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Énergie en Finlande

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Énergie en Finlande
Image illustrative de l’article Énergie en Finlande
Centrale hydroélectrique de Merikoski sur le fleuve Oulujoki.
Bilan énergétique (2022)
Offre d'énergie primaire (TPES) 1 324,4 PJ
(31,6 M tep)
par agent énergétique bois : 32,4 %
électricité : 31,3 %
pétrole : 22,8 %
charbon : 9,6 %
gaz naturel : 3,3 %
Énergies renouvelables 39,5 %
Consommation totale (TFC) 1 010,9 PJ
(24,1 M tep)
par habitant 182 GJ/hab.
(4,3 tep/hab.)
par secteur ménages : 22,1 %
industrie : 44,9 %
transports : 16,6 %
services : 12,5 %
agriculture : 3,1 %
pêche : 0,1 %
Électricité (2022)
Production 72,19 TWh
par filière nucléaire : 35,1 %
hydro : 18,7 %
biomasse/déchets : 18 %
éoliennes : 16,7 %
thermique : 10,7 %
autres : 0,9 %
Combustibles (2021 - PJ)
Commerce extérieur (2021 - PJ)
Importations électricité : 70
pétrole : 676
gaz naturel : 46
charbon : 112
bois : 15
Exportations électricité : 25
pétrole : 331
charbon : 2
bois : 8
Sources
Agence internationale de l'énergie[1],[2]
NB : dans le bilan énergétique, l'agent « bois » comprend l'ensemble biomasse-déchets

Le secteur de l'énergie en Finlande se distingue par une consommation d'énergie primaire par tête très élevée, supérieure de 180 % à la moyenne mondiale et de 61 % à celle de la France en 2023, et répartie en 2022 en 35,7 % de combustibles fossiles, 20,9 % de nucléaire, 40,0 % d'énergies renouvelables (dont biomasse 32,4 % et 3,4 % d'éolien) et 3,4 % d'importations d'électricité.

La production d'énergie primaire est presque entièrement décarbonée en 2022 : 64,3 % d'énergies renouvelables, dont 52 % d'biomasse, 6 % d'énergie hydroélectrique et 5,5 % d'éolien ; énergie nucléaire 34,1 %, charbon et tourbe 1,6 %. Elle couvre seulement 61,4 % de la consommation.

Un autre trait original de la Finlande est l'importance des parts de l'électricité et de la chaleur de réseau dans la consommation finale d'énergie : 27,7 % et 16,2 % respectivement en 2021 ; l'électricité est produite en 2023 à partir d'énergies renouvelables pour 51,5 % (surtout hydroélectricité : 18,6 %, éolien : 18,5 % et biomasse : 13,5 %), du nucléaire pour 42,1 % et des combustibles fossiles pour 6,4 %. La part des importations nettes dans l'approvisionnement du pays en électricité est élevée depuis plus de trente ans : entre 11,5 % et 23,2 % ; en 2021, elle atteint 19,8 % et 14,8 % en 2022. Dans la production de chaleur, la part des renouvelables atteint 64,3 % et celle des fossiles 32,4 %.

Les émissions de CO2 liées à l'énergie par habitant sont supérieures de 4 % à la moyenne de l'Union européenne et de 53 % à celles de la France, malgré la part importante des énergies renouvelables et du nucléaire, du fait du niveau très élevé de la consommation (surtout dans l'industrie qui représente 42,6 % de la consommation finale d'énergie) et de l'utilisation de charbon et de tourbe (34 % des émissions de CO2 en 2022).

Le gouvernement s'est engagé à interdire l'utilisation du charbon dans la production d'électricité d'ici 2029.

Vue d'ensemble

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Énergie en Finlande[1]
Population[2] Consomm.
énergie
primaire
Produc-
tion
Importa-
tion nette
Consomm.
élect.*[3]
Émissions
GES**[g 1]
Année Million PJ PJ PJ TWh Mt CO2éq
1990 4,99 1 188 506 49 62,26 55,0
2000 5,18 1 356 625 775 79,22 55,9
2010 5,36 1 530 730 755 88,41 63,7
2015 5,48 1 359 740 660 82,50 43,9
2016 5,50 1 408 743 658 85,12 46,8
2017 5,51 1 400 761 635 85,18 44,2
2018 5,52 1 424 823 660 87,17 45,5
2019 5,52 1 393 805 607 85,63 42,4
2020 5,53 1 329 755 584 81,22 37,6
2021 5,54 1 391 810 539 86,70 37,6
2022 5,56 1 324 813 553 81,70 35,8
variation
1990-2022
+11 % +18 % +61 % +1029 % +31 % -35 %

Production d'énergie primaire

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Production d'énergie primaire en Finlande par source (PJ)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2022 % 2022 var.
2022/1990
Charbon+tourbe 75,8 15,0 45,6 7,3 75,7 10,4 24,2 3,2 13,3 1,6 % -82 %
Pétrole 0 0 4,2 0,7 2,8 0,4 0 0 0,04 0,01 % ns
Total fossiles 75,8 15,0 49,8 8,0 78,5 10,8 24,2 3,2 13,4 1,6 % -82 %
Nucléaire 209,6 41,4 245,2 39,2 248,7 34,1 254,1 33,7 276,4 34,1 % +32 %
Hydraulique 39,1 7,7 52,8 8,4 46,5 6,4 57,2 7,6 48,6 6,0 % +24 %
Biomasse-déchets 181,2 35,8 274,2 43,8 350,9 48,1 382,0 50,6 422,2 52,0 % +133 %
Éolien, solaire, géoth. 0,02 ε 0,3 0,05 1,1 0,15 30,6 4,1 44,8 5,5 % ns
Chaleur 0 0 3,0 0,5 4,1 0,6 7,0 0,9 7,3 0,9 % ns
Total EnR 220,3 43,6 330,3 52,8 402,7 55,2 476,8 63,1 522,8 64,3 % +137 %
Total 505,8 100 625,3 100 729,9 100 755,1 100 812,5 100 % +61 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]

En 2017, la part des sources renouvelables dans la consommation finale atteint 41 %[4].

