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Utilisateur:Croquemort Nestor/Brouillon

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Georges Perec
Description de l'image Myart georges-perec 1978.jpg.
Naissance
19e arrondissement de Paris
Décès (à 45 ans)
Ivry-sur-Seine
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Mouvement Oulipo

Œuvres principales

Georges Perec est un écrivain, poète et verbicruciste français né le à Paris 19e et mort le à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Membre de l'Oulipo à partir de 1967[1], il fonde ses œuvres sur l'utilisation de contraintes formelles, littéraires ou mathématiques, qui marquent son style[2].

Il se fait connaître dès son premier roman, Les Choses. Une histoire des années soixante (prix Renaudot 1965), qui restitue l'air du temps à l'aube de la société de consommation. Suivent, entre autres, Un homme qui dort, portrait d'une solitude urbaine, puis La Disparition, où il reprend son obsession de l'absence douloureuse ; ce premier roman oulipien de Perec est aussi un roman lipogrammatique (il ne comporte aucun « e »). Paraît ensuite, en 1975, W ou le Souvenir d'enfance, qui alterne fiction olympique fascisante et écriture autobiographique fragmentaire. La Vie mode d'emploi (prix Médicis 1978), dans lequel il explore de façon méthodique et contrainte la vie des différents habitants d'un immeuble, lui apporte la consécration. En 2012 paraît le roman Le Condottière, dont il avait égaré le manuscrit en 1966 pendant un déménagement et qui ne fut retrouvé qu'en 1992, dix ans après sa mort[3].

En 2017 il entre dans « La Pléiade ».

Biographie

Son père, Icek (Isaac) Judko Perec[4] (1909-1940), et sa mère, Cyrla Szulewicz[a] (1913-1943), tous deux juifs d'origine polonaise, se marient en 1934. Georges Perec naît le , vers 21 h, dans la maternité du 6 rue de l'Atlas (19e arrondissement de Paris)[b],[5], déclaré le 10 par une jeune employée de maison. Il passe sa petite enfance au 24 rue Vilin (à sa naissance ses parents habitent au 1), dans le quartier de Belleville, où sa mère tient un salon de coiffure jusqu'en 1942[6],[7]. Sa grand-mère paternelle, Rose, tient une épicerie tout à côté, au 23, passage de Pékin[8].

Engagé volontaire contre l'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale, Icek Perec est mortellement blessé par un obus le [9]. En 1941 la mère du petit Georges, pour lui sauver la vie, l’envoie en zone libre à Villard-de-Lans via un train de la Croix-Rouge. Il y est baptisé. Le petit Georges passe là le reste de la guerre avec une partie de sa famille paternelle, auprès de sa tante et son mari, Esther et David Bienenfeld[10]. Sa mère, arrêtée et internée à Drancy en , est déportée à Auschwitz le de la même année[11]. Georges retourne à Paris en 1945 où il est pris en charge par les Bienenfeld. Ces derniers ont deux filles, dont l’écrivaine Bianca Lamblin.

De 1946 à 1954 Georges Perec fait ses études à l'école communale de la rue des Bauches (Paris XVIe), avant d'intégrer le lycée Claude-Bernard, puis le collège Geoffroy-Saint-Hilaire d'Étampes où il aura comme professeur Jean Duvignaud[12] (avec qui, entre autres, il fondera en 1972 la revue Cause commune). En 1954, après une hypokhâgne au lycée Henri-IV, il commence des études d'histoire qu'il abandonne rapidement. En 1957 il cohabite au 16 rue Charlemagne à Paris IVe.

De à il effectue son service militaire à Pau, dans un régiment de parachutistes. À Paris, en 1959, Georges Perec rencontre Paulette Pétras, étudiante à la Sorbonne, et ils se marient le [13]. Paulette Pétras étant nommée enseignante à Sfax en Tunisie, le couple s'y installe mais revient l'année suivante[13]. Perec devient en 1962 documentaliste en neurophysiologie au CNRS. Il se sépare de Paulette en 1969, mais ils ne divorceront jamais, restant malgré tout étroitement liés jusqu'à la mort de Perec. On lui doit le titre de l'ouvrage Les Choses et elle participe aussi aux rencontres destinées à créer des phrases sans la lettre « e », pour La Disparition. Bibliothécaire à la Bibliothèque nationale, Paulette Perec contribue professionnellement à la constitution de son œuvre : elle écrit des textes, une chronique de sa vie, produit l’inventaire de ses archives et réalise des activités de médiation autour du projet littéraire de Georges Perec[14].

Profondément marqué par la disparition de ses proches (notamment ses parents pendant la guerre), Georges Perec entame une psychothérapie avec Françoise Dolto en 1949. Il entreprend ensuite deux psychanalyses : en 1956 avec Michel de M'Uzan[15], puis de 1971 à 1975 avec Jean-Bertrand Pontalis.

Plaque 13 rue Linné (Paris), où il vécut.

En 1965 il remporte le Prix Renaudot pour son premier roman Les Choses, puis, en , par l'intermédiaire de son ami, le peintre Pierre Getzler, beau-frère de Jacques Roubaud, il rencontre ce dernier et est coopté pour entrer à l'Oulipo. Cette cooptation marque un point important dans son œuvre littéraire puisque désormais ses textes suivront en général des contraintes de type oulipien. Perec est, avec Raymond Queneau et Italo Calvino, l'un des membres de l'Ouvroir dont les ouvrages ont eu le plus de succès.

En 1978 il publie La Vie mode d'emploi et reçoit pour cette œuvre le prix Médicis. Au même moment, il quitte son emploi au CNRS afin de se consacrer entièrement à l’écriture consécutivement au succès de cette œuvre. L'Herne 273

Il vit les six dernières années de son existence avec la cinéaste Catherine Binet dont il produit le film Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz.

Georges Perec meurt le 3 mars 1982, à 45 ans, d'un cancer du poumon à l’hôpital Charles-Foix d’Ivry-sur-Seine, seulement quelques mois après avoir publié 25 choses à faire avant de mourir[16]. Ses cendres reposent désormais au columbarium (case 382) du cimetière du Père-Lachaise à Paris[17].

Plaque funéraire de Georges Perec au columbarium du cimetière du Père-Lachaise (division 87 ; case no 382).

Œuvres

Bernard Magné avoue ressentir un « pessimisme classificatoire » face à un écrivain dont l'ambition avouée était de remplir un tiroir de la Bibliothèque nationale, d'utiliser tous les mots de la langue française, d'écrire tout ce qu'il est possible à un homme d'aujourd'hui d'écrire, mais de ne jamais écrire deux livres semblables[18]. « Programme tranquillement audacieux, plaisamment mégalomane, avec cette exigence continue de déplacement et de dépassement, avec cette avidité créatrice », commente Claude Burgelin[19].

Perec a défini, non pas quatre axes dans son travail, mais

« quatre interrogations qui posent peut-être en fin de compte la même question. La première peut être qualifiée de « sociologique » : comment regarder le quotidien ; la seconde est d'ordre autobiographique ; la troisième, ludique, revoie à mon goût pour les contraintes ; la quatrième concerne le romanesque, le goût des histoires et des péripéties, l'envie d'écrire des histoires qui se dévorent à plat ventre sur son lit. Mais cette répartition est quelque peu arbitraire : presque aucun de mes livres n'échappe à un certain marquage autobiographique, presque aucun non plus ne se fait sans que j'ai recours à telle ou telle contrainte[20] »

(Voyage d’hiver, Œil ébloui : où ?)

Premières œuvres

Aucune des premières œuvres de Perec n'est publiée de son vivant.

Son premier texte connu est une nouvelle intitulée Les Barques, dédiée à Jacques Lederer, qui se souvient également d'un essai intitulé Puissance de l'insolite[21].

Manderre, autre nouvelle de jeunesse, datée de décembre 1956 et dédiée à son ami Zoran Petrović, peintre yougoslave, est un pastiche de Paludes, d'André Gide[c].

Les Errants, terminé en 1956, « raconte l'histoire de quatre jazzmen blancs américains qui partent au Guatemala pour se battre avec les insurgés[22] » après le coup d'état orchestré par la CIA et la compagnie United Fruit. Son modèle d'écriture est Dos Passos[23].

L'Attentat de Sarajevo est écrit en Yougoslavie lors de l'été 1957. Composé en partie double, comme devait l'être par la suite W, il subit l'influence d'Obaldia, dont la Fugue à Waterloo l'avait beaucoup impressionné. Il croise deux récits, une histoire d'amour, et une description minutieuse de la préparation du meurtre de l'archiduc François-Ferdinand[24].

Le Condottière raconte l'histoire de Gaspard Winckler, un « faussaire de génie » qui, n'ayant pas réussi à produire un faux tableau d'Antonello de Messine, tue Madera, son commanditaire. La première partie commence après le meurtre de Madera et décrit l'évasion de Winckler, avec de grands passages consacrés au meurtre, mais aussi aux réflexions du héros sur la vie et sur l'art. La deuxième partie, contenant la confession de Winckler, est construite en chapitres alternant dialogues et monologues, et inclut un essai sur Antonello de Messine. La troisième partie ne fournit ni solution ni conclusion, mais amène le lecteur au seuil de la nouvelle vie de Gaspard, qui peut devenir un vrai peintre, ou abandonner la peinture[25].

Romans

Les Choses. Roman qui prend d'emblée le parti des objets contre l'histoire[26]. Le sous-titre fait pressentir l'ambiguïté des propos de l'auteur. L'histoire du couple fictif sert surtout d'alibi à une vaste entreprise de rassemblement visant à cataloguer les lieux communs d'une époque. Mais la singularité du texte réside dans sa manière de désolidariser le récit d'une histoire d'événements et de produire, par le biais de la voix narrative, des effets de sociologie[27].

Quel petit vélo

Un homme qui dort

La Disparition. L'absence du e, loin d'être un obstacle à l'invention romanesque, en démultiplie les pouvoirs : c'est grâce au lipogramme et non malgré lui, que le « scriptor, qui n'avait pas un carat d'imagination » se montre « aussi imaginatif qu'un Ponson » et que la contrainte devient « un filon fort productif, stimulant au plus haut point l'innovation[28]. »

Les Revenentes. Le texte des Revenentes ne fonctionne pas comme d'autres monovocalismes de Perec, par exemple What a man, où la syntaxe est strictement respectée. Perec y joue la contradiction ouverte, en multipliant les écarts par rapport à la langue, pour voir jusqu'où le fonctionnement textuel peut aller dans sa remise en cause du linguistique sans que soit compromise la relation pragmatique avec le lecteur[29]. Peu à peu les règles du texte l'emportent sur celles de langue, autorisant des graphies de plus en plus fantaisistes. C'est ainsi une tentative limite dans l'écriture du roman lipogrammatique[30].

VME. Perec n'invente pas les contraintes principales de La Vie mode d'emploi, mais il va les puiser hors de l'héritage littéraire traditionnel. Mais il leur donne une place particulière dans l'écriture de son roman : combinées au sein d'un système complexe, elles ne produisent pas directement le texte — comme c'était le cas dans La Disparition — mais construisent un échafaudage, discret et dissimulé, que viennent ensuite remplir histoire et personnages[31].

Un cabinet d'amateur, histoire d'un tableau. Le roman est moins l'histoire du tableau évoqué en sous-titre que l'histoire d'un mystification dont ce tableau est la pièce maîtresse. Mis en vente après la mort de leur propriétaire Hermann Raffke, tous les tableaux reproduits dans le tableau et que personne, avant la vente, n'avait pu voir autrement que sous la forme de leur reproduction en abyme, atteignent des prix astronomiques. Quelques années plus tard, le neveu de Raffke informe les acheteurs que les tableaux sont faux et qu'il en est l'auteur[32]. Construction à tiroirs gigognes, à double ou multiples fonds, où l'espace et la perspective prennent le pas sur le déroulement linéaire de la temporalité romanesque, l'ouvrage peut être considéré comme un trompe-l’œil textuel[33]. Ce n'est plus le modèle qui est garant de la fidélité de la toile, mais la toile qui atteste la réalité du modèle[34].

53 jours

Autobiographies

« Écrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes[35]. »

Textes "ouvertement" autobiographiques

Magné Pochothèque classe La Boutique obscure et W dans les autobiographie, mais intitule son volume Romans et récits : où sont les récits ?

La Boutique obscure + Le rêve et le texte

W. « W est laborieux et ingrat : c'est à la fois sa vérité et sa stratégie[36]. » voir l'Herne p. 183

Récits d'Ellis Island + Ellis Island, description d’un projet

Je me souviens. Jean-Denis Bertharion considère l'ouvrage comme un « cryptogramme autobiographique » mêlant des souvenirs personnels et uniques à des souvenirs généraux, parfois moins innocents qu'ils en ont l'air, mais munis d'un système de protection efficace, empêchant lamentation et pathos[37]

+ Le travail de la mémoire

Trois chambres retrouvées

Les Lieux d'une ruse

Je me souviens de Malet & Isaac

La Rue Vilin - L'Huma

Je suis né

Les lieux d'une fugue

Le saut en parachute

Les gnocchis de l'automne

Quelques-unes des choses qu’il faudrait tout de même que je fasse avant de mourir

« Tous ces éclats d'oubli jalonnent maintenant la carte de la mémoire. Ils forment un réseau absurde. Mais on sent que tout le reste tient par-dessous, sans qu'on sache comment, comme par aimantation. Tout le reste qui est vraiment oublié. Et qui maintenant est là[38]. »

Commencé en 1967 par de longs entretiens avec sa tante Esther, L’Arbre devait être « la description la plus précise possible de l'arbre généalogique de mes familles paternelle, maternelle et adoptive, récit non linéaire difficile à lire à la suite, mais au travers duquel il sera possible de retrouver (en s'aidant d'un index, qui sera non un supplément mais une véritable et même essentielle partie du livre) plusieurs histoires se recoupant sans cesse[39]. » Recentrée en 1976 sur la famille paternelle, le texte est brutalement abandonné et n'est jamais repris, même s'il est toujours présent dans les projets que Perec détaille en 1980. Selon Régine Robin, cet abandon s'explique par le transfert de nombreux éléments dans W ou le souvenir d'enfance, par la reprise de la structure avec index dans La Vie mode d'emploi, et par la fin — fructueuse, semble-t-il — de la psychanalyse avec J.B. Pontalis et une certaine mise à distance de la famille[40].

Lieux Le projet, mi-ethnographique, mi-autobiographique consistait à décrire, pendant douze ans, et suivant des algorithmes particuliers, douze lieux parisiens de manière à disposer de 288 textes conservés dans des enveloppes, que Perec n'ouvrirait qu'à la fin du projet. Celui-ci est abandonné en XXX. Schilling 129 sq

Textes « sociologiques »

Notes sur ce que je cherche

Notes concernant les objets qui sont sur ma table de travail

Notes brèves sur l'art et la manière de ranger les livres

Lire : esquisse socio-physiologique

Penser/classer (ou bien dans sociologie ?)

