Émile Pessard
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(à 73 ans) Rue Richer (9e arrondissement de Paris) |
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Émile Louis Fortuné Pessard |
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Grand prix de Rome (1867) |
Émile Pessard, né le à Montmartre et mort le [1] à Paris 9e, est un compositeur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Pessard a fait ses études au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris comme élève de François Bazin pour l'harmonie, de Laurent pour le piano, de François Benoist pour l'orgue et de Michele Carafa pour la composition. Il obtient, en , un premier prix d'harmonie. En , il reçoit le grand prix de Rome en composition musicale avec sa cantate Dalila[1],[2] donnée à l'Opéra de Paris le .
De à il est inspecteur pour la chanson dans les écoles de Paris. En il est nommé professeur d'harmonie au Conservatoire de musique et de déclamation où il aura comme élève Maurice Ravel[1] ainsi que Gustave Charpentier.
Après , il devient critique musical à la suite de Louis Besson à l’Événement. Il a composé beaucoup d'opéras comiques, d'opérettes, des messes et aussi des mélodies. Pendant ses études, Debussy avait copié sa mélodie Chanson d'un fou, et ce manuscrit a été publié par erreur sous le nom de Debussy.
Dévoué à l'enseignement, il avait aussi eu comme élèves : Georges Carrère, Justin Elie, Paul Bastide, Maurice Hauchard, Roger Boucher, Federico Mompou, Léon Manière, Georges Sporck, A. Benfeld (pseudonyme d'Albert Kopff), Omer Letorey, Antonin Laffage, William Molard[3], Albert Seitz[4], Justin Élie[5] mais aussi, toujours au Conservatoire de Paris, Jacques Ibert entre 1910 et 1914. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le , puis promu officier du même ordre le [6]. Il est d'ailleurs directeur de l'enseignement musical dans les maisons d'éducation de la Légion d'honneur.
Émile Pessard est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise[a].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Musique de scène
[modifier | modifier le code]- Dalila (cantate, )
- La Cruche cassée (opéra-comique en un acte, livret de Hippolyte Lucas et Émile Abraham, première le au théâtre de l'Opéra-Comique à Paris)
- Don Quichotte (opéra, première le , à la Salle Érard à Paris)
- Le Char (opéra, première le , au théâtre de l'Opéra-Comique à Paris)
- Le Capitaine Fracasse (opéra-comique en trois actes et six tableaux, première le au théâtre Lyrique à Paris), livret de Catulle Mendès d'après le roman de Théophile Gautier.
- Tabarin (opéra en deux actes, première le , au théâtre de l'Opéra à Paris), livret de Paul Ferrier.
- Tartarin sur les Alpes (opéra comique, première le , au théâtre de la Gaîté à Paris)
- Les Folies amoureuses (opéra comique, première le au théâtre de l'Opéra-Comique à Paris)[7]; Œuvre en trois actes d'après Regnard, par André Lénéka et Emmanuel Matrat, représenté pour la première fois alors que Léon Carvalho (1825-1897) est directeur de l'Opéra-comique, avec Lise Landouzy (1861-1943) (Agathe, soprano), Zoé Molé-Truffier (1855-1923) (Lisette, soprano), Ernest Carbonne (Eraste, ténor), Gabriel Soulacroix (Crispin, baryton), Lucien Fugère (Albert, basse), Edmond Clément (Clitandre, ténor) et M. Thierry (Ragotin, basse) ; Jules Danbé, chef d'orchestre et Henri Carré (1848-1925), chef de chœur[8].
- Une Nuit de Noël (opéra, première en 1893 au théâtre de l'Ambigu-Comique à Paris)
- Mam'zelle Carabin (opéra-comique, première le au théâtre des Bouffes Parisiens, Salle Choiseul, à Paris), livret de Fabrice Carré.
- Le Muet (opéra en un acte, 1894)
- La Dame de trèfle (opéra-comique, première le au théâtre des Bouffes-Parisiens, Salle Choiseul, à Paris)
- L'Armée des vierges (opéra-comique en trois actes, première le , au théâtre des Bouffes-Parisiens, Salle Choiseul, à Paris) avec Amélie Diéterle dans le rôle de Léa.
- L'Épave (opéra-comique en un acte, première le , au théâtre des Bouffes-Parisiens, Salle Choiseul, à Paris).
- La Fiancée du trombone à coulisse, symphonologue plutôt gai, livret de Paul Bilhaud.
Musique de chambre et de salon
[modifier | modifier le code]Piano
[modifier | modifier le code]- Bourrée et Musette, op. 16, no 1 et no 2.
- Pour passer le temps, dix pièces pour piano, op. 41 à 50, Paris, Lemoine et Cie, c. 1900 :
- Circassienne, op. 41.
- Élégie, op. 42.
- Presto dans le style ancien, op. 43.
- Aubade vénitienne, op. 44.
