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Style parental

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Le style parental est un concept de la psychologie qui désigne les conduites ou groupes de conduites que les parents utilisent pour élever leur enfant et qui influencent les résultats de l'enfant.

Une mère et sa fille.

Il existe plusieurs théories et beaucoup d'opinions différentes sur les meilleurs moyens d'élever des enfants. Ces théories sont influencées par les contextes historiques et culturels ainsi que par les idéologies sur l'enfance. Depuis le XVIIIe siècle, suite aux écrits de John Locke (1693) au Royaume-Uni puis de Jean-Jacques Rousseau en France, nombre de philosophes, puis éducateurs, médecins psychiatres, psychologues, ou journaliste-écrivains n'ont cessé de publier leurs opinions sur le style parental qu'ils pensaient optimal pour le développement de l'enfant. Ainsi à la fin du XXe siècle, apparaissent des concepts comme la parentalité positive, le slow parenting, ou encore les parents « dauphins ».

Un père et son fils.

Depuis le milieu du XXe siècle, les recherches empiriques dégagent des relations statistiquement significatives entre certaines pratiques parentales et les comportements et réussites ultérieurs des enfants dans plusieurs domaines comme les relations sociales, le bien-être psycho-social, la santé mentale et les troubles des comportements, ou encore les résultats scolaires[1],[2],[3],[4]. Les styles parentaux ont été décrits par Diana Baumrind en 1971. Pour Baumrind, les styles parentaux décrivent comment les parents réagissent (leur réactivité ou sensitivité) et ce qu'ils exigent (contrôles et exigences) de leurs enfants chez des familles ordinaires. Ses recherches ont mis en évidence que les parents qui offrent à leurs enfants suffisamment de soutien (nurture en anglais) et indépendance tout en faisant preuve d'une certaine fermeté et contrôle de leurs comportements, ont des enfants qui ont de meilleurs résultats dans plusieurs domaines.

Les études de Baumrind ont plusieurs limites, mais la typologie des styles parentaux mis en évidence a été validée dans plusieurs populations et est souvent reprise dans ce champ de recherche. Ainsi vers le milieu des années 1980, des études longitudinales ont été mises en place pour comprendre comment les styles parentaux influencent le développement de l'enfant dans le long terme et quelles sont les compétences et conduites à risque les plus affectées. Des questionnaires et méthodes d'observations systématiques ont été développés pour évaluer les styles parentaux.

Dans le domaine de la psychopatholologie et de la psychiatrie, les styles parentaux peuvent référer aux parents abusifs et aux parents ayant des comportements aux conséquences négatives sur le développement de leurs enfants (parents abusifs, parents narcissiques, parents surprotecteurs ou parents hélicoptères). Des études de large ampleur sont entreprises dans certains pays pour mieux en comprendre les facteurs de risque.

De nombreuses questions restent encore sans réponse dans ce domaine. Les principales questions que cherchent à résoudre les chercheurs ou cliniciens, par l'étude des styles parentaux, sont de définir et repérer les facteurs de risque, comprendre les mécanismes d'influence entre parent et enfant, mieux cerner les différences culturelles et différences individuelles. Sur le plan pratique, une meilleure compréhension du sujet permet de développer des programmes de prévention, d'éducation parentale ou de psychothérapie optimaux pour mieux protéger et soutenir les enfants.

Définitions

Quand parle-t-on de style parental?

Interaction entre des parents et leur fille ()

Le développement de l'enfant, de sa naissance à l'âge adulte, exige des parents une grande adaptation. Être un bon parent leur demande de guider, soutenir, être aimants, mais aussi discipliner et mettre des limites à leurs enfants. Obtenir l'équilibre entre ces exigences est difficile, d'autant que l'enfant change sans cesse en grandissant. L'enfant doit très être protégé au départ, mais doit aussi gagner en indépendance pour devenir un adulte mature et autonome, ce que les parents doivent aussi encourager tout en le protégeant[5]. Pendant la première année de vie du nourrisson, les parents essaient de s'ajuster à un nouveau mode de vie qui consiste à s'adapter à leur enfant et à s'attacher fortement à leur nouveau bébé. Cette relation entre parent et enfant est décrite par le concept d'attachement. Par la suite, la scolarisation confronte les enfants à un milieu dans lequel une nouvelle discipline est imposée, dans lequel l’auto-discipline est enseignée et encouragée, un milieu où l'enfant doit socialiser et adhérer à certaines normes et conventions sociales. À l'étape de l'adolescence, les parents rencontrent de nouveaux défis, en particulier le fait que les adolescents qui cherchent l'indépendance[6]. Le style parental influence les résultats des enfants à toutes ces étapes de développement.

Le style parental désigne les patterns ou régularités qui décrivent les pratiques courantes d'un parent envers son enfant pour le guider et l'encadrer dans son développement. En effet, alors que certaines conduites parentales spécifiques sont largement commentées et étudiées (par exemple la gifle, la fessée), beaucoup de chercheurs ont remarqué que c'est l'ensemble des conduites et leurs patterns généraux qui influencent le bien-être de l'enfant[7]. La plupart des chercheurs qui travaillent sur ce thème s'appuient sur le concept de style parental décrit par Diana Baumrind.

Dans sa revue de la littérature, Christopher Spera (2005) cite Darling et Steinberg (1993) qui suggèrent qu'il est important de bien comprendre les différences entre les styles parentaux et les pratiques parentales : « Les pratiques parentales sont définies comme les comportements spécifiques que les parents mettent en œuvre pour socialiser leurs enfants », tandis que le style parental réfère au « climat émotionnel dans lequel les parents élèvent leurs enfants »[1]. Il est décrit également comme le « milieu parental général »[8].

Autres concepts proches

La parentalité est un terme général qui englobe tous les aspects et conséquences du fait d'être parent, la condition de parent et les fonctions de parent[9]. On parle de parentalité chez l'animal, en médecine, en droit, etc. (en anglais, parenthood).

Le degré auquel l'éducation de l'enfant fait partie de la parentalité est un autre sujet de débat : on parle alors d'éducation familiale pour référer à la transmission de savoirs, connaissances ou savoir-faire dans le cadre de la famille.

Les parents diffèrent aussi quant à leur investissement parental : le temps et l'effort qu'ils sont prêts à investir.

Les parents peuvent recevoir une éducation parentale pour améliorer leurs pratiques.

Histoire des courants philosophiques, idéologiques et scientifiques ayant influencé les styles parentaux    

Statue de John Locke, Londres

Du Siècle des Lumières à la fin du XVIIIe siècle

Au Siècle des Lumières, deux philosophes ont écrit des œuvres qui ont été largement influencé l'éducation des enfants en Europe. Philosophe, médecin et défenseur de l'approche empiriste, John Locke, dans Pensées sur l'Éducation (1693) a posé les fondements de l'enseignement de la pédagogie. Locke a décrit l'esprit de l'enfant comme une tabula rasa et a souligné l'importance des expériences pour le développement de l'enfant. Ce développement devait passer par le développement d'un corps harmonieux, la formation d'un caractère vertueux, et le choix d'un curriculum académique approprié. Il donne de nombreux conseils aux parents pour leur permettre de développer la pensée rationnelle de leur enfant, met en garde les parents contre les punitions qui ne sont pas expliquées et toutes formes de châtiment corporel. Son ouvrage est reconnu comme l'un des plus influents du siècle des lumières en Europe [10]. En 1762, le philosophe français Jean-Jacques Rousseau a publié un ouvrage sur l'éducation, Emile, ou de l'Éducation[11]. Il a proposé que l'éducation précoce repose plus sur les interactions de l'enfant avec le monde et moins sur les livres. De ces deux philosophes, Rousseau a une position plus proche du mouvement « Slow » (voir ci-dessous) tandis que Locke serait plus proche des pratiques parentales décrites comme l'érudition concertée ou la culture concertée (concerted cultivation, voir ci-dessous).