À côté du Perec romancier ou du Perec oulipien apparaît un Perec essayiste et un Perec chercheur en sciences humaines. Mais il se glisse à travers les catégories pour les détourner ou les penser avec d'autres mots. Passant outre les définitions ou les projets de ces disciplines, il les aborde par l'expérience concrète, par le lexique du quotidien, les interrogations comme enfantines (« questionnez vos petites cuillers »), par la singularité comme inapparente de sa mise en mots, la simplicité de ses inventaires et de ses classements. Ce faisant il lance entre les sciences humaines et la littérature toutes sortes de passerelles[41].

Espèces d'espaces. L'ouvrage incite à une prise de pouvoir ludique, à une réévaluation à contre-courant du milieu vécu au terme desquelles les espaces « conçus » pour telle ou telle fonction pourront être « habités »[42]. Car seul notre étonnement face au monde peut sortir le quotidien de notre état d'indifférenciation et restituer sa parole[43].

« L'espace fond comme le sable coule entre les doigts. Le temps l'emporte et ne laisse que des lambeaux informes. Écrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose[44]. »

De quelques emplois du verbe habiter

L.G. L'Herne 201

infra-ordinaire

Douze regards obliques

De la difficulté qu'il y a à imaginer une Cité idéale

Considérations sur les lunettes

Approches de quoi

Tout autour de Beaubourg

Promenades dans Londres

Le Saint des Saints

Still life / Style leaf Le choix du bureau et des objets familiers de l'écrivain établit la description sur un double registre : compte-rendu des objets comme « alentours » d'un centre dérobé et impossible à énoncer, démonstration faite et non énoncée en tant que telle d'un travail d'écriture. Seul le déjà classifié (objet ou travail) est descriptible, écrit. Le texte n'enregistre pas un autre réel que lui, il ne le met en scène que comme une version possible, dans une vanité ludique de retour à lui-même. Le texte élève au carré la description par sa répétition et propose l'acte comme théorie : la description des objets extérieurs devient par le recommencement description d'elle-même en tant que texte[45].

Jeux

Perec a fait du jeu une des métaphores privilégiées du rapport qu'il souhaitait entretenir avec ses lecteurs, ne cessant de rappeler qu'écrire était un jeu qui se jouait à deux. Écrire était donc pour lui une manière d'inventer des jeux[46]

§  Jubilation (what a man)

§  Ruses

De 1980 à 1982, Perec compose avec Jacques Bens des jeux pour Ça m'intéresse et Jeune Afrique. Il les classe lui-même en huit catégories : mots croisés sans noirs ou carrés, proverbe caché, rébus, message codé, logique classique ou calcul, séries à intrus, vrai ou faux, acrostiches, anagrammes ou jeux de lettres. L'inspiration est oulipienne (trouver des titres de films incluant les quinze premiers nombres) ou purement perecquienne : dissimuler un message codé dans une série de six mots de six lettres présentés en carré est une version grandement simplifiée du Compendium de La Vie mode d'emploi[47].

§  Avec le lecteur

Énumérations, permutations, classement, saturation, épuisement

Petit abécédaire illustré

Tentative d'épuisement

P.A.L.F. (Production Automatisée de Littérature Française), également nommée L.S.D. (Littérature Semi Définitionnelle) est un travail mené de 1967 à 1973 par Georges Perec et Marcel Bénabou, à l'origine de leur cooptation à l'Oulipo[48]. Il s'agit de prouver que le langage tourne en rond et fonctionne en circuit clos. Le sens des mots, tel qu'il figure dans les dictionnaires, est chose tellement incertaine qu'un énoncé donné peut être transformé en n'importe quel autre au terme d'une succession donnée d'équivalences. Ainsi chaque mot de chaque phrase est remplacé par la définition qu'en donne le dictionnaire Littré. La multiplication des mots porteurs de sens produit un effet de surcharge, de saturation puis de rupture : la syntaxe de la phrase initiale s'effondre et disparaît. Pour cela, les définitions sont choisies dans le champ sémantique le plus éloigné possible du champ initial.

Soit la phrase
La marquise sortit à cinq heures
au mot marquise, nous trouvons : «Toit avancé soutenu par des piliers »
au mot sortir : « Être mis en vedette »
au mot « cinq heures » : « Heure du thé »
ce qui nous donne :
Le toit avancé soutenu par des piliers fut mis en vedette à l'heure du thé.
Puis :
La couche supérieure qui touche à son terme sans familiarité avec les fourches patibulaires est la sentinelle exacte qui croit à la Chine
(etc.)[49]

15 variations du Gaspard Hauser de Verlaine (L'Herne)

Penser/Classer :

Tentative d’inventaire des aliments liquides et solides que j’ai ingurgités au cours de l’année mille neuf cent soixante-quatorze

Cette activité de consigne et de collecte qui se veut sans terme peut frôler la manie. Une pareille mémoire de papier, artificielle, est le seul recours valable face à une amnésie que Perec sait ne pas pouvoir entretenir indéfiniment[50].

Vœux (voir préface)

Beaux présents, belles absentes

L'Art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation. En 1967-1968, l'Oulipo travaille sur la littérature en arbre, la littérature combinatoire qui fait appel aux parcours dans un graphe. Les résultats peuvent être totalement différents : dans Un conte à votre façon, Queneau laisse au lecteur l'initiative du parcours, alors que dans L'Art et la manière… Perec met bout à bout tous les parcours possibles, visant ainsi l'exhaustivité[51].

De la même manière, quand Queneau, dans les Cent mille milliards de poèmes, ne donne à lire que les 10 sonnets de base, Perec, dans ses 81 fiches-cuisine à l'usage des débutants et ses Deux cent quarante-trois cartes postales en couleurs véritables, utilise l'épuisement et donne toutes les recettes ou cartes postales qui peuvent être produites par chacune des structures combinatoires[51]. Cependant, l'application de cette combinatoire n'est pas purement mécanique : le classement des structures de base ne répond pas à l'ordre logique, les éléments de liste dépendent d'un algorithme particulier, les phrases subissent des opérations de condensation, de déplacement, d'ellipse ou de variations, dans une stratégie de dissimulation et de masquage. Le résultat est « au mieux un fou rire nerveux de moins en moins contrôlable, au pire un sentiment irrépressible d'exaspération croissante.[52] »

what a man

Fabrizio Clerici

saturations : JR saturation onomastique

L'Histoire universelle : vaste fresque faisant intervenir alternativement quatre récitants, dont chacun a sa manière propre d'envisager les événements du passé. Le but était de brouiller le temps historique, en remplaçant l'ordre chronologique par des recours à l'ordre alphabétique et à l'ordre numérique[48].

Le Roman du XIXe siècle : l'idée était de construire un récit cohérent, en intégrant, dans l'ordre où ils sont présentés, les fragments romanesque figurant dans le Lagarde et Michard[48].

Pastiches

Perec pastiche tout : titres de romans policiers[d], critique littéraire et biographique[53],[54]. Il se pastiche lui-même : La Disparition commence comme une traduction sans E d'Un homme qui dort.

Deux textes pastichent la littérature scientifique : Cantatrix sopranica L. et Distribution spatio-temporelle de Coscinoscera Victoria, Coscinoscera tigrata carpenteri, Coscinoscera punctata Barton & Coscinoscera nigrostriata d'Iputupi. Le premier, rédigé en anglais, étudie l'effet d'un lancer de tomate bien mûre sur les performances musicales d'une chanteuse d'opéra, le second décrit les conditions d'une double hybridation d'espèces voisines de papillons sur une île du Pacifique. Les deux textes ne sont pas similaires : lisibilité maximale et pastiche explicite[e] pour Cantatrix, lisibilité minimale et pastiche implicite pour Distribution... Mais cette déconstruction d'univers référentiels s'accompagne d'une soigneuse construction textuelle, avec des matériaux puisés aux sources les plus diverses, et un inextricable mélange de vrai et de faux[55].

Voyage d'hiver (Decour, l'Herne, 80 et 82)

Pour Maxime Decour, « Pasticher, c'est se donner une origine, se faire un corps de mots, fussent-ils ceux des autres. Multiplier les pastiches, c'est autant accepter des pères que refuser de venir après, de n'être que second[56]. »

Go

Mots croisés

Perec prône une stratégie de l'évidence voilée, une distance entre l'énigme et sa solution. L'écart, ou le décalage, se fait jour au sein même des définitions, entre les diverses acceptions des termes qu'elle contient. L'évidence cachée fait du libellé une cachette suggestivement évidente, mystifiante et initiatique. Ainsi « Doit être rouge pour pouvoir être bleue » pour Viande. Sont dissimulés des apocopes, des aphérèses, des syncopes, dans un seul but : amener à voir autrement[57].

Mots croisés, précédés de... 1979

Mots croisés II, 1986

Poésie

Georges Perec a publié entre 1974 et 1976 trois recueils de poésie : Ulcérations[f], La Clôture, Alphabets.

Il s'agit de poèmes hétérogrammatiques, l'Oulipo définissant un hétérogramme comme « un énoncé qui ne répète aucune de ses lettres. En poésie, chaque vers est l'anagramme d'un hétérogramme souche[58]. »

Tous ces poèmes sont construits à partir des 10 lettres les plus fréquentes de l'alphabet (E, S, A, R, T, I, N, U, L, O)

  • Ulcérations comporte 11 poèmes sans lettre supplémentaire ni joker
extrait du poème 1 d'Ulcérations
extrait du poème 1 d'Ulcérations
  • Dans Alphabets, chaque poème est composé à partir des mêmes 10 lettres, plus une (et une seule) des 16 lettres restantes (B, C, D, etc.), avec parfois des contraintes supplémentaires (acrostiches, rimes). Le recueil comporte 176 poèmes de 11 vers chacun (11 poèmes en B, 11 poèmes en C, etc.)
Premiers vers du poème 91 d'Alphabets
Premiers vers du poème 91 d'Alphabets
  • Dans La Clôture, les 17 poèmes sont construit avec ces mêmes lettres, plus une lettre joker pour chaque ligne du poème
Extrait du denier poème de La Clôture de Georges Perec
Extrait du denier poème de La Clôture de Georges Perec

Priorité au texte sur la langue, avec modification de l'orthographe si nécessaire, opacité lexicale, relative obscurité, approche difficile, donc lisibilité potentielle[59], générant chez le lecteur « cette indulgence un peu distante qu'on accorde aux prouesses réussies mais gratuites[60]. » httpss://www.associationgeorgesperec.fr/IMG/pdf/mribiere_3.pdf (2015) Contrainte du prisonnier

ouvre ces serrures caverneuses
avance vers ces œuvres rares
une encre ocre creuse son cerne
sous sa morsure azur – aucun
ressac ne navre encore ces aurores[61].


Ulcérations

Alphabets. Pour Perec, « des poèmes comme ceux d'Alphabets constituent une sorte d'accès direct à l'inconscient, beaucoup plus que toute écriture automatique, beaucoup plus que toute recherche qui partirait, disons du signifié[62]. »

La Clôture

Épithalames

L'Éternité est une commande d'Emmanuel Hocquard en 1979. Perec met deux ans à l'écrire[g], avouant qu'il n'avait jamais autant peiné, car la contrainte est justement qu'il n'y ait pas de contrainte. Le texte fait 28 lignes, flottant sur cinq grandes pages. « C'est un poème sur une langue sans conditions, un tableau que rien n'organise, un paysage appréhendé avant le regard. Le panorama décrit est tout intérieur : « Il n'y a plus de déchirure/ni dans l'espace, ni dans moi. » Minimal et apaisé, le poème paraît très loin des proliférations oulipiennes et esquisse des potentialités de livres conceptuels et obscurs, des échos fantômes d'une langue sourde, intime et caverneuse[63] ».

Venue de l'imperceptible
convexité de l’œil
ce par quoi on sait que la terre est ronde
l'éternité est circulaire
mais plate.

Théâtre

Théâtre I

Die Maschine Perecollages p. 222 + mythisation 64

Autres textes

  • Entretiens, conférences
  • Correspondance
  • Traductions

Les seules traductions effectuées par Perec sont les ouvrages de son ami Harry Mathews, traductions effectuées en grande collaboration[64].

Radio

Commande de la société des piles électriques du même nom, les Extraordinaires aventures de Mr Eveready sont diffusées en 165 épisodes d'une dizaine de minutes chacun sur Radio-Abidjan en 1970. Mr Eveready , sorte de super-héros à la fois présent et absent, est recherché par Antoine, jeune homme épris de justice, mais aussi par Morgan, un sinistre bandit. L'inspiration est à chercher du côté de Tintin, de Michel Strogoff et de Signé Furax. Ce feuilleton est pour Perec une forme de récréation de l'écriture, en parallèle, de W ou le souvenir d'enfance[65],[66].

Hörspiele + Mabillon

Le Hörspiel est une forme radiophonique spécifiquement allemande. Ni dramatique radio au sens théâtral du terme, ni pièce musicale, c'est une forme hybride de jeu pour l'oreille (hören = entendre ; spiel = jeu), mélangeant voix, musique et sons dans une écriture d'emblée prévue pour la radio[65].

Die Maschine est une pièce dans laquelle un computeur analyse, décortique et manipule le célèbre poème de Goethe, Über allen Gipfeln ist Ruh[65].

Wucherungen est une adaptation de L'Art et la manière d'aborder son chef pour lui demander une augmentation.

Tagstimmen est, explique Perec « un tissu narratif continu qui à partir d'un matériau de base très simple essaye d'explorer au maximum les possibilités phonétiques de la langue et les possibilités musicales de la voix humaine[67] » C'est un jeu autour de proverbes, de phrases toutes faites, de comptines très connues. L'ensemble est traité de telle façon que l'on a l'impression d'écouter toutes les formes connues de la parole[65].

Musique

CGP1 p.267 sq. + partition graphique Souvenir d'un voyage à Thouars p. 323

L’Art effaré

Perec et la musique CGP 4 97 sq

Cinéma

+ scénarios (liste dans Burgelin 1988, p.245)


1982 : collaboration à un scénario Adieu ma mie, adapté par Pascal Aubier d'une Série noire, Adieu la vie, de Michel Martens et Jean-Pierre Bastid[68].

