Aller au contenu

Élections départementales françaises de 2015

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Élections départementales françaises de 2015
22 et
Type d’élection Élections départementales
Postes à élire 4 108 conseillers départementaux
Corps électoral et résultats
Inscrits au 1er tour 42 693 843
Votants au 1er tour 21 419 092
50,17 % en augmentation 5,9
Votes exprimés au 1er tour 20 371 925
Votes blancs au 1er tour 704 436
Votes nuls au 1er tour 342 731
Inscrits au 2d tour 40 334 367
Votants au 2d tour 20 159 198
49,98 % en augmentation 5,2
Votes exprimés au 2d tour 18 481 576
Votes blancs au 2d tour 1 153 238
Votes nuls au 2d tour 524 384
Droite
Voix au 1er tour 7 456 607
36,60 %
Voix au 2e tour 8 322 426
45,03 %
Présidences élus 67 en augmentation 26
Gauche
Voix au 1er tour 7 474 118
36,70 %
Voix au 2e tour 5 939 627
32,13 %
Présidences élus 30 en diminution 27
Front national
Voix au 1er tour 5 142 241
25,24 %
Voix au 2e tour 4 107 891
22,23 %
Présidences élus 0 en stagnation
Nuance des présidences des conseils départementaux à la suite des élections
Carte

Les élections départementales françaises de 2015 ont lieu les 22 et [1] afin d'élire l'intégralité des conseillers départementaux, pour la première fois au scrutin binominal majoritaire. À compter de ce scrutin, les « élections départementales » et les « conseils départementaux » remplacent les « élections cantonales » et les « conseils généraux ».

À l'issue du second tour, la gauche, qui détenait jusque-là la majorité des départements, n'est plus majoritaire que dans 30. La droite remporte 27 nouveaux départements et n'en perd qu'un : elle est majoritaire dans 67 départements. Le Front national réussit à faire élire 62 conseillers départementaux mais ne remporte aucun département.

Mode de scrutin

[modifier | modifier le code]
Une urne lors du premier tour, le , dans le canton de Marignane (Bouches-du-Rhône).

La loi du 17 mai 2013 relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers intercommunaux et modifiant le calendrier électoral a modifié l'appellation des conseils généraux et leur mode d'élection.

Le scrutin a toujours lieu au suffrage majoritaire à deux tours, mais les conseils sont désormais renouvelés intégralement (et non plus par moitié) et le scrutin devient binominal et paritaire : les candidatures sont présentées sous la forme d'un binôme composé d'une femme et d'un homme avec leurs suppléants (une femme et un homme également). Pour être élu au premier tour, un binôme doit obtenir au moins la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de suffrages égal à au moins 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme n'est élu au premier tour, peuvent se présenter au second tour les binômes qui ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits[n 1]. Est élu au second tour le binôme qui obtient le plus grand nombre de voix.

Pour permettre l'organisation du scrutin binominal, un redécoupage des cantons a été effectué entre les 13 et . Il y a désormais 2 054 cantons et ceux-ci sont découpés de manière à assurer que, dans chaque département, les cantons aient approximativement la même population (ce qui n'était pas toujours le cas dans les découpages antérieurs)[4].

Plusieurs territoires ne sont pas concernés par ces élections départementales :

Par ailleurs, le conseil départemental de Mayotte exerce également les compétences d'un conseil régional.

Le report de ces élections départementales, à , est un temps envisagé[6] mais elles sont finalement découplées des élections régionales qui ont lieu en [7].

Compétences des départements

[modifier | modifier le code]

La campagne des départementales a lieu alors qu'est débattu au Parlement le projet de loi « NOTRe » qui prévoit de modifier les compétences des différentes collectivités territoriales. Le projet envisage notamment de supprimer la clause de compétence générale des départements et de réduire leurs compétences au profit des régions.

La droite critique ainsi le fait que les électeurs sont appelés à se prononcer alors que les compétences des élus pour lesquels ils votent ne sont pas encore clairement définies dans la loi[8].

L'Assemblée des départements de France critique le projet de loi, qu'elle qualifie de « dévitalisation des départements »[9].

En 2014, le Premier ministre Manuel Valls avait par ailleurs annoncé la suppression des départements en 2021. Il a depuis annoncé que cette suppression ne toucherait finalement pas les départements ruraux[9].

Financement

[modifier | modifier le code]

Plusieurs élus critiquent la baisse des dotations que l'État verse aux départements alors même que leurs dépenses, liées aux politiques sociales dont ils ont la compétence, sont en hausse du fait de la crise. Des conseils départementaux envisagent des restructurations de service ou des suppressions de postes[10].

Alliances à gauche

[modifier | modifier le code]

Après la sortie d'EÉLV du gouvernement, ces élections départementales sont l'objet d'alliances fréquentes entre les écologistes et le Front de gauche alors que ces partis s'alliaient plus fréquemment avec le PS précédemment[11].

Ainsi, alors que lors des élections municipales de 2014 le PCF présentait 60 % de listes communes avec le PS, il n'a plus que 5 % de binômes communs pour les départementales. 43 % des candidatures d'EÉLV sont communes avec le Front de gauche, contre 18 % avec le PS et 36 % de candidatures autonomes[11].

