Aller au contenu

Templeuve-en-Pévèle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Templeuve-en-Pévèle
Templeuve-en-Pévèle
Ancienne mairie de l'architecte Louis Bonnier.
Blason de Templeuve-en-Pévèle
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Lille
Intercommunalité Communauté de communes Pévèle-Carembault
Maire
Mandat
Luc Monnet
2020-2026
Code postal 59242
Code commune 59586
Démographie
Gentilé Templeuvois
Population
municipale
6 705 hab. (2021 en évolution de +13,07 % par rapport à 2015)
Densité 423 hab./km2
Population
agglomération
17 179 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 31′ 38″ nord, 3° 10′ 33″ est
Altitude Min. 26 m
Max. 54 m
Superficie 15,84 km2
Type Petite ville
Unité urbaine Templeuve-en-Pévèle
(ville-centre)
Aire d'attraction Lille (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Templeuve-en-Pévèle
(bureau centralisateur)
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Templeuve-en-Pévèle
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Templeuve-en-Pévèle
Géolocalisation sur la carte : Nord
Voir sur la carte topographique du Nord
Templeuve-en-Pévèle
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Templeuve-en-Pévèle

Templeuve-en-Pévèle, précédemment nommée Templeuve[1], est une commune française située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Situé à 18 km au sud-est de Lille.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Voies de communication et transports

[modifier | modifier le code]

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique

[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Marque, le Zécart, la Chapellerie[2], la Ferme Castel[3], le Courant du pont tissard[4], le Fourneau[5], le Moulin d'Eau[6] et divers autres petits cours d'eau[7],[Carte 1].

La Marque, d'une longueur de 32 km, prend sa source dans la commune de Thumeries et se jette dans le canal de Roubaix à Wasquehal, après avoir traversé 25 communes[8]. Les caractéristiques hydrologiques de la Marque sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 0,248 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 6,310 3 mars 20 247,3 m3/s, atteint le [9].

Le Zécart, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Bersée et se jette dans la Marque sur la commune, après avoir traversé six communes[10].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Templeuve-en-Pévèle[Note 2].

Gestion et qualité des eaux

[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Marque Deûle ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 120 km2 de superficie, délimité par les bassins versants de la Marque et de la Deûle, formant une vaste cuvette sédimentaire de 40 km de long et de 25 km de large, où la pente est très faible. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la Métropole européenne de Lille[11].

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (°C)[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 698 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cappelle-en-Pévèle à 2 km à vol d'oiseau[14], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,6 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].

Statistiques 1991-2020 et records CAPPELLE-EN-PEV (59) - alt : 51m, lat : 50°29'39"N, lon : 3°10'42"E
Records établis sur la période du 01-01-1962 au 31-12-2020
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,3 1,5 3,3 5,3 8,6 11,4 13,4 13,2 10,7 7,7 4,4 2 6,9
Température moyenne (°C) 3,8 4,5 7,3 10,4 13,8 16,7 18,8 18,7 15,6 11,6 7,3 4,4 11,1
Température maximale moyenne (°C) 6,4 7,5 11,3 15,5 18,9 22 24,3 24,3 20,6 15,5 10,1 6,8 15,3
Record de froid (°C)
date du record
−19,5
14.01.1982
−13,5
07.02.1991
−10,5
07.03.1971
−4,1
11.04.03
−1,3
05.05.1996
−3
02.06.1962
3,5
01.07.1984
5
28.08.1978
2
25.09.1979
−4,4
24.10.03
−8,3
26.11.1989
−13
18.12.10
−19,5
1982
Record de chaleur (°C)
date du record
15,4
18.01.07
18,8
26.02.19
23
29.03.1968
28,2
15.04.07
31,3
12.05.1998
35,8
27.06.11
41,9
25.07.19
37,4
10.08.03
34,8
15.09.20
29,2
01.10.11
20,7
12.11.1995
15,6
07.12.00
41,9
2019
Précipitations (mm) 59,5 49,9 52,6 41,4 57 65,7 70,2 71,6 57,6 63,3 72,5 75,3 736,6
Source : « Fiche 59129001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Au , Templeuve-en-Pévèle est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Templeuve-en-Pévèle[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[20]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54 %), zones urbanisées (18 %), zones agricoles hétérogènes (13,5 %), forêts (9,4 %), mines, décharges et chantiers (2,6 %), prairies (2,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %)[23]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de Templeuve viendrait de Templum Jovis signifiant Temple de Jupiter. En effet, un temple romain aurait existé à l'emplacement de l'église Saint-Martin, située sur la place Charles-de-Gaulle, cependant aucune trace de ce temple n'a jamais été retrouvée. Templeuve est également signalé en 877 sous le nom de Templovium[24].

