9e régiment de chasseurs parachutistes
9e régiment de chasseurs parachutistes | |
Insigne régimentaire du 9e régiment de chasseurs parachutistes | |
Création | 1956 |
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Dissolution | 1999 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre Infanterie Parachutiste |
Rôle | combat d’avant-garde, intervention aéroportés |
Fait partie de | 25e DP, 10e DP puis 11e DP |
Garnison | Pamiers Quartier Capitaine-Beaumont |
Ancienne dénomination | 9e RI IV/18e RIPC |
Devise | Normandie en-avant. |
Inscriptions sur l’emblème |
Austerlitz 1805 Wagram 1809 La Moskowa 1812 Sébastopol 1855 Verdun 1916 Soissonnais 1918 l'ailette 1918 AFN 1952-1962 |
Anniversaire | La Saint-Michel (29 septembre) |
Guerres | La Grande Guerre Guerre d'Algérie Guerre du Liban |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes une étoile de vermeil une étoile d'argent Médaille d'or de la Ville de Milan |
Commandant historique | Colonel Buchoud |
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Le 9e régiment de chasseurs parachutistes ou 9e RCP est une unité parachutiste de l'armée de terre française. Il descend du 9e régiment d'infanterie, le 9e plus ancien de France créé en 1616, qui prit part notamment aux campagnes napoléoniennes[1].
Devenu régiment parachutiste en 1956, il participe à la guerre d'Algérie et, après 1962, aux opérations extérieures au sein de la FMSB au Liban, et au sein de la FINUL toujours au Liban sous le commandement du détachement de soutien logistique.
Le 9e RCP est dissous le 26 juin 1999.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1562 : constitution sous Charles IX des Bandes de Normandie par subdivision des Bandes françaises.
- 1616 : création du Régiment de Normandie.
- 1791 : sous la Révolution, tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d'ordre donné selon leur ancienneté, le Régiment de Normandie devient le 9e régiment d’infanterie de ligne.
- 1794 : 9e demi-brigade de bataille.
- 1796 : 9e demi-brigade d'infanterie de ligne.
- 1803 : renommé 9e régiment d'infanterie de ligne.
- 1814 : pendant la Première Restauration il est renommé 9e régiment d’infanterie de ligne-Bourbon.
- 1815 : pendant les Cent-Jours il reprend son nom 9e régiment d’infanterie de ligne.
- 1815 : il est licencié lors de la Seconde Restauration.
- 1816 : création de la 9e Légion-Aube-Infanterie de ligne
- 1820 : redevient le 9e régiment d’infanterie de ligne.
- Monarchie de Juillet : devient le 9e régiment d’infanterie.
- Deuxième République et Second Empire : redevient le 9e régiment d’infanterie de ligne.
- Troisième République : il reprend son nom de 9e régiment d’infanterie.
- 1929 : dissolution du régiment.
- 1939 : reconstitution du 9e RI.
- 1940 : nouvelle dissolution le .
- 1956 : 1er juin création du 9e régiment de chasseurs parachutistes à partir du 18e régiment d’infanterie parachutiste de choc.
- 1999 : le 26 juin, dissolution et intégration au 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP).
Chefs de corps
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Hormis les colonels Pierre et Gérard Buchoud et le colonel Brechignac, tous les chefs de corps du « 9 » atteindront le grade d'officier général.
Historique des garnisons, campagnes et batailles
[modifier | modifier le code]Le 9e régiment de chasseurs parachutistes est l'héritier des bandes de Normandie qui, sous Louis XIII, donneront naissance en 1616 au régiment Royal Normandie, neuvième plus ancien après les Vieux corps: régiments de Picardie (1479), du Piémont (1524), de Champagne (1558) et de Navarre (1558), dont il conserve des traditions, l'emblême de l'archange Saint-Michel du Mont et la devise « Normandie en avant ! ».
- 1653 - 1659 : campagne d'Espagne
- 1672 - 1678 : campagne de Hollande
- 1740 - 1748 : guerre de succession d'Autriche (bataille de Fontenoy, 1745)
- 1793 - 1800 : campagnes d’Égypte et d'Italie
- 1805 - 1815 : campagnes napoléoniennes
- Austerlitz (1805)
- Wagram (1809)
- Moskowa (1812)
De 1815 à 1852
[modifier | modifier le code]- 1823 : campagne d'Espagne
- 1847 - 1852 : campagne d'Algérie sous le commandement du colonel Mac Mahon
- 1855 : guerre de Crimée (siège de Sébastopol)
- 1858 - 1859 : campagne d'Italie
- 1870 - 1871 : guerre franco-allemande
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Lors de la Grande Guerre il s'illustre à Verdun (1916), aux Soissonnais (1918) et à L'Ailette (1918).