Contestations de la classification du ministère de l'Intérieur

[modifier | modifier le code]

Après l'annonce des résultats du premier tour, le Front de gauche et les écologistes, alliés dans de nombreux cantons, contestent les totaux nationaux publiés par le ministère de l'Intérieur qui les placent à environ 6 et 2 % : ils accusent le ministère d'avoir profité de cette stratégie d'alliance et notamment de l'asymétrie des alliances écologistes (l'aile gauche s'alliant généralement avec le FG[12] et l'aile droite préférant le PS[13]) pour placer une grande partie des binômes communs FG-EELV sous l'étiquette divers gauche et ainsi les exclure du score des deux partis. Ainsi, le Front de gauche revendique un score de 9,4 % au niveau national pour lui et ses alliés et souligne que, dans les seuls cantons où il se présente, le score moyen est de 13,6 %[14],[15],[16],[17],[18]. Certains médias contestent eux aussi les totaux publiés par le ministère[19],[20],[21],[22],[23].

Poids du FN

[modifier | modifier le code]

Le score potentiel du Front national est l'objet de nombreux commentaires. Le parti de Marine Le Pen est arrivé en tête lors des élections européennes de 2014 et de nombreux sondages le placent de nouveau en première position pour ces élections départementales. Il pourrait gagner des élus, notamment dans le Sud-Est et en Picardie, voire un département (le Vaucluse ou l'Aisne sont fréquemment cités)[24],[25].

Profil des candidats

[modifier | modifier le code]
Panneaux électoraux dans le canton de Gien (Loiret).

Du fait du nouveau mode de scrutin, la moitié des conseillers départementaux élus seront des femmes, contre seulement 13 % dans les conseils généraux sortants. On note également, dès le dépôt des candidatures, un renouvellement assez important puisque 2 200 des 18 193 candidats sont des élus sortants : dans tous les cas, après les élections, au moins 50 % des élus seront de nouveaux élus, contre 60 à 70 % habituellement[26].

Sur le plan socio-professionnel, 35,3 % des candidats sont salariés ou retraités de la fonction publique, soit une part de 15 points supérieure à leur proportion dans l’ensemble de la population. On note des différences considérables entre les partis : 51,5 % des candidats du Front de gauche sont issus du secteur public, 50,8 % au Parti socialiste et 43,7 % chez Europe Écologie-Les Verts mais 26,7 % pour l’UMP et seulement 16,6 % pour le Front national. Cette surreprésentation des fonctionnaires dans les binômes présentés par les partis de gauche est causée principalement par la part des enseignants (15,4 % chez EÉLV, 11,9 % au PS, 9,4 % au Front de gauche)[27].

Enfin, peu de parlementaires ont décidé de se présenter : on compte 61 députés candidats et 46 sénateurs, alors que parmi les conseillers généraux sortants se trouvent 101 députés et 94 sénateurs[26].

Un certain nombre de candidats FN sont remarqués pour leurs propos antisémites, racistes, islamophobes, homophobes ou violents. Le Huffington Post recense ainsi une centaine de propos polémiques par des candidats FN à travers la France[28],[29]. Ces propos sont qualifiés de « dérapages esthétiques » par Jean-Marie Le Pen[30] et de « cas isolés » par Marine Le Pen[31].

Plusieurs personnes sont agressées physiquement lors de la campagne. C'est notamment le cas d'une militante du Parti communiste à Bobigny[32], d'un candidat PS à Metz[33], de militants du FN à Vélizy[34], Elbeuf[35] et Crès[36], et de candidats du FN à Savigny-le-Temple[37] et Sartrouville[38]. Après cette dernière agression, le vice-président du Front national Florian Philippot estime que ces événements sont la conséquence d'une « hystérie d'État » créée par le gouvernement à l'encontre de son parti[39]. Le secrétaire général du FN, Nicolas Bay, y voit une conséquence du « climat d'agressivité » instauré par le premier ministre[40]. Le , entre les deux tours, la mairie de Hénin-Beaumont, dirigée par le maire FN Steeve Briois, est victime d'une tentative d'incendie et des tags menaçant de mort l'élu sont découverts[41],[42].

À la suite d'un tweet de SOS Racisme, lors du premier tour, enjoignant aux électeurs du FN d'inscrire une croix sur leurs bulletins de vote, les rendant ainsi invalides, le FN a annoncé porter plainte contre cette association[43]. Lors du second tour, SOS Racisme récidive en incitant les électeurs du FN à dessiner un cœur sur leurs bulletins, entraînant la même réaction du FN[44].

Dans la journée du second tour, l'humoriste Jean Roucas, sympathisant déclaré du Front National, dénonce dans un tweet les divers incidents qui ont visé des candidats FN pendant la campagne et conclut « Valls et ses SA en action. Heil Hollande[45] ! », il sera renvoyé pour cela du Théâtre des Deux Ânes où il se produisait[46].