En , le conseil municipal vote un projet de changement du nom de la commune en « Templeuve-en-Pévèle »[1] qui permet de la distinguer de Templeuve, localité belge homonyme située à une vingtaine de kilomètres.

Le changement de nom fait l'objet d'un décret le , paru au journal officiel du [25].

En , les archéologues de l'INRAP exhument sur le terrain d'Anchin de riches caveaux funéraires datant de l'époque romaine. C'est une découverte inédite dans le Nord de la France. Les pièces prélevées des tombes ont été envoyées au centre scientifique de Villeneuve-d'Ascq, où trois spécialistes se sont penchés sur la composition et la provenance des céramiques, des bronzes et du verre. Des renseignements sur les échanges commerciaux dans la région à cette époque devraient en découler[26],[27].

L'Abbaye d'Anchin achète à Arnould, seigneur de Cysoing, tous ses biens de Templeuve ainsi que ceux de Saint-Nicholas par lettre de pour la somme de 350 livres parisis[28].

Marguerite de Flandre confirme en par des diplômes de aux habitants de Templeuve et quelques autres villages le droit pâture dans les marais voisins moyennant une charge annuelle.

Le , avec la signature du traité d'Arras, les provinces catholiques reconnaissent Alexandre Farnèse, duc de Parme comme gouverneur, elles renoncent à leurs aspirations d'indépendances en échange de plus grandes garanties au terme des hostilités. Ce succès diplomatique est suivi, le de la conquête de Maastricht, et en le Duc de Parme pose son camp à Templeuve.

En 1808, on trouve à Templeuve un dépôt de sûreté, où on enferme les petits délinquants avant leur transfert en maison d'arrêt à Lille[29].

Le , une habitante de Templeuve de 43 ans fait sensation : elle met au monde son 25e enfant[30].

Durant la Seconde Guerre mondiale, Templeuve abrite en son hospice la première antenne chirurgicale, fondée par le médecin Paul-Henri Grauwin, futur héros de Diên Biên Phu, alors membre du réseau de résistance Sylvestre-Farmer[31].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Gaston Dubus[34]   Directeur de la Sécurité sociale
Charles Olivier    
Jules Doignies    
Jean Crinquette    

(démission)
Robert Vandelanoitte UDR puis RPR Médecin généraliste
Député du Nord (6e circ.) (1968 → 1973)
Conseiller général de Cysoing (1967 → 1998)
mars 2001 Jean-Pierre Félix RPR Expert-comptable
En cours Luc Monnet RPR puis UMP
puis DVD
Chef d'entreprise
Conseiller général de Cysoing (1998 → 2015)
Conseiller départemental de Templeuve-en-Pévèle (2015 → )
Co-président de l'Union pour le Nord (UPN)
Réélu pour le mandat 2020-2026[35]

En 2014, Luc Monnet est 998e (sur les 1 057 maires des villes de 5 000 à 10 000 habitants) dans le traditionnel classement L'Internaute des maires de France, avec une note de 9,54/20 (dont 7,11/20 en « budget et fiscalité »)[36].

En 2016, il soutient Nathalie Kosciusko-Morizet lors de la primaire de la droite et du centre[37].

Instances judiciaires et administratives

[modifier | modifier le code]

La commune relève du tribunal d'instance de Lille, du tribunal de grande instance de Lille, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Lille, du tribunal de commerce de Tourcoing, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Ses habitants sont appelés les Templeuvois et leur nom jeté est les sots.

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[39].