Une mère réprimande verbalement son jeune fils (Angleterre, )

Depuis les écrits de Locke, les manuels visant à éduquer les parents se sont multipliés en Europe occidentale. Certains parents les lisent et en respectent certains aspects, mais beaucoup d’autres les ignorent et continuent les pratiques traditionnelles. Ainsi l'historien Hugh Cunningham, dans son histoire de l’enfance au Royaume-Uni, décrit que malgré les écrits de Locke qui recommandait de ne pas utiliser de punitions corporelles, certains parents continuaient à battre leurs enfants dès leur plus jeune âge[12]. Néanmoins, les écrits de Locke ont influencé fondamentalement certaines pratiques parentales dans le courant du XVIIIe siècle : les mères se sont rapprochées de leur enfant, l’allaitement par la mère (et non par une nourrice) a été grandement encouragé par des médecins influents de l'époque ; les nourrices ont petit à petit disparu durant cette époque, ainsi que l’emmaillotement des nourrissons (on note une augmentation spectaculaire de 30 % sur la survie des bébés de 1750 à 1775 en Angleterre, qu'il est possible d'attribuer en partie à ces changements)[12]. Les relations parent-enfant semblent être devenues plus ouvertement affectueuses[12]. Le XVIIIe siècle est donc l’époque où les parents commencent à se préoccuper et à se soucier de leur impact sur leurs enfants, un souci qui n'a d'équivalent qu'aux XXe et début du XXIe siècle[12]. Les enfants deviennent beaucoup plus surveillés. Plus gâtés également, ce que Locke dénonçait déjà à son époque. Paradoxalement, le commerce des jouets a fleuri après Locke, car les jouets se sont vendus avec la promesse qu’ils aidaient au développement de l’enfant en facilitant leurs apprentissages (p 125[12]). La littérature pour enfants a pris son essor à cette époque au Royaume-Uni, accompagnée de nombreux débats sur les lectures bénéfiques ou inappropriées aux jeunes. Le changement est également notable dans les autobiographies : des auteurs parlent désormais de leur enfance de manière beaucoup plus approfondie, cherchant dans leur enfance des clefs de leur compréhension de soi, ce qui la psychanalyse poursuivra plus d'un siècle plus tard[13].

Au début du XXe siècle

Jeune enfant travaillant illégalement dans une filerie pour soutenir sa famille financièrement (États-Unis, ).

Vers , les experts internationaux partagent presque tous unanimement l'opinion que la punition corporelle fait plus de mal que de bien. Plusieurs décennies passeront avant que la pratique des châtiments corporels ne soit interdite dans les écoles (en au Royaume-Uni). La punition corporelle reste légale dans de nombreux pays, à l'école et au domicile familial. Les cas présentés devant les cours de justice ont cependant considérablement diminué entre le début et le milieu du XXe siècle (données du Royaume-Uni)[12].

Une nouvelle préoccupation parentale apparaît au XXe siècle : les doutes et incertitudes sur l'adolescence, une catégorie nouvelle, née de l'extension de la scolarisation[12].

Buste de Jean Piaget (1896-1980).

Vers le début du XXe siècle, la psychologie du développement a commencé à influencer les pratiques parentales et éducatives. La théorie du développement cognitif développée par Jean Piaget (reconnu comme l'un des fondateurs de la psychologie du développement) décrit comment les enfants se représentent et raisonnent sur le monde dès leur plus jeune âge[14]. Sa théorie développementale en stades, ou paliers d'acquisition, décrit comment, à chaque étape, l'enfant transforme son mode de pensée en s'appuyant sur le précédent pour s'adapter de mieux en mieux à son environnement[15] : l'intelligence commencerait donc à se construire dès la naissance, grâces aux interactions du nourrisson et du jeune enfant avec le monde physique. Piaget a été un pionnier dans le domaine du développement cognitif et moral de l'enfant. Ses théories ont été largement reprises, validées, critiquées et complétées par le mouvement des néo-plagétiens (en), la psychologie du développement, la psychologie cognitive, la psychologie du développement moral. Piaget a beaucoup influencé les théories de l'éducation et les pratiques des éducateurs, des professeurs et les pratiques parentales[16].

Vers la même époque, plusieurs psychologues vont observer le développement intellectuel, linguistique ou cognitif de l'enfant et notent l'importance de l'interaction entre le jeune enfant et son environnement. La théorie du développement socioculturel de l'enfant développée par Lev Vygotski repose également sur l'idée que l'enfant participe à son propre développement dans ses interactions avec l'environnement. Mais à la différence de Piaget, Vygotsky met l'accent sur le rôle de son environnement (de ses parents, fratrie, professeurs,...) sur le développement cognitif de l'enfant. Il utilise le concept de « collaboration active » et décrit la « zone proximale de développement », distance entre ce que l'enfant sait déjà et le niveau qu'il doit atteindre pour accéder à une connaissance supérieure. Ce sont les « guides », adultes ou enfants plus âgés, qui l'aident à accéder à ces nouveaux apprentissages[17]. Cette théorie (contrairement à l'approche prônée par Rousseau) considère que l'enfant ne peut pas se développer seul lui-même, mais a besoin de guides, personnes plus âgées que lui, qui lui fournissent des outils psychologiques (le plus important étant le langage) pour développer son intelligence et autres activités mentales de plus en plus complexes.

Dans le domaine du développement de la personnalité de l'enfant (développement émotionnel et social), le rôle de l'environnement sur le développement de l'enfant commence également à être observé systématiquement dans la période de l'après-guerre. Le psychanalyste et psychologue du développement Erik Erikson a réalisé des observations sur des adolescents troublés et des enfants amérindiens aux États-Unis (où il a émigré en pour fuir la menace nazie)[18]. Ses observations et son expérience personnelle de l'immigration l'ont amené à élaborer une théorie du développement psychosocial dans laquelle les valeurs parentales et sociales influencent fortement le développement de la personnalité de l'enfant. Erikson a proposé huit étapes dans le développement psychosocial par lesquelles chaque personne passe au cours de sa vie, ce qui construit le moi, l'identité et est au cœur de la personnalité de chacun. Chaque étape est une  « crise » produite par le fait qu'un équilibre doit être obtenu entre deux pôles. Les cinq premières étapes prennent place dans l'enfance. Par exemple, de la naissance à environ un an, l'enfant construit la vertu de l'espérance qui repose sur l’équilibre entre la confiance et la méfiance fondamentale : à cette étape, un enfant équilibré apprendra à faire confiance au monde mais gardera assez de méfiance pour pour se protéger des situations dangereuses. Le rôle des parents est déterminant à chaque étape de ce processus de développement. Les parents peuvent choisir des styles de parentalité ou styles parentaux appropriés à chaque étage en aidant ainsi leur enfant à traverser l'étape, en l'encourageant et en le guidant[19].

Aux États-Unis, le courant béhavioriste (en), né au début du XXe siècle, a construit une base théorique extrêmement influente qui a mis en évidence l'importance primordiale de l'environnement sur les apprentissages. Dans le courant dit néobehavioriste (en) (qui reconnaît l'importance de la pensée sur l'apprentissage), le psychologue Albert Bandura a été à l'origine de la théorie de l'apprentissage social ou apprentissage par observation (cf. théorie sociale cognitive). Les observations de Bandura montrent comment l'enfant et l'adolescent reproduisent les modèles observés dans leur environnement lorsque ces conduites paraissent récompensées, ou les évitent lorsque ces conduites leur paraissent entraîner des conséquences désagréables. Les choix de ses modèles développent chez l'enfant son sentiment d'efficacité personnelle (ou auto-efficacité), fondation de la motivation et du bien-être[20].

Ces différents mouvements théoriques et ces approches diverses (études expérimentales, observations de cas cliniques, observations d'enfants sans pathologies, etc) donnent naissance à de nombreuses recherches en psychologie. Dans la seconde moitié du XXe siècle, les données s'accumulent pour raffiner ces modèles et de nouvelles théories naissent, validant le rôle important des parents dans le développement intellectuel, émotionnel et social de l'enfant. Des chercheurs de plus en plus nombreux s'intéressent à cette question qui influence de façon grandissante les techniques d'éducation (parentales et scolaires).

Par exemple, Rudolf Dreikurs, psychiatre et éducateur (1897-1972), a développé l'idée que les problèmes de comportement des jeunes (pré-adolescents) étaient causés par leur désir inassouvi d'être membre à part entière d'un groupe social. Il a soutenu qu'ils peuvent développer alors une séquence de quatre comportements déviants. D'abord, ils cherchent l'attention. S'ils ne l'obtiennent pas, ils visent au pouvoir, puis à la vengeance et enfin développent le sentiment d'être inadéquats. Cette théorie est utilisée dans l'éducation ainsi que la formation des parents et offre des applications efficaces pour gérer les problèmes de comportements[21]. Dreikurs a souligné l'importance d'établir un style démocratique dans la famille, d'y adopter la méthode des conseils de famille périodiques et, en même temps, d'éviter la punition[22]. Il a décrit des « logiques et conséquences naturelles » qui enseignent aux enfants à être responsables et à comprendre les conséquences naturelles de bonne règles de conduite et de comportement inadapté[23].