Quatre Femen font irruption devant le bureau de vote d'Hénin-Beaumont afin de chahuter Marine Le Pen et manifestent seins nus en brandissant des pancartes « Je suis fasciste », pastichant le slogan « Je suis Charlie ». Certaines arborent également une petite moustache dessinée sur le visage, en référence à Adolf Hitler. Elles n'ont cependant pas croisé la présidente du FN, arrivée une demi-heure plus tard[47].

Stratégies de second tour

[modifier | modifier le code]
Panneaux électoraux du second tour dans le canton de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne). Le scrutin y oppose l'union de la droite (UMP, UDI et Modem) au Front national. C'est notamment dans un tel cas de figure que les partis de gauche appellent au « front républicain »[48].

À l'issue du premier tour et dans les cas de triangulaire, le Parti socialiste a appelé ses candidats qualifiés en troisième position à se retirer pour réduire le risque d'élection de candidats FN. Cette consigne n'est suivie que dans 21 des 88 triangulaires où le candidat socialiste est arrivé troisième[49]. Le PS, EÉLV et le Front de gauche s'entendent dans certains départements pour se désister en faveur du binôme de gauche le mieux placé (par exemple en Seine-Saint-Denis ou en Seine-et-Marne)[50].

À droite en revanche, la consigne est au maintien. Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, impose la règle du « ni-ni » : en cas de duel entre un candidat PS et un candidat FN, il appelle à ne voter ni pour l'un, ni pour l'autre, et menace d'exclusion les candidats UMP arrivés en troisième position et qui se retireraient[51]. Le Front national se maintient également[50] à l'exception notable du canton de Bollène où il se retire au profit de la Ligue du Sud et contre le PS dans un département qu'il espère remporter[52].

Premier tour

[modifier | modifier le code]

Ci-dessous figure la liste des intentions de vote nationales. Les intentions de vote dans les départements spécifiquement sondés peuvent se trouver dans la page qui leur est consacrée.

Organisme

de sondage

Date Échantillon LO et NPA FG EELV PS, PRG et alliés MoDem UDI UMP et alliés FN - RBM et alliés Autres
Odoxa 11 et 1 002 2 % 9 % 7 % 17 % 5 % 7 % 25 % 28 %
Odoxa 1 015 1 % 10 % 7 % 20 % 6 % 7 % 23 % 26 %
BVA 29 et 1 044 2 % 9 % 7 % 18 % 8 % 5 % 25 % 26 %
Ifop 11 et 900 2 % 7 % 6 % 21 % 6 % 27 % 29 % 2 %
Ifop 19 et 918 2 % 6 % 7 % 20 % 28 % 30 % 7 %
Odoxa 26 et 807 2 % 9 % 4 % 19 % 27 % 33 % 6 %
CSA 2 et 965 6 % 2 % 21 % 5 % 25 % 29 % 12 %
Opinion Way 3 et 977 7 % 2 % 21 % 29 % 28 % 13 %
Harris Interactive 3 et 1 030 1 % 6 % 4 % 21 % 3 % 28 % 30 % 7 %
Odoxa 5 et 880 1 % 8 % 4 % 20 % 29 % 31 % 7 %
Harris Interactive 10 et 1 020 0,5 % 7 % 3 % 26 %[53] 0,5 % 32 %[54] 29 % 2 %
Ifop 11 et 1 473 6 % 3 % 19 % 29 % 30 % 13 %
Ipsos 16 et 1 038 7 % 2 % 21 %
(26%[53])
0,5% 30 %
(34%[54])
29 % 1,5 %
CSA 16 au 979 7 % 3 % 20 % 27 % 28 % 15 %
Harris Interactive 17 et 1 015 7 % 2 % 19 % 1 % 28 % 29 % 14 %
Opinion Way 17 au 2 274 6 % 3 % 22 % 0,5 % 29 % 29 % 10,5 %
Ifop 18 et 1 132 6 % 3 % 20 % 29 % 30 % 12 %

Second tour

[modifier | modifier le code]

D'après un sondage[55], dans les cantons confrontés à un duel UMP-PS, le PS pourrait bénéficier d'un report de vote des autres partis de gauche. D'après ce même sondage, l'UMP bénéficierait d'un report de vote du PS (57 %) en cas de duel UMP-FN et d'un report de voix du FN (43 %) en cas de duel UMP-PS. Enfin, le PS et le FN bénéficieraient à parts égales (27 %) du report de voix de l'UMP en cas de duel PS-FN.