En 2021, la commune comptait 6 705 habitants[Note 6], en évolution de +13,07 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 6902 6192 7642 7552 7522 8863 0243 1803 143
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 0513 1143 0682 9662 9492 9972 9623 0053 054
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 0512 9613 0692 9583 1973 3823 4043 5283 645
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
3 8794 1175 0855 2895 3715 7785 8035 7655 786
2015 2020 2021 - - - - - -
5 9306 4696 705------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 2 988 hommes pour 3 208 femmes, soit un taux de 51,78 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[42]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
1,3 
6,0 
75-89 ans
8,7 
17,0 
60-74 ans
18,1 
22,6 
45-59 ans
21,6 
19,1 
30-44 ans
17,8 
16,9 
15-29 ans
16,0 
18,1 
0-14 ans
16,5 
Pyramide des âges du département du Nord en 2021 en pourcentage[43]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,4 
5,3 
75-89 ans
8,1 
14,8 
60-74 ans
16,2 
19,1 
45-59 ans
18,4 
19,5 
30-44 ans
18,7 
20,7 
15-29 ans
19,1 
20,2 
0-14 ans
18 

La ville est très commerçante. Elle compte notamment un hypermarché. L'entreprise de filature est désormais fermée. La ville trouve aussi son originalité par la présence de deux salles de cinéma, fait assez rare pour une ville de cette taille. À noter la présence d'un office notarial, membre du réseau NotaLis.

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin

[modifier | modifier le code]
L'église Saint-Martin

Bâtie au XIe siècle, l'église est donnée en 1101 à l'abbaye d'Anchin par l'évêque de Tournai, Baudric[44].

En 1767, les travées occidentales de la nef sont élevées dans le même style que les autres et les arcades sont construites en briques. De 1880 à 1883, l'église connaît de grands travaux d'agrandissement sous la direction de l'architecte Paul Destombes, qui transforme le chœur du XVIe siècle en hallekerque flamande. Le clocher est achevé en 1883[45]. Au XIXe siècle des transformations radicales sont opérées. La nef centrale est surélevée et garnie de fausses baies dans les voûtes en plâtre, les anciens berceaux en bois des trois chœurs sont recouverts d'enduit en 1846 et les vitraux sont remplacés à la fin du siècle. Quelques tableaux des XVIe et XVIIe siècles sont toutefois conservés. C'est notamment le cas du Sacre de saint Martin, peint par Jehan Bellegambe en 1517, pour le retable du maître-autel[45].

Cette église a été restaurée et inaugurée le samedi 13 avril 2024 à 11h. Et aura eu la visite de la chanteuse Natacha St-Pier[46].

Le moulin de Vertain

[modifier | modifier le code]
Tête de la course au Secteur pavé du Moulin-de-Vertain.
Le moulin de Vertain

Moulin tour et pivot unique en France. Il est mentionné pour la première fois en 1328 dans les rentes de l'Abbaye d'Anchin, sous le nom de «Moulin de Viertain».. Incendié par fait de guerre en 1616, il est entièrement reconstruit. Il cesse son activité en 1908. Pendant la Première Guerre mondiale, il est endommagé par la population qui vient récupérer le bois. Sa restauration débute en 1980 et ses ailes lui sont rendues en 1985. Il est désormais ouvert aux visites.

Le , un violent ouragan couche plusieurs moulins de la région dont un à Templeuve[47].

Il passa successivement aux mains des familles De la Porte dit d'Espierres, Robert, Jacops d'Aigrement avant la Révolution. Il devint ensuite la propriété de la famille Havet et enfin celle de la famille Baratte. Le moulin, dont la tour fut érigée à la fin du XVIIe siècle, resta en activité jusqu'au décès du meunier Monsieur Jean-Baptiste Houze le . Sa veuve acheva de moudre les derniers sacs de grains et le moulin fut abandonné.

Sous l'impulsion de Jean Bruggeman, président de l'Association Régionale des Amis des Moulins, la municipalité de Templeuve décide d'acquérir le moulin, totalement délabré, en 1973. Les travaux de restauration entrepris à partir de 1975 s'achèvent le par son inauguration en présence de Robert Vandelanoitte, maire de Templeuve, et d'Alphonse Dhelin, adjoint aux affaires culturelles.

Site classé en 1978, le Moulin de Vertain tire son originalité de sa conception architecturale. Le mécanisme intérieur et sa toiture, reposant sur un pivot, sont simplement maintenus au second étage par un chemin de roulement. L'ensemble en bois (mécanisme, toiture, planchers, escaliers) pivote lorsque l'on oriente les ailes.