Combustibles fossiles

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Raffinerie et port pétrolier de Porvoo.

L'Energy Institute estime la consommation de pétrole du pays à 0,33 EJ en 2023, en baisse de 7,6 % en 2023 et de 20 % en dix ans[e 1], soit 28 % de la consommation d'énergie primaire du pays[e 2].

Le pétrole est utilisé principalement pour le secteur des transports alors qu'environ 260 000 foyers sont chauffés au mazout. Neste Oil est le seul raffineur de pétrole en Finlande, qui est non seulement responsable du raffinage, mais aussi de la commercialisation de produits pétroliers dans le pays. En 2007, les importations de pétrole étaient estimées à environ 11 millions de tonnes. En 2006, les importations de pétrole venaient de Russie à 64 %, de Norvège à 11 %, du Danemark à 11 %, et le reste du Royaume-Uni, du Kazakhstan et d'Algérie. Le pays exporte cependant des produits pétroliers vers les pays baltes et vers l'Amérique du Nord.

Gaz naturel

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L'Energy Institute estime la consommation de gaz naturel du pays à 0,04 EJ en 2023, en hausse de 6,2 % en 2023, mais en baisse de 64 % en dix ans[e 3], soit 3 % de la consommation d'énergie primaire du pays[e 2].

En 2006, le gaz naturel représentait 11 % de la consommation d'énergie finlandaise, soit près de 4,52 milliards de tonnes, la totalité est importée de Russie. Gasum est l'exploitant du réseau de distribution de gaz naturel en Finlande, il est ainsi le principal importateur, et revendeur.

La tourbe est la principale ressource fossile de la Finlande. Sa production et sa consommation sont très fluctuantes, à cause principalement des fluctuations climatiques. Elle est utilisée surtout pour la production d'électricité et de chaleur, soit combinée (cogénération), soit séparée (centrales électriques et centrales de chaleur), la cogénération étant largement dominante. L'utilisation directe de la tourbe dans l'industrie est en voie de disparition.

Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie publié en 2018 constate que « malgré l'élimination progressive du charbon, le pays continue de se reposer sur la tourbe comme ressource locale pour la sécurité d'approvisionnement. La Stratégie Nationale Énergie-Climat pour 2030 fixe l'objectif de production de la tourbe à 20 TWh en 2020 et 15 TWh en 2030. De ce fait, le mix énergétique finlandais est unique en Europe »[5].

Selon ce même rapport, la Finlande a produit 3,1 Mt de tourbe en 2017, en baisse de 30 % depuis 2007, et a importé 4,2 Mt de charbon ; ces deux combustibles fossiles ont couvert 12 % de la consommation intérieure d'énergie primaire et produit 14 % de l'électricité du pays. Leur consommation se répartissait en 2016 entre 70,7 % pour la production d'électricité et de chaleur, 16,2 % pour les autres utilisations énergétiques, 11,9 % pour l'industrie et 1,1 % pour le secteur résidentiel[5].

Les statistiques détaillées de l'Agence internationale de l'énergie ne distingue plus la tourbe du charbon.

Production et consommation de tourbe en Finlande (kt)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2014 2015 % 2015 var.
2015/1990
Production 7 154 149 % 4 469 73 % 7 421 80 % 6 722 3 489 61 % -51 %
Variation stocks -2 344 -49 % 1 728 28 % 1 914 20 % -787 2 175 38 % ns
Consommation brute[n 1] 4 810 100 % 6 135 100 % 9 328 100 % 5 982 5 724 100 % +19 %
Centrales électriques 700 15 % 961 16 % 2 300 25 % 840 594 10 % -15 %
Cogénération 2 128 44 % 3 464 56 % 5 119 55 % 3 556 3 451 60 % +62 %
Centrales de chaleur 400 8 % 399 7 % 803 9 % 705 767 13 % +92 %
Consommation finale industrie 1 513 31 % 1 221 20 % 782 8 % 806 756 13 % -50 %
Consommation finale autres 69 1 % 123 2 % 251 3 % 172 156 3 % +126 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[6]

L'Energy Institute estime la consommation de charbon du pays à 0,09 EJ en 2023, en baisse de 26 % en 2023 et de 57 % en dix ans[e 4], soit 7 % de la consommation d'énergie primaire du pays[e 2].