Des années 1960 à la fin du XXe siècle

Jouet d'éveil (XXe siècle).
Magasin de jouets (France, ).

Avec l'arrivée de la contraception vers la fin des années 1960, les enfants sont moins nombreux et le confort et l'espace augmentent dans les maisons : les enfants passent moins de temps dans les rues et plus de temps à la maison. Ne pas laisser ses enfants aller jouer dans les rues devient un signe de respectabilité[12]. Les programmes pour enfants à la radio puis à la télévision se multiplient. Les enfants passent donc beaucoup plus longtemps à leur domicile, tandis qu'au début du XXe siècle, les enfants jouaient dans la rue plus souvent que dans leur maison ou appartement[12]. La supervision parentale s'accentue.

L'historien Hugh Cunningham écrit qu'au milieu du XXe siècle se produit un nouveau changement très important dans l'histoire de l'enfance. Pour la première fois, les parents commencent à espérer et souhaiter que leurs enfants auront un meilleur niveau de vie que le leur : ils peuvent leur payer ce qu'ils n'ont pas pu avoir eux-mêmes. Les enfants ne sont plus vus comme une source de revenu supplémentaire. Au contraire, ils deviennent des consommateurs. Pour la première fois dans l'histoire, l'argent qui allait autrefois des enfants vers la famille et soutenait les parents (parfois dès l'âge de sept ans), va désormais des parents vers les enfants jusqu'à un âge avancé (adolescents, jeunes adultes étudiants ou chômeurs restant au domicile parental). Ce phénomènes est nommé la « sacralisation de l'enfance » par la sociologue et économiste Viviana Zelizer. Les enfants, garçons comme filles, ont beaucoup plus de pouvoir sur leurs parents et un droit de parole impossible à imaginer dans les siècles antérieurs[12]. Alors que les enfants restent de plus en plus longtemps à la maison parentale pour des raisons économiques (leur entrée dans la vie active étant de plus en plus retardée), la communication entre parent et enfant s'améliore. Des thèmes intimes comme l'hygiène ou la sexualité, ne sont plus tabous, ou le sont moins[12].

Des nombreuses personnes n'apprécient pas certains aspects de ces changements, et des mouvements de pensée naissent pour contrecarrer la préoccupation des parents ou le pouvoir donné aux enfants, jugés excessifs. Le sociologue Frank Furedi estime que les actions des parents sont moins décisives que certains ne le prétendent. Furedi critique ce qu'il nomme le « déterminisme du bébé »[24], c'est-à-dire les théories qui suggèrent que la vie d'une personne est déterminée par ce qui se passe au cours de sa petite enfance. Il soutient qu'il n'existe que peu ou pas de preuves de cette vérité. Il défend l'idée que les groupes commerciaux, gouvernementaux et d'autres groupes d'intérêt essayent de guider constamment les parents et les rendent de plus en plus inquiets pour leurs enfants. Très engagé politiquement, il critique la société de la peur. Il affirme que les enfants sont capables de bien se développer dans presque toutes les circonstances. Furedi cite Steve Petersen, de l'Université de Washington à Saint-Louis : « Le développement veut vraiment arriver. Seuls les environnements très pauvres interférent avec le développement [ ... ] n'élevez pas votre enfant dans un placard, ne les affamez pas et ne leur frappez pas sur la tête avec une poêle à frire »[25]. Ses positions extrêmes ont été contestées[26].

De même, le journaliste Tim Gill (en) a exprimé sa préoccupation de l'aversion excessive au risque des parents et des personnes s'occupant d'enfants, dans son livre Sans peur[27]. Selon lui, cette aversion limite les possibilités pour les enfants de développer suffisamment de compétences des adultes, en particulier dans la gestion du risque, mais aussi dans l'exécution d'activités audacieuses et imaginatives[28]. En , Judith Rich Harris a publié Pourquoi nos enfants deviennent ce qu'ils sont, livre dans lequel elle a fait valoir que les preuves scientifiques, en particulier la génétique comportementale, ont montré que toutes les différentes formes de parentalité n'ont pas d'effets significatifs sur le développement des enfants, excepté dans les cas graves de maltraitance ou de négligence envers les enfants[29]. Elle a souhaité invalider l'hypothèse selon laquelle le comportement parental a beaucoup d'influence sur le comportement des enfants et elle a défendu que les principaux effets de la parentalité sur les enfants pourraient être expliqués en deux points : les effets génétiques (si les parents violents ont des enfants violents, cela pourrait être dû surtout à la génétique); les effets sociaux du groupe de pairs dont les enfants font partie[30]. Selon elle, les prétendus effets de différentes formes de parentalité sont des illusions causées par l'hérédité et la culture au sens large (au-delà des parents) et le fait que les enfants eux-mêmes influencent la façon dont leurs parents de les traitent[31].

Début du XXIe siècle

Au début du XXIe siècle, plusieurs courants de pensée sur les styles parentaux optimaux continuent à exister et à s'opposer dans les milieux de l'éducation parentale. Sur le plan scientifique (empirique), la recherche s'articule autour de la typologie mise en place suite aux types parentaux repérés par les études de Diana Baumrind, d'une part, et des études sur les enfants maltraités déclarés aux autorités responsables de la protection de l'enfance, d'autre part.

La typologie des styles parentaux de Diana Baumrind

Diana Blumberg Baumrind, en .

Diana Baumrind, psychologue clinicienne et chercheur en psychologie du développement, a initié des études scientifiques sur les styles parentaux en s'intéressant aux rapports entre les conduites parentales et les comportements des enfants (, )[32],[33]. Ses résultats sont connus sous le nom de typologie des styles parentaux de Baumrind. La grande majorité des recherches sur le milieu parental se réfère aux styles parentaux de Baumrind[8]. Le point de départ de Baumrind était d'observer les déviations normales dans les conduites parentales de familles sans problèmes notables. Ses observations n'avaient pas pour objectif d'étudier les conduites déviantes qui sont observées dans les foyers violents ou maltraitant par négligence[8].

Recherches initiales

Dans ses recherches initiales, Baumrind a observé 103 enfants d'âge préscolaire. Elle a mené des entrevues, fait des observations dans le milieu familial et fait passer des tests[34],[35]. Elle a dégagé huit styles parentaux statistiquement associés à des types de comportements sociaux chez l'enfant. Trois styles parentaux dominaient : les parents autoritaires, les parents permissifs et les parents démocratiques ou directifs. Les parents autoritaires favorisent le contrôle et la soumission, punissent beaucoup et sont moins chaleureux que d'autres parents. Les enfants de parents autoritaires sont plus insatisfaits, renfermés et méfiants (en moyenne). Les parents permissifs valorisent l'expression de soi et l'autodiscipline, donnent peu de règles. Quand ils donnent des règles (rarement), ils demandent l'approbation de l'enfant. Ils sont chaleureux et peu exigeants. Les enfants d'âge préscolaire de parents permissifs tendent à être plus immatures, à avoir peu de contrôle d'eux-mêmes et montrer moins de conduites exploratoires. Les parents démocratiques sont chaleureux et ouverts envers l'enfant mais lui demandent malgré tout de bien se tenir. Ils sont fermes dans les règles qu'ils établissent et donnent des punissions, mais ils utilisent plutôt le raisonnement et la persuasion. Ils se montrent relativement ouverts aux opinions des enfants. Les enfants d'âge préscolaire qui ont de tels parents se montrent plus autonomes, ont une meilleure autodiscipline, sont plus affirmés, plus heureux et plus curieux[35]. Eleanor Maccoby et John Martin () ont mis en évidence un quatrième style de parent, les parents négligents et distants[36]. Ces parents sont surtout centrés sur leurs propres besoins et ignorent ceux de l'enfant. Les causes en sont multiples : stress, problèmes de santé mentale, etc. Ce style parental est associé à plusieurs problèmes qui surviennent chez l'enfant puis chez l'adolescent et le jeune adulte[35].

