Église Saint-Gilles d'Abbeville
Église Saint-Gilles d'Abbeville | ||||
Portail de l'église Saint-Gilles. | ||||
Présentation | ||||
---|---|---|---|---|
Culte | Catholique romain | |||
Type | Église | |||
Style dominant | Gothique | |||
Protection | Inscrit MH (1926) | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Hauts-de-France | |||
Département | Somme | |||
Ville | Abbeville | |||
Coordonnées | 50° 06′ 05″ nord, 1° 50′ 23″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : France
| ||||
modifier |
L'église Saint-Gilles est une église d'architecture gothique située à Abbeville dans le département de la Somme en France. Elle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du .
Histoire
[modifier | modifier le code]La date de sa construction est difficile à déterminer de façon certaine. On sait juste qu'elle existait déjà en 1205[1].
Elle fut reconstruite en 1414 dans un style gothique flamboyant, puis agrandie entre 1485 et 1528[2].
En 1720, un clocher qui contenait à l'origine 10 cloches fut ajouté à l'édifice. En 1729, deux piliers s'effondrèrent entraînant la chute de la voûte du-dessus. En 1765, la foudre frappa le bâtiment, endommageant le clocher et brisant l'horloge.
Durant la Révolution française, l'église fut utilisée comme magasin de fourrage[3].
En 1874, l'église subit une restauration de style néo-gothique. L'orgue fut établi sur une tribune à l'entrée de la nef[4].
L'église fut protégée au titre des monuments historiques : classement par arrêté du [5],[6].
Les bombardements du abattirent une grande partie de l'église. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Carpentier, prêtre de l'église Saint-Gilles et résistant, fut déporté à Bochum en 1942 et exécuté en 1943 à l'âge de 31 ans[7].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Extérieur
[modifier | modifier le code]L'église est construite en pierre, en style gothique flamboyant, selon un plan basilical traditionnel avec nef à bas-côtés, transept et chœur avec abside polygonale. La façade est asymétrique, la partie centrale possède un portail aux arcatures ornées d'un décor exubérant ; l'archivolte historiée retrace la vie de saint Gilles. Le trumeau est orné d'une statue de saint Gilles avec sa biche du XIXe siècle.
Le pignon du portail sud est décoré d'une statue de saint Michel surmontée d'un dais sculpté et le trumeau est orné d'une statue de la Vierge. Sur le côté sud de la nef, se trouve un bas-relief assez dégradé, vestige d'un monument funéraire[8].
Le clocher quadrangulaire flanque la façade occidentale. Il ne possède plus de cloche depuis 1940.
Intérieur
[modifier | modifier le code]Architecture et décor
[modifier | modifier le code]Après la Seconde Guerre mondiale, l'intérieur de l'édifice a été restauré dans un style contemporain[9], avec piliers en béton et voûtes en bois. L'église conserve un Christ en croix sans la croix du XVIe siècle (inscrit au titre objet le )[10]. Des vitraux modernes, des statues de la Vierge à l'Enfant, de saint Gilles du XXe siècle, sont visibles dans le chœur, un chemin de croix peint par un artiste contemporain complètent la décoration[8]. La restauration de l'église a été terminée en 1967.
Orgue
[modifier | modifier le code]Construit par le facteur d'orgues Beuchet-Debierre au XXe siècle[7], l'orgue possède deux claviers et un pédalier, la transmission des jeux est électrique.
- Composition[11] :
I. Grand orgue 56 notes |
II. Récit expressif 56 notes |
Pédale 30 notes |
Accessoires |
---|---|---|---|
Bourdon 16' |
Quintaton 8' |
Soubasse 16' |
Accouplement Récit expressif/Grand orgue |
Les organistes
[modifier | modifier le code]De 1712 à 1725 : Jacques Noblet, père de Charles Noblet[12]
De 1725 à ???? : Charles Héluin[13]
Les prêtres
[modifier | modifier le code]- Abbé Jean-François-Martial Dergny (1809-1880), érudit, membre de la Société d'émulation d'Abbeville, artiste peintre et vicaire de Saint-Gilles[14].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Pierre Guillot et Louis Jambou, Histoire, humanisme et hymnologie, Paris, Presse Paris Sorbonne, , 410 p. (ISBN 2-84050-065-5).
- François César Louandre, Histoire ancienne et moderne d'Abbeville et de son arrondissement, Abbeville, A. Boulanger Imprimeur, , 606 p. (lire en ligne).
- M. Vanmackelberg, Les Orgues d'Abbeville, Abbeville, Société d'émulation historique et littéraire, .
- Raphaël Clotuche, « Abbeville (Somme). Présentation topographique et chronologique », Revue archéologique de Picardie, vol. 3, nos 3-4, , p. 140 (ISSN 2104-3914, lire en ligne, consulté le ).
- Philippe Seydoux, Églises de la Somme, Paris, Nouvelles Éditions latines, 1973 (ISBN 2-307-33679-6).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Abbeville
- Liste de collégiales de France
- Liste des monuments historiques d'Abbeville
- Liste des orgues de Picardie
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'architecture :
- Ressource relative à la religion :
- Église Saint-Gilles d'Abbeville
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Clotuche 1997, p. 140.
- Clotuche 1997, p. 142.
- Louandre 1834, p. 534.
- Vanmackelberg 1966, p. 39.
- « Église Saint-Gilles », sur Le Tourisme (consulté le )
- « Eglise Saint-Gilles », notice no PA00116016, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- collectif Saint Jacques, « EGLISE SAINT GILLES D'ABBEVILLE », sur blog.com, Saint Jacques L'oubliée, (consulté le ).
- « patrimoine-histoire.fr/Patrimo… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Philippe Seydoux, Églises de la Somme, Paris, Nouvelles Éditions latines, 1973
- « Ministère de la Culture - Maintenance », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- Antoine Thomas, « Les Orgues », sur orgue.free.fr, Yves Masson (consulté le )
- Guillot et Jambou 1997, p. 136-137.
- Guillot et Jambou 1997, p. 137.
- Émile Delignières, Notice sur la vie et les œuvres de M. L'abbé Dergny, vicaire de Saint-Gilles, membre de la Société d'émulation, imprimerie C. Paillart, Abbeville, 1883.