La consommation de charbon importé est en recul, sauf celle du charbon à coke destiné à la sidérurgie. Le charbon vapeur, utilisé surtout pour la production d'électricité et de chaleur, voit sa consommation fluctuer fortement d'une année à l'autre en fonction des variations climatiques :

Importations et consommation de charbon en Finlande (kt)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2014 2015 % 2015 var.
2015/1990
Importations charbon à coke 711 13 % 1 258 24 % 1 327 19 % 1 316 1 316 33 % +85 %
Importations autres charbons 5 390 95 % 3 814 73 % 4 593 66 % 4 120 2 223 56 % -59 %
Variation stocks -453 -8 % 121 2 % 1 062 15 % -881 451 11 % ns
Consommation brute[n 1] 5 648 100 % 5 193 100 % 6 982 100 % 4 555 3 990 100 % -29 %
Centrales électriques 1 540 27 % 1 540 30 % 3 403 49 % 1 383 606 15 % -61 %
Cogénération 2 192 39 % 1 906 37 % 2 083 30 % 1 845 1 628 41 % -26 %
Centrales de chaleur 152 3 % 102 2 % 113 2 % 179 160 4 % +5 %
Coke 711 13 % 1 284 25 % 1 195 17 % 1 239 1 224 31 % +72 %
Consommation finale industrie 1 043 18 % 366 7 % 161 2 % 108 126 3 % -88 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[6]

Ce charbon est principalement importé de Russie et de Pologne.

Les besoins en uranium des centrales nucléaires finlandaises ont été de 446 tU en 2015 et 433 tU en 2016, entièrement importés[7].

Consommation d'énergie primaire

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L'Energy Institute estime la consommation d'énergie primaire du pays à 1,20 EJ en 2023, soit 0,2 % de la consommation mondiale[e 5]. Elle se répartit en 38 % de combustibles fossiles (pétrole : 27,5 %, charbon : 7,5 %, gaz naturel : 3 %), 26 % d'énergie nucléaire et 36 % d'énergies renouvelables, dont 12 % d'hydroélectricité[e 2]. La Finlande a une consommation d'énergie primaire par habitant très élevée, estimée à 215,6 GJ en 2023, en baisse de 5 % par rapport à 2013, supérieure de 180 % à la moyenne mondiale (77 GJ), de 61 % à celle de la France (133,8 GJ) et de 57 % à celle de l'Allemagne (137,0 GJ)[e 6].

Selon l'Agence internationale de l'énergie, dont les conventions sont différentes, elle était de 238,4 GJ en 2022 et de 250,96 GJ en 2021, supérieure de 220 % à la moyenne mondiale : 78,4 GJ et de 84 % à celle de la France : 129,4 GJ, mais inférieure de 12 % à celle des États-Unis : 269,5 GJ[8].

La Finlande fait partie des pays industrialisés dont le mix énergétique est le moins dépendant des combustibles fossiles, selon un rapport publié le 23 octobre 2018 par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Le pays souhaite encore diviser par deux sa consommation de pétrole et arrêter de recourir au charbon d’ici à 2030, en s’appuyant principalement sur deux filières : la biomasse et le nucléaire. En 2017, près de 28,5 % de la consommation d’énergie primaire de la Finlande a été satisfaite par de la biomasse et des déchets, ce qui en fait les premières sources d’énergie du pays, devant le pétrole (26,3 %). Les sous-produits de l’industrie forestière et résidus de bois sont utilisés à des fins de production d’électricité et de chaleur ou sont transformés en biocarburants de deuxième génération, dont l’industrie finlandaise est le leader mondial. Le gouvernement a fixé l'objectif d'utiliser 30% d’énergies renouvelables dans le transport routier d’ici à 2030, et la part du nucléaire dans la production d'électricité pourrait atteindre près de 40 % d'ici 2025-2030[9].

Consommation d'énergie primaire en Finlande par source (PJ)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2022 % 2022 var.
2022/1990
Charbon+tourbe 222,6 18,7 213,7 15,8 288,0 18,8 120,4 9,1 127,4 9,6 % -43 %
Pétrole 396,1 33,3 380,5 28,1 395,7 25,9 313,0 23,6 301,4 22,8 % -24 %
Gaz naturel 91,4 7,7 143,6 10,5 160,7 10,5 88,4 6,7 44,1 3,3 % -52 %
Total fossiles 710,1 59,8 737,8 54,4 844,4 55,2 521,9 39,3 473,0 35,7 % -33 %
Nucléaire 209,6 17,6 245,2 18,1 248,7 16,3 254,1 19,1 276,4 20,9 % +32 %
Hydraulique 39,1 3,3 52,8 3,9 46,5 3,0 57,2 4,3 48,6 3,7 % +24 %
Biomasse-déchets 191,1 16,1 274,2 20,2 347,2 22,7 403,6 30,4 429,3 32,4 % +125 %
Éolien, solaire, géoth. 0,02 ε 0,3 0,02 1,1 0,07 30,6 2,3 44,8 3,4 % ns
Chaleur 0 0 3,0 0,2 4,1 0,3 7,0 0,5 7,3 0,6 % ns
Total EnR 230,2 19,4 330,3 24,4 399,0 26,1 498,4 37,5 530,0 40,0 % +130 %
Solde imp.électricité 38,3 3,2 42,8 3,2 37,8 2,5 54,4 4,1 45,1 3,4 % +18 %
Total 1 188,3 100 1 356,1 100 1 529,8 100 1 328,7 18,9 1 324,4 100 % +11 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]

Consommation finale d'énergie

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La consommation finale d'énergie en Finlande (après raffinage, transformation en électricité ou en chaleur de réseau, transport, etc) a évolué comme suit :