Quatre styles parentaux

Les résultats des études de Baumrind[34],[32], d'une part, et Maccoby & Martin[36], d'autre part, mettent en évidence deux facteurs importants dont la combinaison résulte en une typologie de quatre style parentaux[7],[35]. Ces deux facteurs sont :  

- L'exigence des parents (décrite aussi comme leur contrôle) : demande de maturité envers l'enfant, discipline, supervision, et volonté de confronter un enfant qui désobéit[36].  

- La réactivité des parents (parfois décrite aussi comme leur sensibilité, chaleur ou soutien) : écoute des besoins de l'enfant, soutien et encouragements envers l'enfant[37]. C'est la « mesure dans laquelle les parents encouragent intentionnellement l'individualité, la régulation de soi, et l'affirmation de soi en étant à l'écoute, soutenant et consentant, aux besoins et nécessités de l'enfant » (Baumrind, 1991, p. 61-62)[38].

En général, l'exigence parentale est associée à un meilleur contrôle comportemental chez les enfants (performance scolaire, comportements déviants) tandis que la réactivité des parents est associée au fonctionnement psychologique et aux compétences sociales des enfants.

Styles parentaux (Baumrind, 1971 ; Maccoby & Martin, 1983)
Exigences : élevées
Exigences  : faibles
Réactivité : élevée
Style démocratique ou directif (de l'anglais authoritative)
Style permissif ou non-directif
Réactivité : faible
Style autoritaire ou autocratique (de l'anglais authoritarian)
Distant, désengagé (et négligent dans les cas extrêmes)

Style parental démocratique (ou directif)

Une mère réprimande sa fille ()

Un style parental démocratique (ou directif) est le résultat d'une forte réactivité parentale et de fortes exigences parentales. Le parent démocratique/directif est donc exigeant et réactif. Selon Diana Baumrind, les parents démocratiques (« authoritative ») :


« [...] surveillent et communiquent des normes claires pour la conduite de leurs enfants. Ils sont assertifs, mais pas envahissants ni restrictifs. Leurs méthodes disciplinaires sont encourageantes plutôt que punitives. Ils veulent que leurs enfants soient assertifs tout autant que socialement responsables, et qu'ils soient auto-disciplinés (self-regulated (en)) tout autant que coopératifs. »

— Baumrind, , p. 62)[38].


Le style parental démocratique est le style parental qui semble le plus souvent associé à de bons résultats auprès des enfants[7],[35]. Les recherches sur le sujet sont relativement consistantes (voir cependant différences culturelles discutées ci-dessous). C'est le style parental le plus répandu aux États-Unis où ont eu lieu les premières observations de Baumrind, dans des familles de classe moyenne et d'origine européenne[7].

Il caractérisé par une approche centrée sur l'enfant qui repose sur de grandes attentes quant à la maturité de l'enfant. Les parents démocratiques peuvent comprendre comment leurs enfants se sentent et leur apprendre à réguler leurs émotions. Malgré leurs fortes attentes à l'égard de la maturité de l'enfant, ces parents sont généralement prompts à pardonner d'éventuelles lacunes[39]. Ils aident souvent leurs enfants à trouver des solutions pour résoudre leurs problèmes. Ces parents encouragent leurs enfants à être indépendants mais tout en continuant à imposer des limites à leurs actions. Les longs échanges verbaux ne leur sont pas refusés. Les parents essaient de se montrer chaleureux et soutenants envers leurs enfants. Les parents démocratiques exercent généralement moins de contrôle que les parents autoritaires (cf. section ci-dessous sur les différences entre parent démocratique et parent autoritaire), permettant à leur enfant d'explorer plus librement, ce qui leur permet de prendre leurs propres décisions sur la base de leur propre raisonnement[40].

Les parents démocratiques sont des parents qui vont définir des normes claires pour leurs enfants, surveiller les limites qu'ils fixent tout en permettant à leurs enfants de développer une autonomie. Les punitions pour mauvaise conduite sont mesurées et cohérentes, ni arbitraires, ni violentes. Souvent, les comportements ne sont pas punis, mais les conséquences naturelles du comportement de l'enfant sont explorées et discutées avec lui, permettant ainsi à l'enfant de voir que le comportement est inapproprié et ne doit pas se répéter, plutôt que de ne pas répéter le comportement simplement pour éviter des conséquences désagréables (une punition)[41].

Conséquences sur les enfants

De nombreuses études suggèrent que le style parental démocratique/directif donne de meilleurs résultats auprès des enfants : les parents démocratiques ont des enfants qui sont plus indépendants et autonomes [37],[35],[42]. Baumrind les décrit comme plus compétents socialement[7]. Leurs enfants sont plus susceptibles de réussir dans la vie, d'être appréciés par ceux qui l'entourent, altruistes et possèdent la capacité d'auto-détermination[43]. Dans les foyers démocratiques, d'après Papalia, les enfants en viennent à :

« apprécier la satisfaction de prendre des responsabilités. »

— Papalia, , page 191[44].

Les stratégies parentales permettent à l'enfant en exprimant son opinion, de se sentir valorisé. Les enfants se sentent en sécurité (ils sont à la fois aimés et encadrés)[35]. Les enfants d'âge préscolaires dont les parents sont démocratiques/directifs sont décrits comme plus autonomes, ayant un meilleur contrôle de soi, affirmatifs et heureux et curieux[35]. Le style parental démocratique donne aux enfants des motivations intrinsèques (félicitations, encouragements, valorisation des efforts), plutôt qu'extrinsèques (cadeaux ou punitions). Ce type d'approche apprend à l'enfant à prendre plaisir à travailler dans le but de réussir pour apprécier un sentiment d'efficacité personnelle. C'est sans doute une des raisons pour lesquelles les enfants de parents démocratiques ont généralement de meilleurs résultats scolaires. Les parents démocratiques s'impliquent, en moyenne, plus souvent dans les activités scolaires, de l'accompagnement aux devoirs à la maison, aux activités de l'école[45].

Style parental autoritaire

Une parente fouette Sophie et deux femmes s'en indignent (Petites Filles Modèles, )

Le style parental autoritaire est un style parental restrictif et punitif. Les parents autoritaires (certaines traduction les qualifient aussi de parents autocrates) privilégient l'obéissance : ils exigent de leurs enfants de suivre leur direction avec peu ou pas d'explications ou de commentaires, sans intérêt pour les conditions et perceptions de l'enfant, ni pour celles de la famille[41]. Le châtiment corporel, tel que la fessée, et la dispute sous forme de cris, sont des formes de discipline souvent préférées par les parents autoritaires. Le but de ces parents, du moins quand les parents sont bien intentionnés, est d'apprendre à l'enfant à bien se comporter, de survivre et de s'épanouir comme un adulte dans une société hostile et impitoyable, en préparant l'enfant à faire face aux réactions négatives telles que la colère et de l'agressivité, auxquelles l'enfant fera face si son comportement est inapproprié. En outre, les défenseurs de ce style sont souvent convaincus que le choc de l'agression de la part de quelqu'un de l'extérieur sera moindre pour un enfant habitué à endurer le stress à la fois aiguë et chronique imposé par les parents[46].

Conséquences sur les enfants

Les enfants élevés dans des familles autoritaires ont, en moyenne, une réussite scolaire modérée et peu de troubles du comportement.

Cependant, ils souffrent généralement de plus de problèmes psychologiques durables et ont des compétences sociales moindres que les enfants élevés par des parents démocratiques[7].

Les enfants élevés par ce type de parents peuvent faire preuve de compétences sociales moindres, parce que le parent indique souvent à l'enfant ce qu'il doit faire, plutôt que de permettre à l'enfant de choisir par lui-même. L'enfant semble exceller dans le court terme mais ce style limite son développement[7].

Les enfants élevés par des parents autoritaires ont tendance à être conformistes, très obéissants, calmes, et pas très heureux[47]. Ces enfants souffrent souvent de dépression et d'auto-critique[47],[7]. Pour certains enfants élevés par des parents autoritaires, ces comportements continuent à l'âge adulte[47].

Les enfants qui sont contrariés et éprouvent de la colère à être élevés dans un environnement autoritaire, mais qui ont réussi à développer une forte confiance en soi comportementale, se rebellent souvent à l'adolescence et/ou à l'âge adulte[47].

