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Ambrosio Film

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L'Ambrosio Film est une maison cinématographique italienne active durant la période du muet. Elle fut parmi les premières maisons du monde spécialisées dans la production cinématographique et la première de ce genre en Italie[1].

Fondée à Turin par Arturo Ambrosio et Alfredo Gandolfi en 1906[2] sous la dénomination Ambrosio & C., l'entreprise commença ses activités dans la production de documentaires. durant ses premiers mois d'activité l'entreprise réalisa un volume de production appréciable et Ambrosio fit l'acquisition d'une salle de projection à la rue Catania. Cette même année, elle réalise également plusieurs films de fiction dont le mélodrame : Le Roman d'un enfant abandonné (Il romanzo di un derelitto) (réalisé par Roberto Omegna, et avec Luigi Maggi pour interprète).

En 1907 l'entreprise prit la raison sociale Società anonima Ambrosio et devint connue simplement sous le nom Ambrosio Film.

Entre 1909 et 1918, elle répliqua au film d'art français en lançant la « série d'or », parmi laquelle figurent des films comme Les Noces d'or ou Néron.

Dès 1910 l'Ambrosio élargit son champ de production avec les films comiques de l'Espagnol Marcel Fabre, et lança la production de courts métrages comiques de la série Robinet, en réaction à sa concurrente Itala Film qui avait engagé le fameux acteur comique français André Deed. En 1911 Ambrosio Film remporta le premier prix du concours cinématographique organisé à l'occasion de l'exposition internationale de Turin pour son film Les Noces d'or réalisé par Luigi Maggi. Durant cette période, Ambrosio Film put asseoir sa présence au niveau international, elle exportait ses pellicules en Europe, aux États-Unis et jusqu'en Russie, marché sur lequel se trouvaient également les maisons Pathé et Gaumont. Dès 1909 elle y avait envoyé son opérateur Giovanni Vitrotti qui y tourna quelques films et contribua au lancement de la production cinématographique russe.

Au cours des années 1910 et 1920 de nombreuses personnalités du cinéma travaillèrent auprès de l'Ambrosio Film ou s'y formèrent, comme Roberto Omegna, Luigi Maggi, Ernesto Vaser, Alberto Capozzi, Alberto Collo, Ernesto Maria Pasquali (qui fonda ensuite sa propre maison de production en 1907, la Pasquali Film[3]), Mario Caserini, Vitale De Stefano, Eleuterio Rodolfi, Febo Mari, Mario Bonnard, des actrices telles Mary Cleo Tarlarini, Mirra Principi, Lydia De Roberti, Gigetta Morano, Helena Makowska, Maria Caserini, Fernanda Negri Pouget, Marcella Albani, ou encore Tatiana Pavlova et bien d'autres. Diverses personnalités de la scène culturelle italienne collaborèrent, tel le journaliste Arrigo Frusta, qui signa plusieurs scénarios, ou Gabriele D'Annunzio.

Dès 1919 l'Ambrosio Film entra dans l'Union cinématographique italienne et à partir de 1920 elle établit des liens étroits avec l'entreprise Officine Meccaniche Zanotta de Milan, avec laquelle elle produisit quelques films sous la marque Ambrosio-Zanetta. Au début des années 1920 l'Ambrosio fut sévèrement touchée par la crise de l'industrie cinématographique causée par la Première Guerre mondiale, elle essaya de relancer ses activités avec la création de coûteuses productions internationales comme Teodora (1919) et La nave (1921), qui la ruinèrent encore davantage, et la société ferma ses portes en 1924.

Entre 1906 et 1924 l'Ambrosio Film a produit plus de 1 300 films (documentaires, comédies, films dramatiques et films historiques), notamment Les Derniers Jours de Pompéi (1908).

Filmographie partielle

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Principaux réalisateurs

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Notes et références

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  1. Sergio Toggetti, Un’altra Italia : Pour une histoire du cinéma italien, Paris/Milano, Cinémathèque française, , 277 p. (ISBN 2-900596-25-4), p. 22
  2. (en) Marcia Landy, Italian Film, Cambridge University Press, , 416 p. (ISBN 0-521-64009-1), p. 24
  3. Pierre Leprohon, Le cinéma italien, Paris, Seghers, coll. « Cinéma Club », , p. 17

Bibliographie

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  • (it) D. De Gregorio, Nascita e morte della Ambrosio Film (article de la revue Bianco e Nero, numéros 1-2, 1963), Centro Sperimentale di Cinematografia.
  • (it) A. Bernardini, Cinema muto italiano: Industria e organizzazione dello spettacolo, 1905-1909, Bari, Laterza, 1980.
  • (it) P. Bertetto, G. Rondolino, Cabiria e il suo tempo, Turin, Editore Museo nazionale del cinema, 1998, (ISBN 8880331256).
  • (it) G. P. Brunetta, Storia del cinema italiano: il cinema muto 1895-1929, Editori riuniti, 2001, (ISBN 8835950457).
  • (it) E. Giacovelli, Un secolo di cinema italiano, 1900-1999: Dalle origini agli anni Sessanta, Turin, Lindau, 2002, (ISBN 8871804120).

Article connexe

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Lien externe

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