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Alice Keppel

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Alice Keppel
Alice Keppel vers 1900.
Biographie
Naissance
Décès
(à 79 ans)
Près de Florence (Italie)
Sépulture
Nom de naissance
Alice Frederica Edmonstone
Surnom
Freddie
Nationalité
Activités
Famille
Arrière-grand-mère maternelle de Camilla Parker Bowles
Père
William Edmonstone (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Mary Edmonstone (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Parentèle
Camilla Parker Bowles (arrière-petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata

Alice Frederica Keppel, de son nom complet, née Edmonstone le 29 avril 1868 à Strathblane (Écosse, Royaume-Uni) et morte le 11 septembre 1947 près de Florence (Toscane, Italie), est une aristocrate anglaise.

Elle est connue pour être la maîtresse d'Edward VII et l'arrière-grand-mère de Camilla Parker Bowles[1].

Elle naît Alice Frederica Edmonstone, fille de sir William Edmonstone, 4e baronnet Edmonstone, amiral à la retraite de la Royal Navy, et de Mary Elizabeth Edmonstone, née Parsons, à Woolwich Dockyard. Elle grandit à Dunthreat Castle, en Écosse[1].

Son grand-père a été gouverneur des îles Ioniennes[2]. Elle a un frère et sept sœurs aînés[3].

Le , elle épouse George Keppel (1865–1947), fils de William Keppel, 7e comte d'Albemarle, de quatre ans son aîné.

Rapidement, elle connaît plusieurs liaisons, avec l'accord de son mari, qui a lui-même des aventures extra-conjugales.

Alice Keppel dans les années 1890.

En 1898, elle rencontre le prince de Galles, futur Édouard VII, alors âgé de 56 ans et de vingt-sept ans son ainé. Elle devient une de ses maîtresses.

Le mari d'Alice ne s'opposant pas à cette relation, Édouard VII rend régulièrement visite à sa femme. Le couple bénéficiera ainsi des faveurs du roi, par l'octroi d'actions dans des fabriques de caoutchouc, de dotations, et de promotions dans l'armée pour George Keppel, sous le commandement de Sir Thomas Lipton[1].

Édouard a d'autres liaisons, avec des actrices comme Lillie Langtry et semble-t-il Sarah Bernhardt, avec des femmes du monde comme Lady Spencer, née Jennie Jerome (mère de Winston Churchill), Daisy Greville de Warwick et Frances Brooke. Ses deux dernières maîtresses furent Alice Keppel et Agnes Keyser (en), fille d'un riche banquier.

D'après Christopher Wilson, qui a publié d'importants travaux sur l'arrière-petite-fille d'Alice Keppel, Camilla Parker Bowles : « Alice Keppel a été d'une aide extraordinaire pour Édouard VII, plus que son épouse la reine Alexandra n'aurait pu le faire ».

Les sentiments de la reine Alexandra à son égard sont positifs : Alice Keppel tend à calmer le roi et sait se montrer discrète. Alice Keppel offre également des cadeaux à la reine. Cependant, à la mort d'Edward VII, la reine veuve n'intègre pas Alice Keppel et sa famille à la cour[1].

Certains aristocrates, comme le duc de Norfolk, le duc de Portland et le marquis de Salisbury, se détournent alors de la maîtresse du roi.

Après la mort d'Édouard VII

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À la mort d'Édouard VII en , elle se retire à Ceylan pendant deux ans, avant de revenir en Angleterre.

Par la suite, après avoir entendu qu'Édouard VIII était sur le point de renoncer au trône pour épouser Wallis Simpson, Alice Keppel fit remarquer que « les choses étaient bien mieux faites à mon époque » (« Things were done much better in my day »)[4].

Dans son livre, intitulé Edward VII's Last Loves: Alice Keppel and Agnes Keyser, Raymond Lamont-Brown souligne qu'il ne faut pas sous-estimer l'influence qu'eurent à la fois Alice Keppel et Agnes Keyser à la cour royale sur la politique et la diplomatie de l'époque.

