2011 au Nigeria
Apparence
Chronologies
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Décennies : 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 Siècles : XIXe XXe XXIe XXIIe XXIIIe Millénaires : Ier IIe IIIe |
- 2009 au Nigeria - 2010 au Nigeria - 2011 au Nigeria - 2012 au Nigeria - 2013 au Nigeria
- 2009 par pays en Afrique - 2010 par pays en Afrique - 2011 par pays en Afrique - 2012 par pays en Afrique - 2013 par pays en Afrique] -
Chronologie
[modifier | modifier le code]- Samedi , État de Borno : Dans la soirée, une église de Maiduguri a été incendiée sans faire de blessés. Les autorités soupçonnent la secte islamiste Boko Haram[1].
- Vendredi : Le président sortant, Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud, a remporté les primaires du parti au pouvoir pour la désignation de son candidat à l'élection présidentielle d'avril, distançant son rival, l'ex-vice-président Atiku Abubakar. Il avait pris ses fonctions en mai 2010 après la mort de maladie de son prédécesseur Umaru Yar'Adua[2].
- Lundi , État de Plateau : Nouveaux affrontements entre musulmans et chrétiens à l'occasion des inscriptions sur les listes électorales à Jos. Trois personnes ont été tuées — un employé de la commission électorale et deux chrétiens — et une mosquée a été détruite. Deux soldats ont été blessés au cours des affrontements[3].
- Lundi : Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Odein Ajumogobia, demande au Conseil de sécurité de l'ONU « une résolution spécifique du Conseil de sécurité des Nations unies pour valider l'usage de la force » pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir en Côte d'Ivoire, mais « en dernier recours ». Le Nigeria préside actuellement la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest. Selon lui, la grave crise actuelle en Côte d'Ivoire pourrait déboucher « sur une véritable guerre civile [...] précipitée par le seul Laurent Gbagbo »[4].
- Jeudi : Des affrontements nocturnes « à Tafawa Balewa entre jeunes chrétiens et musulmans » ont fait quatre morts et entraîné la destruction par incendie de 5 mosquées et 50 maisons[5].
- Samedi , État de Plateau : Des violences entre membres des communautés chrétienne et musulmane ont fait au moins un mort et au moins 24 blessés dans la ville de Jos. La veille, trois étudiants chrétiens avaient été attaqués au couteau par des musulmans qui revenaient de funérailles[6].
- Dimanche :
- État de Plateau : Des affrontements entre membres des communautés chrétienne et musulmane ont fait au moins 15 morts à Jos. Certains ont été tués par des coups de machettes, d'autres par des tirs de fusils, d'autres encore brûlés.
- État de Borno : Des affrontements entre membres d'une secte islamiste et policiers ont fait 3 morts dont un policier.
- Samedi , Delta du Niger : 11 personnes ont été tuées, dont des femmes, et 29 autres ont été blessés dans un mouvement de foule lors d'un rassemblement politique, dans un grand stade de la ville pétrolière de Port Harcourt, du président Goodluck Jonathan en vue des élections générales d'avril[7].
- Mardi : L'attaque d'un village du centre fait 12 morts[8].
- Lundi , État de Plateau : Dans la nuit, l'attaque du village chrétien de Dabwak fait au moins 5 morts (une mère et quatre de ses enfants). La communauté peule (anglais : Fulani ; peul : Fulɓe) est soupçonnée d'être responsable de l'attaque[9].
- Jeudi : 3 morts et 21 blessés dans un attentat contre un meeting électoral du parti présidentiel[10].
- Mercredi : L'Union européenne annonce l'envoi de 120 observateurs pour suivre les prochaines élections législatives () et présidentielle (), alors que 73,5 millions d'électeurs vont y participer. Le pays connaît usuellement de nombreuses violences qui ont fait des dizaines de morts[11].
- Dimanche :
- Selon l'ONG Human Rights Watch, plus de 50 personnes ont été tuées depuis novembre lors de violences préélectorales au Nigeria. Elle demande la création d'une commission spécialisée dans les violences électorales, chargée d'enquêter et de poursuivre les auteurs de violences ou d'actes d'intimidation, de corruption, de vols de matériel électoral ou de falsification des résultats.