Le moulin de Vertain

La course cycliste du Paris-Roubaix emprunte le Secteur pavé du Moulin-de-Vertain passant ainsi à proximité de ce dernier.

Il n'existe aujourd'hui, plus de moulin identique à celui-ci.

Ma

  • Tour : Hauteur : 10,20 mètres ; Diamètre intérieur : 5,10 mètres ; Épaisseur des murs : 1,25 mètre à la base - 1,12 mètre au sommet
  • Ailes : 24 mètres d'envergure
  • Mécanisme : Deux paires de meules ; Le grand rouet : 2,90 mètres de diamètre ; Le petit rouet : 2 mètres de diamètre

Bois utilisé

  • Chêne, orme, iroko
  • Pour le mécanisme : bardeaux de châtaignier

Le château Baratte

[modifier | modifier le code]
Le château Baratte.

Baptisé à l'origine château de Bellevue à sa construction en 1853, il prend ensuite le nom de son bâtisseur. Occupé par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale, il est récupéré par la famille Baratte à la fin de la guerre. Abandonné en 1938, il est récupéré par des Britanniques pendant la drôle de guerre. À la suite de la débâcle de 1940, il est pillé et les archives sont brûlées. Utilisé pour loger des familles sans abri après la guerre et jusqu'en 1950, il est vendu en 1960 par la famille Baratte à la municipalité.

Détérioré par les années sans habitant, il est racheté puis restauré par la mairie et abrite désormais ses services administratifs depuis 2002.

La brasserie-malterie Lambelin

[modifier | modifier le code]
l'ancienne tour de la brasserie Lambelin

Une première brasserie-malterie est construite vers 1850. En 1865 elle est rachetée par M. Lambelin, qui la fait agrandir en 1870, en même temps qu'il fait bâtir le logement patronal. Après-guerre, vers 1925, on construit une malterie, et après 1930 un magasin industriel. La fabrication cesse en 1963. La brasserie est alors convertie en dépôt de boissons. En 1946, la brasserie produisait 20 000 hectolitres de bière de fermentation haute. Elle employait environ 15 personnes avant sa fermeture.

La brasserie-malterie Lambelin est détruite en 1999.

Cinémas de Templeuve

[modifier | modifier le code]

La ville de Templeuve-en-Pévèle est dotée de deux salles de cinémas ouverte depuis plus de 25 ans, avec à l'affiche, les dernières sorties cinématographiques. Régulièrement, divers événements sont proposés : avant-première, ciné-rencontre, opéra-ballet …

https://cine-templeuve.fr/FR/40/cinema-modern-et-olympia-templeuve.html

Le petit théâtre de Templeuve (PTT)

[modifier | modifier le code]

La ville de Templeuve possède un théâtre depuis plus de 10 ans avec un espace scénique de 50 m² adapté. Les spectateurs peuvent échanger autour d'une soupe, d'une boisson et d'un encas. Après les spectacles le public peut côtoyer les artistes. Le théâtre possède 104 fauteuils.

https://www.aupetittheatre.fr/

Piscine le chant de l'eau

[modifier | modifier le code]

La Communauté de Communes Pévèle Carembault s'est dotée d'une nouvelle piscine le 22 Octobre 2022.

Ce centre aquatique comprend 6 bassins dont un bassin nordique mais également une plage aqualudique et un toboggan. Le Chant de l'Eau c'est également un espace fitness, cet espace comprend 3 zones mais également un espace squash. Il existe également un espace détente et bien-être, avec un sauna, un hammam, des jets massants et bains à remous.

https://www.lechantdeleau.com/

La médiathèque « Entre les lignes »

[modifier | modifier le code]

La médiathèque a ouverte le 4 septembre 2018. Elle propose différents espaces de travail, de convivialité, de jeux, de lecture et d'apprentissage. Il y a également un espace bistrot, et une salle de jeux vidéo. Des animations régulières pour toute la famille, des expositions, ainsi que des conférences.

https://mediatheques.pevelecarembault.fr/

Templeuve, ville des sorcières

[modifier | modifier le code]

Templeuve est surnommé « la ville des sorcières », dû à son histoire liée aux nombreux procès en sorcellerie qui s'y sont déroulées. Dans la Pévèle, le village est dès l'époque moderne surnommé « Templeuve aux chorchires » (en picard, « Templeuve aux sorcières »). Au XVIIe siècle, de nombreux hommes et femmes y sont en effet jugés, condamnés et exécutés pour sorcellerie[48]. Marie Navart, exécutée en 1656, est la plus célèbre d'entre eux. Depuis 2015, une école de la commune porte son nom[49].