Les enfants qui éprouvent de la colère et du ressentiment, couplés aux problèmes liés à un sentiment d'auto-efficacité faible et des auto-reproches fréquentes et importantes, battent souvent en retrait dans des comportements d'évasion, y compris mais non limités à l'abus de substances[48],[7]. Dans une étude menée aux Royaume-Uni sur environ 5 000 adolescents et jeunes adultes, les parents « stricts » doublaient leur risque de voir leurs enfants adolescents avoir une consommation excessive d'alcool par rapport aux parents « chaleureux et responsables » (les parents « indulgents » voyaient ce risque tripler) [49].

Ces enfants et adolescents sont exposés à un risque accru de suicide[50]. Les recherches menées sur les jeunes qui ont des pensées suicidaires ou des comportements suicidaires indiquent qu'ils ont souvent eu des problèmes émotionnels et relationnels ; ils se sentent souvent détachés de leurs parents, et nombre d'entre eux ont eu des parents ou un entourage maltraitant[51].

Certains traits spécifiques du style parental autoritaire sont répandus dans certains groupes ethniques ou culturels, et en particulier dans certaines pratiques parentales asiatiques traditionnelles, parfois décrites comme autoritaires[41] (voir sections suivantes).

Quelles sont les différences entre l'autorité du parent autoritaire et celle du parent démocratique ?

De nombreuses recherches ont été menées par Baumrind et d'autres équipes pour tenter de comprendre les différences fondamentales entre parent autoritaire et parent démocratique, puis dans les deux cas, le contrôle et la discipline paraissaient élevés, mais les résultats sur les enfants très significativement différents.

Une troisième dimension, le contrôle psychologique, a été décrite pour les différencier. Le contrôle psychologique (également appelé manipulation psychologique ou manipulation mentale) réfère, dans ce cas, à l'intrusion dans le développement psychologique et émotionnel de l'enfant par des pratiques telles que l'induction de culpabilité, de honte ou la privation d'amour[52]. Le style parental autoritaire impose la discipline en exigeant de l'enfant l'obéissance et l'acceptation des décisions sans poser de questions : le contrôle psychologique y est élevé. Les parents démocratiques sont plus ouverts aux échanges avec l'enfant et utilisent beaucoup plus souvent les explications : ils exercent dont un contrôle psychologique plus faible[7].

Vers 2012, Baumrind décrit le maintien de l'autorité des parents comme « coercitif  » chez les parents autoritaires (arbitraire, péremptoire, dominant, soucieux de marquer les distinctions de statut) et « confrontive  » chez les parents démocratiques (raisonné, négociable, axés sur les résultats, soucieux de réguler les conduites) [53],[54].

Style parental indulgent (ou permissif)

L'enfant gâté donne sa soupe au chien tandis que sa mère, indulgente, le laisse faire en souriant ()

Les parents décrits par le modèle de Baumrind comme indulgents sont des parents réactifs (ou sensibles) à leurs enfants mais peu exigeants.

Le style parental indulgent, également appelé permissif, non-directif, indulgent ou libertaire, est caractérisé comme ayant peu d'attentes comportementales de l'enfant. « Une parentalité indulgente est un style de la parentalité dans lequel les parents sont très impliqués avec leurs enfants, mais n'ont que peu d'exigences ou de contrôle sur eux »[41].

Les parents permissifs essayent d'être amis avec leurs enfants et ne jouent pas un rôle parental[55]. Les parents permissifs permettent aux enfants de prendre leurs propres décisions et leur donnent des conseils, comme un ami le ferait. Les attentes quant à l'enfant sont très faibles. Il y a peu de discipline. Ce type de parentalité est laxiste avec peu de punitions ou de règles[55].

Les parents permissifs ont parfois tendance à donner à leurs enfants ce qu'ils veulent dans l'espoir qu'ils sont appréciés pour leur style accommodant. Certains parents permissifs compensent ce qui leur a manqué dans leur enfance et veulent offrir à leurs enfants la liberté et les biens matériels dont ils ont manqué dans leur enfance[55].

Conséquences sur les enfants

Dans ses recherches sur les enfants d'âge préscolaire, Baumrind a observé que le style parental permissif était associé à des enfants plus souvent immatures, moins responsables et moins capables de contrôler leurs impulsions[56] .Les enfants de parents permissifs « n'apprennent jamais à contrôler leur propre comportement et s'attendent toujours à recevoir ce qu'ils désirent. »[41]

Les enfants de parents permissifs ont des risques plus élevés de présenter des troubles du comportement à l'adolescence[7], comme l'abus de substances (trois fois plus de risque que chez les familles démocratiques) [49]. Les enfants de parents indulgents présentent plus de risques d'obésité ou de IMC trop élevé, comparés aux familles de parents démocratiques, ce qui est également le cas des parents trop protecteurs ou au contraire négligents (revue de question basée sur plusieurs études longitudinales, données de 2015)[57].

Cependant, ils ont globalement une bonne estime d'eux-mêmes, de meilleures compétences sociales et de bas niveaux de dépression (comparés aux enfants de parents autoritaires)[7]. Dans le meilleur des cas, ils sont émotionnellement sécurisés, indépendants et sont disposés à apprendre et à accepter la défaite. Ils grandissent rapidement et sont en mesure de vivre une vie sans l'aide de quelqu'un d'autre[58].

Style parental distant, désengagé ou négligent

Un style parental négligent est également appelé désengagé, détaché, méprisant ou effacé. Ces parents ont de faibles scores en chaleur et contrôle, ne sont généralement pas impliqués dans la vie de leur enfant, désengagés, peu exigeants, faiblement réactifs, et ne fixent pas de limites. Le style parental négligeant s'applique aussi aux parents qui rejettent les émotions et opinions de leurs enfants. Ces parents ne soutiennent pas émotionnellement leurs enfants. Ce style parental est celui qui est le plus néfaste aux enfants en général[35].

Ces parents pourvoient généralement aux besoins de base de l'enfant : nourriture, logement, hygiène ou argent pour se payer ces choses[59].

Les raisons de cette négligence de la part de la parentalité peuvent provenir d'une variété de raisons : parents qui se donnent la priorité, stress, manque de soutien, manque d'encouragement, addictions[60].

Conséquences sur les enfants

Les études expérimentales menées sur des populations tout venant (choisies au hasard et sans pathologies reconnues avant l'étude) ont mis là encore en évidence des corrélations entre styles parental et comportements de l'enfant. Les enfants dont les parents sont négligents développent souvent le sentiment que les autres aspects de la vie de leurs parents sont plus importants qu'ils ne le sont[61]. Beaucoup d'enfants élevés avec ce style parental tentent souvent de se débrouiller seuls dans la vie ou d'arrêter de dépendre d'un parent, pour obtenir le sentiment d'être indépendant et mature malgré leur jeune âge[41]. Ces enfants deviennent, plus souvent que les autres, émotionnellement en retrait dans les situations sociales. Leur attachement est perturbé, ce qui a des répercussions sur leurs autres relations sociales ultérieures.

À l'adolescence, ils montrent des risques accrus d'absentéisme scolaire et de délinquance[41]. Les enfants élevé avec ce style parental manquent de structures externes et d'auto-discipline. Ces enfants manquent aussi d'amour qui leur serait exprimé ouvertement et ils risquent d'essayer de l'obtenir par tous les moyens possibles[62].

Dans une de leurs études, Maccoby et Martin (en 1983, aux États-Unis) ont analysé les performances d'adolescents âgés de 14 à 18 ans dans quatre domaines : leur développement psychosocial, leur réussite scolaire, leur détresse intériorisée et leurs problèmes comportement. L'étude a conclu que les jeunes ayant des parents négligents avaient les scores les plus mauvais à ces mesures, tandis que les enfants de parents directifs (démocratiques) avaient les scores les plus élevés [63].

Différences selon les caractéristiques des parents

De nombreux facteurs individuels déterminent et influencent les styles parentaux : les croyances des parents (par exemple attentes irréalistes vis-à-vis d'un enfant trop jeune), l'âge des parents (les mères plus âgées sont en moyenne plus disponibles et plus sensibles aux besoins de leurs enfants), leur bien-être psychologique (le parent souffrant de dépression deviennent moins impliqué), leur travail, les conflits conjugaux éventuels, le soutien social (par exemple présence d'une amie ou d'un proche parent qui aide sur le plan pratique ou psychologique)[35].