Résultats nationaux

[modifier | modifier le code]
Résultats pour la France entière d'après les catégories établies par le ministère de l'Intérieur[56].
Nuance du binôme
ou coalition
Premier tour Second tour Total
Voix % Sièges Voix % Sièges
Union de la droite (UD) 4 256 293 20,89 5 102 355 27,61
Divers droite (DVD) 1 386 638 6,81 115 1 278 569 6,92 784 899
Union pour un mouvement populaire (UMP) 1 337 267 6,56 74 1 596 839 8,64 1 006 1 080
Union des démocrates et indépendants (UDI) 263 033 1,29 30 247 750 1,34 334 364
Debout la France (DLF) 81 981 0,40 0 9 797 0,05 1 1
Mouvement démocrate (MoDem) 72 410 0,36 1 48 038 0,26 47 48
Union du centre (UC) 58 985 0,29 39 078 0,21
  Droite 7 456 607 36,60 230 8 322 426 45,03 2 166 2 396
Parti socialiste (PS) 2 704 618 13,28 29 2 967 482 16,06 925 954
Union de la gauche (UG) 1 667 509 8,19 1 679 890 9,09
Divers gauche (DVG) 1 383 276 6,79 27 828 450 4,48 376 403
Front de gauche (FG) 962 384 4,72 1 266 896 1,44 18 19
Europe Écologie Les Verts (EÉLV) 412 729 2,03 0 29 888 0,16 35 35
Parti communiste français (PCF) 269 205 1,32 5 100 413 0,54 116 121
Parti radical de gauche (PRG) 62 370 0,31 4 64 110 0,35 59 63
Parti de gauche (PG) 12 027 0,06 0 2 498 0,01 2 2
  Gauche 7 474 118 36,70 66 5 939 627 32,13 1 533 1 597
Front national (FN) 5 142 241 25,24 8 4 107 891 22,23 54 62
Extrême droite (EXD) 13 382 0,07 0 12 851 0,07 4 4
  Extrême droite 5 155 623 25,31 8 4 120 742 22,30 58 66
Divers (DIV) 270 854 1,33 4 98 781 0,53 45 49
  Extrême gauche (EXG) 14 723 0,07 0 0 0
Suffrages exprimés 20 371 925 95,11 18 481 576 91,68
Votes blancs 704 436 3,29 1 153 238 5,72
Votes nuls 342 731 1,60 524 384 2,60
Total 21 419 092 100 308 20 159 198 100 3 802 4 108
Abstentions 21 274 751 49,83 20 175 169 50,02
Inscrits / participation 42 693 843 50,17 40 334 367 49,98

Lors du premier tour, les candidats soutenus par des partis de droite ou étiquetés divers droite sont arrivés en tête respectivement dans 829 cantons (40,38 % des cantons) et 197 cantons (9,60 %). Ceux soutenus par des partis de gauche ou étiquetés divers gauche sont arrivés en tête respectivement dans 530 cantons (25,82 % des cantons) et 90 cantons (4,38 %). Enfin, les candidats soutenus par le Front national sont arrivés en tête dans 343 cantons, soit 16,71 % des cantons[57].

Les résultats ont conduit à l'élection dès le premier tour de 149 binômes soit 220 élus de droite, 64 de gauche et 8 du Front national[57].

Les candidats avaient jusqu'au mardi 16 heures pour déposer leur candidature pour le second tour. En fonction des désistements, celui-ci verra se dérouler[58] :

  • 13 scrutins où un seul binôme reste en lice ;
  • 1 614 duels dont 682 entre la droite et la gauche et 538 entre la droite et l'extrême-droite ;
  • 278 triangulaires.

Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote, professeure de géopolitique à l’université de Paris-VIII, relativise la victoire de la droite aux élections départementales en rappelant que la gauche avait seulement 23 départements dans les années 1990 avant d'atteindre progressivement mais récemment les 61 conseils généraux et 21 conseils régionaux, soulignant que dans de nombreux cas, la droite récupérait d’anciens bastions comme l'Isère ou les Pyrénées-Atlantiques[59].

À noter que la gauche disparaît totalement de trois assemblées départementales : la Haute-Savoie, le Var et les Yvelines[60].

Résultats des alliances

[modifier | modifier le code]

La présentation des résultats par le ministère de l'Intérieur a fait l'objet de plusieurs controverses, notamment parce qu'il ne restitue pas fidèlement les contours des alliances formées entre les différents partis[61]. Laurent de Boissieu recense notamment 342 binômes soutenus à la fois par le Front de gauche et par Europe Écologie Les Verts - c'est plus que les binômes MoDem, UDI ou d'union entre ces deux partis, qui ont pourtant été comptés séparément - qui ont tous été classés par le Ministère dans la nuance « divers gauche » et on rassemblé, à l'échelle nationale, 2,4 % des suffrages exprimés et obtenu 24 élus[62].

Les résultats du premier tour présentés par le Ministère de l'Intérieur sont également remis en question par un groupe de chercheurs en science politique, réunis dans le groupe de travail « Futur des études électorales » (FEEL) constitué au sein de l'Association française de science politique, qui donne sa version des résultats[63] :

Partis ou alliances Résultats (%) Nombre de cantons
Extrême gauche 0,1 41
Front de gauche 5,5 1 075
Front de gauche - Europe Écologie Les Verts 2,8 427
Europe Écologie Les Verts 1,9 362
Parti socialiste - Parti communiste français 1,3 98
Parti socialiste - Europe Écologie Les Verts 3,0 204
Parti socialiste - Parti communiste français - Europe Écologie Les Verts 0,4 22
Parti socialiste - Parti radical de gauche 20,1 1 525
Divers gauche 1,8 270
Régionalistes 0,5 59
Écologistes divers 0,1 17
Divers 0,4 113
Union pour un mouvement populaire - Union des démocrates et indépendants - Mouvement démocrate 33,3 1 926
Divers droite 2,9 389
Debout la France 0,4 156
Front national 25,7 1 897
Extrême droite 0,1 21

Reports de voix entre les deux tours

[modifier | modifier le code]

Les études conduites sur les reports de voix entre les deux tours font apparaître un report plus fréquent des électeurs FN vers la droite que vers la gauche en cas de second tour opposant droite et gauche, et un report plus fréquent de la droite vers le FN que de la gauche vers le FN en cas de second tour opposant FN et droite ou gauche.