- Formé le issu du Groupement d'Unités d'Instruction no 11 (les 21e Bataillons des 81e, 13e et 158e RI ) Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie ; Réserve A ; RI type NE; il est mis sur pied par le CMI 112. Il est composé de trois bataillons avec la 14e CDAC (Compagnie Divisionnaire Antichar). Affecté au 235e D.L.I.
- Il ne résiste pas à la puissance de feu allemande et est de nouveau dissous le .
Le régiment renaît le en Algérie à partir du 4e bataillon du 18e RIPC[3] (18e régiment d'infanterie parachutistes de choc). Transformé en régiment à Laverdure, il intègre à cette même date la 25e DP[4].En 1960 il remplace à la 10e DP le 1er RCP transféré à la 25e DP.
Il reçoit son drapeau du général Sauvagnac à Batna le .
1956 - 1962 : participation à la guerre d'Algérie. Durant toute la campagne, le 9e RCP participe à la défense de la frontière algéro-tunisienne avec efficacité. L'apogée de son action se situe en avril 1958 lors de la bataille des Frontières, où le sacrifice de la 3e compagnie et notamment de son chef, le capitaine Beaumont, permit l'élimination d'un fort groupement rebelle.
Depuis 1962
[modifier | modifier le code]De retour en métropole le régiment est basé à Saint-Sulpice (Groupement d'instruction) et à la caserne Niel de Toulouse.
- 1968 : le régiment part en bataillon constitué en Nouvelle-Calédonie.
- 1979 : la compagnie d'éclairage et d'appui (CEA) part au sud-Liban sous l'égide de l'ONU pour une période de 6 mois.
- 1981 : installation du 9e RCP dans des locaux neufs, le quartier Capitaine-Beaumont à Pamiers.
- 1983 : le « 9 » participe au maintien de l'ordre au Sud-Liban, en particulier à Beyrouth.
- 1986 : dans le cadre de la force intérimaire des Nations unies au Liban, il constitue, aux ordres du colonel GODINOT, le dernier Regfrance[Quoi ?] au Sud-Liban et doit faire face à de nombreux accrochages avec les milices armées.
- 1987-1999 : le régiment est présent aux quatre coins du monde, tant à l'étranger : Gabon, République centrafricaine, Tchad, Burundi, Arabie saoudite, Koweït, Ex-Yougoslavie (Mont Igman), Irak et Turquie, que dans les DOM-TOM : Guyane, La Réunion, Mayotte et Nouvelle-Calédonie.
- 1993 : la 1re compagnie participe à des combats dans Mogadiscio en Somalie en juin 1993, dans le cadre de l'ONUSOM.
- 1994 : le régiment constitue, aux ordres du Colonel OBERTO, le BATINF 2 engagé à Sarejevo sous mandat de l'ONU/ FORPRONU.
- 1998 - 1999 : dernière participation du 9e RCP à la FINUL (CEA).
Dans le cadre des restructurations consécutives à la fin du service national, la garnison du 1er RCP de Souge est dissoute en juin 1999[5]. Le 26 juin 1999, le drapeau du 1er RCP est repris par le 9e RCP qui change donc d'appellation, devenant ainsi le 1er RCP. Le 9e RCP disparaît dès lors définitivement de l'ordre de bataille à cette date[6].
Garnisons successives
[modifier | modifier le code]- 1956 : Montauban (centre d'instruction)
- 1962 : Saint-Sulpice (camp d'instruction) - Caserne Niel Toulouse
- 1981 : Pamiers - Quartier Capitaine Beaumont
Traditions
[modifier | modifier le code]Les parachutistes de ce régiment portaient le béret rouge et la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Devise
[modifier | modifier le code]Normandie en avant !
Insigne
[modifier | modifier le code]-
Insigne d'épaule de la 25e DP
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Insigne d'épaule de la 10e DP
-
Brevet Parachutiste
Drapeau
[modifier | modifier le code]Le 9e RCP ne dispose pas de son propre drapeau, il est le gardien de celui du 9eRI, sur lequel sont portées, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7],[8]:
- Austerlitz 1805
- Wagram 1809
- La Moskova 1812
- Sébastopol 1856
- Verdun 1916
- Soissonnais 1918
- l'Ailette 1918
- AFN 1952-1962
Décorations
[modifier | modifier le code]Sa cravate est décorée de la croix de Guerre 1914-1918 avec 3 palmes, 1 étoile de vermeil, 1 étoile d'argent, la médaille d'or de la Ville de Milan.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Depuis la fin de la guerre d'Algérie en 1962, le régiment demeure un des deux seuls régiments d'appelés du contingent à avoir reçu une citation à l'ordre de l'armée, au Liban en 1986 (l'autre régiment étant le 17e RGP).
-
Croix de Guerre 1914-1918
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Médaille d'or de la Ville de Milan
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Drapeau du 9e RCP.