Les expériences personnelles des parents (en particulier leur propre enfance) influencent beaucoup leur approche, tout comme leur bagage affectif, intellectuel et social[35].

La pauvreté, ou un faible niveau socio-économique, augmente le stress parental et est associée à des facteurs de risques divers touchant les enfants, la famille, leur voisinage et leur réseau de soutien social, ce qui augmente les risques de styles parentaux moins optimaux[35],[64].

Différences entre père et mère

Selfie, Paris ()

De nombreuses études montrent des différences systématiques entre mères et pères dans les pratiques parentales ou l'investissement parental. Ainsi, les mères passent plus de temps avec leurs enfants, même lorsqu'elles travaillent à plein temps : ces résultats sont observés dans plusieurs pays. Les activités et interactions sont légèrement différentes : les pères jouent et tendent à valoriser l'indépendance de l'enfant, plus souvent que ne le font les mères ; les mères tendent à être plus protectrices, plus verbales dans leurs interactions[65].

Le style parental proprement dit, au sens où l'emploi Baumrind, ne diffère pas beaucoup (ou pas du tout) en fonction des genres des parents. En fait, dans la grande majorité des familles ayant deux parents, les styles parentaux des deux parents ne diffèrent pas[66]. Dans les cas où les parents n'ont pas le même style parental, une étude suggère que la présence d'un parent de style démocratique protège l'enfant des conséquences négatives associées à un style parental moins optimal[66].

Cependant, dans une étude longitudinale sur des enfants suivis en fin d'école maternelle (« kindergaten (en) ») pendant six ans, des chercheurs finlandais observent que le comportement de contrôle (ou manipulation) psychologique des mères (mais non celui des pères), mesurés par questionnaires, prédit les troubles du comportements et troubles psychologiques des enfants[67].

Différences entre dyades père-fils, père-fille, mère-fils et mère-fille

Père et fils allant surfer, Californie
Mère et fille à bicyclette dans une forêt ()

Les pères et mères ont tendance à montrer des comportements parentaux différents en fonction du sexe de leur enfant[68],[69], cette différence semblant plus marquée chez les pères[70]. Des études ont montré que des pères ont plus d'impact sur l'ajustement émotionnel de leur fille par leur style parental plutôt que par leurs méthodes disciplinaires, en particulier la punition[71].

Les parents des deux sexes ont tendance à adopter un style parental directif envers leurs filles et sont plus à l'aise pour passer à un style autoritaire avec leurs garçons[72].

Des différences entre les dyades mère-fille, mère-fils, père-fille et père-fils sont parfois observées dans les pratiques parentales ou dans l'investissement parental[73],[74]. Dans une étude en Australie, de jeunes étudiants à l'université sont interrogés sur leur perception des comportements de leurs parents. Les étudiants de sexe masculin décrivent leur père comme autoritaire, plus souvent que ne le font leurs homologues féminins. Les étudiantes décrivent leurs mères plus souvent comme démocratiques, tandis que les fils les jugent plus souvent permissives[75]. Les mères peuvent adopter un style plus directif avec leurs filles[76]. Elles passent aussi plus de temps à raisonner avec leurs filles, mais ont tendance à favoriser leurs garçons[77].

Différences interculturelles

Les modèles culturels des parents ont une influence sur le style parental[78],[35].

Père et ses deux enfants, Tokyo ()
Jeune mères portant leurs enfants, Inde ()

Le modèle de Baumrind a été développé par l'observation d'enfants de classe socio-économiques moyennes aux États-Unis. Dans des minorités asiatiques vivant aux États-Unis, la discipline exercée envers les enfants est plus forte que dans ma majorité caucasienne, de descendance européenne. Chez les américains d'origine asiatique, l'obéissance et la sévérité parentale sont valorisées culturellement et traduisent la sollicitude, la recherche d'harmonie familiale. Les parents de minorités asiatiques se montrent tout aussi chaleureux et encourageants que les parents démocratiques nord-américains de la majorité ethnique de descendance européenne[35]. Ces pratiques en apparence autoritaires ne paraissent pas aussi dommageables que dans le reste de la population en raison du fait que ces pratiques sévères s'accompagnent plus souvent de chaleur et de soutien de l'enfant ; la typologie de Baumrind souffre donc d'un biais culturel car les parents d'origine asiatiques ont souvent la sévérité des parents autoritaires tout en ayant la réactivité de parents démocratiques[44].

Par exemple, des observations menées chez des mère japonaises ayant des enfants d'âge préscolaire ont montré que leur contrôle de l'enfant est plus fort (santé, sécurité, règles sociales et morales) bien que les enfants soient également encouragés à développer leur autonomie dans d'autres domaines comme leur jeux, amis, habillement. Malgré leur forte discipline, comparées aux mères de la majorité caucasienne, les mères d'ethnie japonaise ont des stratégies variées pour éduquer socialement leurs enfants et résoudre les conflits, utilisant le raisonnement et la persuasion [79].

Les pratiques parentales autoritaires sont souvent retransmises par les familles américaines d'origine asiatique. À New York par exemple, une association s'est montée pour aider les migrants asiatiques à s'adapter culturellement et à conserver ou reprendre la garde leur enfants sur le plan légal : à plusieurs reprises, les autorités de protection de l'enfance de New York sont intervenues pour retirer la garde de leurs enfants à des parents asiatiques émigrés, qui les avaient battus pour les discipliner[80].

Utilisant une méthodologie différente, Robert Bradley et Robert Corwyn ont fait la synthèse des pratiques parentales observées dans plusieurs pays avec l'échelle du HOME Inventory que Robert Bradley a mise au point. Cette méthode permet d'observer directement les pratiques de discipline et de chaleur entre la mère (ou autre parent s'occupant principalement de l'enfant) et son enfant lors d'une visite de l'observateur ou observatrice au domicile familial. L'inventaire met surtout l'accent sur les stimulations présentes dans l'environnement de l'enfant (par exemple, des jouets). Les auteurs ont conclu que l'impact de la discipline corporelle reste difficile à comprendre. Cependant, quelles que soient les cultures observées, la réactivité et la chaleur du parent envers l'enfant (responsiveness) et la présence de stimulations ont toujours un impact positif sur les capacités d'adaptation de l'enfant[81].

Méthodes d'observation et mesures

Les méthodes d'observation de Baumrind étaient complexes et coûteuses en temps, reposant sur de multiples tests et observations. Pour permettre à la recherche dans ce domaine de progresser, une mesure valide et relativement simple d'utilisation pour déterminer le style parental était nécessaire.

Pour les adolescents, les trois principales typologies de Baumrind ont été mesurées en demandant aux jeunes, plutôt qu'aux parents, de remplir des questionnaires[82],[83]. Cette méthode permettait d'éliminer certains problèmes méthodologiques rencontrés avec l'approche de Baumrind. En , John Burri s'inspire de la typologie de Baumrind concernant le type d'autorité exercé par les parents pour mettre au point le Parental Authority Questionnaire (questionnaire d'autorité parentale)[84].

En , Clyde Robinson et collaborateurs ont développé un questionnaire pour répondre à ce même besoin pour les enfants plus jeunes, mais en interrogeant les parents. Leur questionnaire, le Parenting Styles & Dimensions Questionnaire, ou PSDQ, a été développé et validé aux États-Unis en s'appuyant sur les travaux de Jeanne Block (1965)[85] et sur de nouveaux items directement inspirés des trois principales typologies mises en évidence par Baumrind (parents démocratiques, autoritaires, permissifs)[86],[87]. Le questionnaire final est constitué de 62 items et est destiné aux parents (mère et père) d'enfants préadolescents.

Cette échelle a été largement utilisées depuis lors dans la recherche sur le plan international multipliant ainsi les opportunités de vérifier sa validité sur le plan psychométrique[88]. Le PSDQ a traduit, adapté et validé dans de nombreux pays : la Chine[89],[90] ; la Turquie[91] ; l'Inde[92] ; l'Iran[93] ; l'Italie (version G1[94]) ; la Lituanie[95], etc. L'échelle a été traduite et utilisée dans des recherches en langue française au Luxembourg[96].

En , une équipe de chercheurs américains, dont Robinson, ont mis au point une nouvelle version de la PSDQ pour les adolescents dans le contexte d'une étude sur les adolescents et jeunes adultes incarcérés. Cette version est nommée la PSDQ version G1[97].