D'après une enquête de l'institut OpinionWay conduite le jour du second tour auprès de 7379 individus, les reports de voix entre partis de gauche, partis de droite et FN, en fonction des configurations, se répartissent de la façon suivante[64] :

En cas de « duel gauche-droite » au second tour, 65 % des électeurs ayant voté FN au premier tour se reportent sur les candidats de droite, 13 % sur les candidats de gauche et 22 % s’abstiennent ;

En cas de « duel gauche-FN » au second tour, 29 % des électeurs ayant voté UMP/UDI au premier tour se reportent sur les candidats de gauche, 27 % sur les candidats FN et 44 % s'abstiennent ;

En cas de « duel droite-FN » au second tour, 58 % des électeurs ayant voté « PS et alliés » au premier tour se reportent sur les candidats de droite, 5 % sur les candidats FN et 37 % s'abstiennent. Les électeurs ayant voté EELV ou divers gauche au premier tour suivent globalement la même tendance, mais chez ceux ayant voté Front de gauche, le rapport entre report sur les candidats de droite et abstention est inversé.

Les chercheurs Martial Foucault et Jean Chiche livrent pour leur part une estimation des reports de voix selon la configuration du second tour[65] :

En cas de « duel gauche-droite » au second tour, 46,4 % des électeurs ayant voté FN au premier tour se reportent sur les candidats de droite, 30,5 % sur les candidats de gauche et 23,1 % s’abstiennent ;

En cas de « duel gauche-FN » au second tour, 56,9 % des électeurs ayant voté pour des candidats de droite au premier tour se reportent sur les candidats de gauche, 27,5 % sur les candidats FN et 15,6 % s'abstiennent ;

En cas de « duel droite-FN » au second tour, 67,1 % des électeurs ayant voté pour des candidats de gauche au premier tour se reportent sur les candidats de droite, 2,2 % sur les candidats FN et 30,7 % s'abstiennent.

Présidents de département élus

[modifier | modifier le code]
Nombre de présidences par parti
Sortantes Élues
Gauche PCF 2 57 1 30
PS 48 26
DVG 3 0
PRG 4 3
Divers SE 0 0 1 1
Droite MoDem 0 41 1 67
UDI 13 14
DVD 4 7
UMP 24 44
CCB 0 1

L'élection des présidents des conseils départementaux a lieu le . Elle a lieu à la majorité absolue des membres du conseil aux deux premiers tours de scrutin, à la majorité relative au troisième tour. En cas d'égalité au troisième tour de scrutin, le candidat le plus âgé est élu.

Globalement, les familles politiques arrivées en tête au soir des élections ont fait élire leur candidat à la tête du département, sauf pour quelques exceptions :

  • en Tarn-et-Garonne, un candidat sans étiquette a été élu avec le soutien de la droite, alors que la majorité des conseillers élus est de gauche ;
  • dans le Lot, le président sortant, socialiste dissident, a été élu face au candidat officiellement soutenu par le parti ;
  • en Corse-du-Sud, le président sortant a été battu par un candidat bonapartiste au bénéfice de l'âge, à la suite d'une rébellion au sein de la majorité ;
  • en Vaucluse, le candidat de droite a été élu au troisième tour au bénéfice de l'âge, droite et gauche disposant de 12 sièges chacun.

Par ailleurs, dans le Gard, la gauche, qui ne disposait que d'une majorité relative, a remporté la présidence.

Malgré le renforcement des règles de parité dans le mode de scrutin, si sur les 4 333 conseillers départementaux (en incluant Paris, la Guyane et la Martinique), 2 145 sont des femmes, soit 49,5 %, seules 10 femmes sont élues à la présidence d'un département à l'issue de ces élections (Bouches-du-Rhône, Creuse, Doubs, Finistère, Lozère, Pyrénées-Orientales, Guadeloupe et La Réunion, outre Paris et, avant , Martinique) dont trois étaient précédemment, présidentes du conseil général.