- Un responsable religieux musulman, Ibrahim Abdullahi Bolori, très critique envers la secte islamiste Boko Haram, a été abattu devant chez lui dans la soirée, à côté d'une mosquée, à Maiduguri (nord-est), par des hommes armés circulant en voiture[12].
- Vendredi : Selon Amnesty International, plus de 200 personnes ont été tuées dans des violences intercommunautaires et religieuses depuis la fin décembre dans l’État du Plateau où cohabitent chrétiens et musulmans. « Les autorités nigérianes n'ont pas réussi à déférer les suspects devant la justice », 17 personnes seulement ont été condamnées dans cet État et 63 suspects y ont été inculpés. Amnesty met en cause le système judiciaire du Nigeria, qui manque de ressources et souffre de la corruption selon l'ONG, et « contribue à la culture de l'impunité », « après chaque crise, l’État fédéral et les autorités régionales ne prennent pas les mesures pour éviter de nouveaux affrontements violents et protéger les personnes »[13].
- Jeudi : 2 bombes ont été découvertes à Katsina et ont pu être désamorcées dans la salle d'une réunion électorale du candidat à la présidentielle Muhammadu Buhari[14].
- Samedi :
- Les élections législatives prévues aujourd'hui sont repoussées à lundi en raison d'importants problèmes d'organisation[15].
- État de Plateau : L'accident d'un camion-citerne fait une cinquantaine de morts près de Bauchi[16].
- Dimanche : Le président de la commission électorale annonce le report de toutes les élections au 9 (sénat et chambre des représentants), 16 (présidentielle) et (gouvernorats et assemblées régionales), du fait de multiples problèmes d'organisation[17].
- Vendredi , : 4 morts dans l'attaque d'un poste de police de la ville de Shani (État de Borno) et 5 morts dans un attentat contre un bureau électoral près d'Abuja[18].
- Jeudi : Depuis 5 jours, au moins 35 personnes ont été tuées dans des attentats à la bombe et d'autres violences [19].
- Vendredi : Attentat à l'explosif à Maiduguri dans la soirée.
- Samedi : Dans la nuit, attentat à la bombe contre un centre de collecte des résultats électoraux à Maiduguri (nord-est)[20]. Le principal candidat de l'opposition, Muhammadu Buhari, dénonce des premières fraudes électorales[21].
- Dimanche :
- Attentat à l'explosif dans un hôtel de Kaduna.
- Le président Goodluck Jonathan a suspendu le ministre de l'intérieur Emmanuel Iheanacho « après un nombre d'erreurs dans la conduite politique de son ministère en raison de son comportement personnel et officiel » et l'a remplacé par le ministre du travail.
- Les émeutes dans le nord ont provoqué le déplacement de plus de quinze mille personnes et fait au moins trois cent soixante-deux blessés[22].
- Lundi :
- Le président Goodluck Jonathan, un chrétien sudiste, a été réélu président du Nigeria avec 57 % des votes exprimés (22,5 millions des voix) contre 31 % pour son rival Muhammadu Buhari un ancien chef d'État militaire (12,2 millions des voix)[23].
- Les émeutes qui ont éclaté dans le nord à dominante musulmane ont provoqué la fuite de plus de 15 000 personnes et fait au moins 276 blessés, notamment dans l’État de Kano et dans celui de Kaduna[24]. Elles se sont étendues dans les États de Sokoto, de Bauchi et de Gombe (centre-nord). Les résultats proches de 100 % dans certains États du Sud en faveur de Goodluck Jonathan font douter de la crédibilité de l'élection[25].
- Mardi : le ministre de l'Intérieur Emmanuel Iheanacho est renvoyé à la suite des violences meurtrières post-électorales, « après un nombre d'erreurs dans la conduite politique de son ministère en raison de son comportement personnel et officiel »[26].
- Mercredi : le nombre de déplacés liés aux émeutes est de quelque 40 000 personnes, plus de 200 morts et 410 blessés. Les émeutes ont affecté 14 des 36 États[27],[28].
- Jeudi : les élections provoquent une vague de violences[29]. Le nouveau président Goodluck Jonathan estime que les émeutes actuelles et les « actes de désordre sont de tristes réminiscences des événements qui ont plongé notre pays dans trente mois d'une regrettable guerre civile » entre 1967 et , dits guerre du Biafra qui a fait plus d'un million de morts[30].