Consommation finale d'énergie en Finlande par source (PJ)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2021 % 2021 var.
2021/1990
Charbon 65,5 7,0 41,1 4,0 34,0 3,1 20,4 2,0 21,5 2,0 % -67 %
Produits pétroliers 389,0 41,6 345,9 33,8 341,3 30,9 294,2 29,0 275,6 25,8 % -29 %
Gaz naturel 40,2 4,3 38,4 3,8 34,5 3,1 30,1 3,0 34,2 3,2 % -15 %
Total fossiles 494,7 52,9 425,4 41,6 409,8 37,1 344,7 34,0 331,3 31,0 % -33 %
Biomasse-déchets 147,4 15,8 188,4 18,4 203,6 18,4 241,0 23,8 267,8 25,1 % +82 %
Électricité 212,2 22,7 272,5 26,6 300,6 27,2 276,8 27,3 295,5 27,7 % +39 %
Chaleur 80,2 8,6 136,8 13,4 190,7 17,3 151,9 15,0 172,4 16,2 % +115 %
Total 934,6 100 1 023,2 100 1 104,7 100 1 014,5 100 1 067,1 100 % +14 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]
Consommation finale d'énergie en Finlande par secteur (PJ)
Filière 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2021 % 2021 var.
2021/1990
Industrie 381,9 40,9 486,2 47,5 454,0 41,1 433,0 42,7 454,2 42,6 % +19 %
Transport 165.4 17,7 165,6 16,2 180,9 16,4 162,4 16,0 167,8 15,7 % +1 %
Résidentiel 223,3 23,9 187,8 18,4 243,2 22,0 200,3 19,7 223,1 20,9 % ε
Tertiaire 37,4 4,0 97,2 9,5 129,7 11,7 114,1 11,2 126,1 11,8 % +237 %
Agriculture 38,7 4,1 32,0 3,1 33,8 3,1 32,5 3,2 32,3 3,0 % -17 %
Non spécifié 27,8 3,0 10,7 1,0 12,0 1,1 10,2 1,0 7,5 0,7 % -73 %
Usages non
énergétiques
(chimie)
60,1 6,4 43,7 4,3 51,0 4,6 62,0 6,1 56,2 5,3 % -7 %
Total 934,6 100 1 023,2 100 1 104,7 100 1 014,5 100 1 067,1 100 % +14 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1].

Secteur électrique

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Production d'électricité

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La centrale thermique de cogénération au charbon de Salmisaari à Helsinki.
Centrale hydroélectrique d'Imatra.

L'Energy Institute estime la production d'électricité de la Finlande en 2023 à 81,3 TWh, en hausse de 12,6 % en 2023 et de 14 % en dix ans, soit 0,3 % de la production mondiale et 2,1 % de celle de l'Europe[e 7]. La part du nucléaire atteint 42,1 %[e 8]. La part des énergies renouvelables atteint 51,5 %, dont 18,6 % d'hydroélectricité, 18,5 % d'éolien, 0,9 % de solaire et 13,5 % d'autres EnR (biomasse, déchets)[e 9]. Le taux de décarbonation de la production d'électricité atteint donc 93,6 %.

La production d'électricité finlandaise en 2022 est décarbonée à 88,3 % : la part de l'énergie nucléaire est de 35,1 % et celle des énergies renouvelables de 53,2 % :

Production d'électricité en Finlande par source (GWh)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2022 % 2022 var.
2022/1990
Charbon+tourbe 12 812 23,6 13 137 18,8 21 415 26,5 5 180 7,5 6 446 8,9 % -50 %
Pétrole 1 679 3,1 587 0,8 484 0,6 201 0,3 213 0,3 % -87 %
Gaz naturel 4 655 8,6 10 131 14,5 11 259 14,0 3 991 5,8 1 040 1,4 % -78 %
Total fossiles 19 146 35,2 23 855 34,1 33 158 41,1 9 372 13,5 7 699 10,7 % -60 %
Nucléaire 19 216 35,3 22 479 32,1 22 800 28,3 23 291 33,6 25 336 35,1 % +32 %
Hydraulique 10 859 20,0 14 660 21,0 12 922 16,0 15 883 22,9 13 492 18,7 % +24 %
Biomasse 5 156 9,5 8 523 12,2 10 658 13,2 11 057 16,0 11 902 16,5 % +131 %
Déchets renouv. 0 107 0,2 299 0,4 513 0,7 600 0,8 % ns
Éolien 0 78 0,1 294 0,4 8 256 11,9 12 022 16,7 % ns
Solaire 0 2 0,003 5 0,01 218 0,3 380 0,5 % ns
Total EnR 16 015 29,5 23 379 33,4 24 195 30,0 35 927 51,9 38 396 53,2 % +140 %
Déchets non renouv. 0 73 0,1 214 0,3 450 0,6 521 0,7 % ns
Autres sources 191 0,3 308 0,4 227 0,3 241 0,3 % ns
Total 54 377 100 69 976 100 80 674 100 69 267 100 72 193 100 % +33 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[3]

Les importations nettes d'électricité atteignaient 12 517 GWh en 2022, soit 14,8 % de l'approvisionnement du pays en électricité, contre 17 768 GWh, soit 19,8 % en 2021[3].

En mars 2013, la Commission européenne a demandé à la Cour de justice de l'Union européenne d'imposer une pénalité de 32 000  par jour à la Finlande pour son retard à mettre en œuvre la directive sur l'électricité[10].