Aspects de l’œuvre

Clés d'interprétation

L'interprétation des textes de Georges Perec a donné lieu à une abondante littérature. Marcel Bénabou fait remarquer « qu'en fait de clés on a eu tout un trousseau : la clé sociologique, la clé autobiographique, la clé oulipienne, la clé juive, la clé métatextuelle, tout un cliquetis hétéroclite. Si je reste réservé sur le rôle dévolu à toutes ces clés, c'est qu'elles ma paraissent soulever autant de difficultés qu'elles proposent de solutions. Et la principale de ces difficultés tient en fait aux deux constatations suivantes : d'une part chaque « inventeur » de clé se presse d'ériger la sienne en passe-partout, quitte à forcer un peu certaines serrures qui ont le mauvais goût de résister ; d'autre part, les informations que chacun croit trouver dans telle ou telle suggestion perecquienne sont d'un usage délicat : car Perec ne dit que ce qu'il a envie de dire, et il faut toujours beaucoup de prudence avec cet expert en trompe-l’œil, ce spécialiste de la « double couverture »[69]. »

Lectures

Considérant qu'une lecture naïve, attentive au seul référent, et la lecture archéologique, attentive au seul signifiant sont toutes deux illusoires parce que réductrices, l'un soumettant le texte aux règles de la logique "ordinaire", l'autre le ramenant à l'exécution mécanique d'un programme préétabli[70], Bernard Magné propose une « lecture oblique » des textes de Perec :

« Ce serait d'abord une lecture réjouissante, qui retiendrait des textes, de leur succession chronologique, de leur incessante variation de ton, de taille, de genre, le plaisir du morcellement, le charme du disparate.
Ce serait ensuite une lecture vigilante, attentive au détail, au minuscule.
Ce serait aussi une lecture convergente. De ces récurrences finirait par surgir une image : celle d'un projet cohérent tendu vers la construction d'une autobiographie qui, reconnaît Perec, « m'apparaît de plus en plus comme la seule écriture possible. »
Ce serait enfin une lecture effervescente. Loin de constituer pour le texte une grille unique d'interprétation, une fin ultime, cet encryptage autobiographique en permettrait au contraire la relance, par « un jeu entre le prévisible et l'imprévisible, la connivence et la surprise »[71]. »

« Ce qui, longtemps, est apparu comme un jeu purement formel, oulipien, relève au contraire d'un enjeu grave qui, peut-être est aussi celui du XXIe siècle : répondre à l'amnésie et à la béance du sens par la tentative d'épuiser le réel dans sa totalité – y compris le langage – et de le mettre en ordre, le classer interminablement mais sans jamais pouvoir lui découvrir, lui donner un sens autre que c'est là[72] »

Les textes de Perec « n'ont pas pour fonction de communiquer un message, de produire la place pour votre fiction réglée, des machines à fictionner à répétition, des œuvres d'art[73]. » Ce qui, non sans quelque ironie, se dispose sur le blanc de la page après qu'on a fini d'écrire, c'est un texte à (sur)prises multiples, méticuleusement combiné pour que jamais ne s'épuise la sagace lecture de l'amateur[74].

Conceptions littéraires

Perec se considère comme un homme de lettres, tout en précisant : « Un homme de lettres, c'est un homme dont le métier c'est les lettres de l'alphabet[75] »

Perec estime dépassée l'opposition entre la littérature engagée, incarnée par Sartre, et les recherches purement formelles menées par les écrivains du Nouveau roman[76], les deux jugées inaptes à rendre compte de la complexité du monde moderne[77]. Il s'oppose au nihilisme de Robbe-Grillet, gardant une foi indéfectible dans la puissance de l'acte créateur, susceptible de réconcilier l'homme avec son époque[78]. Perec a une conception hédoniste du roman : écrire lui a procuré une intense jubilation, à laquelle doit correspondre celle de son lecteur[79]. La littérature n'est plus définie comme un Absolu, moins encore comme un Engagement, mais comme un Jeu. Avec des contraintes formelles, pour ne pas se laisser submerger par une enfance obscurément terrifiée, une enfance juive, kafkaïenne, forcément kafkaïenne, à laquelle il ne voudra jamais donner le pathos de Duras[68].

Le projet perecquien est dès le départ un projet réaliste, qui implique une volonté de totalité : « Saisir, décrire, épuiser, non la totalité du monde – projet que son seul énoncé suffit à ruiner – mais un fragment constitué de celui-ci : face à l'incohérence du monde, il s'agira alors d'accomplir, jusqu'au bout, un programme, restreint sans doute, mais entier, intact, irréductible[80]. » Perec ajoute à cette notion de totalité celle d'exhaustivité, qui fonde ses architectures romanesques. Sa vision du réalisme est moins extensive qu'intensive, moins attentive à explorer une surface qu'à sonder une profondeur[81]. Il déclare s'inspirer « de ce qu'en peinture on appelle l'hyperréalisme. C'est en principe une description neutre, objective, mais l'accumulation des détails la rend démentielle et nous sommes ainsi tirés hors du réel.[82]. » doublon avec § plus bas

Dans Notes sur ce que je cherche, Perec définit quatre champs pour son travail : le sociologique, l'autobiographique, le formel et le romanesque. Le romanesque est pour lui un art et un plaisir d'inventer et de raconter des histoires[83].

« Mon ambition d'écrivain serait de parcourir toute la littérature de mon temps sans jamais avoir le sentiment de revenir sur mes pas ou de remarcher dans mes propres traces, et d'écrire tout ce qui est possible à un homme d'aujourd'hui d'écrire : des livres gros et des livres courts, des romans et des poèmes, des drames, des livrets d'opéra, des romans policiers, des romans d'aventures, des romans de science-fiction, des feuilletons, des livres pour enfants...[84]. »

Autobiographie

« Le projet d'écrire mon histoire s'est formé presqu'en même temps que mon projet d'écrire[85]. »

Philippe Lejeune qualifie Perec d'autobiographe « qui lucidement, patiemment, non par choix, mais parce qu'il était le dos au mur, a pris exclusivement des voies obliques pour cerner ce qui avait été non oublié, mais oblitéré, pour dire l'indicible[86]. » Il discerne neuf caractéristiques qui différencient Perec de l'autobiographe traditionnelle : la pudeur (celle qui interdit de mettre en scène les sentiments) ; la convivialité (avec des textes qui ne sont pas des images du vécu, mais des machines à faire produire par le lecteur) ; l'intertextualité (l'autobiographie est un texte, engendré par le travail sur d'autres textes – si vous voulez copier Perec, copiez sa manière de copier ») ; l'opérabilité (les textes montrent quelque chose en train de se faire, que le lecteur ne peut saisir que s'il accepte de s'associer au mouvement) ; le sabotage (Perec déconstruit les cohérences. Mais pas dans la fiction. Dans la réalité de sa propre vie. Créant ainsi une écriture autobiographique du manque, de la faille, du malaise) ; le remplissage (pour quadriller le vide, puis le remblayer, boucher le trou du temps, garder des traces de tout, enregistrer, collectionner pour le passé, planifier pour l'avenir) ; l'obliquité (l'oblique, l'indirect, le dévié, la métonymie à perte de vue) ; le blocage (pas d'interprétation, on avance en sécurité à l'abri du sens) ; le cloisonnement et la dissémination (les projets autobiographiques de Perec évitent le récit, rabattent le temps sur le lieu, substituent à l'histoire la liste, à l'intrigue le montage – tous ceux qui impliquaient une totalisation, même partielle, ont été abandonnés)[87].

Si Perec a plusieurs fois insisté sur les rapports étroites entre son écriture et l'autobiographie, ses romans sont traversés par un conflit entre un acte d'écrire conçu comme « un acte qui se joue à deux » et le désir de faire de la page d'écriture le lieu d'une mémoire individuelle et privée[88].

« Perec obéit à cette injonction obscure de replier l'écriture sur sa propre nécessité intérieure, sa fonction la plus vitale (voire de survie)[89]. »

Michaël Ferrier relève que « Perec raconte sa propre histoire sans jamais en faire parade, mais au contraire la relie discrètement, souterrainement, à la mémoire du monde. Dans son autobiographie polymorphe, les problèmes d'intériorité ne sont jamais mis en avant. Le génocide des Juifs y joue, bien sûr, un rôle central, mais par-delà, s'y réverbèrent toutes les petites histoires, d'exil, d'errance et d'espoir qui forment le fond de la grande Histoire du XXe siècle. L'affirmation de l'identité ne passe jamais par un ressassement impudique mais, au contraire, par un retrait, une discrétion et une fantastique ouverture à l'autre. Ce qu'il fait entendre, c'est son histoire, particulière, mais aussi l'histoire des gens qui n'ont pas eu d'histoire, que l'histoire a laissé mutilés, comme une lettre qui manquerait dans un alphabet[90]. »

Lieux est construit autour de douze lieux parisiens, chacun rappelant un événement particulier de la vie de Perec[91].

« En matière d'autobiographie individuelle et collective, l'entreprise littéraire de Georges Perec représente peut-être un tournant décisif dans l'histoire du genre, compte tenu de son indissociabilité d'avec la plus exigeante, la plus novatrice, la plus performante des recherches formelles[92]. »

Judéité

Les références au judaïsme dans l’œuvre de Perec sont rares[h]. C'est le prolongement d'un défaut d'éducation juive initiale, suivi par un solide fond d'incuriosité. Perec ne sait rien du judaïsme comme religion ou comme culture, il ne connait ni le yiddisch ni l'hébreu. Son absence de curiosité pour ce qui touche au passé juif s'accompagne d'une indifférence ostentatoire pour ce qui ressemble à une activité communautaire. Étudiant marxiste, à l'époque de La Ligne générale, Perec ne peut accepter ni l'héritage religieux — qui contredit son idéal de laïcité —ni le sionisme — qui apparaît comme une impasse au regard des rêves internationalistes[93].

Il en est resté au « degré zéro de la judéité », une judéité qu'il définit par une série de négations, comme cela apparaît dans Ellis Island : « Je ne sais pas précisément ce que c'est qu'être juif, ce que ça me fait d'être juif. C'est une évidence si l'on veut, mais une évidence médiocre, qui ne se rattache à rien ; ce n'est pas un signe d'appartenance, ce n'est pas lié à une croyance, à une religion, à une pratique, à un folklore, à une langue. »[48]

Cependant, Perec fait le même chemin qu'une partie des intellectuels juifs de l'après guerre : un chemin qui commence dans le confort (tout relatif) de l'ignorance et du refus, et qui aboutit à l'inconfort lié au sentiment d'une rupture, d'une non-appartenance, d'un manque[94]. Il déclare en 1976 avoir commencé à se sentir juif lorsqu'il a entre prisd'écrire l'histoire de son enfance[95].

Manque d’ « eux »

Ce manque n'est pas le manque de quelque chose, mais manque premier sur lequel il faut bien vivre. Seule l'écriture permet de le combler. D'abord par la rencontre avec les parents disparus :

« J'écris parce qu'ils ont laissé en moi leur manque indélébile et que la trace en est est l'écriture. L'écriture est le souvenir de leur mort et l'affirmation de ma vie.[96] »

Ensuite par la rencontre avec soi même : « Le projet d'écrire mon histoire s'est formé presque en même temps que mon projet d'écrire[97] »

Le manque devient d'abord thème (dans W ou le souvenir d'enfance), puis structure textuelle (dans La Vie mode d'emploi)[93].

Psychanalyse

Perec a suivi trois psychanalyses. Avec Françoise Dolto, après sa fugue ; avec Michel de M'Uzan en 1956-1957 ; avec Jean-Bertrand Pontalis de 1971 à 1975. Cette dernière est entamée après une période de dépression liée à la rupture avec Suzanne Lipinska et au moment où l'écriture de W se bloque lorsqu'il tente de se lancer dans la partie purement autobiographique du texte. Passant sur l'interdit qui veut qu'un analyste n'évoque pas à chaud le cas d'un patient, Pontalis a évoqué le cas de Perec dans neuf de ses écrits, sous des pseudonymes transparents. Claude Burgelin interprète cette transgression comme la nécessité de témoigner de ce qui s'est passé de « si prenant » lors de l'analyse[98].

Le point de vue de Perec est d'abord exprimé par la publication de ses rêves de La Boutique obscure, « pour embêter son psychanalyste[99] ». Puis par son texte Les lieux d'une ruse, « remarquable approche de ce qu'est une psychanalyse à partir de considérations sur ce que produisent l'espace et le temps de l'analyse, l'enfermement dans un lieu avec une temporalité répétitive et des rituels quasi immuables, en ne tenant aucun propos d'aveu ou de confession[100]. » Il n'oublie cependant pas de moquer le langage employés par les psychanalystes dans Roussel et Venise[101].

Presque tous les écrits de Perec professent indifférence ou méfiance à l'égard de la démarche freudienne, alors même qu'ils parcourent des territoires réservés de la psychanalyse. Le fait qu'il ait été un usager intermittent de la psychanalyse n'a eu aucun effet sur son écriture, sinon de protection et de mise à distance[102].

Nombres

Certains nombres jouent un grand rôle dans la structure et le contenu des textes de Perec. Ils sont signifiants. Le plus important d'entre eux est le 11. Dans La Vie mode d'emploi, l'immeuble est situé au 11 de la rue Simon-Crubellier, le fils de Sven Ericsson meurt noyé dans sa baignoire le 11 juin 1953, Salini retrouve la trace d'Elizabeth le 11 septembre 1959, Marguerite Winckler meurt pendant le onzième mois de 1943, il reste 11 aquarelles dans l'atelier de Gaspard Winckler, le peintre Hutting construit ses portraits à partir d'une séquence de 11 teintes. Les recueil poétique Alphabets regroupe des séquences de onze poèmes, dont chacun comporte onze séries de onze lettres, disposé sur la page selon les permutations réglées d'un groupe d'ordre onze. Ulcérations rassemble 400 anagrammes de onze lettres, organisés en onze parties numérotées. La première partie de W comprend onze chapitres. Dans La Disparition, le terme onze, inutilisable, est remplacé par de nombreuses occurrences de « cinq et six, cinq ou six . » Dans « 53 jours », l'effondrement d'une tribune tue 11 ouvriers et l'un des lieutenants rassemble les débris de la XIe légion[70],[103].

Ce nombre est loin d'être anodin. C'est l'unique repère, l'unique trace de la mère disparue : « Ma mère n'a pas de tombe. C'est seulement le 13 octobre 1958 qu'un décret la déclara officiellement décédée, le 11 février 1945[104]. » L'écriture transforme ainsi un élément biographique en une structure formelle génératrice tout en faisant de l'espace textuel, du lieu même de l'inscription un substitut de cet autre lieu, improbable, innommable, inassignable[70].