- Samedi : l'explosion d'une bombe artisanale à Kaduna a fait un mort et trois blessés graves. Les victimes étaient en train de la fabriquer et trois autres étaient en préparation[31].
- Dimanche : les violences intercommunautaires à la suite de l'élection présidentielle ont fait au moins 516 morts selon l'ONG Civil Rights Congress. Beaucoup de personnes ont trouvé la mort dans les localités à dominante chrétienne de Zonkwa, Zangon-Kataf et Kafanchan. Selon la Croix-Rouge, les violences ont déjà provoqué de déplacement de quelque 74 000 personnes[32].
- Mardi : La mort annoncée d'Oussama ben Laden a provoqué des réactions de panique chez les populations chrétiennes du nord du Nigeria qui se sont réfugiés en masse dans les casernes de police et de gendarmerie[33].
- Vendredi , État de Bauchi : 16 chrétiens auraient été tués et 20 maisons incendiées dans l'attaque du village de Kurum[34].
- Samedi , État de Bauchi : Au moins 16 personnes auraient été tuées et une quinzaine de maisons incendiées dans l'attaque du village de Tafawa Belawa[35].
- Lundi : Selon l'ONG Human Rights Watch, plus de 800 personnes auraient été tuées dans douze États du Nord dans les trois jours d'émeutes qui ont suivi la présidentielle du dernier. Les affrontements ont opposé communautés d'ethnies et religions différentes. Des églises, mosquées et maisons ont aussi été incendiés lors des violences[36].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le Figaro.fr, Attentat à Maiduguri
- Le Figaro.fr, Primaires: Goodluck Jonathan candidat
- Le Figaro.fr, Affrontements: 3 morts
- Le Figaro.fr, Le Nigeria est prêt à intervenir en Côte d'Ivoire
- Le Figaro.fr, Affrontements: 4 morts
- Le Figaro.fr, Violences communautaires
- Le Figaro.fr, Meeting: 11 morts
- Le Figaro.fr, Attaque: 12 morts
- Le Figaro.fr, Attaque: 5 morts
- Le Figaro.fr, 3 morts et 21 blessés dans une explosion
- Le Figaro.fr, Élections: 120 observateurs européens
- Le Figaro.fr, Nigeria: un responsable musulman tué
- Le Figaro.fr, 200 morts dans le centre du Nigeria
- Le Figaro.fr, 2 bombes découvertes
- Le Figaro.fr, Report des législatives
- Le Figaro.fr, Accident: 50 morts
- Le Figaro.fr, Report de toutes les élections
- Le Figaro.fr, 9 morts dans 2 attaques
- Le Figaro.fr, Élections: au moins 35 morts
- Le Figaro.fr, Bombe à Maiduguri
- Le Figaro.fr, Présidentielle: premiers soupçons de fraude
- Le Figaro.fr, Le ministre de l'intérieur suspendu après les émeutes
- Le Figaro.fr, Goodluck Jonathan réélu
- Le Figaro.fr, Émeutes dans le nord
- Le Figaro.fr, Émeutes dans le centre-nord
- [Le Figaro.fr], AAA
- Le Monde.fr, 200 morts et 40.000 déplacés dus au violences
- Le Monde.fr, "Le Nigeria n'est pas dans une situation à l'ivoirienne"
- Le Monde.fr, Photos: Les élections provoquent une vague de violences
- Le Figaro.fr, Le président agite le spectre de la guerre civile
- Le Figaro.fr, Kaduna: Explosion d'une bombe artisanale
- Le Monde.fr, 516 morts dans les violences
- Le Figaro.fr, Réactions de panique après l'annonce de la mort de Ben Laden
- Le Figaro.fr, Bauchi: 16 chrétiens tués
- Le Figaro.fr, Bauchi: 16 morts dans une tuerie
- Le Figaro.fr, Émeutes: 800 morts en 3 jours
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- 2011 par pays en Afrique
- 2011 par pays en Amérique, 2011 aux États-Unis
- 2011 par pays en Asie
- 2011 par pays en Europe, 2011 dans l'Union européenne, 2011 en France
- 2011 par pays en Océanie
- 2011 par pays au Proche-Orient
- 2011 aux Nations unies