Présidents sortants et présidents élus
Département Président sortant Parti Président élu Parti
Ain Rachel Mazuir PS Damien Abad UMP
Aisne Yves Daudigny PS Nicolas Fricoteaux UDI
Allier Jean-Paul Dufrègne PCF Gérard Dériot UMP
Alpes-de-Haute-Provence Gilbert Sauvan PS Gilbert Sauvan PS
Hautes-Alpes Michel Roy UMP Jean-Marie Bernard UMP
Alpes-Maritimes Éric Ciotti UMP Éric Ciotti UMP
Ardèche Hervé Saulignac PS Hervé Saulignac PS
Ardennes Benoît Huré UMP Benoît Huré UMP
Ariège Henri Nayrou PS Henri Nayrou PS
Aube Philippe Adnot DVD Philippe Adnot DVD
Aude André Viola PS André Viola PS
Aveyron Jean-Claude Luche UDI Jean-Claude Luche UDI
Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini F13 Martine Vassal UMP
Calvados Jean-Léonce Dupont UDI Jean-Léonce Dupont UDI
Cantal Vincent Descoeur UMP Vincent Descoeur UMP
Charente Michel Boutant PS François Bonneau DVD
Charente-Maritime Dominique Bussereau UMP Dominique Bussereau UMP
Cher Jean-Pierre Saulnier PS Michel Autissier UMP
Corrèze Gérard Bonnet PS Pascal Coste UMP
Corse-du-Sud Jean-Jacques Panunzi UMP Pierre-Jean Luciani CCB
Haute-Corse François Orlandi PRG François Orlandi PRG
Côte-d’Or François Sauvadet UDI François Sauvadet UDI
Côtes-d’Armor Claudy Lebreton PS Alain Cadec UMP
Creuse Jean-Jacques Lozach PS Valérie Simonet UMP
Dordogne Bernard Cazeau PS Germinal Peiro PS
Doubs Claude Jeannerot PS Christine Bouquin DVD
Drôme Didier Guillaume PS Patrick Labaune UMP
Eure Jean-Louis Destans PS Sébastien Lecornu UMP
Eure-et-Loir Albéric de Montgolfier UMP Albéric de Montgolfier UMP
Finistère Pierre Maille PS Nathalie Sarrabezolles PS
Gard Jean Denat PS Denis Bouad PS
Haute-Garonne Pierre Izard PS Georges Méric PS
Gers Philippe Martin PS Philippe Martin PS
Gironde Philippe Madrelle PS Jean-Luc Gleyze PS
Hérault André Vézinhet PS Kléber Mesquida PS
Ille-et-Vilaine Jean-Louis Tourenne PS Jean-Luc Chenut PS
Indre Louis Pinton UMP Louis Pinton UMP
Indre-et-Loire Frédéric Thomas PS Jean-Yves Couteau UDI
Isère Alain Cottalorda PS Jean-Pierre Barbier UMP
Jura Christophe Perny PS Clément Pernot DVD
Landes Henri Emmanuelli PS Henri Emmanuelli PS
Loir-et-Cher Maurice Leroy UDI Maurice Leroy UDI
Loire Bernard Bonne UMP Bernard Bonne UMP
Haute-Loire Jean-Pierre Marcon UDI Jean-Pierre Marcon UDI
Loire-Atlantique Philippe Grosvalet PS Philippe Grosvalet PS
Loiret Éric Doligé UMP Hugues Saury UMP
Lot Serge Rigal PS Serge Rigal PS
Lot-et-Garonne Pierre Camani PS Pierre Camani PS
Lozère Jean-Paul Pourquier UMP Sophie Pantel PS
Maine-et-Loire Christian Gillet UDI Christian Gillet UDI
Manche Jean-François Le Grand DVD Philippe Bas UMP
Marne René-Paul Savary UMP René-Paul Savary UMP
Haute-Marne Bruno Sido UMP Bruno Sido UMP
Mayenne Olivier Richefou UDI Olivier Richefou UDI
Meurthe-et-Moselle Mathieu Klein PS Mathieu Klein PS
Meuse Christian Namy UDI Claude Léonard UMP
Morbihan François Goulard UMP François Goulard UMP
Moselle Patrick Weiten UDI Patrick Weiten UDI
Nièvre Patrice Joly PS Patrice Joly PS
Nord Didier Manier PS Jean-René Lecerf UMP
Oise Yves Rome PS Édouard Courtial UMP
Orne Alain Lambert UDI Alain Lambert UDI
Pas-de-Calais Michel Dagbert PS Michel Dagbert PS
Puy-de-Dôme Jean-Yves Gouttebel PRG Jean-Yves Gouttebel PRG
Pyrénées-Atlantiques Georges Labazée PS Jean-Jacques Lasserre MoDem
Hautes-Pyrénées Michel Pélieu PRG Michel Pélieu PRG
Pyrénées-Orientales Hermeline Malherbe PS Hermeline Malherbe PS
Bas-Rhin Guy-Dominique Kennel UMP Frédéric Bierry UMP
Haut-Rhin Charles Buttner UMP Éric Straumann UMP
Rhône Danielle Chuzeville UDI Christophe Guilloteau UMP
Haute-Saône Yves Krattinger PS Yves Krattinger PS
Saône-et-Loire Rémi Chaintron PS André Accary UMP
Sarthe Jean-Marie Geveaux UMP Dominique Le Mèner UMP
Savoie Hervé Gaymard UMP Hervé Gaymard UMP
Haute-Savoie Christian Monteil DVD Christian Monteil DVD
Seine-Maritime Nicolas Rouly PS Pascal Martin UDI
Seine-et-Marne Vincent Eblé PS Jean-Jacques Barbaux UMP
Yvelines Pierre Bédier UMP Pierre Bédier UMP
Deux-Sèvres Éric Gautier PS Gilbert Favreau UMP
Somme Christian Manable PS Laurent Somon UMP
Tarn Thierry Carcenac PS Thierry Carcenac PS
Tarn-et-Garonne Jean-Michel Baylet PRG Christian Astruc[n 2] SE
Var Horace Lanfranchi UMP Marc Giraud UMP
Vaucluse Claude Haut PS Maurice Chabert[n 3] UMP
Vendée Bruno Retailleau UMP Yves Auvinet DVD
Vienne Claude Bertaud UMP Bruno Belin UMP
Haute-Vienne Marie-Françoise Pérol-Dumont PS Jean-Claude Leblois PS
Vosges Christian Poncelet UMP François Vannson UMP
Yonne André Villiers UDI André Villiers UDI
Territoire de Belfort Yves Ackermann PS Florian Bouquet UMP
Essonne Jérôme Guedj PS François Durovray UMP
Hauts-de-Seine Patrick Devedjian UMP Patrick Devedjian UMP
Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel PS Stéphane Troussel PS
Val-de-Marne Christian Favier PCF Christian Favier PCF
Val-d’Oise Arnaud Bazin DVD Arnaud Bazin DVD
Guadeloupe Jacques Gillot GUSR Josette Borel-Lincertin PS
Guyane Alain Tien-Liong MDES Mandat prolongé jusqu'en décembre 2015
Martinique Josette Manin BPM Mandat prolongé jusqu'en décembre 2015
La Réunion Nassimah Dindar UDI Nassimah Dindar[n 4] UDI
Mayotte Daniel Zaïdani DVG Soibahadine Ibrahim Ramadani UMP

