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Abbatiale Saint-Robert de La Chaise-Dieu

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Abbatiale Saint-Robert de La Chaise-Dieu
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Robert-au-pays-de-La-Chaise-Dieu (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Religion
Patrimonialité
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

L'église abbatiale Saint-Robert est un édifice catholique qui se dresse sur le territoire de la commune française de La Chaise-Dieu, dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

L'église abbatiale est classée aux monuments historiques.

Localisation

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L'église abbatiale Saint-Robert est située sur le territoire de la commune de La Chaise-Dieu, dans le département français de la Haute-Loire.

Construite de 1344 à 1352[1], par la volonté du pape Clément VI pour y abriter son tombeau, l'abbatiale remplace l'ancien édifice roman au pied duquel avait été enseveli saint Robert de Turlande, fondateur de l'abbaye.

Plus grande, plus vaste, la nouvelle abbatiale est de style gothique. Elle appartient à la période du gothique rayonnant, dont elle incarne une version marquée par une grande austérité. Elle est souvent considérée comme une œuvre du gothique méridional, même si son importance dépasse en réalité largement ce cadre régional.

En 1562, elle subit d'importants dégâts lors du passage de huguenots révoltés[2]. Au XVIIe siècle, l'abbé Hyacinthe Serroni y fit construire un orgue, qui fut amélioré au début du XVIIIe siècle[3].

L'ensemble a été restauré par Michel Garnier de 1990 à 1995.

Description

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L'abbatiale est une des rares églises françaises de la région à abriter un jubé. Elle abrite une des danses macabres subsistant en France, peinture murale datée entre 1425 et 1440.

Vue d'ensemble.
Détail de la tribune, avec sainte Cécile jouant de l'orgue.

L'orgue a la particularité d'être composé de deux buffets construits séparément et de styles différents.

En 1683 ont été réalisés la tribune et le petit buffet considéré à présent comme le buffet du positif. Le sculpteur est Jean Cox (né à Anvers vers 1653 et décédé en 1723 à Nantes), élève de Mathieu van Beveren et reçu maître à Clermont[4]. La tribune, située au-dessus de l'entrée principale et supportée par quatre atlantes occupe toute la largeur de la nef. Elle ainsi que sa balustrade et le buffet d'orgue de même origine sont richement sculptés. Cet ensemble avait été commandé par Hyacinthe Serroni, qui était abbé commendataire de La Chaise-Dieu. Mais l'orgue n'a pas été terminé.

Les travaux furent repris en 1726 par le facteur Marin Carouge qui installa un nouvel instrument dans un buffet acheté d'occasion et installé derrière le premier et constituant ainsi le Grand-Orgue. Ce buffet est moins travaillé que le premier, et d'un style différent.

Peu utilisé après la Révolution, au cours de laquelle, à tout le moins, les buffets n'ont pas été trop vandalisés, l'instrument se dégrade petit à petit, et différents projets de restauration n'aboutissent pas jusqu'à l'intervention en 1966 de György Cziffra qui fonde le festival de musique de La Chaise-Dieu, permettant la renaissance de l'intérêt pour l'orgue[5]. Ce dernier est classé au titre objet aux monuments historiques en 1903, pour sa tribune et son buffet, puis en 1970, pour la partie instrumentale[6]. Il a été restauré une première fois dans les années 1970 et de façon plus aboutie dans les années 1990.

Il possède à présent quarante jeux sur quatre claviers manuels et pédalier à la française, configuration de l'instrument de Marin Carouge, les transmissions sont mécaniques, et le vent assuré par quatre soufflets cunéiformes. L'harmonisation est au La = 396 Hz.

Cet orgue est très adapté à interprétation de la musique française du Grand Siècle, ayant d'ailleurs servi pour de nombreux enregistrements par des organistes de renom[7].

Composition

Positif de dos
48 notes
Montre 8'
Dessus de Flûte 8'
Bourdon 8'
Prestant 4'
Flûte à cheminée 4'
Nazard 2 2/3'
Doublette 2'
Tierce 1 3/5'
Larigot 1 1/3'
Cornet III
Plein-Jeu V
Trompette 8'
Cromorne 8'
Voix humaine 8'
Clairon 4'
Grand-orgue
48 notes
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Prestant 4'
Flûte à cheminée 4'
Grosse Tierce 3 1/5'
Nazard 2 2/3'
Doublette 2'
Quarte 2'
Tierce 1 3/5'
Cornet V
Fourniture IV
Cymbale III
1re Trompette 8'
2e Trompette 8'
Clairon 4'
Récit
25 notes
Cornet V
Trompette 8'
Écho
32 notes
Flûte 8'
Prestant 4'
Cromorne 8'
Cornet III
Pédale
31 notes
Flûte 8'
Trompette 12'
Clairon 6'

Protection aux monuments historiques

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L'église abbatiale est classée au titre des monuments historiques par liste de 1840[8].

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. À partir du manuscrit du chanoine Girard (1860-1946), est décrit le devenir du patrimoine immobilier de l’abbaye de La Chaise-Dieu à la suite de la vente des biens nationaux. Le cadastre de l’époque les situe dans le bourg. Les usages de ces immeubles varient au fil du temps jusqu’à leur rachat, leur restauration et leur réinsertion dans l'ensemble abbatial.

Références

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  1. « L'église abbatiale - abbaye-chaise-dieu.com », sur www.abbaye-chaise-dieu.com (consulté le ).
  2. « La Chaise-Dieu - L'abbatiale et sa Danse macabre - Herodote.net », sur www.herodote.net (consulté le ).
  3. « L'orgue - abbaye-chaise-dieu.com », sur www.abbaye-chaise-dieu.com (consulté le ).
  4. Christophe de La Tullaye, Un sculpteur flamand à La Chaise-Dieu : Jean Cox (c. 1653-1723) : in Cahiers de la Haute-Loire 2022, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, .
  5. Centre France, « L’orgue de la Chaise-Dieu fête ses 20 ans », sur www.lamontagne.fr (consulté le ).
  6. « Orgue de tribune », notice no PM43001031.
  7. YouTube Michel Corrette, La prise de Jéricho par Jean-Luc Perrot.
  8. « Église abbatiale Saint-Robert », notice no PA00092635, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.