}Janice Shell et Grazioso Sironi, « Salai and Leonardo's Legacy », in ''Leonardo's Art Twentieth-Century Connoisseurship and Iconographic Studies : Leonardo's Projects, c. 1500-1519'', Vol. 3, p. 397 à 410, Taylor and Francis, Inc, 1999</ref>.

Quelques mois après son mariage, il meurt d'un [[carreau d'arbalète]] reçu soit lors d'un duel, soit victime d'un [[assassinat]] (les circonstances de sa mort n'ont pas été clairement établies)<ref name="RMH"/> et est enterré à Milan le {{date-|10 mars 1524}}<ref>{{en}} Janice Shell et Grazioso Sironi, « Salai and Leonardo's Legacy », in ''Leonardo's Art Twentieth-Century Connoisseurship and Iconographic Studies : Leonardo's Projects, c. 1500-1519'', vol. 3, p. 397 à 410, Taylor and Francis, Inc, 1999</ref>.


== Polémique ==
== Polémique ==
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Une découverte de 2008 a semblé confirmer que le modèle de la Joconde est [[Lisa Gherardini]]. Dans une édition de l'œuvre de [[Cicéron]], retrouvée à [[Heidelberg]], en [[Allemagne]], et datant d'octobre [[1503]], son propriétaire Agustino Vespucci, ami de [[Léonard de Vinci]] a annoté une page de l'ouvrage, indiquant que De Vinci avait trois peintures en cours cette année-là, dont un portrait de Mona Lisa del Giocondo<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=L'identité de la Joconde enfin établie|périodique=Le Figaro|date=2008-01-16|issn=0182-5852|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/culture/2008/01/16/03004-20080116ARTFIG00001-l-identite-de-la-joconde-enfin-etablie.php|consulté le=2017-06-17}}</ref>.
Une découverte de 2008 a semblé confirmer que le modèle de la Joconde est [[Lisa Gherardini]]. Dans une édition de l'œuvre de [[Cicéron]], retrouvée à [[Heidelberg]], en [[Allemagne]], et datant d'octobre [[1503]], son propriétaire Agustino Vespucci, ami de [[Léonard de Vinci]] a annoté une page de l'ouvrage, indiquant que De Vinci avait trois peintures en cours cette année-là, dont un portrait de Mona Lisa del Giocondo<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=L'identité de la Joconde enfin établie|périodique=Le Figaro|date=2008-01-16|issn=0182-5852|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/culture/2008/01/16/03004-20080116ARTFIG00001-l-identite-de-la-joconde-enfin-etablie.php|consulté le=2017-06-17}}</ref>.


En janvier 2011, Silvano Vincenti, président du « Comité national pour la valorisation des biens historiques », un organisme privé italien d'investigation sur l'histoire de l'art, affirme que le jeune Salai aurait servi de modèle à Léonard de Vinci pour ''[[La Joconde]]''. Cette thèse laisse sceptiques les experts du musée du Louvre. Sans preuve scientifique, Vincenti fait état de fortes similitudes entre les traits des visages des protagonistes du Saint Jean Baptiste et L'Ange incarné avec le nez et la bouche de [[La Joconde|Mona Lisa]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Et si la Joconde était un homme?|périodique=LExpress.fr|date=2011-02-02|lire en ligne=http://www.lexpress.fr/culture/art/et-si-la-joconde-etait-un-homme_958383.html|consulté le=2017-06-17}}</ref>.
En {{date-|janvier 2011}}, Silvano Vincenti, président du « Comité national pour la valorisation des biens historiques », un organisme privé italien d'investigation sur l'histoire de l'art, affirme que le jeune Salai aurait servi de modèle à Léonard de Vinci pour ''[[La Joconde]]''. Cette thèse laisse sceptiques les experts du musée du Louvre. Sans preuve scientifique, Vincenti fait état de fortes similitudes entre les traits des visages des protagonistes du Saint Jean Baptiste et L'Ange incarné avec le nez et la bouche de [[La Joconde|Mona Lisa]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Et si la Joconde était un homme?|périodique=LExpress.fr|date=2011-02-02|lire en ligne=http://www.lexpress.fr/culture/art/et-si-la-joconde-etait-un-homme_958383.html|consulté le=2017-06-17}}</ref>.