Organisation technique

[modifier | modifier le code]

Des ordinateurs de vote ont été utilisés dans 65 communes, c'est-à-dire par 1,3 million d'électeurs. En moyenne, les différences entre nombre de votes et nombre d'émargements ont été 3,5 à 4,5 fois plus importantes dans les bureaux de vote équipés d'ordinateurs de vote par rapport à des bureaux de vote équipés d'urnes et situés dans des villes comparables [66].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Si un seul binôme a obtenu 12,5 % des inscrits, ou si aucun binôme n'a obtenu au moins 12,5 %, les deux binômes ayant obtenu le plus de voix au premier tour peuvent se présenter[2],[3].
  2. Élu avec les voix de la droite.
  3. Élu au bénéfice de l'âge.
  4. Alors qu'elle dirigeait jusque là une majorité comprenant des élus de gauche, elle est élue cette fois avec les voix d'une majorité de droite.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. En application des articles 47 et 51 de la loi no 2013-403 du 17 mai 2013 relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral.
  2. « Mémento à l'usage des candidats », sur interieur.gouv.fr.
  3. « Infographie », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  4. Jean-Philippe Derosier, « Le redécoupage des cantons : une opération générale et encadrée », La semaine juridique, édition administrations et collectivités territoriales, no 2328,‎ , p. 38-42 (ISSN 1637-5114).
  5. Guyane et Martinique deviendront collectivités uniques en décembre 2015, AFP pour le Courrier des maires, 19 septembre 2014.
  6. Les élections régionales et départementales auront lieu en décembre 2015, Le Figaro du 18 juin 2014.
  7. Les élections départementales se tiendront en mars 2015 et les régionales «fin 2015», 20minutes.fr, 16 septembre 2014.
  8. « Départementales : quelles compétences pour les collectivités, quelles promesses pour les candidats ? », sur France 3, .
  9. a et b « Un mois avant les élections, l'Assemblée se penche... sur les compétences des départements ! », sur MetroNews, .
  10. « Elections départementales, les sujets oubliés de la campagne », sur La Croix, .
  11. a et b « Une «nouvelle dynamique» est en rodage à la gauche du PS », sur Mediapart, .
  12. Élections départementales : l'alliance à risque du Front de gauche et d'EELV, lemonde.fr.
  13. PS ou Front de gauche ? Les Verts se déchirent, lemonde.fr.
  14. Élections départementales : le vrai résultat du Front de gauche, placeaupeuple.fr.
  15. Départementales 2015: Le Front de gauche conteste son score, évoquant une «manipulation», 20minutes.fr.
  16. Les listes soutenues par le Front de gauche réalisent un score de 9,4 % au niveau national, pcf.fr.
  17. «Pipotage», «manipulation» : pourquoi EELV, PCF et PG dénoncent les résultats des départementales, publicsenat.fr.
  18. Départementales : le Front de gauche conteste son score, linfo.re.
  19. Le Front de gauche réalise un score de 9,4% au niveau national, humanite.fr.
  20. Départementales : fiasco des sondages et manipulation des résultats, politis.fr
  21. Départementales : les petits calculs de Valls pour devancer le FN, tf1.fr
  22. Départementales : la gauche radicale n'a pas à rougir mais..., marianne.net.
  23. Comment le gouvernement a truqué les chiffres électoraux au détriment d’EELV, reporterre.net.
  24. « Départementales : "Dans le sud-est, le FN pense avoir des chances de gagner" », sur MétroNews, .
  25. « Elections départementales 2015: Marine Le Pen en Picardie, l'autre fief du parti d'extrême droite », sur Le Huffington Post, .
  26. a et b « Départementales: un renouvellement en trompe-l'œil », sur Mediapart, .
  27. « Les fonctionnaires sont surreprésentés aux élections départementales », acteurspublics.com, (consulté le ).
  28. « Polémiques autour de candidats FN : "Ce ne sont pas des dérapages, c'est du lepénisme" », sur MetroNews, .