Magné 1999 p. 58

11 x 11 — Repris dans le recueil Beaux présents, Belles absentes, Seuil, 1994

D'autres nombres ont été identifiés comme récurrents : le 17[105], le 43[106]

Écriture

Perec a élaboré les grands principes de son écriture dès 1963, dans son article Robert Antelme ou la vérité de la littérature. Il s'agit de transmettre une expérience, non en entassant les faits et en multipliant les descriptions, mais en les élaborant, en les transformant, en les intégrant dans un cadre littéraire spécifique. Pour lui, le véritable écrivain doit interposer entre son expérience et ses lecteurs, une grille. « Par le biais de la grille, l'écriture n'est plus soumise à la dictée de l'expérience, comme plus tard pour Perec oulipien, par le biais de la contrainte, l'écriture n'est plus soumise à la dictée de l'inspiration[107]. »

« Dire le dedans en ne décrivant que le dehors (Bodin-Hullin p. 50 citant Burgelin 2022, trouver vraie ref) »

Quand il indique dans Espèces d'espaces : « Arracher à l'espace le lieu qui sera vôtre », cette formule résume la fonction vitale de son écriture. Pour lui, écrire, c'est aménager l'espace de la parole, le baliser, le maîtriser, le prendre en charge. Pour arriver à reconstruire sa mémoire, il faut pouvoir délimiter et orienter l'espace des signes[37].

La grande singularité de son œuvre, sa variété, est signifiante d'un tâtonnement existentiel et d'un refus d'un refus des carcans identitaires portés par le style, pour celui qui eut à construire ses propres liens de filiation[108]. Son itinéraire laisse progressivement apparaître une solide foi dans l'écriture comme processus transformationnel, comme transfert et restructuration d'un matériau donné. Son projet est vaste et ambitieux : le remaniement radical du roman contemporain[109] :

« L'ambition du « Scriptor », son propos, disons son souci, son souci constant, fut d'abord d'aboutir à un produit aussi original qu'instructif, à un produit qui aurait, qui pourrait avoir un pouvoir stimulant sur la construction, la narration, l'affabulation, l'action, disons, d'un mot, sur la façon du roman d'aujourd'hui[110]. »

Ses textes restent ouverts : « Cette idée d'un livre ouvert est très importante pour moi : qu'il soit en quelque sorte inachevé, en porte-à-faux. Il faut qu'on puisse rêver sur le livre et qu'on ait envie de jouer avec, de recommencer quelque chose dans un autre ordre[111]. »

L'écriture de Perec n'est jamais reliée à une langoureuse déploration, bien au contraire. Presque partout, un léger sourire plane sur cette œuvre. Alors même qu'il se confronte à des thèmes douloureux, il s'en échappe quelque chose de gai, de joyeux, de léger et de profond à la fois[112].

(ici ou section 1er niveau avant « aspects de l’œuvre » ?)

Espaces et lieux

Rue Vilin. « Il n'y a plus de rue Vilin que ce que nous en lègue Perec, constellation éclatée de textes, un secret sous l’œuvre[113]. »

En 1980-1981 paraissent dans Télérama des Perec/rinations : outre 20 grilles de mots croisés portant chacune sur un des arrondissements de Paris, sont proposés des recherches d'itinéraires (Quel est le plus court trajet que l'on peut parcourir en empruntant le maximum de rues ? Comment composer dans le XIIIe arrondissement un itinéraire empruntant 24 rues différentes dont le nom commence par A, B ou C ?)

Totalité

Dès la période de la Ligne générale est mise en avant une volonté de totalité, qui seule peut permettre une relation entre l'écriture et le réel. Mais Perec va plus loin : pour lui, tout ce que les écrivains ont produit fait partie du réel, de la même manière que le réel, peuvent donc être mis à égalité l'espace fictionnel et l'espace tout court. Son œuvre pourra ainsi être diverse, mais cohérente, multiforme mais ordonnée[77].

Le Voyage d'hiver : l'évanescent recueil d'Hugo Vernier condense en un seul livre la quasi-totalité de la poésie du XIXe siècle[77]. Idem pour Le Roman du XIXe siècle : voir § Projets

La totalité s'exprime dans la conception générale de l’œuvre, autour de la notion de puzzle[i] :

« Tout ce que je vais écrire s'organise comme un puzzle dont chaque livre serait une pièce – l'ensemble de tout cela participera au puzzle de la littérature contemporaine dont les pièces sont les écrits des autres auteurs. Et moi je vais remplir un vide dans ce puzzle[114]. »

Mais le puzzle — celui de Bartlebooth dans La Vie mode d'emploi —est inachevé, et « entre en cohérence avec une pratique du leurre et de la déception, une écriture de la trace et de l'absence[115]. »

C'est également pour cette raison que Perec tisse des liens entre ses livres[j] : pour lui, « il faut lire entre les livres comme on lit entre les lignes[116] »

§  Énumération. Magné 1999 p. 46

§ épuisement

« Ne pas dire, ne pas écrire « etc. » Se forcer à épuiser le sujet, même si ça à l'air grotesque, ou futile, ou stupide[117] »

Tentative d'épuisement d'un lieu parisien Pendant trois journées successives d'octobre 1974, Perec se rend Place Saint-Sulpice et effectue neuf prises d'écritures, depuis des postes d'observation différents, pendant cinquante minutes à deux heures et demi, pour noter « ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages[118]. » Il ne s'attache pas à décrire le lieu, mais en fait à la fois l'inventaire et le récit simultané, sans amplification, ni gros plan sur un détail, mais en restituant l'hétéroclite. L'écriture en temps réel cherche dans la masse des faits l’occurrence singulière, et donne l'impression de concurrencer le réel, sinon de le dédoubler, dans un récit hypnotisant[119].

« Le 96 va à la gare Montparnasse Le 84 va à la porte de Champerret
Le 70 va Place du Docteur-Hayem, maison de l'ORTF]
Le 86 va à Saint-Germain- des Prés
Exigez le Roquefort Société la vrai dans son ovale vert]
Aucune eau ne jaillit de la fontaine. Des pigeons se sont posés sur le rebord d'une de ses vasques[120] »

Carrefour Mabillon

§  Réemplois. Magné 1999 p. 53.

« Tout ce que les écrivains ont produit fait partie du réel de la même manière que le réel », déclare-t-il dans une conférence à Warwick[121]. Mais le plus souvent citations et autocitations demeurent implicites, tantôt camouflées dans le récit par la disparition des marques traditionnelles comme guillemets ou italiques, tantôt signalées comme discours empruntés, mais avec des attributions fantaisistes, et parfois accompagnées de quelques indices— plus ou moins faux — pour les signaler[122].

Perec pratique « l'art citationnel », qui est pour lui « le relais nécessaire de toute invention[123]. » Mais le sens de la citation est changé par le montage. La citation est analysée, décortiquée, greffée. Le nouveau fragment s'insère dans la chair, dans l'organisme du texte, traité comme une matière vivante. Il ne faut pas que le texte rejette le greffon. Il n'y a pas de juxtaposition, de simple collage, mais un entrelacement[124]. Ce choix littérairement fructueux permet également à Perec de combler le vide généalogique que lui a imposé sa condition d'orphelin, de se donner une famille selon son cœur, celle de ses pères littéraires[77].

§  Classement

saturations : JR saturation onomastique

Contraintes

Perec découvre la notion de contrainte lors de son entrée à l'Oulipo, qui marque une nette coupure dans son travail[125]. Cette approche est pour lui particulièrement féconde et irrigue toute son œuvre postérieure. Dépassant un formalisme mécanique, Perec en fait le moteur d'une "machine à raconter des histoires"

« J'aime multiplier les systèmes de contraintes lorsque j'écris : ce sont les pompes aspirantes de mon imagination[126]. »

Pour lui, la potentialité d'une contrainte semble être en proportion directe avec sa difficulté[127]. Les contraintes de Perec s'appliquent de façon privilégiée à la dimension matérielle de la langue, à ses signifiants. D'où des homophonismes, des anagrammes, des palindromes, des lipogrammes[128].

La Disparition respecte le premier principe de Roubaud : « Un texte écrit suivant une contrainte parle de cette contrainte[129]. » Renversant la domination hiérarchique du fond sur la forme, c'est le roman de la disparition du E, roman de ce qu'il raconte et récit de la contrainte qui crée ce qui se raconte[130].

§  Oulipo


§  Disparition

§  Histoire du lipogramme

Palindrome (Magné 1999 p. 84)

Combinatoire : CGP 4 84 sq et permutations

  • bi-carré latin d'ordre 10 : VME
  • permutations hétérogrammatiques : Ulcérations en comprend 400
  • Sextine : Poème de six strophes de six vers chacune dont les mots-rimes sont déterminés par une séquence mathématique. Raymond Queneau a démontré l'existence d'une telle séquence (nommée quenine) pour d'autres nombres. Perec utilise une quenine d'ordre 11 (onzine) dans la section en C, d'Alphabets et une pseudo-quenine[k] d'ordre 10 dans La Vie mode d'emploi pour régler les éléments de chaque chapitre[131].

Le travail sur la combinatoire se caractérise par l'économie de moyens, la plus grande variété d'agencements possibles, le refus de toute redondance. Il s'agit là de critères d'optimisation, de démarches susceptibles de disposer des meilleures conditions à la création de texte[131].

Pour Jean-François Chassay, en utilisant la contrainte, Perec n'a pas cédé à une manie mais, au contraire, « a joué l'essentiel : une superposition de deux systèmes sémiotiques. Celui qui « dit », comme dit la parole « normale », celui dont vous pourriez supposer qu'il provient d'une volonté de dire un message à un destinateur ; et l'autre, celui qui dit des nouvelles d'un tout autre monde, ou « e » n'existerait pas, où toute parole autre que palindromique, et donc à double sens, serait interdite, où les façades des immeubles parisiens seraient devenus des échiquiers invisibles et très particuliers que parcourraient, et pas n'importe comment, des cavaliers fantômes. Ce qui se joue dans ces contraintes ce ne sont pas des fictions de mondes, mais c'est notre monde, notre univers sémiotique lui-même transporté dans la fiction, ce sont des textes qui jouent du Discours sur un autre instrument que notre langue habituelle, ce sont des textes qui jouent double jeu[132]. »

à propos de VME, Jacques Lecarme fait remarquer qu'il n'est pas sûr que l'inventaire des secrets de l'atelier ne détruise pas un effet spécifique du roman[102].

Clinamen

« Quand on établit un système de contraintes, il faut qu'il y aussi de l'anticontrainte dedans. Il faut – et c'est important – détruire le système des contraintes. Il ne faut pas que ça soit rigide, il faut qu'il y ait du jeu, que ça grince un peu ; il ne faut pas que ça soit complètement cohérent ; un clinamen, c'est dans la théorie des atomes d'Epicure : le monde fonctionne parce qu'au départ il y a un déséquilibre[133]. »

Faux, ruse, oblique

La transparence apparente des textes de Perec, « ourdis de manière un peu trop polie pour être tout à fait honnête[134] » est piégée. Les passages amènes dissimulent en permanence trappes et labyrinthes, l'intimité promise doit se payer d'efforts et de renoncements. Ils suscitent hésitation, retour patient à la case départ, malaise admiratif chez le re-lecteur admiratif échaudé qui, pourtant, en redemande aussitôt[135].

De même que les facéties verbales ou le marquage autobiographique, le faux caractérise l'écriture de Perec : présence dans toute son œuvre de personnages de faussaires, fréquence des allusions ou de références à de fausses œuvres d'art, intérêt pour le trompe-l’œil, présence d'une rubrique faux dans le Cahier des charges de La Vie mode d'emploi, recours quasi systématique à l'altération volontaire. Le Cabinet d'amateur est l'histoire d'une gigantesque mystification, dans laquelle le faux triomphe parce qu'il est identifié par sa copie. Perec, en « conteur jubilatoire », ne traite pas le faux comme objet de fiction, mais comme un moyen privilégié de produire de la fiction[54].

Double couverture : Dans une révélation partielle servant de masque[136], un leurre, toujours, peut en cacher un autre[137]. Par exemple, au chapitre XIV de La Vie mode d'emploi, l'insertion d'un portrait de Dinteville par Cadignan fait croire à l'existence d'un vrai texte de Cadignan, alors qu'il s'agit d'un faux texte de Cadignan masquant un vrai texte de Rabelais[138]

De l'aveu même de Perec, son écriture est tendue entre deux visées à première vue inconciliables : rester caché, être découvert[139]. Les dévoilements de certains aspects de sa machinerie textuelle s'accompagnent d'une immanquable théorie d'omissions et de chausse-trapes[140].

Rester caché ou être découvert

Magné 1999 p. 26 et 54 (et autres)

Le trompe-l’œil n'est pas là pour tromper l’œil du spectateur, mais pour lui rappeler les pièges de la représentation, et le mettre en garde contre les limites de celles-ci[54]. Les trompe-l’œil fonctionnent un peu comme les mots croisés : ils posent une question dont la réponse est tout entière contenue dans l'énoncé qui la formule, mais qui demeure énigmatique tant que l'on n'a pas opéré le minuscule glissement de sens qui la résout dans son évidence imparable[141].

Intertextualité

La plupart des tableaux d'Un cabinet d'amateur renvoient à des éléments évoqués dans La Vie mode d'emploi[142]. L'action d'appropriation minutieuse allie une sorte de gourmandise aimante ou maniaque à l'égard du texte d'origine à la patience un peu machiavélique d'une pratique de faussaire[143].

Les Choses (voir Arc 79)

[Frédéric] se passa la main sur le visage, doutant de ses yeux, croyant qu'il rêvait encore,
et, pour se raffermir dans la réalité, il ouvrit la fenêtre toute grande. (L'Éducation sentimentale)
Et ils se passeraient la main sur le visage, doutant de leurs yeux, croyant rêver encore ;
ils ouvriraient la fenêtre toute grande (Les Choses)[144].

Déception

Hugues Corriveau a une lecture quelque peu différente : « Y-a-t-il moyen de ne souligner qu'une euphorie de lecture dans cette œuvre toute empreinte d'une folle envie de la mort, d'un irrésistible désir de s'abîmer dans la matière, dans la fragile et aléatoire de ses projets ? Nous sommes aux prises avec une œuvre absolument catastrophique, qui se laisse constamment séduire par la déception, qui frôle toujours, avec ironie soit, mais non moins sincèrement, le malheur, la tentation absolue de l'échec, tant dans les recherches formelles que dans les fictions et personnages. Ces textes, sous des apparences drolatiques, cachent insidieusement de formidables tragédies, des héros gangrénés par l'ironie inquiétante de leurs projets, des tensions dramatiques à la limite du silence, du désastre. Là où se semble se dessiner quelque possibilité de réussite, advient l'inévitable détournement qui modifie le cours des choses, qui renvoie l'entreprise à sa propre négation[145]. »

Æncrages

Bernard Magné propose une synthèse de l’œuvre de Perec autour de la notion d'æncrage. Il la définit comme une fusion de l'encrage — procédés concrets d'écriture, mécanismes inscrits dans le texte perecquien et qui lui donnent sa ou ses formes — et de l'ancrage — repères qui permettent de donner sens et unité à une histoire individuelle mise en pièces par les effets dévastateurs de l'histoire[146]. Pour lui, l'æncrage se définit par trois caractéristiques : récurrence, possibilité d'être relié à un élément autobiographique, base d'une contrainte formelle[147].