Le ministre de l’Environnement finlandais, Kimmo Tiilikainen, a confirmé en avril 2018 que le gouvernement avançait à 2029 son projet d’interdiction du charbon comme source d’énergie initialement prévu pour 2030. Il avait même suggéré en janvier 2018 que la Finlande pourrait interdire les combustibles fossiles dès 2025. La loi sur le plan énergétique national sera proposée en 2018. L’abandon du charbon aidera la Finlande à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations russes, puisque 66 % du charbon du pays provient de Russie. Deux nouveaux réacteurs nucléaires seront mis en service au cours des dix prochaines années, portant la part du nucléaire de 30 % à 60 % de la production d'électricité[11]

Énergie nucléaire

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La centrale nucléaire d'Olkiluoto.

En août 2024, la Finlande dispose de cinq réacteurs en fonctionnement, d'une puissance installée nette de 4 394 MWe, répartis sur deux centrales nucléaires électriques : la centrale nucléaire de Loviisa (2 réacteurs de 507 MWe chacun, entrés en service en 1977 et 1980) et la centrale nucléaire d'Olkiluoto (2 réacteurs de 890 MWe chacun, mis en service en 1978 et 1980, et un EPR de 1 600 MWe mis en service en 2022). Ces cinq réacteurs ont produit 32,7 TWh en 2023, soit 42 % de la production d'électricité du pays[12]. Le taux de disponibilité moyen sur les années 2021 à 2023 est de 92,4 %, l'un des plus élevés au monde (moyenne mondiale : 82,0 %)[13].

La Finlande possède en outre un petit réacteur de recherche situé à Otaniemi.

Un cinquième réacteur nucléaire, un EPR, a été construit à Olkiluoto (contrat de décembre 2003, la coulée du 1er béton a eu lieu en juillet 2005) et devait initialement entrer en production en 2009[14], date repoussée plusieurs fois. Avec douze ans de retard, la première connexion au réseau électrique a lieu le 12 mars 2022 (début de la période d’exploitation selon l’AIEA[15]), la puissance nominale devait être atteinte en [16], mais des dégâts constatés lors des essais sur les turbines entrainent un report au 8 mars 2023 du fonctionnement à pleine puissance. Ce réacteur Olkiluoto-3 fournira à terme jusqu'à 20 % de la consommation totale d'électricité de la Finlande[17], et la part décarbonée de la production d'électricité passera à plus de 90 %. En 2019, le nucléaire en produisait près de 35 % et les renouvelables 47 %[18].

Le 21 avril 2010, le gouvernement finlandais a décidé d'accorder des permis pour la construction d'un sixième et d'un septième réacteur.

En 2011, le groupe finlandais Fennovoima a décidé de construire un réacteur nucléaire à Pyhäjoki (Nord-Ouest). Fondé en 2007, Fennovoima est constitué d'une soixantaine d'industriels fortement consommateurs d'électricité, comme le sidérurgiste Outokumpu, et des « utilities » locales ; le but de ce groupement est de sécuriser l'approvisionnement électrique de ses membres au moindre coût. Areva ayant été écarté, c'est finalement Rosatom qui a remporté, en décembre 2014, ce contrat compris entre 4 et 6 milliards d'euros pour la construction d'un nouveau réacteur de 1 200 MW dérivé du VVER, dénommé Hanhikivi-1, qui devait être opérationnel en 2024. Rosatom avait déjà construit la centrale nucléaire de Loviisa[19]. Fennovoima annonce en décembre 2018 que la mise en service n'interviendrait pas avant 2028, du fait de difficultés pour obtenir l'aval de l'autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection STUK[20].

Le 17 juin 2018, les Verts finlandais, qui représentent plus de 14 % des électeurs, ont annoncé ne plus être « dogmatiques » à l’égard de l’énergie nucléaire et opter pour une « attitude ouverte à toutes recherches ou innovations technologiques respectueuses de l'environnement et à faibles émissions ». Les candidats Verts aux élections municipales ont été également nombreux à signer la déclaration appelant les villes finlandaises à explorer l’utilisation des petits réacteurs nucléaires (SMR) pour le chauffage urbain[21].

En 2022, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022, la Finlande met fin à son contrat avec Rosatom pour la construction de la centrale de Hanhikivi I[22].

En février 2023, le gouvernement finlandais accorde une extension de la licence d'exploitation des deux réacteurs de la centrale de Loviisa jusqu'à la fin de 2050[23].

Le 16 avril 2023, le réacteur EPR Olkiluoto 3 est mis en service commercial, dix-huit ans après le début du chantier, avec 13 ans de retard sur le calendrier initial. Les trois réacteurs de la centrale d'Olkiluoto produisent désormais environ 30 % de l'électricité finlandaise[24],[25].

Énergies renouvelables

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En 2022, la part de production électrique en Finlande à partir de sources renouvelables était de 53,2 % ; les énergies renouvelables se partageaient entre l'énergie hydraulique : 13,5 TWh, l'énergie éolienne : 12,0 TWh, la biomasse : 11,9 TWh, les déchets renouvelables : 0,6 TWh et l'énergie solaire photovoltaïque : 0,38 TWh[3].

Énergie hydroélectrique
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La Finlande se classe au 15e rang européen par sa puissance installée hydroélectrique : 3 257 MW ; sa production hydroélectrique s'est élevée à 12,28 TWh en 2019[26].