  29. « Elections départementales 2015: le FN et sa petite centaine de candidats dérangeants », sur Le Huffington Post, .
  30. « Jean-Marie Le Pen minimise les dérapages racistes et homophobes des candidats FN », sur MetroNews, .
  31. « Le FN face à des dérapages incontrôlables », sur L'Alsace, .
  32. « Bobigny : tensions après la triple agression de la jeune militante PC », sur Le Parisien.
  33. Départementales: un candidat PS agressé.
  34. « Yvelines : un colleur d'affiches du Front National agressé à Vélizy », sur Le Parisien.
  35. « Distribution de tracts : trois militants FN agressés dans le quartier du Puchot », sur lejournaldelbeuf.fr.
  36. L’époux d’une candidate du Front National agressé par un militant de l’UMP.
  37. « Un candidat FN attaqué en pleine séance de collage d'affiches », sur Le Parisien.
  38. « La suppléante FN de 83 ans violemment agressée », sur Courrier des Yvelines.
  39. « Yvelines : une candidate FN de 83 ans violemment agressée en pleine rue », Francetv info, 18 mars 2015 (consulté le 22 mars 2015).
  40. Le FN tient Valls pour responsable des agressions subies par ses candidats.
  41. Tentative d'incendie dans l'Hôtel de Ville d'Hénin-Beaumont
  42. [VIDÉO] Incendie à Henin-Liétard : Florian Philippot fustige l'"ambiance" créée par manuel Valls.
  43. L'Express - Départementales: le FN porte plainte contre SOS Racisme pour un tweet.
  44. BFM TV - Départementales: le FN porte plainte contre SOS Racisme.
  45. Marc de Boni, « "Heil Hollande" : Jean Roucas dérape sur Twitter », sur Le Figaro, 29 mars 2015 (consulté le 30 mars 2015).
  46. Après son tweet "Heil Hollande!", Jean Roucas viré du Théâtre des 2 Ânes.
  47. « Les Femen perturbent le vote de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont », sur L'Express, 29 mars 2015 (consulté le 30 mars 2015).
  48. « Face au FN, le front républicain s'organise », Le Parisien, 25 mars 2015.
  49. IFOP : Élections départementales : la gauche et la droite face au dilemme des triangulaires
  50. a et b « Départementales: c'est la grande foire aux désistements », sur L'Express, .
  51. « Nicolas Sarkozy confirme la règle du « ni-ni » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  52. « Dans le Vaucluse, le baiser de la mort du FN à la Ligue du Sud », sur Le Monde, .
  53. a et b Divers gauche inclus.
  54. a et b Divers droite inclus.
  55. « Sondage : la droite grande favorite du second tour des départementales », sur leparisien.fr.
  56. Résultats France entière sur le site du ministère de l'Intérieur.
  57. a et b « Départementales : les chiffres-clés à retenir du premier tour », sur Le Monde, .
  58. « Départementales 2015 : la carte des duels et triangulaires du second tour », sur Le Monde, .
  59. Bruno Botella, « La droite a surtout récupéré d’anciens bastions », Acteurs publics, (consulté le ).
  60. Gurvan Kristanadjaja, « Quels sont les départements les plus à gauche, à droite et à l'extrême droite ? », sur Libération, (consulté le ).
  61. « Départementales : le ministère de l'intérieur fait-il valser les étiquettes politiques ? », Alexandre Lemarié, Madjid Zerrouky et Jérémie Baruch pour Le Monde, 13/03/2015.
  62. Laurent de Boissieu, « La valse des étiquettes et la vérité des chiffres » in. Revue politique et parlementaire, n°1075, avril-juin 2015, p. 39.
  63. Florent Gougou, Simon Labouret, « Les résultats du premier tour des élections départementales de 2015 », slowpolitix.blogspot.fr, 25 mars 2015.
  64. Pierre Bréchon, « Nouveau mode de scrutin départemental, permanence d'une forte abstention », in. Revue politique et parlementaire, n°1075, avril-juin 2015, p. 58
  65. Martial Foucault, Jean Chiche, « Les reports de voix aux élections départementales de 2015 », in. Revue politique et parlementaire, n°1075, avril-juin 2015, p. 74.
  66. Chantal Enguehard, « Élections départementales 2015 », Observatoire du Vote, 24 novembre 2015.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]