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Sefer Yetsirah

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Sefer Yetsirah ou Livre de la Formation est un ouvrage à caractère ésotérique de la tradition juive. Yetsirah signifie aussi œuvre, création.

On en connaît quatre versions, dont la plus achevée est celle du Gaon de Vilna (1800 mots en 6 chapitres), dite version GRA. Une version en arabe de Saadia Gaon en 8 chapitres est aussi connue. À ces deux versions s'ajoutent une version longue de 2500 mots et une version courte de 1300 mots.

Le meilleur manuscrit, datant du tournant du Xe au XIe siècle, serait conservé au Vatican. On peut penser que c'est l'un des manuscrits originaux dans la mesure où le Séfer Yetsirah ne fut transcrit qu'au Xe siècle.

Traductions et commentaires

Le Sefer Yetsirah fut largement traduit et commenté :

  • la version longue commentée, ainsi que toutes les autres versions, fut traduite en hébreu, par Moshé Yair Weinstock, éd. "Yotser Or" (Jérusalem, 1965) ;
  • présentation et commentaires en anglais de la version GRA, texte en hébreu, par Aryeh Kaplan aux éditions Samuel Weiser Inc en 1990. En annexe les autres versions en anglais ;
  • traduction en anglais du rabbin Aryeh Kaplan[1] : Version en ligne ;
  • traduction française par Papus en 1888 ;
  • traduction française du rabbin Mayer Lambert, d'après l'arabe et l'hébreu, de la version de Saadia Gaon (892-942) et de ses commentaires, Paris, 1891. Éminent spécialiste des études sémitiques et juives, et plus particulièrement de la philologie hébraïque, auteur d'une grammaire et d'un dictionnaire de l'hébreu, Mayer Lambert était titulaire de la chaire d'hébreu à l'École des hautes études[2]. Les éditions Bibliophane ont réimprimé sa traduction en 1986, suivies des éditions Verdier en 2001, dans la collection dirigée par le rabbin Charles Mopsik, avec une préface et des notices de René Lévy[3] ISBN 2-86432-345-1 ;
  • traduction française par Bernard Dubourg Le Sepher Yetsirah avec un commentaire intitulé Ce que je sais du Sepher Yetsirah[4]. Bernard Dubourg y explique notamment la « méthode hiéroglyphique » d'interprétation des lettres et des mots, et son intérêt pour la compréhension depuis l'intérieur du Sepher Yetsirah ;
  • traduction française de la version longue par Georges Lahy, 1995, et 2006 pour la version italienne ;
  • traduction française d'Albert Soued : Version en ligne.

Notes et références

  1. Cf. l'article WP (en) sur Aryeh Kaplan
  2. Cf. l'article de la Jewish Encyclopedia sur Mayer Lambert
  3. Présentation de l'ouvrage sur le site des éditions Verdier
  4. La traduction est parue dans le numéro 91 de la revue Tel Quel. Cette traduction est probablement basée sur la version courte, pour pouvoir tenir dans une revue. Le commentaire est paru dans le numéro 93 de la même revue

Voir aussi