D'autres mesures des pratiques parentales ont été développées pour la recherche en psychologie du développement de l'enfant.

Le « HOME Inventory » (« HOME » est l'acronyme de « Home Observations for Measurement of the Environment ») de Bettye M. Caldwell et Robert H. Bradley est une mesure basée sur l'observation du milieu de vie de l'enfant. Plusieurs versions de cette échelle existent pour s'adapter à l'âge de l'enfant sur lequel porte l'étude. La mesure repose sur la visite d'un psychologue-chercheur sur le lieu de vie de l'enfant. La visite comprend une interview du parent principal (souvent la mère) qui vise à découvrir ses pratiques et habitudes parentales, une courte observation des interactions spontanées parent-enfant et l'observation détaillée du milieu de vie de l'enfant (présence de jouets, par exemple). La visite dure environ une heure. Le « HOME inventory » est une mesure souvent utilisée en recherche pour mesurer des aspects de l'environnement familial ayant un impact sur le développement de l'enfant[98]. La mesure a été adaptée dans plusieurs pays .

Ces échelles sont des instruments de recherche et n'ont pas été créées à des fins de diagnostic, ni de prévention : elles décrivent le style parental dominant, sur la base de ce qui est rapporté par les parents ou adolescents (non sur des observations directes), et ne les comparent pas à une norme.

Limites des études de Baumrind et de son approche

Baumrind souligne souvent dans ses publications les limites de son approche et met en garde contre les généralisations hâtives. Des types parentaux décrits par Baumrind, le style démocratique produit les meilleurs résultats en moyenne, cependant, comme le souligne Baumrind : « Authoritative upbringing, although sufficient, is not a necessary condition to produce competent children [38]» (Être élevé avec le style démocratique, bien que suffisant, mais n'est pas une condition nécessaire pour produire des enfants compétents). Autrement dit, de nombreux enfants élevés dans un milieu où le style parental est moins optimal, développent malgré cela de bonnes compétences sociales et scolaires.

La typologie de Baumrind est basée sur des études de corrélations et n'a pas mis en évidence des relations de cause à effet. Les processus liant les styles parentaux et les résultats des enfants ne sont toujours pas éclaircis et restent étudiés empiriquement par la psychologie du développement.

Son approche n'est pas une approche psychopathologique : Baumrind cherche à décrire les populations tout venant ; elle n'a pas spécifiquement sélectionné les parents et familles présentant des troubles. Elle a observé de larges cohortes et les a suivies sur plusieurs années (le programme Family Socialization and Developmental Compatence a suivi 139 enfants de 4 ans à 15 ans)[38].

Ses premières études portaient sur des familles aisées ou de classe moyenne, des parents ayant un bon niveau d'éducation, en majorité issus de la population caucasienne (classification employée aux États-Unis pour décrire les descendants d'Européens blancs). Des questions se sont rapidement posées quant à la réplicabilité de ses résultats sur des minorités, des milieux plus pauvres ou d'autres cultures. Des recherches menées sur des minorités ethniques aux États-Unis puis dans d'autres pays ont été mises en place pour répondre à cette question du biais culturel. En majorité, les bénéfices d'un style démocratique soient démontrés également dans d'autres pays et d'autres cultures, mais des différences importantes quant à l'exercice de l'autorité parentale continuent à être discutées par les chercheurs (par exemple, voire la publication de Jian hua Hé pour une comparaison de parents Japonais, Chinois et Français - l'auteure n'utilise pas l'échelle du PSDQ mais compare des constructs similaires à ceux de Baumrind et Baldwin[99]).

Styles d'attachement parental

Mère portant un nourrisson

L'étude de l'attachement chez les enfants humains a mis en évidence plusieurs types d'attachements entre un nourrisson, puis un enfant, et son caregiver (la personne qui s'occupe de lui quotidiennement, le plus souvent sa mère). L'attachement a été observé et étudié expérimentalement par John Bowlby, et a donné lieu par la suite à de très nombreuses études. Historiquement, la théorie prend ses racines dans les carences affectives graves de l'enfant dont Bowlby remarqua l'impact fort et irréversible sur la personnalité de l'enfant.

L'attachement est défini en psychologie et dans la théorie de l'attachement comme une « relation émotionnelle durable entre des personnes »[100].

Quatre principaux types d'attachement durant l'enfance ont été décrits : sécurisant, insécure-évitant, insécure-résistant (ou insécure-ambivalent) et désorganisé[101].

Styles parentaux décrits par la psychologie clinique, psychopathologie et psychanalyse

Parent maltraitant (parent abusif, parent toxique)

Fichier:Campagne Fondation pour l'Enfance 1989 1.jpg
Campagne de sensibilisation pour la défense des enfants maltraités (1989)
Côtes fracturées d'un nourrisson suite à une conduite abusive (1999)

Les parents maltraitants sont les parents qui mettent leurs enfants dans des situations où les enfants reçoivent de mauvais traitements. Il peut s'agir d'abus, de négligence, d'abandon, de troubles du comportement sérieux[102]. On trouve parfois l'expression « parent toxique » pour désigner le parent abusif et maltraitant. L'expression de parent toxique évoque une relation parent-enfant perturbée de manière chronique, dont les conséquences ont été fortement négatives, donc toxiques, sur le développement de l'enfant. Le parent toxique est décrit comme abusif, soit verbalement et psychologiquement (par manipulation mentale), soit abusif physiquement, voire sexuellement[103],[104].

Les mauvais traitements sur enfants diffèrent dans leur nature et leur gravité. Au Québec, une large recherche a été mise en place en 2000 pour documenter les mauvais traitements signalés à la Direction de Protection de la Jeunesse et mieux comprendre les caractéristiques des enfants touchés et de leur famille. La négligence, « échec chronique des parents à répondre aux besoins de leurs enfants » (santé, hygiène, éducation, émotions, etc) était à l'origine de 42% des cas de maltraitance en 2002 et 64% des cas en 2007-2008[102]. Suivaient les troubles sérieux du comportement (comportements autodestructeurs, problèmes relationnels entre enfants et parents, fugues, problèmes scolaires). Venaient ensuite les mauvais traitements physiques (discipline abusive, brutalité, restriction physique). Suivaient les mauvais traitements psychologiques (menaces, dénigrements, indifférence). Les sévices sexuels représentaient 10% des mauvais traitements. L'abandon représentait 4% des cas (absence de famille s'occupant de l'enfant après le décès d'un parent ; expulsion de l'enfant de son foyer par ses parents)[102],[105].

On retrouve des descriptions de parents maltraitants dans le quatrième groupe de la typologie des styles parentaux de Baumrind et Maccoby & Martin (voir tableau ci-dessus), quoi que le 4e groupe de Baumrind ne soit pas composé exclusivement de parents maltraitants.

Les principales conséquences de la maltraitance sur l'enfant (durant l'enfance puis à l'adolescence et à l'âge adulte) sont : des relations parent-enfant perturbées et des difficultés ultérieures dans l'attachement émotionnel aux autres personnes tel que des difficultés à faire confiance ; des problèmes de santé et retards de croissance ; des retards du développement psychologique ; des troubles du comportement, toxicomanie et délinquance. Parmi les problèmes psychologiques, une grave perturbation de la capacité d'un enfant à s'identifier et une estime de soi réduite[106].

De nombreux parents qui ont souffert de parents maltraitants ne seront pas en mesure de reconnaître leurs propres comportements maltraitants envers leurs enfants, c'est pourquoi ce problème peut se transmettre d'une génération à l'autre : on parle de transmission intergénérationnelle de la négligence ou de la maltraitance. L'étude québécoise citée ci-dessus indique qu'un tiers des parents maltraitants ont été maltraités eux-mêmes durant leur enfance ; cependant, ce chiffre signifie aussi que deux tiers de parents qui sont maltraitants envers leurs enfants, le sont malgré le fait qu'ils n'ont pas été eux-même maltraités[102]. La transmission de ce comportement d'une génération à une autre est donc réelle mais elle n'est pas systématique et est loin de représenter la principale cause des cas de maltraitance[105].

Des programmes d'intervention sont parfois mis en place pour soutenir les familles (parents et enfants) à risque et leur apprendre à développer des habiletés parentales et renforcer l'attachement entre parent et enfant (par exemple la Fondation de la Visite à Montréal)[105].