Énergie éolienne
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Parc éolien de Tahkoluoto, 2018.
Énergie solaire
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La production d'énergie photovoltaïque est très faible en 2022 : 380 GWh, soit 0,5 % de la production d'électricité du pays[3].

Selon EurObserv'ER, la Finlande a produit 646,5 GWh en 2023, en progression de 65 %, soit 0,3 % de la production de l'Union européenne (UE), au 21e rang des producteurs photovoltaïques de l'UE, loin derrière l'Allemagne (25,1 %), l'Espagne (17,6 %), l'Italie (12,6 %), la France (9,5 %), les Pays-Bas (8,7 %), la Pologne (4,7 %) et la Grèce (3,4 %)[27].

En 2023, la Finlande a installé 354 MWc, soit 0,7 % du total de l'UE, loin derrière l'Allemagne (27,5 %), l'Espagne (13,7 %), l'Italie (9,9 %), la Pologne (9,2 %), les Pays-Bas (8,1 %) et la France (6 %). La puissance installée du parc photovoltaïque finlandais atteint 1 018 MWc, en progression de 53 % en un an, au 19e rang européen, loin derrière l'Allemagne (82 191 MWc, soit 32 %), l'Espagne (30 612 MWc, 11,9 %), l'Italie (30 300 MWc, 11,8 %), les Pays-Bas (23 904 MWc, 9,3 %), la France (20 451 MWc, 8 %) et la Pologne (17 057 MWc, 6,6 %). La puissance installée par habitant en Finlande atteignait 183 Wc fin 2023, inférieure de 68 % à la moyenne de l'Union européenne (572,5 Wc), au 23e rang européen, loin derrière les Pays-Bas (1 342,1 Wc), l'Allemagne (974,3 Wc), l'Espagne (636,6 Wc), la Pologne (464,1 Wc) et la France (300,7 Wc)[27].

Échanges internationaux d'électricité

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La production d'électricité finlandaise est systématiquement déficitaire depuis plus de 30 ans. Le solde importateur varie entre 11,5 % et 23,2 % :

Échanges internationaux d'électricité de la Finlande (GWh)
Année Importations Exportations Solde
importateur
Production
en Finlande
Total
approvisionnement
% imp/appro*
1990 11 007 364 10 643 54 377 65 020 16,4 %
2000 12 206 326 11 880 69 976 81 856 14,5 %
2005 17 948 933 17 015 70 582 87 597 19,4 %
2006 14 118 2 717 11 401 82 312 93 713 12,2 %
2007 15 419 2 862 12 557 81 245 93 802 13,4 %
2008 16 107 3 335 12 772 77 432 90 204 14,2 %
2009 15 460 3 375 12 085 72 069 84 154 14,4 %
2010 15 719 5 218 10 501 80 674 91 175 11,5 %
2011 17 656 3 804 13 852 73 501 87 353 15,9 %
2012 19 089 1 645 17 444 70 411 87 855 19,9 %
2013 17 591 1 876 15 715 71 257 86 972 18,1 %
2014 21 622 3 655 17 967 68 094 86 061 20,9 %
2015 21 459 5 122 16 337 68 599 84 936 19,2 %
2016 22 110 3 159 18 951 68 757 87 708 21,6 %
2017 22 204 1 779 20 425 67 523 87 948 23,2 %
2018 22 548 2 612 19 936 70 263 90 199 22,1 %
2019 23 938 3 896 20 042 68 650 88 692 22,6 %
2020 21 774 6 670 15 104 69 267 84 371 17,9 %
2021 24 492 6 724 17 768 72 122 89 890 19,8 %
2022 19 397 6 880 12 517 72 193 84 710 14,8 %
* part des importations nettes dans l'approvisionnement électrique du pays.
Source des données : Agence internationale de l'énergie[3].

Consommation finale d'électricité

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La consommation finale d'électricité par habitant en Finlande en 2021 s'élevait à 15 090 kWh, soit 2,3 fois la consommation française (6 592 kWh)[28] et 7,4 fois la moyenne mondiale (3,4 MWh)[29].

La répartition par secteur de la consommation finale d'électricité a évolué comme suit :

Consommation finale d'électricité en Finlande par secteur (GWh)
Secteur 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2021 % 2021 var.
2021/1990
Industrie 32 518 55,2 42 899 56,7 40 360 48,3 36 089 46,9 38 104 46,4 % +17 %
Transport 425 0,7 538 0,7 740 0,9 816 1,1 927 1,1 % +118 %
Résidentiel 14 599 24,8 18 140 24,0 22 858 27,4 22 040 28,7 24 261 29,6 % +66 %
Tertiaire 10 401 17,6 13 277 17,5 17 829 21,4 16 552 21,5 17 152 20,9 % +65 %
Agriculture 1 000 1,7 820 1,1 1 691 2,0 1 401 1,8 1 650 2,0 % +65 %
Total 58 943 100 75 674 100 83 478 100 76 898 100 82 094 100 % +39 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[3]

Réseaux de chaleur

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Les réseaux de chaleur ont pris une part très importante dans le chauffage des bâtiments urbains ; les centrales de cogénération et centrales de chaleur qui les alimentent ont vu leur production augmentée de 103 % entre 1990 et 2021, portant leur part dans la couverture de la consommation finale d'énergie de 8,6 % à 16,2 %[1] ; alors qu'en 1990 elles brûlaient surtout des combustibles fossiles (94,2 %), en particulier de la tourbe, les énergies renouvelables (en particulier le bois) ont atteint une part de 64,3 % en 2022 :