Postérité

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Alice Keppler avec sa fille Violet.

En la poste britannique sort un timbre-poste représentant Alice Keppel accompagnée de sa fille Violet, alors enfant.

Sa fille Sonia épousa l'Honorable Roland Cubitt, fils d'Henry Cubitt, 2e baron Ashcombe. Roland devint 3e baron après la mort de son père en .

Réputations sulfureuses dans la famille

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  • Violet Trefusis, la fille de Mrs Keppel, devint écrivain et se rendit célèbre par la relation saphique mouvementée qu'elle eut avec Vita Sackville-West. Alice Keppel s'opposa catégoriquement à cette liaison, et essaya désespérément d'écarter sa fille de Vita. La nature de la vie sentimentale de sa fille n'était pas tant le problème, elle désirait avant tout que cette liaison demeure cachée de la bonne société et qu'en conformité avec les règles de conduite de l'époque, ne soit pas perturbé le statut d'époux ou d'épouse de la personne aimée. Sa fille entretint plus tard une relation amoureuse avec Winnaretta Singer, princesse de Polignac, héritière des machines à coudre Singer et mécène de grands musiciens de son temps. Mrs Keppel ne vit aucune objection à cette relation, d'une part en raison de la richesse immense de la princesse de Polignac qui, plus âgée, avait une influence maternelle sur sa fille et d'autre part parce que le prince de Polignac ne s'intéressait qu'à ses jardins et à la musique. La princesse, qui tenait un salon pour le grand monde féru de musique, savait garder son rang et recevait discrètement Violet Trefusis dans son hôtel particulier. Toutes deux semblaient avoir une relation amoureuse équilibrée, largement fondée sur des points de vue intellectuels et artistiques communs.
  • Par ailleurs, les Anglais soulignent le fait que l'arrière-petite-fille de Mrs Keppel, Camilla Parker-Bowles, aujourd'hui reine consort du Royaume-Uni, acquit elle aussi la célébrité en tant que maîtresse de l'actuel roi du Royaume-Uni. En revanche, elle finit par l'épouser, après avoir divorcé de son mari, ce qui, à l'époque de son aïeule, eût été impensable.

Philanthropie

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Humanitariste, elle contribua avec l'aide de sa sœur à fonder un hôpital militaire pour officiers et reçut à cette occasion le soutien d'Édouard VII.[réf. nécessaire]

Source et références

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  1. a b c et d (en-US) « Who is Alice Keppel? Camilla's Ancestor was Mistress to King Edward VII », sur Town & Country, (consulté le )
  2. « Lieut.-Col. John Whitehill Parsons, British Resident at Zakyntos, Greece : Genealogics », sur www.genealogics.org (consulté le )
  3. Souhami 1996, p. 17.
  4. Souhami 1996.

Bibliographie

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  • Don't look Round by Violet Trefusis, Hutchinson, Londres, 1952.
  • Edwardian Daughter, Sonia Keppel, first edition Great Britain by Hamish Hamilton Ltd. 1958.
  • Violet Trefusis, a biography, Philippe Julian et John Phillips, A Harvest/HBI Book, 1976.
  • Violet Trefusis, a solitary woman, Henrietta Sharpe, Constable. Londres, 1981.
  • The last Edwardians by John Phillips & Peter Quenell & Lorna Sage, The Boston Atheneum, Boston, 1985.
  • Mrs. Keppel and her daughter, Diana Souhami, Flamingo, 1996.
  • Diana Souhami, Mrs Keppel and her daughter, New York : St. Martin's Griffin, (ISBN 978-0-312-19517-5, lire en ligne)
  • Diana Souhami, Mrs Keppel and Her Daughter, Londres, HarperCollins, (ISBN 0-312-19517-6)

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Liens externes

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