Parent narcissique

Un parent narcissique peut souffrir d'un trouble de la personnalité narcissique. Typiquement, les parents narcissiques sont proches de leurs enfants de manière très proche et exclusives au point de se sentir jaloux et / ou menacés par l'indépendance croissante de leur enfant[107]. Il peut en résulter un attachement décrit comme attachement narcissique, dans lesquels l'enfant est considéré n'exister que pour bénéficier à son parent[108].

Parent surprotecteur et parent « hélicoptère »

Enfants jouant dans la rue (Boston, ). Au cours du XXe siècle, les enfants jouent de plus en plus souvent dans leur maison et le contrôle parental s’accroît dans les pays occidentaux

Certains parents veulent s'impliquer dans tous les aspects de la vie de leur enfant, qui tentent de résoudre tous leurs problèmes et qui étouffent l'habileté de l'enfant à agir indépendamment et à résoudre ses propres problèmes[109].

Aux États-Unis, un auteur a décrit ces parents comme des parents hélicoptères, un terme qui s'est largement popularisé. Le parent hélicoptère est extrêmement proche des expériences et problèmes de ses enfants, et tente de balayer tous les obstacles que l'enfant rencontre, en particulier dans les institutions scolaires. Le terme hélicoptère illustre le fait que les parents gravitent au-dessus de leur enfant de manière rapprochée, en particulier pendant l'adolescence et à l'entrée dans l'âge adulte, alors qu'une entrée graduelle dans l'indépendance et l'auto-suffisance sont essentiels pour le succès du jeune[110].

Le développement de nouvelles technologies semblerait aggraver ce phénomène en début de XXIe siècle: certains parents surveillent à distance leur enfant grâce à des systèmes diversifiés de surveillance vidéo ou des systèmes de géolocalisation portés par leur enfant [111].

Autres styles parentaux supposés favorables aux enfants

Parentalité positive

La parentalité positive est née du courant de psychologie positive, courant de recherche lancé en , ciblant les émotions dites positives. Les fondements théoriques de ce mouvement se trouvent dans les recherches sur la résilience de Martin Seligman et sur les recherches sur le Flow de Mihály Csíkszentmihályi.

La psychologie positive vise à améliorer la qualité de vie de personnes sans troubles psychopathologiques particuliers : elle vise à aider les personnes à découvrir ou augmenter leur bonheur, leur résilience, leurs émotions positives comme l'amour ou la bienveillance, par exemple.

Le mouvement de psychologie positive a eu immédiatement un grand retentissement médiatique et commercial - les programmes de coaching, les magazines sur les thèmes positifs et les programmes parentaux dits positifs se sont rapidement multipliés. Plusieurs livres de vulgarisation écrits par les psychologues-chercheurs du courant de psychologie positive sont rapidement devenus des best-sellers, en France[112] et ailleurs.

Malgré ce succès populaire, ce domaine d'étude fait l'objet de nombreuses polémiques au sein de la recherche et au sein de la communauté des psychologues et psychiatres[113],[114]. Les spécialistes, telle que l'organisation américaine des psychologues APA mettent en garde le grand public : malgré le caractère attractif de la psychologie positive et du concept de parentalité positive, les fondements théoriques de ces nouveaux concepts n'ont pas été discutés et étayés scientifiquement dans leurs détails [115].

Le style parental positif ne fait pas l'objet d'une description ou définition unanime. Le style parental positif est assez similaire au style parental directif observé par Baumrind. Il est décrit comme un soutien durable et une guidance parentale à travers les stades de développement, une discipline sans châtiments corporels, basées sur le respect des enfants et la communication[116].

Un vaste programme d'éducation familiale basé sur le principe de parentalité positive, Triple P (programme de parentalité positive) (en)a été mis en place dans plusieurs pays à titre expérimental[117].

Éducation culturelle concertée : encourager aux activités extra-scolaires

Au début des années 2000, Annette Lareau a décrit un type de pratique/ style parental éducation concertée ou éducation culturelle concertée (concerted cultivation). Cette pratique est observée chez des parents qui encouragent et encadrent les talents extra-scolaires de leurs enfants par des activités extra-scolaires[118]. Les observations de Annette Lareau se basent sur l'observation ethnographique et enquêtes approfondies menées sur une douzaine de famille aux États-Unis, dont les origines ethniques et les niveaux socio-culturels varient [119].

Slow parenting et parents oisifs : laisser les enfants tranquilles

Du Slow Movement, mouvement « doux » (dont sont issus les concepts tels que la slow food, le slow management, etc.), est né le mouvement dit de slow parenting. L'idée du mouvement Slow (« lent » ou « doux ») est de prôner une vie moins rapide et plus écologique (respectant un développement durable), un retour à une vie vue à la fois comme plus naturelle et moins stressante.

Le journaliste Carl Honoré a publié un livre où il explique et défend une approche qualifiée par la suite de slow parenting[120],[121]. Bien qu'il n'ait pas utilisé ce terme dans son livre Under Pressure (traduit en français sous le titre « Laissez les enfants tranquilles »), ce livre est devenu « une bible » pour ce mouvement (New York Times, 2009)[122]. Le slow parenting consiste à moins organiser et moins planifier pour permettre aux enfants de profiter de temps libre et explorer le monde à leur propre rythme. Les jeux électroniques sont limités, les jouets sont volontairement plus simples (le mouvement tente d'éviter ou limiter l'influence du marketing et tout ce qui génère une surconsommation). Les enfants sont encouragés à développer leurs propres intérêts ; le temps en famille est encouragé et l'enfant est encouragé à prendre ses propres décisions[123].

Au Royaume-Uni, le journaliste Tom Hodgkinson, se référant à Rousseau et à D. H. Lawrence, défend l'idée d'un Idle Parenting (parents oisifs) à travers ses livres [124] et publications destinées au grand public[125].

Ce mouvement semble né d'un désir d'éviter les stress des parents et des enfants qui surchargent leurs emplois du temps par de nombreuses activités, et est encouragé par certains psychologues dans ce cadre [126].

Parents-dauphins, parents-méduses, parents-tigres

Terme utilisé par le psychiatre Shimi Kang et le spécialiste du bien-être Shawn Achor, le style parental du  "dauphin" représente un style parental "joueur, social et intelligent" tout comme le dauphin[127],[128]. Le style contraste avec le style parental dit du "tigre"[127]. Selon Kang, le parent dauphin cherche un équilibre entre l'approche trop stricte du "parent tigre" et l'approche sans règles ni attentes qui caractérise ce qu'elle surnomme les "parents méduses"[129]. Les parents dauphins évitent de planifier trop d'activités pour leurs enfants, évitent de devenir surprotecteurs, et prennent en compte les désirs et objectifs de leur enfant lorsqu'ils définissent leurs attentes quant au comportement et succès scolaire de leur enfant[130].

Questions scientifiques restant non résolues

Le modèle de Baumrind est devenu un modèle de référence présenté dans nombre de manuels de psychologie et de livres d'éducation parentale[42] aux cotés des modèles de Baldwin (1948) et Becker (1964). Ces modèles restent incomplets car plusieurs questions ne sont pas résolues[42],[131].

Par quels mécanismes est-ce que le style parental directif ou démocratique (authoritative parenting) influence l'enfant efficacement ? Quels aspects de la réactivité et de l'exigence parentales sont particulièrement bénéfiques ou nocifs ?[42]

Les styles parentaux varient en fonction des cultures, de même que leur influence. Ces différences restent controversées et les résultats des études sur des minorités ethniques ne mènent pas à des résultats clairs dont l'interprétation serait unanime[42],[131].

Un autre thème abordé par la recherche dans ce domaine est de savoir si ce sont les parents ou les enfants qui sont à l'origine des effets observés chez les enfants : pourquoi, dans quelle mesure et dans quelles circonstances[42] ? Ainsi plusieurs auteurs observent que le tempérament d'un enfant a une influence sur le style parental[78]

Ces questions sont au cœur des recherches sur le thème[132].

Sur le plan social, médical et psychologique, beaucoup de questions restent également à éclaircir. L'étude des styles parentaux a des implications importantes sur l'éducation parentale en général. Dans le domaine de la pathologie, les théories et observations faites sur les parents abusifs peuvent influencer le repérage des familles maltraitantes ou la prise en charge des enfants, adolescents ou adultes, victimes d'abus et de maltraitance durant leur enfance.

Notes et références

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Voir aussi