- Les Pifferari, tarentelle, op. 45 (3 versions, dont un "arrangement facile" et un arrangement à quatre mains).
- Gavotte fantaisiste, op. 46.
- Valse tendre, op. 47.
- Pas des Marionnettes, op. 48.
- Romance sans paroles, op. 49.
- Mazurka de Concert, op. 50.
- Voyages sur un tabouret de piano, op. 51 en 6 suites, chez Bathlot et Joubert : 1. L'Italie ; 2. La Suisse ; 3. La Russie ; 4. La Norvège ; 5. La Suède ; 6. L'Angleterre.
- Promenade, op. 53, Paris, Henri Lemoine.
- Retraite aux flambeaux, op. 54 (5 versions), Paris, Henri Lemoine.
- Ronde persane, op. 57, Paris, Henri Lemoine.
- Caprice en la majeur, op. 60, Paris, Henri Lemoine.
- Impromptu-valse, op. 63, Paris, Henri Lemoine.
- Marche scolaire, à quatre mains, op. 68, Paris, Henri Lemoine.
- Viennoise pour piano op. 69 (dédié à Céleste Painparé), Paris, Henri Gregh, A. Quinzard et Cie, c. 1908, réf. : a. q. et cie, p. 74.
- Valse de salon, en la majeur, op. 72, Paris, Henri Lemoine.
- 1er solo de concours en ré mineur, op. 77, Paris, Henri Lemoine.
- Sorrente, op. 89, Paris, Henri Lemoine.
- Valse burlesque op. 95, no 1 et 2, pour mirlitons ou bigophones[9] : version piano 2 mains puis 4 mains.
- La Leçon de danse, menuet, op. 113, dédié à Madame la Comtesse Raoul Chandon de Briailles[10],[b] .
- All Right, gigue, et Gais oiseaux, op. 114 no 1 et 2, Paris, Henri Lemoine.
- 2e Mazurka de concert, op. 103, Paris, Henri Lemoine.
- Solo de concert, op. 103, version pour piano seul ou version pour deux pianos, chez Henri Lemoine.
Voix et piano
[modifier | modifier le code]- Hymne à la paix, sur un poème d'Alphonse Leduc, dédié à sa Majesté Don Alfonso XII, roi d'Espagne, pour voix et piano (ed. Alphonse Leduc, 1876, A.L. 5782, 9 pp.)
- Deux recueils de vingt mélodies chacun, publiés chez Alphonse Leduc, dont, tirées à part :
- Amours d'oiseaux, bluette
- Bonjour Suzon, aubade, qui est entré au répertoire de Louis Lynel.
- Brunette, mélodie
- Dors, berceuse (avec violon ou violoncelle obligé)
- Pépa la brune, basquaise
- Premiers rayons, paroles d'après Claude Appay arrangées par Eugène Adenis, dédié à Mme Charbonnel[11].
- Requiem du cœur, chanson
- Tout est lumière, mélodie
- Mélodies, chez Bathlot et Joubert :
- Bonjour, madrigal.
- Havanaise, poésie d’Édouard Guinand.
- Je me souviens toujours, mélodie, poésie d'Édouard Guinand.
- Provence, farandole, poésie d'Édouard Guinand.
- Roman d'amour, mélodie, poésie d'Édouard Guinand.
- Viens, barcarolle, poésie d'Édouard Guinand.
- Souvenez-vous, Marquise ? menuet, poésie de François Coppée.
Musique sacrée
[modifier | modifier le code]- Petite Messe solennelle, op. 21, pour deux voix égales et orgue, avec solos de ténor et basse ad libitum.
- Petite Messe brève, op. 62, pour une ou plusieurs voix à l'unisson et orgue. Paris, L. Bathlot-Joubert [s.d.].
Musique pour orchestre
[modifier | modifier le code]- Gavotte des perruques, chez Bathlot et Joubert.
- Marche solennelle en la bémol, Ibid.
- Menuet de la Marquise, Ibid.
- Les ondes, valse caprice, Ibid.
- Ricordanza, rêverie, Ibid.
- Valse burlesque, op. 95, no 3 et 4, pour mirlitons ou bigophones[9]. Effectif : violon, alto, violoncelle et 15 jouets d'enfants.
Orgue
[modifier | modifier le code]- Pièce en ut majeur op. 131[12].
Hommages et dédicaces
[modifier | modifier le code]- Albert Benfeld (1846-1907), Gavotte en La mineur, op. 15, pour piano, Paris, Leduc, 1883 ; Dédicace : « A mon cher professeur Émile Pessard[13] ».
- Louis Benoit, Les Fileuses, op. 14, Paris, L. Bathlot-Joubert, [1894] ; « A monsieur Émile Pessard[13] ».
- Omer Letorey (1875-1938), Fugue de concours de , Manuscrit du : « à mon cher maître souvenir affectueux et reconnaissant[13] ».