Magné identifie quatre catégories d'æncrages :

  • la thématique du manque et de la cassure . Le manque : mutilés qui hantent l'immeuble de La Vie mode d'emploi ; « dénouements déceptifs » des Choses, de La Disparition, échecs de Bartlebooth et de Valène ; ellipses condamnant le lecteur à un savoir lacunaire[l] ; lipogrammes – dans lesquels il manque une lettre ; règle du manque inscrite dans le socle combinatoire de La Vie mode d'emploi. La cassure : bras de Karageorgevitch dans Quel petit vélo ?, « quelque chose qui se casse » dans Un homme qui dort[148].
  • un æncrage arithmétique, « quelque chose comme une numérologie de l'intime », ordonné autour des nombres 11 et 43, 73 et 37. Ces nombres peuvent se manifester par leur mention, quand ils apparaissent dans le discours, ou par leur fonction quand ils règlent certains aspects formels de l'énoncé. Le 11 et le 43 sont des æncrages essentiels : c'est le 11 juin 1943 que la mère de Perec a été déportée en direction d'Auschwitz. C'est à la même date qu'un décret la déclare officiellement décédée, mais il s'agit d'une mort fictive, la date de la mort réelle étant inconnue[149].
  • une « géométrie fantasmatique » organisée autour des figures du carré et des symétries bilatérales. Carré 10 x 10 réglant l'ordre des chapitres dans La Vie mode d'emploi ; Carré 9 x 9 qui organise la liste des localités, pays et hôtels dans les Deux cent quarante trois cartes postales en couleur ; poèmes carrés comme le Compendium de La Vie mode d'emploi (deux strophes de 60 vers de 60 signes typographiques) ou les poèmes de La Clôture (12 vers de 12 lettres) et d'Alphabets (11 vers de 11 lettres). Symétrie bilatérale du palindrome, chiasmes (comme dans le mini bestiaire alphabétique de La Disparition), boule de neige, diagonlales d'Espèces d'espaces ou d'Alphabets[150].
  • la question du nom propre et de son instabilité. Au hasard des modifications de frontières entre Russie et Pologne, et des fantaisies de l'état-civil, le nom Peretz est devenu Perec, il aurait pu être Pérec ou Perrec. Dans Les Choses, Jérôme et Sylvie n'ont pas de nom propre, dans Quel petit vélo ?, le héros en a 72, dans Un homme qui dort, il n'a pas d'état-civil. Partout se multiplient surnoms, pseudonymes et homonymes. Dans les dossiers préparatoires de 53 jours, Perec recense les 171 pseudonymes de Stendhal. Le nom de Bartlebooth est forgé à partir de Bartleby, héros de Melville, et de Barnabooth, de Valéry Larbaud[m]. Les Beaux présents et les Belles absentes sont des lipogrammes à partir d'un nom propre[151].

Réception

« C'est cela qui est troublant — j'ai failli écrire « irritant » — chez Perec, ces pistes qui n'en finissent plus de se croiser, se décroiser, se recroiser ; ces étranges coïncidences qui démentent les précédentes ; ces permutations, inversions, qui nous plongent parfois dans un labyrinthe, parfois dans un miroir ; tout à en perdre la tête et la raison. L'information est revue, contredite, corrigée, mélangée, cachée, faussement dévoilée. Perec nous entraîne dans une (re)découverte perpétuelle de la (re)lecture de son œuvre. On n'en a jamais terminé avec lui[152]. »

Bénabou explique l'extraordinaire succès posthume de Perec par ce qu'il nomme « le paradoxe de Perec », un mélange unique de proximité et de singularité : Perec est perçu comme un écrivain amical, voire fraternel, avec un souci du lecteur constamment perceptible, mais son projet mêlant autobiographie et balisage systématique de la littérature est unique[48].

« Ce sont là des textes résolument écrits pour le lecteur, pour lui offrir l'occasion d'une lecture où expérimenter, jouer, chercher, découvrir, déconstruire et reconstruire, se passionner s'écrier bon-sang-mais-c'est-bien-sûr... Où lire, en somme. Lire à la rencontre d'un auteur d'abord soucieux de ne pas fermer les voies d'accès à cette rencontre, soucieux de circonscrire les lieux d'un véritable travail à deux où les souvenirs, les lectures déjà, les interrogations, les provocations malicieuses, le symptôme métatextuel omniprésent, sont autant d'invites à partager avec lui le travail qui fera le texte[153]. » Perec a horreur du « lecteur-paillasson. Il y a dans tous ses textes une place pour moi, pour que je fasse quelque chose. Un appel à moi comme à un partenaire, un complice. Je dois prendre le relais[154]. »

L'aura des textes de Perec semble pourtant difficile à définir. Il se joue « quelque chose d'essentiel dans ses pages, quelque chose que nous ne parvenons pas toujours à saisir, pourtant tout armés que nous sommes de nos théories et de nos outils critiques », déclare l'universitaire qui dirigera l'édition des Œuvres dans La Pléiade[155].

Cependant, le singulier destin posthume de Perec, devenu en quelques années seulement une figure majeure de la littérature, s'est accompagné d'une certaine mythisation. Situation non sans danger, car elle encouragé une intense pulsion d'analyse de l’œuvre dans tous ses recoins, source d'altérations et d'approximations hasardeuses[48].

voir CGP 14

Influence

L'influence de Perec est telle que des volumes entiers sont consacrés à sa mythisation[156] ou à son influence[157].

« Depuis sa mort en 1982, nombreux sont les écrivains qui sont hantés ou aiguillonnés par sa présence : ses exigences, sa manière de jouer, de déplaceer, d'arpenter, de questionner, d'enlabyrinther. Au terme de la rédaction de La Vie mode d'emploi, il se réjouissait d'avoir fait « imploser le roman ». Mais ce sont presque tous les genres qu'il a fait se décaler, se desserrer, se recomposet autrement.
Il a aussi fait sortir les sciences humaines de leurs procédures et de leurs méthodes, en posant quelques questions toutes simples sur nos façons de penser, de classer, d'énumérer, de regarder.
Il a contribué à renouveler notre vision des lieux et des temps. Il nous a amenés à considérer autrement notre relations à nos espèces d'espaces, à regarder notre quotidien comme une question et non comme un donné, à chercher sous l'infra-ordinaire ce dont nous détournons si souvent les yeux. »

— Claude Burgelin, Maryline Heck, Christelle Reggiani, Avant-propos du Cahier de l'Herne n° 116, 2016

L'« effet Perec[158] » s'est diffusé dans la littérature mais aussi dans les sciences sociales et son lectorat est un des plus variés qui soit. Paul Nizon, Paul Auster ou Gao Xingjian se réclament de son influence. Martin Winckler et Xabi Mola considèrent que sa lecture les a en quelque sorte « décomplexés » face à l'écriture, leur permettant de se lancer dans le travail d'écrivain. Pierre Bourdieu, dans La Distinction, évoque les personnages des Choses, Howard Becker lui consacre des articles, Jean-Luc Godard cite des extraits dans Masculin féminin. Son lectorat est un des plus variés qui soit[48],[159].

Postérité

Films

Trois films ont été consacrés à Georges Perec

Hommages

Odonymie

Sont nommés en hommage à Georges Perec :

Astronomie

L'astéroïde (2817) Perec, découvert en 1982, porte son nom.

Philatélie

La Poste française a édité un timbre Georges Perec 1936-1982 dessiné par Marc Taraskoff, d’après une photo d'Anne de Brunhoff, et gravé par Pierre Albuisson, émis le .

53

En mars 2024, les éditions L'Œil ébloui entament la publication de 53 livres de 53 pages écrits par 53 auteurs différents en hommage à Georges Perec[163].

L'Association Georges Perec

imitation d'une plaque de nom de rue parisienne, se lisant « 2012 ; place Georges Perec ; écrivain français 1936-1982 » ; tous les E ont été effacés.
Plaque « Disparition » en hommage à Georges Perec.
Œuvre de l'artiste Christophe Verdon. Café de la Mairie, place Saint-Sulpice à Paris.

Créée à la fin de l'année 1982 par Éric Beaumatin, l'Association Georges Perec[164] a « pour but de promouvoir la lecture, l'étude et le rayonnement de l'œuvre de Georges Perec et de développer, de conserver et exploiter un fonds documentaire qui est sa propriété et dont la vocation est publique ». Ce fonds documentaire comprend la quasi-totalité des éditions françaises et étrangères des œuvres de Perec, ainsi que des études consacrées à cet auteur. Elle accueille également les travaux universitaires, francophones ou non, se rapportant à celui-ci.

Sise à Paris, à la bibliothèque de l'Arsenal, l'Association Georges Perec accueille les chercheurs lors de sa permanence hebdomadaire. Elle organise un séminaire précédemment mensuel, maintenant annuel, où, depuis 1986, des chercheurs viennent présenter leurs travaux. Elle publie un bulletin bisannuel interne ainsi que les Cahiers Georges Perec[165].

Tentative de liste des œuvres

Romans

Nouvelle

Essais

Poésie

Théâtre

  • 1981 : Théâtre I : La Poche Parmentier, précédé de L'Augmentation, Hachette, coll. « P.O.L. »