Production de chaleur en Finlande par source (TJ)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2020 % 2022 % 2022 var.
2022/1990
Charbon+tourbe 52 254 60,2 53 225 35,5 71 002 33,7 38 397 22,5 37 976 21,6 % -27 %
Pétrole 12 388 14,3 12 475 8,3 14 157 6,7 6 904 4,0 8 263 4,7 % -33 %
Gaz naturel 17 165 19,8 45 099 30,1 51 041 24,2 21 778 12,7 10 775 6,1 % -37 %
Total fossiles 81 807 94,2 110 799 73,9 136 200 64,6 67 079 39,2 57 014 32,4 % -30 %
Déchets municipaux renouv. 705 0,8 1 186 0,8 2 211 1,0 7 287 4,3 7 764 4,4 % +1001 %
Déchets industriels 0 425 0,3 884 0,4 432 0,3 281 0,2 % ns
Biomasse solide 4 320 5,0 33 952 22,6 64 159 30,4 68 376 40,0 79 252 45,0 % +1735 %
Biogaz 0 165 0,1 350 0,2 797 0,5 770 0,4 % ns
Autres[n 2] 0 3 375 2,3 5 445 2,6 21 560 12,6 24 893 14,1 % ns
Total EnR 5 025 5,8 39 103 26,1 74 630 35,4 98 498 57,4 113 100 64,3 % +2151 %
Déchets non renouvelables 2 465 1,2 5 871 3,4 5 871 3,3 % ns
Total 86 832 100 149 902 100 210 830 100 171 032 100 175 985 100 % +103 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[3],[30]

La consommation de la chaleur ainsi produite se répartissait en 2021 entre le secteur résidentiel : 41,1 %, l'industrie : 30,4 % et le secteur tertiaire : 27,3 %[3].

Les villes d’Helsinki, d’Espoo et de Kirkkonummi ont lancé en 2018 des études pour déterminer la possibilité de remplacer l'alimentation du chauffage urbain, assurée aujourd’hui par du gaz et du charbon, par des petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR) ; cela pourrait permettre de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre liées au chauffage en Finlande, en même temps que les importations de combustibles fossiles ; plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre d’Helsinki provient du chauffage urbain[31]. Les 200 réseaux de chauffage urbain de la Finlande sont responsables de 5 Mt/an d'émissions de CO2, soit 15 % des émissions du pays. La mise en place de SMR pourrait convenir à 60 % des réseaux de chauffage urbain finlandais. En conservant la part actuelle de renouvelables, les SMR permettraient même de remplacer la quasi-totalité des énergies fossiles et de la tourbe dans le mix énergétique[32].

Pompes à chaleur

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La Finlande comptait 730 000 pompes à chaleur installées fin 2015 ; elles extraient plus de 5 TWh par an d'énergie de l'environnement ; c'est le mode de chauffage le plus populaire pour les nouvelles maisons individuelles, et elles remplacent de plus en plus le fioul, le chauffage électrique et la chaleur de réseau dans les bâtiments existants. En 2015, 60 000 pompes à chaleur ont été vendues[33].

Impact environnemental

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Émissions de gaz à effet de serre

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Les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues à la combustion en Finlande s'élevaient en 2022 à 35,8 Mt d'équivalent CO2, en baisse de 35 % par rapport à 1990[g 1].

Les émissions de CO2 dues à la combustion par habitant étaient en 2022 de 6,15 t CO2, supérieures de 44 % à la moyenne mondiale : 4,26 t/hab (en 2021), de 53 % à celles de la France : 4,03 t/hab et de 4 % à celle de l'Union européenne : 5,93 t/hab, mais inférieures de 15 % à celles de l'Allemagne : 7,21 t/hab et de 55 % à celles des États-Unis : 13,64 t/hab[g 2].

Évolution des émissions de gaz à effet de serre par combustion
1971 1990 2022 var.
2022/1971
var.
2022/1990
var.UE27
2022/1990
Émissions GES[g 1] (Mt CO2) 40,8 55,0 35,8 -12 % -35 % -28,3 %
Émissions CO2/habitant[g 2] (t CO2) 8,64 10,80 6,15 -29 % -43 % -28,4 %
Source : Agence internationale de l'énergie
Répartition par combustible des émissions de gaz à effet de serre par combustion
Combustible 1971
Mt CO2
1990
Mt CO2
2022
Mt CO2
% var.
2022/1990
var. UE27
2022/1990
Pétrole[g 3] 31,5 27,4 18,7 52 % -32 % -21 %
Gaz naturel[g 4] - 5,1 2,2 6 % -57 % +22 %
Charbon[g 5] 8,7 21,8 12,3 34 % -44 % -57 %
Total[g 1] 40,8 55,0 35,8 100 % -35 % -28,3 %
Source : Agence internationale de l'énergie
Émissions de CO2 liées à la combustion par secteur de consommation*
Émissions 2021 part du secteur Émissions/habitant Émiss./hab. UE-27
Secteur Millions tonnes CO2 % tonnes CO2/hab. tonnes CO2/hab.
Secteur énergie hors élec. 3,2 9 % 0,58 0,37
Industrie et construction 11,6 32 % 2,09 1,50
Transport 9,9 28 % 1,79 1,74
dont transport routier 9,4 26 % 1,70 1,64
Résidentiel 5,3 15 % 0,96 1,21
Tertiaire 3,9 11 % 0,70 0,74
Total 35,9 100 % 6,48 5,76
Source : Agence internationale de l'énergie[g 6]
* après ré-allocation des émissions de la production d'électricité et de chaleur aux secteurs de consommation.