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Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Chant
[modifier | modifier le code]Le chant régimentaire de l'unité était "En avant Normandie".
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Le 9e régiment de chasseurs parachutistes à Laval pour une assemblée générale ().
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Porte-drapeau du 9e régiment de chasseurs parachutistes devant le monument aux morts de Laval ().
-
Cérémonie des anciens du 9e régiment de chasseurs parachutistes à Laval ().
-
Cérémonie des anciens du 9e régiment de chasseurs parachutistes à Laval ().
Personnalités ayant servi au 9e régiment de chasseurs parachutistes
[modifier | modifier le code]- Capitaine Claude Barrès, parrain de la 31e promotion de l'École militaire interarmes (1991-1993).
- Colonel Emile Gueguen[9], parrain de la 44e promotion de l'École militaire interarmes (2004-2006)[10].
- Capitaine Serge Beaumont, parrain de la 192e promotion de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (2005-2008).
- Adjudant-chef Pascal Correia, parrain de la 287e promotion de l'ENSOA (2012-2013)[11].
- Adjudant-chef Jean-Bernard Monchotte, parrain de la 374e promotion de l'ENSOA (2024-2025)[12].
- Colonel Pierre Buchoud, chef de corps du 9e RCP (1956-1959).
- Lieutenant-colonel Jean Bréchignac, chef de corps du 9e RCP (1959-1961).
- Général Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des Armées (2006-2010).
- Général Bernard Janvier, commandant de la Division Daguet lors de la Guerre du Golfe (1991).
- Général Bertrand de La Chesnais, major général de l'armée de Terre (2014-2017), puis homme politique.
- Général Philippe Rondot : intègre en 1962 le 9e RCP en tant que lieutenant avant de rejoindre en 1964 le SDECE[13].
- Général Christian Piquemal, commandant de la Légion étrangère (1994-1999), puis homme politique.
- Général Dominique Champtiaux, chef de corps du 9e RCP (1989-1991), directeur des opérations de la DGSE.
- Jean Cornuault, chef de bataillon au 9e RCP puis magistrat[14],[15]. Juge d'instruction dans l'affaire Mesrine et Willoquet[16].
- François Casta, aumônier militaire.
- René Resciniti de Says, militant politique.
- Patrice Latron, préfet.
- Yvan Benedetti, militant politique.
- Sébastien de Courtois, écrivain et journaliste.
- Pascal Pelletier, dessinateur.
- Jean-Jacques Savin, explorateur et aventurier.
- Stéphane Maître, avocat.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Musée des parachutistes à Pau (Pyrénées-Atlantiques) « Camp d'Astra ».
- « Colonel Pierre Buchoud (1913-1978) », sur amicale9rcp.fr
- Le iV/18e RIPC avait été créé le 1er décembre 1955 à Pau à partir d'élément de la 25e DIAP et notamment du 1er RHP, In Histoire des parachutistes français, page 522.
- In Histoire des parachutistes français, page 452.
- « Arrêté du 13 février 1997 fixant la liste des unités faisant l'objet entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 1999 d'une dissolution, d'une délocalisation ou d'un désarmement. », Journal officiel de la République française, n°39 du 15 février 1997 (lire en ligne)
- « Le 9 e est mort, vive le 1er RCP », sur ladepeche.fr (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007.
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie.
- « Biographie du colonel Emile Gueguen », sur /paras.forumsactifs.net
- « Promotions de l'EMIA », sur cazaux1974.free.fr
- « Biographie de l'adjudant-chef Correia », sur lechevron.fr
- ENSOA, « Biographie de l'adjudant-chef Jean-Bernard Monchotte », sur https://lechevron.fr
- Etienne Augris, Philippe Rondot, maître espion, Nouveau Monde Editions, (lire en ligne)
- Souvenir Français Issy, « Jean Cornuault, par Philippe Rignault. », sur Comité d'Issy-les-Moulineaux et Vanves (consulté le )
- Jean Cornuault, Du sabre à la toge. Itinéraires d'un parachutiste, Indo Editions, , 133 p.
- « Jacques Mesrine aurait projeté de s'évader avec l'aide de Jean-Charles Willoquet », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Collectif, Histoire des parachutistes français, tomes 1 et 2, éditions Société de production littéraire, 1975
- Baltzer J et Micheletti E, Insignes et brevets parachutistes de l'armée française, éditions Histoire et collections, 2001 (ISBN 2-913-903-118)
- Parvulesco, Les Paras l'honneur de servir, éditions ETAI, 2006 (ISBN 2-7268-9452-6)
- Dufour, 9e RCP, de Souk Ahras à Sarajevo, Lavauzelle, 1995
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Unités parachutistes françaises
- Attentat du Drakkar
- Guerre d'Algérie
- Bataille des frontières
- Première Guerre mondiale
- Conscription
- Troupe aéroportée
- Brevets parachutistes militaires français