Chaque année, y est organisé le salon des songes et sortilèges, tandis qu'y est célébrée la fête du village, dite « des sorcières ». Un rond-point porte également ce nom, de même que le marché, organisé chaque lundi[49].

Histoire de Marie Navart

[modifier | modifier le code]

Au milieu du XVIIe siècle, six personnes sont exécutées pour sorcellerie : les époux Catherine Vartel et Guillaume Dengremont, parents de trois enfants ; Allard Dengremont — frère de ce dernier —, brûlé en 1635 ; Marie Navart — la plus célèbre — ; Jehan Darras — probablement le beau-frère d'Allard Dengremont et le filleul du père de Marie Navart — et Sainte Vauquier — belle-sœur de Catherine Duretz, elle-même marraine du fils de Jehan Darras[48].

Ces familles, étroitement liées par des liens de sang et d'amitié, sont connues dans la région pour leur influence et leur proximité avec le clergé. Fait exceptionnel, le curé Du Riez est même le parrain d'un fils de Marie Navart et d'un neveu de Jehan Darras[48].

Les Vaucel sont une famille aisée, comptant notamment parmi eux Philippe, seigneur de la Gruerie, beau-frère de Jehanne Navart, sœur de Marie. La famille de cette dernière est connue pour le grand nombre et la qualité de ses alliances. Elle-même épouse Martin Heddebault en , à six heures du matin « afin d'éviter les sorts des sorciers » car « à cette heure, [ils] sont épuisés par le sabbat [...] et leurs pouvoirs sont diminués ». Ils ont ensemble trois enfants, nés entre et . Bénéficiant d'une situation sociale enviable, un ouvrier du nom d'Antoine Bonnier travaille pour eux. Celui-ci est marié à une certaine Catherine Heddebault, probablement une sœur de Martin[48].

En , Bonnier accuse sa patronne — et belle-sœur ? — de l'avoir ensorcelé avec un craquelin. Accusée de vouer un culte à Satan, Marie est condamnée et brûlée vive le , sur ordre des tribunaux civils. Cette affaire de sorcellerie est donc très probablement lié à un cas de jalousie au sein d'un même clan familial[48]. Pour Alain Plateaux, il s'agit probablement d'une « cabale de la part des gens qui voulaient s'emparer de ses biens »[49].

Les lieux « ensorcelés » de Templeuve

[modifier | modifier le code]

À l'époque où la place publique de Templeuve était encore un cimetière, entre la rue d'Orchies et le presbytère, se trouvait une pierre rectangulaire, marquée d'un tau. Elle était appelée pierre aux sorcières. On y exposait les sorciers avant de les mener à l'exécution. Ce serait une pierre de sacrifice, destinée à recueillir le sang des victimes. Elle se trouve aujourd'hui derrière le monument aux morts.

Le lieu d'exécution, appelé aussi lieu patibulaire, est situé au lieu-dit des Solières près de la rue de Lille. Une sorcière subsiste encore en ces lieux sous la forme d'une girouette placée sur le toit d'une des maisons de l'endroit.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Templeuve
Blason de Templeuve Blason
Écartelé: aux 1er et 4e contre-écartelé aux I et IV d'argent, fretté de sable au chef d'or chargé de trois merlettes de sable, aux II et III d'or au lion d'azur couronné, lampassé et armé de gueules, aux 2e et 3e d'azur semé de fleurs de lis d'argent et au cerf de même, brochant, sur le tout d'azur à la lettre capitale T d'or[52].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Alias du blason de Templeuve
Alias du blason de Templeuve
D'azur au nom de Templeuve d'argent mis en bande, entre deux doubles cotices d'or[51].