Articles

  • 1954-1955 : Georges Perec, Bernard Quilliet, Les Aventures extraordinaires d'Enzio, roi de Sardaigne, bande dessinée incomplète — Publiée dans les Cahiers de l'Herne, n° 116, 2016
  • 1956 : Manderre, nouvelle — Publiée dans les Cahiers de l'Herne, n° 116, 2016
  • 1955 : Notes de lecture dans La Nouvelle Revue française.[n] — Publiées dans les Cahiers de l'Herne, n° 116, 2016, reprises dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1956 : « Jean Duvignaud, Marée basse », dans Jean Duvignaud, Le Pandémonium du présent, Plon,‎ - — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1957 : « Jacques Nantet, Les juifs et les nations », Les Lettres nouvelles, no 45,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1957 : « Ivo Andrić, Il est un pont sur la Drina, chronique de Vichegrad », Les Lettres nouvelles, no 45,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1957 : « L'opinion publique française et la guerre d'Algérie », Pregled (Sarajevo), no 9,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1959 : « L'enfance de Djilas au Monténégro », Les Lettres nouvelles, no 3,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1959 : « Défense de Klee », dactylogramme,‎ — Publié dans les Cahiers Georges Perec n° 6, 1996, repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1959 : « Nouveau roman (suite) 10 novembre 1959 », L'Herne, no 116,‎
  • 1959-1960 : « Quelques considérations sur la littérature d'aujourd'hui (ou quelques réflexions) », L'Herne, no 116,‎
  • 1960 : « La perpétuelle reconquête. (co-écrit avec Roger Kleman et Henri Peretz) », La Nouvelle critique, no 116,‎ [166] — À propos du film d'Alain Resnais Hiroshima, mon amour. Repris dans le recueil L.G., une aventure des années soixante, Seuil, 1992
  • 1961 : « Situation du roman français contemporain », L'Herne, no 116,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1961 : « John Perkins, par Henri Thomas », dactylogramme,‎ — Publié dans la Revue des belles lettres, 2013, repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1961 : « Jean Ferniot, L'Ombre portée », Nouvelle Revue française, no 108,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1962 : « Le Nouveau Roman et le refus du réel », Partisans, no 3,‎ — Repris dans le recueil L.G., une aventure des années soixante, Seuil, 1992
  • 1962 : « Pour une littérature réaliste », Partisans, no 4,‎ — Repris dans le recueil L.G., une aventure des années soixante, Seuil, 1992
  • 1962 : « Engagement ou crise du langage », Partisans, no 7,‎ — Repris dans le recueil L.G., une aventure des années soixante, Seuil, 1992
  • 1963 : « Le 6e congrès de l'Union des étudiants communistes. Discussions et perspectives », Partisans, no 9,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1963 : « Robert Antelme ou la vérité de la littérature », Partisans, no 8,‎ — Repris dans le recueil L.G., une aventure des années soixante, Seuil, 1992
  • 1963 : « L’univers de la science-fiction », Partisans, no 10,‎ — Repris dans le recueil L.G., une aventure des années soixante, Seuil, 1992
  • 1963 : « La Chasse au mérou. [Recension du livre de Georges Limbour] », Partisans, no 11,‎ — Repris dans les Cahiers de l'Herne, n° 116, 2016 et dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1963 : « Le mystère Robbe-Grillet », Partisans, no 11,‎ — Repris dans les Cahiers de l'Herne, n° 116, 2016 et dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1964 : « Wozzeck ou la méthode de l’apocalypse (co-écrit avec Jacques Lederer », Clarté, no 53,‎ — Repris dans le recueil L.G., une aventure des années soixante, Seuil, 1992
  • 1965 : « Le saut en parachute », Le Scarabée international, no 2,‎ — Repris dans le recueil Je suis né, Seuil, 1990
  • 1965 : « Réflexions sur "ma" classe sociale », dactylogramme,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1965 : « Les lieux d'une fugue », Présences et regards, nos 17-18,‎ — Repris dans le recueil Je suis né, Seuil, 1990
  • 1966 : « Évidence du western », La Quinzaine littéraire, no 8,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1966-1967 : Billets dans Arts et loisirs[o]. — Repris dans Le Cabinet d'amateur, n° 3, printemps 1994 et dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1966-1973 : Georges Perec et Marcel Bénabou, PALF : Production Automatique de Langue Française, Cahiers Georges Perec n° 3, éditions du limon,
  • 1967 : « Une quête en rond », La Quinzaine littéraire, no 24,‎ 15-31 mars 1967 — Repris dans le recueil Je suis né, Seuil, 1990 sous le titre Kléber Chrome et présenté à tort comme un projet de roman[167]
  • 1967 : « Roger Price, Le Cerveau à sornettes », dans Julliard, coll. « Humour secret », — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1967 : « La chose », Magazine littéraire, no 316,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1967 : « Chemin de pierre, sur des dessins et des peintures de Pierre Getzler », catalogue d'exposition,‎ — Repris dans les Cahiers Georges Perec n° 10, 2010 et dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1967 : « Roland Barthes, Le Système de la mode », Dactylogramme,‎ vers 1967 — Publié dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1968 : L'Art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation, Hachette, coll. « Littératures »,
  • 1969 : Petit abécédaire illustré, Au Moulin d'Andé, Tirage à cent exemplaires signés[p]. — Repris dans le recueil Voeux, Seuil, 1989
  • 1969 : « Les Horreurs de la guerre, drame alphabétique en trois actes et trois tableaux », Union des écrivains, no 1,‎ — Repris dans Oulipo, La Littérature potentielle, 1973
  • 1969-1975 : Lieux, Seuil,
  • 1970 : Je suis né — Repris dans le recueil Je suis né, Seuil, 1990
  • 1972 :« Les gnocchis de l’automne[q] ou réponse à quelques questions me concernant », Cause commune, no 1,‎ — Repris dans le recueil Je suis né, Seuil, 1990
  • 1972 : « Six rêves », Cause commune, no 2,‎ — Repris avec variantes dans La Boutique obscure
  • 1972 : « L'orange est proche », Cause commune, no 3,‎ [à propos d'Orange mécanique de Stanley Kubrick] — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1972 : « Fonctionnement du système nerveux dans la tête », Cause commune, no 3,‎
  • 1972 : « Le grabuge (avec Georges Balandier, Jean Duvignaud et Paul Virilio », Cause commune, no 4,‎
  • 1972 : « Apprendre à bredouiller », Manuscrit,‎ — Publié dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1972 : Lieux communs travaillés — Repris dans le recueil Voeux, Seuil, 1989
  • 1973 : « Approches de quoi », Cause Commune, no 3,‎ — Repris dans le recueil L'Infra-ordinaire, Seuil, 1989
  • 1973 : « Quinze variations discrètes sur un poème connu », Change, no 14,‎ — Repris dans les Cahiers de l'Herne, n° 116, 2016
  • 1973 : « Histoire du lipogramme ; Un roman lipogrammatique ; Traductions lipogrammatiques de poèmes bien connus (Rimbaud et Baudelaire) ; Palindrome (Edna d'nilu o, mû, acéré, pseg, roeg) ; Boule de neige ; Les Horreurs de la guerre, drame alphabétique en trois actes et trois tableaux », dans Oulipo, La Littérature potentielle, Gallimard, coll. « Idées »,
  • 1973 : « Chalands et nonchalants », Cause commune, no 7,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1973 : « La mort des choses », Les Peintres témoins de leur temps,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1973 : « Ô images, vos suffisez à mon bonheur », La quinzaine littéraire, no 172,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1973 : Versions latines — Repris dans le recueil Voeux, Seuil, 1989
  • 1974 : « Experimental demonstration of the tomatotopic organisation in the Soprano (Cantatrix sopranica L.) », Banana Split, no 2,‎ — Repris dans le recueil Cantatrix sopranica L. et autres écrits scientifiques, Seuil, 1991
  • 1974 : « 35 variations sur un thème de Marcel Proust », Magazine littéraire,‎ — Repris en volume par Le Castor astral, 2000
  • 1975 : « 30 banalités idiosyncratiques sur la ville de New-York », manuscrit,‎ — Publié dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1975 : « Tentative d'épuisement d'un lieu parisien », Cause Commune, no 1,‎ — Réédité chez Christian Bourgois, 1982
  • 1975 : Les adventures de Dixion Harry, by Georges Perec — Repris dans le recueil Voeux, Seuil, 1989
  • 1976 : « Lire : esquisse socio-physiologique », Esprit, no 453,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1976 : « Notes concernant les objets qui sont sur ma table de travail », Nouvelles littéraires, no 2521,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1976 : « Tentative d’inventaire des aliments liquides et solides que j’ai ingurgités au cours de l’année mille neuf cent soixante-quatorze », Action poétique, no 65,‎ — Repris dans le recueil L'Infra-ordinaire, Seuil, 1989
  • 1976 : « La mode : douze regards obliques », Traverses, no 3,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1976 : « Cinq milliards de milliards de romans (à propos du Château des destins croisés d'Italo Calvino) », Magazine littéraire, no 2531,‎ — Repris dans les Cahiers de l'Herne, n° 116, 2016 et dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1976 : « Tentative de description d'un programme de travail pour le années à venir », dactylogramme,‎ — Publié dans les Cahiers Georges Perec n° 1, 1985 et repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1977 : « Les Lieux d'une ruse », Cause commune, no 1,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1977 : « Dos, caddy d'aisselles », La Bibliothèque oulipienne, no 4,‎
  • 1977 : « La Rue Vilin », L'Humanité,‎ — Extrait du projet Lieux, 1969-1975, Seuil, 2022 — Repris dans le recueil L'Infra-ordinaire, Seuil, 1989
  • 1977 : « Guettées », Les Lettres nouvelles, no 1,‎ — Extrait du projet Lieux, 1969-1975, Seuil, 2022
  • 1977 : « Vues d'Italie », Nouvelle Revue de psychanalyse, no 16,‎ — Extrait du projet Lieux, 1969-1975, Seuil, 2022
  • 1977 : « Trois chambres retrouvées », Les Nouvelles littéraires, no 2612,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1977 : « Claudine Dannequin, Les Enfants bâillonnés », C.E.D.I.C.,‎ — Publié dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1977 : « Roussel et Venise. Esquisse d'une géographie mélancolique. (Écrit avec Harry Mathews) », Revue L'Arc, no 68,‎ — Repris dans le recueil Cantatrix sopranica L. et autres écrits scientifiques, Seuil, 1991
  • 1977 : Petite histoire de la musique — Repris dans le recueil Voeux, Seuil, 1989
  • 1978 : Cahier des charges de La Vie mode d'emploi, CNRS/Zulma,
  • 1978 : « Notes brèves sur l'art et la manière de ranger ses livres », L'Humidité, no 25,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1978 : « Des comédies au rabais », Les Nouvelles littéraires, no 2647,‎ 4-10 août 1978 — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1978 : « Deux cent quarante-trois cartes postales en couleurs véritables », Le fou parle, no 8,‎ — Repris dans le recueil L'Infra-ordinaire, Seuil, 1989
  • 1978 : « Notes sur ce que je cherche », Le Figaro,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1978 : « Cyd Charisse m'était conté (à propos du livre de Jean-Claude Missiaen) », Les Nouvelles littéraires,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1978 : « Mon plus beau souvenir de Noël », Le Nouvel observateur,‎
  • 1978 : Œuvres anthumes — Repris dans le recueil Voeux, Seuil, 1989
  • 1979 : « Le rêve et le texte », Le Nouvel observateur, no 741,‎ 22 janvier 1979, sous le titre mon expérience de rêveur — Repris dans le recueil Je suis né, Seuil, 1990
  • 1979 : « Le travail de la mémoire », Monsieur Bloom, no 3,‎ — Repris dans le recueil Je suis né, Seuil, 1990
  • 1979 : « Je me souviens de Malet et Isaac », H-Histoire, no 1,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1979 : [Treize ancrages dans l'espace] — Notes prises pendant la traversée de l'Atlantique jusqu'à Ellis Island, publiées dans Texte en main n° 12, printemps-été 1997
  • 1979 : « 11 x (11 + 11) + 11 », Jacques Poli, Peintures entomologiques 1978-1979, Paris, Galerie Adrien Maeght,‎ — Repris dans le recueil Beaux présents, Belles absentes, Seuil, 1994. Compléments dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1979 : « Paolo Boni, mécanicien de l'imaginaire », dactylogramme,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1979 : « Je me souviens du jazz... », Jazz Magazine, no 272,‎
  • 1979 : « Allées et venues rue de l'Assomption », L'Arc, no 76,‎ — Extrait du projet Lieux, 1969-1975, Seuil, 2022
  • 1979 : « J'aime, je n'aime pas », L'Arc, no 76,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1979 : « Ellis Island, description d’un projet », Recherches, no 38,‎ — Repris dans le recueil Je suis né, Seuil, 1990
  • 1979 : Gamine de blouse, brève anthologie du jazz américain — Repris dans le recueil Voeux, Seuil, 1989
  • 1980 : What a man !, Le castor astral,
  • 1980 : « Considérations sur les lunettes », Les Lunettes,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1980 : « 81 fiches-cuisine à l'usage des débutants », Manger,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1980 : « Distribution spatio-temporelle de Coscinoscera Victoria, Coscinoscera tigrata carpenteri, Coscinoscera punctata Barton & Coscinoscera nigrostriata d'Iputupi », Catalogue de l'exposition Cartes et figures de la terre, Centre Beaubourg,‎ — Repris dans le recueil Cantatrix sopranica L. et autres écrits scientifiques, Seuil, 1991
  • 1980 : « Une amitié scientifique et littéraire : Léon Burp et Marcel Gotlib, suivi de Considérations nouvelles sur la vie et l’œuvre de Romuald SainSohaint », Préface au volume II de l'édition complète hors commerce de Gotlib, Rubrique-à-brac,‎ — Repris dans le recueil Cantatrix sopranica L. et autres écrits scientifiques, Seuil, 1991
  • 1980 : « Fragments de désert et de culture », Traverses (Centre Georges Pompidou), no 19,‎ — Repris dans Le Cabinet d'amateur, n° 3, printemps 1994
  • 1980 : « Le Pacte », Le Bout des Bordes n° 5-6, Cerisols, Obliques,‎ — Repris dans le recueil Beaux présents, Belles absentes, Seuil, 1994
  • 1980 : « Jacques Roubaud (1932 - ) », notice,‎ — Publiée dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1980 : « Alphabet pour Stämpfli », Catalogue de l'exposition Peter Stämpfli, œuvres récentes,, Centre Georges Pompidou,‎ Repris dans Le Cabinet d'amateur, n° 1, Les Impressions nouvelles, Printemps 1993
  • 1980 : « Emprunts à Flaubert », L'Arc, no 79,‎
  • 1980 : « Emprunts à Queneau », Les Amis de Valentin Brû, nos 13-14,‎
  • 1980-1981 : Perec/rinations, Zulma, — Jeux initialement parus dans le supplément Ile-de-France de Télérama
  • 1980 : ROM POL — Repris dans le recueil Voeux, Seuil, 1989
  • 1980-1982 : Jeux intéressants, parus de mai 1980 à juillet 1982 dans Ça m'intéresse, Zulma,
  • 1981 : « X prend Y pour Z ; Anagramme saturé ; Variations lipogrammatiques, dont À l'OuLiPo ; What a man ! , signé Gargas Parac ; Palindromes syllabiques ; Séries ; Quatre figures pour La Vie mode d'emploi[168] », dans Oulipo, Atlas de littérature potentielle, Gallimard, coll. « Idées »,
  • 1981 : « De quelques emplois du verbe habiter », L'Équerre-Plan Construction,,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1981 : « Avez-vous lu Harry Mathews », Le Monde,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1981 : « Promenades dans Londres », Atlas/Air France,‎ — Repris dans le recueil L'Infra-ordinaire, Seuil, 1989
  • 1981 : « Aimer », La Galaxie Georges Perec, Maison du livre et des mots, Villeneuve-lès-Avignon,‎ — Repris dans le recueil Beaux présents, Belles absentes, Seuil, 1994
  • 1981 : « De la difficulté qu'il y a à imaginer une Cité idéale », La Quinzaine littéraire, no 353,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1981 : « Le Saint des Saints », Vogue Homme, no 42,‎ septembre 1981, sous le titre ces bureaux qui révèlent votre personnalité — Repris dans le recueil L'Infra-ordinaire, Seuil, 1989
  • 1981 : « Still life / Style leaf », Le fou parle, no 18,‎ — Repris dans le recueil L'Infra-ordinaire, Seuil, 1989
  • 1981 : « Sylvie Weil et Louise Rameau, Trésor des expressions françaises », (préface),‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1981 : « Tout autour de Beaubourg », Atlas/Air France,‎ — Repris dans le recueil L'Infra-ordinaire, Seuil, 1989
  • 1981 : « Quelques-unes des choses qu’il faudrait tout de même que je fasse avant de mourir », France Culture,‎ — Repris dans le recueil Je suis né, Seuil, 1990
  • 1981 : « J.R. : Tentative de saturation onomastique », Banana split, no 4,‎ — Repris dans Le Cabinet d'amateur, n° 6, décembre 1997
  • 1981 : Un petit peu plus de quatre mille poèmes en prose pour Fabrizio Clerici, Action poétique (no 85), . – Réédité par Les impressions nouvelles en 1996
  • 1981 : Georges Perec, Claude Burgelin, Paul Fournel, Béatrice de Jurquet et Harry Mathews, La Cantatrice sauve, Bibliothèque oulipienne n° 16, — Repris dans La Bibliothèque oulipienne, volume I, Seghers, 1990
  • 1981 : Dictionnaire des cinéastes — Repris dans le recueil Voeux, Seuil, 1989
  • 1981 : « Prise d'écriture », La Chronique des écrits en cours, no 1,‎ – Repris dans Bernard Magné, Perecollages 1981-1988, Presses Universitaires du Mirail, 1989
  • 1981-1982 : Nouveaux jeux intéréssants, parus dans Jeune Afrique de septembre 1981 à février 1982, Zulma,
  • 1982 : L'Éternité, Orange Export Ltd. — Manuscrit définitif publié dans les Cahiers de l'Herne, n° 116, 2016
  • 1982 : « jfa », Index, École normale supérieure de Saint-Cloud,‎ — Repris dans le recueil Beaux présents, Belles absentes, Seuil, 1994
  • 1982 : « De la Beauce à Notre-Dame de Chartres », Préface au recueil de photomontages d'Alain Brandard, La Cathédrale de Chartres dans tous ses états, Denoël,‎ — Repris dans le recueil Cantatrix sopranica L. et autres écrits scientifiques, Seuil, 1991
  • 1982 : Épithalames, Bibliothèque oulipienne, n° 19 (lire en ligne)
  • 1982 : « À propos des Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz », Positif, no 250,‎ — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1982 : « Penser/Classer », Le Genre humain, no 2,‎ — Repris dans le recueil Penser/Classer, Hachette, 1985
  • 1982 : Cocktail Queneau — Repris dans le recueil Voeux, Seuil, 1989
  • [non daté] : [Un peu moins de vingt mille incipit inédits de Georges Perec], Études littéraires, Volume 23, numéro 1-2, été–automne 1990, Université de Laval. Lire en ligne
  • [non daté] : « L'art effaré », Le Fou parle, nos 21-22,‎

Traductions

  • 1975 : Traduction de Tlooth d'Harry Mathews, sous le titre Les Verts Champs de moutarde de l'Afghanistan, Denoël
  • 1976 : Traduction du poème Milk Plasma d'Harry Mathews, sous le titre Milk Plasma, Action poétique n° 65, mai 1976
  • 1981 : Traduction de The Sinking of Odradek Stadium d'Harry Mathews, sous le titre Le Naufrage du stade Odradek, Hachette

Entretiens, conférences

  • 1965-1981 : Entretiens et conférences, Joseph K., 2 volumes,
  • 1965-1981 : En dialogue avec l'époque, Joseph K., — Extraits tirés des deux volumes parus en 2003
  • 1965-1981 : Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1976 : Entretien avec Bernard Noël, André Dimanche éditeur,
  • [1983] : « Entretien avec Gabriel Simony », Jungle, no 6,‎ — Publié en volume au Castor astral, 1989