C'est surtout dans le secteurs de l'industrie que la Finlande dépasse largement la moyenne de l'Union européenne ; le secteur résidentiel est, à l'inverse, nettement moins émetteur de CO2 grâce à l'utilisation massive du bois-énergie et des pompes à chaleur.

Le gouvernement finlandais a publié le 14 juin 2019 un document fixant l'objectif de « rendre la Finlande neutre en carbone en 2035 et de présenter des émissions de dioxyde de carbone négatives peu de temps après, en accélérant les mesures de réduction des émissions et en renforçant les puits de carbone ». Le document de politique demande que la production d'électricité et de chaleur soit « pratiquement exempte d'émissions avant la fin des années 2030 ». La Finlande avait déjà décidé de mettre fin à son utilisation de charbon en tant que source d’énergie d’ici à mai 2029. L’utilisation de la tourbe comme principale source d’énergie devrait cesser au cours des années 2030 et son utilisation pour le chauffage devrait être progressivement éliminée au début des années 2030. L'électrification de la société et l'intégration de divers systèmes énergétiques (pour l'électricité, le chauffage et les transports) nécessitent une augmentation significative de la production d'énergie renouvelable[34].

Notes et références

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  1. a et b Consommation intérieure brute d'énergie primaire
  2. Chaleur résiduelle, chaleur ambiante et électricité (pompes à chaleur).

Références

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  1. a b c et d tab.GHG-FC
  2. a et b tab.CO2-POP
  3. tab.GHG FC-Oil
  4. tab.GHG FC-Gas
  5. tab.GHG FC-Coal
  6. tab.SECTOREH
  1. p. 27
  2. a b c et d p. 14
  3. p. 40
  4. p. 51
  5. p. 13
  6. p. 15
  7. p. 55
  8. p. 53
  9. p. 63
  • Autres
  1. a b c d e f et g (en) Energy Statistics Data Browser : Finland - Balances 2021, Agence internationale de l'énergie, 21 décembre 2023.
  2. a et b Indicateurs du développement dans le monde - Population, total : Finlande, Banque mondiale.
  3. a b c d e f g h et i (en) Energy Statistics Data Browser - Finland : Electricity 2022, Agence internationale de l'énergie, 21 décembre 2023.
  4. « Les énergies renouvelables progressent en Europe, pas vraiment en France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b (en) Energy Policies of IEA countries - Finland : 2018 review, pages 31 et 141, Agence internationale de l'énergie, octobre 2018.
  6. a et b (en) Finland : Coal for 2015, Agence internationale de l'énergie, 19 septembre 2017.
  7. Données sur l’énergie nucléaire 2017 (pages 27 et 28), OCDE-NEA (Agence pour l'énergie nucléaire), 2017.
  8. (en) Energy Statistics Data Browser - Total energy supply (TES) per capita : Finland, Agence internationale de l'énergie, 21 décembre 2023.
  9. Finlande : la biomasse et le nucléaire au cœur du système énergétique, Connaissance des énergies, 30 octobre 2018.
  10. (fi) « Komissio vaatii Suomelle yli 30 000 euron päivittäistä uhkasakkoa », yle,
  11. La Finlande confirme sa sortie du charbon en 2029, Euractiv, 12 avril 2018.
  12. (en) Country statistics : Finland, base de données PRIS, Agence internationale de l'énergie atomique, 17 août 2024.
  13. (en) World statistics : Energy Availability Factor, base de données PRIS, AIE, 17 août 2024.
  14. Dans le bourbier d’Olkiluoto, l’EPR finlandais d’Areva, Les Échos, 24 février 2016.
  15. glossaire de la base de données PRIS de l’AIEA, AIEA, consulté le 12 mars 2022
  16. Nucléaire : Avec douze ans de retard, l’EPR finlandais Olkiluoto-3 est enfin en service, 20minutes, 12 mars 2022
  17. Nucléaire : l'entrée en service à pleine puissance de l'EPR finlandais de nouveau repoussée, Les Échos, 22 décembre 2022.
  18. Nucléaire : l'EPR finlandais a été mis en service, Les Échos, 12 mars 2022.
  19. La Finlande, précurseur d'un Yalta nucléaire en Europe, Les Échos du 29 juillet 2015.
  20. Le concurrent de l'EPR en Finlande lui aussi confronté à des retards, Les Échos, 26 décembre 2018.
  21. Nucléaire : les Verts finlandais tournent la page du « dogmatisme », SFEN, 19 juin 2018.
  22. Sharon Wajsbrot, La difficile émancipation du nucléaire européen vis-à-vis du géant russe Rosatom, Les Échos, 21 février 2023.
  23. (en) Fortum granted licence extension for Loviisa, World Nuclear News, 16 février 2023.
  24. Nucléaire : l'EPR finlandais enfin en activité avec dix-huit ans de retard, Les Échos, 16 avril 2023.
  25. « En Finlande, l’EPR Olkiluoto 3 finalement mis en service, après treize ans de retard », Le Monde.fr, (consulté le )
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Articles connexes

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