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Charles Bonnier, Templeuve en Pévèle. Histoire d'un village, Liverpool, 1907.
  • Charles Bonnier, L'occupation de Templeuve par les Allemands et ses suites racontée par trois témoins, Liverpool, 1921.
  • Noële Barbot-Ooghe, En passant par Templeuve en Pévèle..., Lille, 2004.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:05 TU à partir des 48 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/07/2020 au 01/06/2024.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  3. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  4. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Templeuve-en-Pévèle comprend trois villes-centres (Fretin, Mérignies et Templeuve-en-Pévèle) et deux communes de banlieue.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Templeuve-en-Pévèle » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2024).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Marie Vandekerkhove, « Templeuve : les élus votent le changement de nom de la commune à l'unanimité! », sur le site du quotidien La Voix du Nord, .
  2. Sandre, « la Chapellerie »
  3. Sandre, « la Ferme Castel »
  4. Sandre, « le Courant du pont tissard »
  5. Sandre, « le Fourneau »
  6. Sandre, « le Moulin d'Eau »
  7. « Fiche communale de Templeuve-en-Pévèle », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
  8. Sandre, « la Marque »
  9. « Station hydrométrique La Marque à Ennevelin », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
  10. Sandre, « le Zécart »
  11. « SAGE Marque Deûle », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  13. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  14. « Orthodromie entre Templeuve-en-Pévèle et Cappelle-en-Pévèle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  15. « Station Météo-France « Cappelle-en-Pev » (commune de Cappelle-en-Pévèle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  16. « Station Météo-France « Cappelle-en-Pev » (commune de Cappelle-en-Pévèle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  17. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  18. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  19. « Unité urbaine 2020 de Templeuve-en-Pévèle », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  20. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Templeuve-en-Pévèle ».
  21. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lille (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  24. « Templeuve-en-Pévèle », sur ville-templeuve.fr via Wikiwix (consulté le ).
  25. Décret n° 2015-1487 du 16 novembre 2015 portant changement du nom de communes
  26. « Un cimetière de l'époque romaine mis au jour à Templeuve », sur Francebleu.fr, (consulté le ).
  27. « Templeuve : des tombeaux de dignitaires romains mis au jour sous un futur lotissement », sur La Voix du Nord (consulté le ).
  28. Hippolyte-Romain-Joseph Duthillœul, Petites histoires des pays de Flandre et d'Artois, t. 2, Douai, Foucart, , XII-272 p., in-8° (lire en ligne).
  29. « Annuaire du département du Nord pour l'année 1809. », sur lillonum.univ-lille.fr/, p. 77-78. Images 94-95.
  30. Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 59
  31. a et b Marie Vandekerkhove, « Surnommé le « docteur qui coud » par les Cambodgiens », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  32. Généalogie Paul Baratte
  33. a et b Généalogie Achille Willemo
  34. Généalogie Gaston Dubus
  35. En 2020, au bout de 18 ans de mandat, il n'est réélu qu'avec 3 voix d'avance (1301 voix) contre Michel Maillard (1298 voix) : « Luc Monnet en tête à Templeuve-en-Pévèle… à 3 voix près ! », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. « Luc Monnet, maire de Templeuve-en-Pévèle », sur L'Internaute, (consulté le ).
  37. « Templeuve-en-Pévèle vote comme la France », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  39. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  40. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  42. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Templeuve-en-Pévèle (59586) », (consulté le ).
  43. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
  44. Village du pays de Pévèle : Templeuve
  45. a et b Église St Martin de Templeuve, un peu de son histoire...
  46. « Inauguration de l'église Saint-Martin », sur Ville de Templeuve, (consulté le )
  47. Sébastien Bottin, Annuaire statistique du département du Nord : pour l'an 1811, Lille, L. Daniel, 303 p. (lire en ligne), p. 242.
  48. a b c d et e Paul Delboe, « Les sorciers de Templeuve », Pays de Pévèle, no 57,‎ , p. 17-18.
  49. a b et c « Templeuve veut donner le nom d'une sorcière à son groupe scolaire », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  50. « Louis, Alexandre Poutrain - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  51. http://www.labanquedublason2.com/lecture_fiche_commune.php3?page=f59586
  52. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).