Correspondance

  • 1954 : Lettre à Jean Duvignaud, publiée par le destinataire dans Perec ou la cicatrice, Actes Sud, 1993 — Reprise dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1957 : Première lettre à Maurice Nadeau, Cahiers Georges Perec n° 4, 1990 — Repris dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • 1958 : Lettre à Maurice Nadeau, L'Herne, n° 116, 2016
  • 1961 : Lettre à Régis Debray, L'Herne, n° 116, 2016
  • 1961 : Lettres à Pierre et Denise Getzler, L'Herne, n° 116, 2016 — dont une longue lettre à propos de Bartleby, d'Herman Melville
  • 1969 : Lettre à Maurice Nadeau — Lettre-programme de travail publiée dans le recueil Je suis né, Seuil, 1990
  • 1970 : Lettre à Roland Barthes, 15 juin 1970 — Publiée dans Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019
  • Cher, très cher, admirable et charmant ami. Correspondance avec Jacques Lederer, 1956-1961, Flammarion,
  • 56 lettres à un ami, Le Bleu du ciel, 2011

Cinéma

Radio

France

  • 1970 : Extraordinaires aventures de Mr Eveready, feuilleton radiophonique en 165 épisodes pour la Radio-Abidjan
  • 1972 : AudioPerec, France Culture, Atelier de création radiophonique, 5 mars 1972. Contient : L'Augmentation, Le Petit abécédaire illustré, Diminuendo, Souvenir d'un voyage à Thouars, Tagstimmen, Oulipo : gloses et textes. 170 mns. Écouter en ligne
  • 1977 : Poésie ininterrompue, France Culture, 20 février 1977, 145 mns — Publié dans Georges Perec (CD audio + textes), André Dimanche éditeur, 1997. Écouter en ligne
  • 1978 : Carrefour Mabillon, enregistré le 19 mai 1978, diffusé sur France Culture le 25 février 1979, 120 mns — Publié dans Georges Perec (CD audio + textes), André Dimanche éditeur, 1997. Écouter en ligne
  • 1981 : 50 choses qu'il ne faut pas oublier de faire avant de mourir, France Culture, 14 novembre 1981. Écouter en ligne

Allemagne

Éditions

Les œuvres de Perec sont éditées individuellement ou en recueils. Deux anthologies ont été publiées :

  • Bernard Magné (dir.), Romans et récits, Livre de Poche, coll. « La Pochothèque », (ISBN 978-2-253-13262-2)
    Contient : Les Choses, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Un homme qui dort, La Disparition, Les Revenentes, La Vie mode d'emploi, Un cabinet d'amateur, Le Voyage d'hiver
  • Christelle Reggiani (dir.), Œuvres, Gallimard, coll. « La Pléiade », 2017, 2 volumes.
    Contient : Tome I : Les Choses, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Un homme qui dort, La Disparition, Les Revenentes, Espèces d'espaces, W ou Le souvenir d'enfance, Je me souviens. Tome II : La Vie mode d'emploi, Un cabinet d'amateur, La Clôture et autres poèmes, L'Éternité, Tentative d'épuisement d'un lieu parisien, Le Voyage d'hiver, Ellis Island, L'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation, L'Augmentation

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Bibliographie

Ouvrages généraux

Biographies

  • David Bellos, Georges Perec, une vie dans les mots, Seuil, (ISBN 2-02-016868-5)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Perec dans W ou le Souvenir d'enfance (première partie, chapitre VIII) orthographie le nom de sa mère « Schulevitz »
  2. Perec écrit dans W ou le Souvenir d'enfance (première partie, chapitre VI) : « Je suis né le samedi […] dans une maternité sise 19, rue de l'Atlas […] »
  3. Perec note sur le manuscrit daté du 27 décembre 1956 : « Toute explication, esthétique ou métaphysique, n'aurait fait qu'enlever à ces quelques pages leur possible spontanéité. » (Cahier de l'Herne n° 116, 2016)
  4. À la recherche de l'étang perdu ,La Châtreuse de Parme, Crime et bâtiment, Lotus solus, Le Singe d'une nuit d'été, Pour qui sonne le gras, Six personnages en quête d'horreur, Les Livraisons dangereuses, Ulysse au pays des merveilles, Exercices de stylet, Le Tour du monde en quatre-vingt meurtres. (Manuscrit publié dans le Cahier de l'Herne n° 116, 2016)
  5. Sa bibliographie recense, par exemple, des auteurs comme Alka-Seltzer ou Balalaïka.
  6. Paru dans La Bibliothèque oulipienne n° 1, 1974, puis repris dans le recueil La Clôture
  7. Perec avait fait peur de la « terreur » que serait pour lui d'écrire de la poésie « librement » (Entretien avec Jean-Marie Le Sidaner, L'Arc, n° 76, 1979)
  8. Marcel Bénabou livre sa maigre moisson dans les Cahiers Georges Perec, n° 1, P.O.L., 1985, p.17.
  9. Le Préambule de La Vie mode d'emploi contient une longue réflexion sur l'art du puzzle
  10. Par exemple, récurrence de certains noms (Valène, Winckler, Crubellier) ; allusions dans un livre donné à des livres plus anciens ou à des livres à venir (le projet de La Vie mode d'emploi est exposé dans Espèces d'espaces)
  11. L'existence d'une quenine d'ordre 10 n'étant pas démontrée, Perec utilise un algorithme légèrement différent assorti de recherches empiriques
  12. Que deviennent Kara dans Quel petit vélo ?, M. Jérôme, Paul Hébert ou Grégoire Simpson dans La Vie mode d'emploi ?
  13. Magné 1999, p. 103 fait remarquer qu'il s'agit « d'un nom-puzzle pour un faiseur de puzzle figure centrale d'un roman-puzzle »
  14. Albert Vidalie, Les Bijoutiers du clair de lune ; Jacques Audiberti, Molière ; Elsa Triolet, Histoire d'A. Tchekhov ; Ernst-Robert Curtius, Essais sur la littérature européenne ; Jean-Pierre Richard, Littérature et sensation ; Donald Windham, Canicule ; Marcel Lallemand, Bonheurs II ; Félicien Marceau, Balzac et son monde ; René de Obaldia, Tamerlan des coeurs ; Henri Thomas, La Cible ; Driss Chraïbi, Les Boucs.
  15. L'usure contrôlée, L'indestructible Rolls, Le papier roi, Les idées du jour, Trois critiques cinématographiques, Le vrai petit bistrot, Astérix au pouvoir, Éloge du hamac, Du lexique et des antiquaires, La dictature du whisky, Esquisse d'une théorie des gadgets, Des drugstores et de leur environnement, Le computeur pour tous, Le hit-parade, Pour un usage rationnel du bouillon, Principes élémentaires de la diversification, Du terrorisme des modes, En guise de bienvenue [non publié], Le livre, le lit, le litre [non publié]
  16. Repris au Festival d'Avignon le 28 juillet 1973 sur une musique de Philippe Drogoz. (Fiche BNF)
  17. Jeu de mots sur l'expression grecque Gnothi seauton