==Œuvres==
== Œuvres ==
* ''Vierge à l'Enfant et le jeune Jean-Baptiste'', Budapest, Szépmüvészeti Múzeum
* ''Vierge à l'Enfant et le jeune Jean-Baptiste'', Budapest, Szépmüvészeti Múzeum
* ''Vierge à l'Enfant et sainte Anne Selbdritt<ref>littéralement Anne la troisième (personnage du tableau) comprenant déjà Marie et Jésus.</ref>'', [[Uffizi]], Florence
* ''Vierge à l'Enfant et sainte Anne Selbdritt<ref>littéralement Anne la troisième (personnage du tableau) comprenant déjà Marie et Jésus.</ref>'', [[Uffizi]], Florence
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* ''Vierge à l'Enfant avec les saints Jean-Baptiste et Paul et des anges musiciens'', [[pinacothèque de Brera]], Milan
* ''Vierge à l'Enfant avec les saints Jean-Baptiste et Paul et des anges musiciens'', [[pinacothèque de Brera]], Milan
* ''Vierge à l'Enfant avec les saints Pierre et Paul'',
* ''Vierge à l'Enfant avec les saints Pierre et Paul'',
* Portrait de femme nue (''Monna Vanna'' ou ''Lisa del Giocondo'') (1515), [[musée de l'Ermitage]], Saint-Petersbourg
* Portrait de femme nue (''Monna Vanna'' ou ''Lisa del Giocondo'') (1515), [[musée de l'Ermitage]], Saint-Petersbourg.

==Dans la culture populaire ==

*Salai apparaît dans ''The DaVinci Disappearance'' (La Disparition de DaVinci), le DLC du jeu vidéo ''[[Assassin's Creed Brotherhood]]''. Il y est sous-entendu comme l'amant de [[Léonard de Vinci]].

*''Chiaroscuro: The Private Lives of Leonardo Da Vinci'' #1-10 graphic novel de 1995 chez [[DC Comics]]/[[Vertigo (DC Comics)|Vertigo]] par Pat McGreal, David Rawson & Chaz Truog.