- Antonin Laffage (1858-1926), Ave Regina, op. 326, Tunis, Antonin Laffage auteur-éditeur, [1904] ; « À mon maître Émile Pessard[13] ».
Discographie
[modifier | modifier le code]- Petite Messe brève, op. 62, pour une ou plusieurs voix à l'unisson et orgue, Maîtrise d'Enfants Notre-Dame de Brive, solistes : Virginie Verrez, Alice Imbert ; direction artistique : Christophe Loiseleur des Longchamps. Enregistré à Gramat, sur l'orgue Junck. . Studio création no 200402.
- Émile Pessard - Vingt-cinq pièces pour le piano. Olivier Godin. XXI-21 Productions. 2011
- L’invitation au voyage, Mélodies de la belle époque : Le spectre de la rose (Théophile Gautier), Oh! quand je dors (Victor Hugo). John Mark Ainsley (ténor), Graham Johnson (pianiste). Hyperion Records.
- Dans la Forêt, op. 130, de l'album Chant d'Automne Forgotten Treasures Vol. 6 Ulrich Hubner (cor), Kolner Akademie, Michael Alexander Willens.
- L'adieu de matin, from Cinq Mélodies; par Richard Crooks (ténor) chez RCA Victor, 1940, dans la collection Richard Crooks in Songs and Ballads (Nimbus Records)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Emile Pessard » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- 62e division.
- L’œuvre est donc ultérieure au 27 novembre 1878, puisque le comte Raoul Chandon de Briailles (d) épousa Marie-Louise Blanche de Clermont-Tonnerre à cette date. Négociant en champagne, scientifique, entrepreneur, érudit, mécène social et culturel, Chandon a laissé de nombreuses compositions musicales.
Références
[modifier | modifier le code]- Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, t. 2, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010726-6), p. 847
- Albert Lavignac, La Musique et les musiciens, Paris, Libraire Delagrave, , 592 p., 1 vol. : ill. ; 19 cm (lire en ligne sur Gallica), p. 557.
- (en) Stephen Zank (Through Schmitt and Delius, then, Ravel entered the differently Bohemian salons of Gauguin and the Franco-Norwegian composer William Molard, a government clerk and composition student of Émile Pessard,… p. 236 »), Irony and Sound : The Music of Maurice Ravel,
- (en) Nancy Toff (« the young violist Albert Seitz, which received its premiere. Seitz was an auditor in Émile Pessard's harmony class… », p. 30), Monarch of the Flute : The Life of Georges Barrère, .
- (en) Michael D. Largey (« Justin Elie (1883–1931) enjoyed the most prominent international reputation of all the Haitian composers;... Wilfred Bériot for piano, Émile Pessard for harmony, and Paul Vital for composition (Dalencour 1983; Herissé n.d.). »), Vodou Nation : Haitian Art Music And Cultural Nationalism, .
- « Liste alphabétique des légionnaires : Cote LH//2119/30 », sur Base Léonore, (consulté le )
- « Les Folies amoureuses : opéra-comique en trois actes d'après Regnard », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
- Émile Pessard, Les Folies amoureuses, Paris, Choudens fils A.C.8429, 323 p.
- Partition de la Valse burlesque d'Émile Pessard, page 1, et 2, composée et imprimée à compte d'auteur vers 1900. Elle ne figure pas dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale de France.
- Émile Pessard, La Leçon de danse, Paris, Henri Lemoine et Cie, no 18405HL (couverture du dessinateur L. Denis).
- Émile Pessard, Premiers Rayons, mélodie, Paris, Alphonse Leduc, A.L. 8279, 5 pp. (couverture du dessinateur L. Denis).
- Maîtres contemporains de l'orgue, éditée par l'abbé Joseph Joubert (1878-1963), publiée à Paris, Maurice Sénart, -, vol. 2.
- « Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
Appareil critique
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Rupert Hughes, Deems Taylor et Russell Kerr, éds., The Biographical Dictionary of Musicians, New York, Blue Ribbon Books, , ii, 481 pages (OCLC 671522109, lire en ligne), p. 332.
- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 3 : P-Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p., 3 vol. (ISBN 978-2-22107-778-8, OCLC 299463070), p. 3168.
- Joël-MarieFauquet (préf. Joël-Marie Fauquet), Dictionnaire de la Musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , xviii, 1405, 25 cm (ISBN 978-2-21359-316-6, OCLC 53056697).
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Compositeur français d'opéra
- Compositeur français de la période romantique
- Compositeur français du XIXe siècle
- Compositeur français du XXe siècle
- Élève du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
- Prix de Rome en composition musicale
- Enseignant au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
- Membre de la Société des compositeurs de musique
- Personnalité liée à la musique classique décorée de la Légion d'honneur
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1879
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1894
- Naissance en mai 1843
- Naissance dans le département de la Seine
- Décès en février 1917
- Décès dans le 9e arrondissement de Paris
- Décès à 73 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 62)