Références

  1. Fiche « Georges Perec » sur le site de l'Oulipo.
  2. « Si je tente de définir ce que j'ai cherché à faire depuis que j'ai commencé à écrire, la première idée qui me vient à l'esprit est que je n'ai jamais écrit deux livres semblables, que je n'ai jamais eu envie de répéter dans un livre une formule, un système ou une manière élaborée dans un livre précédent. (…) En fait, me semble-t-il, au-delà de ces quatre pôles qui définissent les quatre horizons de mon travail — le monde qui m'entoure, ma propre histoire, le langage, la fiction —, mon ambition d'écrivain serait de parcourir toute la littérature de mon temps sans jamais avoir le sentiment de revenir sur mes pas ou de remarcher dans mes propres traces, et d'écrire tout ce qui est possible à un homme d'aujourd'hui d'écrire : des livres gros et des livres courts, des romans et des poèmes, des drames, des livrets d'opéra, des romans policiers, des romans d'aventures, des romans de science-fiction, des feuilletons, des livres pour enfants… » Georges Perec, Penser/Classer, La librairie du XXIe siècle, Le Seuil.
  3. Voir sur bibliobs.nouvelobs.com.
  4. « La graphie de son nom, Perec, est celle de son père, mais non celle de son grand-père ou de son oncle qui, eux, s'appellent Peretz » Claude Burgelin, Album Georges Perec, Gallimard, 2017, p. 14
  5. Archives de Paris. Dossiers des établissements privés de cure et de prévention, p. 6 [lire en ligne]
  6. « Le Belleville de Georges Perec »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), interview de 3 minutes par Viviane Forrester en 1976.
  7. En remontant la rue Vilin, documentaire de 1992, réalisé par Robert Bober.
  8. Denis Cosnard, Le Paris de Georges Perec : la ville mode d'emploi, Paris/impr. en République tchèque, Parigramme, dl 2022, 127 p. (ISBN 978-2-37395-172-1 et 2-37395-172-X, OCLC 1350364397, lire en ligne)
  9. Claude Burgelin, ib. p. 50.
  10. Claude Burgelin, ib. p. 23.
  11. Claude Burgelin, ib. p. 28.
  12. « Georges Perec »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) sur le site du lycée Geoffroy-Saint-Hilaire, consulté le 2 janvier 2012.
  13. a et b Claude Burgelin, ib. pp. 59-62.
  14. Denis Cosnard, « Mort de Paulette Perec, veuve de Georges Perec », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  15. Mariane Perruche, J-B Pontalis : Une œuvre, trois rencontres, Sartre, Lacan, Perec, L'Harmattan, 2008 (ISBN 9782296053007).
  16. « 25 choses à faire avant de mourir, selon Georges Perec », sur France Culture, (consulté le )
  17. « Cimetière du Père-Lachaise »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) sur le site de la mairie de Paris, consulté le 24 mars 2010.
  18. Magné 1999, p. 6-7
  19. Burgelin 1988, p. 11.
  20. Notes sur ce que je cherche, Le Figaro, 8 décembre 1978, repris dans Penser/Classer, Hachette, 1985, p. 10
  21. Jacques Lederer, « Il a été mon plus grand ami, mon frère de sang », L'Herne, no 116,‎
  22. Conférence à Adélaïde, octobre 1981, citée par Matthieu Rémy, Perec, premiers écrits, L'Herne n° 116, 2016, p. 51
  23. Lettre à son cousin Henri, citée par Matthieu Rémy, Perec, premiers écrits, L'Herne n° 116, 2016, p. 52
  24. Jacques Lederer, « Premières lectures, premiers romans », Cahiers Georges Perec, Éditions du Limon, no 4,‎ , p. 47-51
  25. Patrizia Molteni, « Faussaire et réaliste : le premier Gaspard de Georges Perec », Cahiers Georges Perec, Seuil, no 6,‎ , p. 64
  26. Nicole Bilous, « Les choses dans Les Choses », Le Cabinet d'amateur, Les Impressions nouvelles, no 1,‎ , p. 99
  27. Derek Schilling, Mémoires du quotidien : les lieux de Perec, Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN 978-2-85939-894-1), p. 24 et 77
  28. Magné 2002, p. 19
  29. Bernard Magné, « Les Revenentes : de l'effervescence entre lengge et texte », Perecollages 1981-1988, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail,‎ , p. 177 (ISSN 0563-9751)
  30. Magné 2002, p. 19.
  31. Magné 2002, p. 20-21.
  32. Bernard Magné, « Peinturecriture », Perecollages 1981-1988, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail,‎ , p. 214 (ISSN 0563-9751)
  33. Dominique Quélen, Jean-Christophe Rebejkow, « Un cabinet d'amateur : le lecteur ébloui », Cahiers Georges Perec, Seuil, no 6,‎ , p. 173
  34. Bernard Magné, « Peinturecriture », Perecollages 1981-1988, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail,‎ , p. 214 (ISSN 0563-9751)
  35. Espèces d'espaces. Cité par Cécile de Bary, Une mémoire fabuleuse. De l'Histoire à l'histoire, dans Georges Perec et l'histoire, Études Romanes, n° 46, Université de Copenhague, 2000
  36. Emmanuel Carrère, Quarante ans avec Perec, L'Herne, n° 116, 2016, p. 97
  37. a et b Jean-Denis Bertharion, « Je me souviens : un cryptogramme autobiographique », Le Cabinet d'amateur, Les Impressions nouvelles, no 2,‎ , p. 73-84
  38. Philippe Lejeune, La mémoire et l'oblique, Georges Perec autobiographe, P.O.L., 1991, p. 250
  39. Lettre à Maurice Nadeau, 7 juillet 1969, citée par Régine Robin, Un projet autobiographique inédit de Georges Perec, L'Arbre, Le Cabinet d'amateur, n° 1, Les Impressions nouvelles, Printemps 1993, p. 6
  40. Régine Robin, « Un projet autobiographique inédit de Georges Perec, L'Arbre », Le Cabinet d'amateur, Les Impressions nouvelles, no 1,‎ , p. 5-28
  41. Maurice Olender, Penser/Classer : la dynamique de l'atelier posthume de Perec, L'Herne, n° 116, 2016
  42. Derek Schilling, Mémoires du quotidien : les lieux de Perec, Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN 978-2-85939-894-1), p. 25
  43. Derek Schilling, Mémoires du quotidien : les lieux de Perec, Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN 978-2-85939-894-1), p. 108
  44. Cité par Marie-Claire Bancquart, Un Paris lipogrammatique, Poésie, n° 94, octobre 2002, p.53
  45. Andrée Chauvin, « Le jeu des erreurs ou métamorphoses en minuscules », Études littéraires, vol. 23, nos 1-2,‎ Été-automne 1990, p. 97 et 102
  46. Bernard Magné, entretien avec Jacques Bens, Nouveaux jeux intéressants, Zulma, 1998
  47. Bernard Magné, préface aux Jeux intéressants, Zulma, 1997
  48. a b c d e f et g Marcel Bénabou, « Un regard amical sur Georges Perec », L'Herne, no 116,‎
  49. Presbytère et Prolétaires, le dossier P.A.L.F., présenté par Marcel Bénabou, Cahiers Georges Perec, n° 3, Éditions du Limon, 1989
  50. Derek Schilling, Mémoires du quotidien : les lieux de Perec, Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN 978-2-85939-894-1), p. 16
  51. a et b Bernard Magné, postface à L'Art et le manière..., Hachette, 2008
  52. Bernard Magné, Construire l'anodin, les Deux cent quarante-trois cartes postales en couleurs véritables, Le Cabinet d'amateur, n° 1, Les Impressions nouvelles, Printemps 1993, p.29-54
  53. Roussel et Venise. Esquisse d'une géographie mélancolique, 1977
  54. a b et c Marcel Bénabou, Faux et usage de faux chez Perec, Le Cabinet d'amateur, n°3, 1994
  55. Bernard Magné, « La cantatrice et la papillon, à propos de deux pastiches d'article scientifique chez Georges Perec », Perecollages 1981-1988, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail,‎ , p. 193-206 (ISSN 0563-9751)
  56. Maxime Decour, À la manière de Georges Perec, L'Herne, n° 116, 2016, p. 79
  57. Jean-François Jeandillou, « Verbigérations cruciverbistes : pour un dialogue énigmatique dans les mots croisés de Georges Perec », Le Cabinet d'amateur, Les Impressions nouvelles, no 4,‎ , p. 75-96
  58. Oulipo,Atlas de littérature potentielle, Gallimard, collection Idées, 1981, p. 231-232
  59. Perec a regretté que ces poèmes n'aient jamais été lus comme des poèmes, mais comme des « exploits » (Entretien avec Patrice Fardeau, France Nouvelle, 18 avril 1979, cité par Bernard Magné, Cahiers Georges Perec n° 5, Éditions du Limon, 1992, p. 49. n. 98)
  60. Bernard Magné, Quelques considérations sur les poèmes hétérogrammatiques de Georges Perec, Cahiers Georges Perec, n° 5, Éditions du Limon, 1992
  61. Extrait publié dans Mireille Ribière, « La poésie en question dans La Clôture et autres poèmes de Georges Perec », Le Cabinet d'amateur,‎ (lire en ligne)
  62. Entretien avec Bernard Noël pour Poésie ininterrompue France Culture, 20 février 1977, repris dans Perec, ed. André Dimanche, 1997
  63. Philippe Vasset, « Surtout vers la fin », L'Herne, no 116,‎ , p. 235-239
  64. Éric Beaumatin, « Le traducteur et l'écrivain : interprétations, récupérations et cohérences textuelles dans la version française de Harry Mathews, Le Naufrage du stade Odradek », Cahiers Georges Perec, Le Castor astral, no 8,‎ , p. 191-202
  65. a b c et d David Christoffel, Thomas Baumgartel, « Les cocotiers sont arrivés », Radio Perec, L'Herne, n° 116, 2016
  66. Hans Hartje, « Les extraordinaires aventures de Georges Perec en Oulipie », Cahiers Georges Perec, Le Castor astral, no 8,‎ , p. 149-169
  67. Bellos 1994, p. 490.
  68. a et b Michel Contat, « Un biographème », Cahiers Georges Perec, Éditions du Limon, no 4,‎ , p. 28 et 34
  69. Marcel Bénabou, Perec et la judéité, Cahiers Georges Perec, n° 1, P.O.L., 1985, p. 16
  70. a b et c Bernard Magné, « Pour une lecture réticulée », Cahiers Georges Perec, Éditions du Limon, no 4,‎ 1990.
  71. Magné 1999, p. 5
  72. Annie Ernaux, Rien, dans l’œuvre de Perec, n'est étranger à mes propres préoccupations d'écriture, L'Herne, n° 116, 2016, p. 100.
  73. Jean-François Chassay, Du double jeu, Cahiers Georges Perec, n° 1, P.O.L., 1985, p. 92
  74. Bernard Magné, « Le puzzle mode d'emploi », Perecollages 1981-1988, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail,‎ , p. 17 (ISSN 0563-9751)
  75. Cité par Bernard Magné, postface de L'Art et la manière...,Hachette, 2008, p. 98
  76. Bernard Magné, préface à Magné 2002, p. 9-34
  77. a b c et d Marcel Bénabou, « « Ce repère Perec » : Perec miroir du roman contemporaine », Cahiers Georges Perec, Le Castor astral, no 8,‎ , p. 13-24
  78. Matthieu Rémy, Perec, premiers écrits, L'Herne, n° 116, 2016, p.54
  79. Magné 2002, p. 33-34.
  80. Pour une littérature réaliste, 1962, cité par Magné 2002, p. 12
  81. Magné 2002, p. 12.
  82. Le Monde, 29 septembre 1978. Cité par Nicole Bilous, « Les choses dans Les Choses », Le Cabinet d'amateur, Les Impressions nouvelles, no 1,‎ , p. 112
  83. Magné 2002, p. 26-27.
  84. Notes sur ce que je cherche dansPenser/Classer. Cité par Christelle Reggiani, Perec, poète lyrique, Poésie, n° 94, 2002, p. 24
  85. W ou le souvenir d'enfance, cité par Bernard Magné, L'autobiotexte perecquien, Le Cabinet d'amateur, n° 5, Presses Universitaires du Mirail, Juin 1997, p. 5
  86. Philippe Lejeune, La Mémoire et l'oblique, Georges Perec autobiographe, P.O.L., 1991, p.12
  87. Phiippe Lejeune, La mémoire et l'oblique, Georges Perec autobiographe, P.O.L., (ISBN 2-86744-196-X), p. 40-48
  88. Magné 2002, p. 23.
  89. François Bon, L'Espace commence ainsi, L'Œil ébloui, 2024, p. 9.
  90. Une étoile nommée Perec, L'Herne, n° 116, 2016, p. 102
  91. Marcel Bénabou, Faux et usage de faux chez Perec, Le Cabinet d'amateur, n°3, 1994
  92. Éric Beaumatin, L'homme et l’œuvre, ou comment en sortir, Cahiers Georges Perec, n° 4, Éditions du Limon, 1990, p.10
  93. a et b Marcel Bénabou, Perec et la judéité, Cahiers Georges Perec, n° 1, P.O.L., 1985.
  94. Marcel Bénabou, « Perec et la judéité », Cahiers Georges Perec, Éditions P.O.L., no 1,‎ , p. 23
  95. L'Arc, 1976, cité par Bénabou, Perec et la judéité, Cahiers Georges Perec, n° 1, P.O.L. 1985, p. 25.
  96. W. p.59
  97. W., p. 41
  98. Claude Burgelin, « Perec et Pontalis, une histoire de lettres, d'enveloppes et de destinataires », L'Herne, no 116,‎ , p. 214-219
  99. En dialogue avec l’époque, propos recueillis par Patrice Fardeau, France nouvelle no 1744, 16- ; repris dans Entretiens et Conférences, éditions Joseph K., 2003, tome II, p. 66-67.
  100. Claude Burgelin, « Perec et Pontalis, une histoire de lettres, d'enveloppes et de destinataires », L'Herne, no 116,‎ , p. 214-219
  101. Paru dans le recueil Cantatrix Sopranica L., Seuil, 1991, p. 84-85
  102. a et b Jacques Lecarme, « Perec et Freud ou le mode d'emploi », Cahiers Georges Perec, Éditions du Limon, no 4,‎ , p. 122-123
  103. Cette liste d'exemples est largement complétée dans Bernard Magné, L'autobiotexte perecquien, Le Cabinet d'amateur, n° 5, Presses Universitaires du Mirail, Juin 1997, p. 16-18
  104. W, p. 65, cité par Bernard Magné, Pour une lecture réticulée, Cahiers Georges Perec, n° 4, Éditions du Limon, 1990, p.159
  105. Wilfrid Mazzorato et Serge Raysséguier, « L'intervention du dix-sept », Le Cabinet d'amateur, Les Impressions nouvelles, no 4,‎ , p. 97-108
  106. Bernard Magné, L'autobiotexte perecquien, Le Cabinet d'amateur, n° 5, Presses Universitaires du Mirail, Juin 1997, p. 18
  107. Marcel Bénabou, Perec et la judéité, Cahiers Georges Perec, n° 1, P.O.L., 1995
  108. Maxime Decour, À la manière de Georges Perec, L'Herne, n° 116, 1026, p. 79
  109. Warren F. Motte Jr, « Jeux mortels », Études littéraires, Université Laval, vol. 23, nos 1-2,‎ Été-automne 1990, p. 43-52
  110. La Disparition
  111. Interview par Jean Royer dans Le Devoir, citée par Bernard Magné, Pour une lecture réticulée, Cahiers Georges Perec, n° 4, Éditions du Limon, 1990, p. 151
  112. Michaël Ferrier, Une étoile nommée Perec, L'Herne, n° 116, 2016
  113. François Bon, L'Espace commence ainsi, L'Œil ébloui, 2024, p. 38.
  114. Le Sauvage, n° 60, 1978. Cité par Marcel Bénabou, Cahiers Georges Perec, n° 8, Le Castor astral, 2004, p.21
  115. Cécile de Bary, Il faut encore une fois partir de l'image du puzzle, dans Georges Perec, réception et mythisation, Rabat, Université Mohammed-V, 2001, p. 92
  116. 53 jours, p. 107. Cité par Marcel Bénabou, Cahiers Georges Perec, n° 8, Le Castor astral, 2004, p.21
  117. Espèces d'espaces. Cité par Derek Schilling, Mémoires du quotidien : les lieux de Perec, Presses Universitaires du Septentrion, 2006, p. 118
  118. Tentative d'épuisement d'un lieu parisien. Cité par Derek Schilling, Mémoires du quotidien : les lieux de Perec, Presses Universitaires du Septentrion, 2006, p. 118
  119. Derek Schilling, Mémoires du quotidien : les lieux de Perec, Presses Universitaires du Septentrion, 2006, p. 118-128
  120. Cité par Derek Schilling, Mémoires du quotidien : les lieux de Perec, Presses Universitaires du Septentrion, 2006, p.120
  121. cité par Magné 2002, p. 14
  122. Magné 2002, p. 16.
  123. Le Magazine littéraire n° 316, décembre 1993.Cité par Marcel Bénabou, Cahiers Georges Perec, n° 8, Le Castor astral, 2004, p.21
  124. Pierre Getzler, « P.G. se souvient de G.P. », L'Herne, no 116,‎
  125. Magné 2002, p. 18.
  126. Les Nouvelles littéraires, octobre 1978. Cité par Bernard Magné, Textus ex machina, dans Perecollages 1981-1988, Presses Universitaires du Mirail, 1989, p.219
  127. Marc Lapprand, « Ce repère, Perec », Poésie « Poétique de Georges Perec », no 94,‎ , p. 32
  128. Bernard Magné, « Textus ex machina (de la contrainte considérée comme machine à écrire dans quelques textes de Georges Perec) », Percollages 1981-1988, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail,‎ , p. 219-229
  129. Oulipo, Atlas de littérature potentielle, Idées/Gallimard, 1981, p. 90.
  130. Mireille Ribière, « « Maudit Bic ! » ou la Maldiction », Études littéraires, Université Laval, vol. 23, nos 1-2,‎ Été-automne 1990, p. 53
  131. a et b Claude Berge et Éric Beaumatin, « Georges Perec et la combinatoire », Cahiers Georges Perec, Éditions du Limon, no 4,‎ , p. 83-94
  132. Jean-François Chassay, Du double jeu, Cahiers Georges Perec, n° 1, P.O.L., 1985, p. 91
  133. Entretien avec Ewa Pawlikowska, Littératures, n° 7, 1983. Cité par Bernard Magné, « Le puzzle mode d'emploi », Perecollages 1981-1988, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail,‎ , p. 46 (ISSN 0563-9751)
  134. Éric Beaumatin, L'homme et l’œuvre, ou comment en sortir, Cahiers Georges Perec, n° 4, Éditions du Limon, 1990, p.12
  135. Éric Beaumatin, « L'homme et l’œuvre, ou comment en sortir », Cahiers Georges Perec, Éditions du Limon, no 4,‎ , p. 11
  136. Bernard Magné, « « 53 jours » pour lecteurs chevronnés », Études littéraires, Université Laval, vol. 23, nos 1-2,‎ Été-automne 1990, p. 188
  137. Bernard Magné, « Le puzzle mode d'emploi », Perecollages 1981-1988, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail,‎ , p. 36 (ISSN 0563-9751)
  138. Bernard Magné, « Le puzzle mode d'emploi », Perecollages 1981-1988, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail,‎ , p. 215 (ISSN 0563-9751)
  139. W ou le souvenir d'enfance, cité par Dominique Bertelli, Des lieux d'une ruse, dans L'Œuvre de Georges Perec, réception et mythisation, Rabat, Université Mohammed-V, 2001, p. 255
  140. W ou le souvenir d'enfance, cité par Dominique Bertelli, Des lieux d'une ruse, dans L'Œuvre de Georges Perec, réception et mythisation, Rabat, Université Mohammed-V, 2001, p. 261
  141. Perec, L’œil ébloui, cité par Jean-Yves Pouilloux, Une écriture en trompe-l'œil, Cahiers Georges Perec, n° 4, Éditions du Limon, 1990, p. 23
  142. Bernard Magné, « Peinturecriture », Perecollages 1981-1988, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail,‎ , p. 210 (ISSN 0563-9751)
  143. Andrée Chauvin, « Le jeu des erreurs ou métamorphoses en minuscules », Études littéraires, vol. 23, nos 1-2,‎ Été-automne 1990, p. 108
  144. Cité par Derek Schilling, Mémoires du quotidien : les lieux de Perec, Presses Universitaires du Septentrion, 2006, p;!è
  145. Hugues Corriveau, Georges Perec ou le système de la déception, Études littéraires, volume 23, n° 1-2, Été-Automne 1990, p. 135-136
  146. Magné 1999, p. 28
  147. Magné 1999, p. 29-30.
  148. Magné 1999, p. 32-55.
  149. Magné 1999, p. 56-74.
  150. Magné 1999, p. 75-94.
  151. Magné 1999, p. 95-106.
  152. Thierry Bodin-Hulin, Trajet Perec, L'Œil ébloui, 2024, p. 9
  153. Éric Beaumatin, L'homme et l’œuvre, ou comment en sortir, Cahiers Georges Perec, n° 4, Éditions du Limon, 1990, p.10
  154. Philippe Lejeune, La Mémoire et l'oblique, Georges Perec autobiographe, P.O.., 1991, p. 41
  155. Jean-Luc Joly, « Perec en ses lecteurs », L'Œuvre de Georges Perec, réception et mythisation, Rabat, Université Mohammed-V,‎ , p. 38
  156. L’œuvre de Georges Perec, réception et mythisation - Colloque de Rabat, Rabat, Université Mohammed-V, , 362 p. (ISBN 9981-59-062-2)
  157. Perec, l’œuvre-monde, Les Venterniers, coll. « Cahiers Georges Perec n° 14 », , 564 p. (ISBN 979-10-92752-66-3)
  158. Michaël Ferrier, Une étoile nommée Perec, L'Herne, n° 116, 2016
  159. Michaël Ferrier, Une étoile nommée Perec, L'Herne, n° 116, 2016
  160. « Un film sur Georges Perec », sur http://www.film-documentaire.fr
  161. « Vous souvenez-vous de Gaspard Winckler ? L'angoisse du vide », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  162. Voir sur lyc-st-hilaire-etampes.ac-versailles.fr.
  163. « Les éditions L’Œil ébloui rendent hommage à Perec, 53 fois », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  164. Site de l'association.
  165. Voir sur le site de l'association.
  166. Un long commentaire de Perec à propos d'une première version est publié dans le Cahier de l'Herne, n° 116, 2016
  167. Entretiens, conférences, textes rares, inédits, Joseph K., 2019, p. 980
  168. Déjà parues dans L'Arc n° 76, 1979