== Galerie ==
*''Labijoconde'' par Kävin'Ka (romancier). Éditions ONAN, 2015 {{ISBN|978-2-95242-562-9}}. Reprenant la thèse des chercheurs italiens qui affirment que Salai aurait servi de modèle pour la ''Joconde'', ce roman raconte les trois dernières années de Salai à [[Amboise]] auprès de Léonard de Vinci décrivant leur relation tumultueuse et par la même les mœurs très libres de la [[Renaissance italienne]].
<gallery mode=packed>
School of Leonardo da Vinci - (Salai).jpg|Salai par un élève peintre de Léonard de Vinci (vers 1502-1503).
John the Baptist - Salai.jpg|''Saint Jean-Baptiste'' par Salai (1510-1520).
Leonardo da Vinci - Angelo Incarnato.jpg|''L'Ange incarné'', dessin de Léonard de Vinci (1515).
Bacchus (painting).jpg|''Saint Jean-Baptiste'' retouché en ''Bacchus'', attribué à [[Francesco Melzi]] ou Salai, 1517-1520, huile transposée sur toile, [[Musée du Louvre|Louvre]]<ref>[https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010062371''Saint Jean-Baptiste''], atelier de Léonard de Vinci, site du musée du Louvre</ref>.
Leonardo fancydress costume.JPG|Salai en lancier exotique de mascarade, dessin de Léonard de Vinci (1518).
Monna Vanna.jpg|''Monna Vanna'' par Salai.
Mona Lisa (copy, Thalwil, Switzerland).JPG|''La Joconde'' de Thalwil par Salai.
Gian Giacomo Caprotti 02.jpg|''Vierge à l'Enfant avec les saints Pierre et Paul'' par Salai.
Gian Giacomo Caprotti, detto il Salaì, Cristo giovanetto come Salvator Mundi, Museo Ideale Leonardo da Vinci.jpg|''Cristo giovanetto come Salvator Mundi'' par Salai (avant 1524).
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== Dans la culture populaire ==
*La relation amoureuse entre Salai et Léonard, mais aussi son rôle comme modèle de la ''Joconde'', se retrouvent également dans les bandes dessinées :
* Salai apparaît dans ''The Da Vinci Disappearance'' (''La Disparition de Da Vinci''), le [[Contenu téléchargeable|DLC]] du jeu vidéo ''[[Assassin's Creed Brotherhood]]''. Il y est sous-entendu comme l'amant de [[Léonard de Vinci]].
**[[Benjamin Lacombe]] (scénario, story-board, peinture, dessin et couleurs), [[Paul Echegoyen]] (aide au story-board, dessin des décors), ''[[Léonard & Salaï]]'', éditions Soleil, mars 2014 {{ISBN|978-2-302-01873-0}}.
*''Labijoconde'' par Kävin'Ka (romancier), éditions ONAN, 2015 {{ISBN|978-2-95242-562-9}}. Reprenant la thèse des chercheurs italiens qui affirment que Salai aurait servi de modèle pour la ''Joconde'', ce roman raconte les trois dernières années de Salai à [[Amboise]] auprès de Léonard de Vinci décrivant leur relation tumultueuse et par la même les mœurs très libres de la [[Renaissance italienne]].
**[[Fred Blanchard]] (scénario), [[Jean-Pierre Pécau]] (scénario), [[Fred Duval]] (scénario), [[Igor Kordey]] (dessin) et [[Ive Svorcina]] (couleurs) ''[[Jour J (bande dessinée)|Jour J]]'', {{t.|12}} : ''[[Le Lion d'Égypte]]'', Paris, Soleil productions, mars 2013 {{ISBN|978-2-7560-3548-2}}.
* Dans ''[[Les Conjurés de Florence]]'', roman [[uchronique]] de [[Paul J. McAuley]] se déroulant dans un univers où les inventions de Léonard de Vinci ont entraîné une [[révolution industrielle]] dans la [[Florence]] du {{s|XVI}}, Salai est l'un des principaux antagonistes, impliqué dans une conspiration visant à s'emparer du secret d'un engin volant inventé par Léonard pour le vendre à l'Espagne ;
* La relation amoureuse entre Salai et Léonard de Vinci, mais aussi son rôle comme modèle de la ''Joconde'', se retrouvent également dans les bandes dessinées :
**[[Benjamin Lacombe]] (scénario, story-board, peinture, dessin et couleurs), [[Paul Echegoyen]] (aide au story-board, dessin des décors), ''[[Léonard & Salaï]]'', éditions Soleil, 2014 {{ISBN|978-2-302-01873-0}}.
**[[Fred Blanchard]] (scénario), [[Jean-Pierre Pécau]] (scénario), [[Fred Duval]] (scénario), [[Igor Kordey]] (dessin) et [[Ive Svorcina]] (couleurs) ''[[Jour J (bande dessinée)|Jour J]]'', {{t.|12}} : ''[[Le Lion d'Égypte]]'', Paris, Soleil productions, 2013 {{ISBN|978-2-7560-3548-2}}.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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==Sources==
== Sources ==
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==Voir aussi==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Gian Giacomo Caprotti}}
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===Liens internes===
=== Liens internes ===
* [[Leonardeschi]]
* [[Leonardeschi]]
* [[Francesco Melzi]], élève proche également de Léonard
* [[Francesco Melzi]], élève proche également de Léonard


===Liens externes===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Autorité}}



Dernière version du 17 juillet 2024 à 12:05

Salai
Portrait de Salai par Léonard de Vinci, ~ 1502-1503,
huile sur panneau, 37 × 29 cm. Coll. privée.
Naissance
Décès
Nom de naissance
Gian Giacomo Caprotti
Nationalité
Activités
Maître
Lieux de travail
Mouvement

Gian Giacomo Caprotti ou Giacomo Caprotti da Oreno, dit Salai, Salaï, Salaij, Andrea Salai ou Salaì en italien (de Sala[d]ino : petit diable) (né à Milan vers ~1480 et mort dans sa ville natale avant le ) est un peintre italien de l'école lombarde de l'entourage de Léonard de Vinci, son élève, son disciple dès ses 10 ans.

Salai modèle du Saint Jean-Baptiste de Léonard de Vinci.

Gian Giacomo Caprotti est le fils de Pietro di Giovanni, locataire d'un domaine viticole de Léonard de Vinci près de la Porta Vercellina à Milan. Garçon loqueteux et inculte, Léonard le rencontre le à Milan où il se rend pour honorer une commande de son mécène Ludovic Sforza. En échange d'une somme de quelques florins donnée à son père, Léonard le recueille à ses dix ans dans sa bottega (it) (atelier d'artistes réunissant maîtres et élèves)[1].

Il devient le disciple de Léonard dès ses quinze ans. D'une beauté androgyne et troublante, il est souvent le modèle et participe à nombre de ses toiles et produit ses propres dessins[2].

Il accompagne Léonard à Mantoue, Venise et Florence.

Suivant Walter Krämer[réf. nécessaire] et Michael Schmidt[3][source insuffisante], il est dit être le fils adoptif de Léonard de Vinci, depuis le début de son apprentissage et son confident. Plus probable est l'hypothèse qu'ils étaient amants[1]. C'est Léonard de Vinci qui lui donne son surnom de Salaï (petit diable, ou progéniture du diable), en raison de son comportement, se trouvant continuellement à voler ou casser des objets.

En 1516, Salai et un autre élève de Léonard de Vinci, Francesco Melzi, accompagnent le maître en France à l'invitation du roi François Ier. Il n'y reste que deux ans et retourne en Italie. À la mort du maître en 1519, celui-ci lui avait légué un vignoble dans lequel Salai se fait construire une maison, puis épouse Bianca Coldiroli d’Annono le à l'âge de 43 ans[4],[5].

Quelques mois après son mariage, il meurt d'un carreau d'arbalète reçu soit lors d'un duel, soit victime d'un assassinat (les circonstances de sa mort n'ont pas été clairement établies)[4] et est enterré à Milan le [6].

Note d'Agostino Vespucci écrite en 1503 en marge d'un livre de l'université de Heidelberg, identifiant le modèle comme étant Lisa Gherardini.

Une découverte de 2008 a semblé confirmer que le modèle de la Joconde est Lisa Gherardini. Dans une édition de l'œuvre de Cicéron, retrouvée à Heidelberg, en Allemagne, et datant d'octobre 1503, son propriétaire Agustino Vespucci, ami de Léonard de Vinci a annoté une page de l'ouvrage, indiquant que De Vinci avait trois peintures en cours cette année-là, dont un portrait de Mona Lisa del Giocondo[7].

En , Silvano Vincenti, président du « Comité national pour la valorisation des biens historiques », un organisme privé italien d'investigation sur l'histoire de l'art, affirme que le jeune Salai aurait servi de modèle à Léonard de Vinci pour La Joconde. Cette thèse laisse sceptiques les experts du musée du Louvre. Sans preuve scientifique, Vincenti fait état de fortes similitudes entre les traits des visages des protagonistes du Saint Jean Baptiste et L'Ange incarné avec le nez et la bouche de Mona Lisa[8].

  • Vierge à l'Enfant et le jeune Jean-Baptiste, Budapest, Szépmüvészeti Múzeum
  • Vierge à l'Enfant et sainte Anne Selbdritt[9], Uffizi, Florence
  • Vierge à l'Enfant et sainte Anne Selbdritt Armand Hammer Museum, Los Angeles
  • Saint Jean-Baptiste, pinacothèque Ambrosienne, Milan
  • Vierge à l'Enfant avec les saints Jean-Baptiste et Paul et des anges musiciens, pinacothèque de Brera, Milan
  • Vierge à l'Enfant avec les saints Pierre et Paul,
  • Portrait de femme nue (Monna Vanna ou Lisa del Giocondo) (1515), musée de l'Ermitage, Saint-Petersbourg.

Dans la culture populaire

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Notes et références

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  1. a et b Sophie Herfort, Le Jocond : qui était vraiment Mona Lisa ?, Michel Lafon, 2011, 304 p. (ISBN 274991485X)
  2. Clémentine Portier-Kaltenbach, Le grand quiz des histoires de France sur RTL, 20 novembre 2011
  3. Voir aussi Martin Kemp et James Saslow.
  4. a et b Marine Gasc, « Salai, amant de Léonard de Vinci et modèle de la Joconde ? », sur Raconte-moi l'Histoire, (consulté le )
  5. « De Vinci jeté en prison pour homosexualité », sur Soirmag, (consulté le )
  6. (en) Janice Shell et Grazioso Sironi, « Salai and Leonardo's Legacy », in Leonardo's Art Twentieth-Century Connoisseurship and Iconographic Studies : Leonardo's Projects, c. 1500-1519, vol. 3, p. 397 à 410, Taylor and Francis, Inc, 1999
  7. « L'identité de la Joconde enfin établie », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  8. « Et si la Joconde était un homme? », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. littéralement Anne la troisième (personnage du tableau) comprenant déjà Marie et Jésus.
  10. Saint Jean-Baptiste, atelier de Léonard de Vinci, site du musée du Louvre

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Liens internes

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Liens externes

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