Aller au contenu

Astrid Panosyan-Bouvet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Astrid Panosyan)

Astrid Panosyan-Bouvet
Illustration.
Astrid Panosyan-Bouvet en 2022.
Fonctions
Ministre du Travail et de l’Emploi
En fonction depuis le
(1 mois et 20 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Michel Barnier
Gouvernement Barnier
Prédécesseur Catherine Vautrin
Députée française

(2 ans, 3 mois et 29 jours)
Élection 19 juin 2022
Réélection 7 juillet 2024
Circonscription 4e de Paris
Législature XVIe et XVIIe (Cinquième République)
Groupe politique RE
Prédécesseur Brigitte Kuster
Successeur Emmanuelle Hoffman
Biographie
Nom de naissance Astrid Panosyan
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Paris
Nationalité Française
Parti politique PS (2001-2007)
EM/LREM/RE (depuis 2016)
Conjoint Laurent Bouvet (jusqu’au 18 décembre 2021)
Diplômée de HEC, Sciences Po Paris, Harvard
Profession Dirigeante de grandes entreprises

Astrid Panosyan-Bouvet (ou Astrid Panosyan), née le [1] à Paris, est une cheffe d'entreprise et femme politique française, ancienne conseillère d'Emmanuel Macron et députée de Paris (députée de Paris depuis juin 2022, elle est réélue en novembre 2024). Elle est nommée ministre du Travail et de l'Emploi dans le gouvernement de Michel Barnier le [2].

Famille et formation

[modifier | modifier le code]

Née d'un père arménien et d'une mère norvégienne[3], Astrid Panosyan est diplômée de l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC Paris), de l'Institut d'études politiques (Sciences Po)[4] de Paris et de la Harvard Kennedy School of Government[5]. Elle côtoie notamment Édouard Philippe pendant ses études à Sciences Po[3].

Elle épouse Laurent Bouvet, professeur de science politique à l'université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines et cofondateur du Printemps républicain, mort le  ; le couple a deux filles[6],[7].

Parcours professionnel

[modifier | modifier le code]

De 1994 à 1997, elle commence sa carrière dans le privé comme consultante d'A.T. Kearney. Puis, de 1998 à 2001, elle travaille au sein de la direction stratégie puis de la direction Business Support & Development Asie-Pacifique du GIE d'Axa.

À partir de 2002 et jusqu'en 2015, elle travaille chez Groupama. D'abord, et jusqu'en 2007, au sein des équipes de la direction générale internationale, puis devient responsable des participations stratégiques à la direction financière de Groupama.

En 2009, elle est chargée de mission auprès du directeur général de Groupama, et prend en 2011 le poste de secrétaire générale du groupe.

Astrid Panosyan est directrice générale fonctions centrales d’Unibail-Rodamco-Westfield entre 2015 et 2021[8]. Elle déclare 6,1 millions d’euros de revenu sur la période 2017-2021[9].

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

Débuts au Parti socialiste

[modifier | modifier le code]

Elle est élue, en mars 2001, conseillère municipale dans le 9e arrondissement de Paris, sous l'étiquette du Parti socialiste, et est proche des milieux strauss-kahniens à cette époque[10].

Se revendiquant sociale-démocrate et libérale, elle quitte le PS au milieu des années 2000, déçue par ce qu'elle considère comme une incapacité du PS à affirmer en public la nécessité de produire des richesses et de croire en l'entreprise[11]. Elle soutient François Bayrou à l'élection présidentielle de 2007[3].

Cofondatrice d'En Marche avec Emmanuel Macron

[modifier | modifier le code]
Astrid Panosyan-Bouvet en 2019.

Astrid Panosyan-Bouvet rejoint, en 2014, le cabinet d’Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, comme conseillère chargée de l'attractivité économique et des investissements internationaux[12]. Elle intervient comme conseillère dans les discussions entre Emmanuel Macron et Uber, qui seront révélées ultérieurement dans les Uber Files[13].

Cofondatrice d'En marche ! en 2016[14], elle conseille le candidat Emmanuel Macron sur les questions de santé pendant sa campagne[15].

Elle est, entre le 17 août et le 18 novembre 2017, l'un des 3 membres de la direction collégiale transitoire du parti politique La République en marche, aux côtés d'Arnaud Leroy et de Bariza Khiari.

Elle occupe à partir de début 2018 le poste de déléguée LREM aux actions internationales[16], faisant partie de la dizaine de délégués thématiques ou « opérationnels » du parti[17].

Selon Édouard Philippe, avec qui elle a partagé les bancs de Sciences Po, son entrée au gouvernement a été envisagée à plusieurs reprises sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron[11],[5].

Députée de la XVIe législature

[modifier | modifier le code]

En vue des élections législatives de 2022 à Paris, elle est investie candidate pour la coalition Ensemble dans la quatrième circonscription de Paris[18]. Lors de sa campagne, elle reçoit les soutiens d'Édouard Philippe, de Bruno Le Maire[19], de Gérald Darmanin[20], d'Amélie Oudéa-Castéra ou encore de Gabriel Attal. Dans l'entre-deux tours, sa rencontre avec Nicolas Sarkozy provoque des tensions dans l'entourage de la députée LR sortante Brigitte Kuster[21]. Au premier tour, elle arrive en première position, devant cette dernière, avec 41,03 % des voix, et remporte le second tour avec 55,45 % des voix.

Elle siège à la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale[22] et rejoint le groupe Renaissance[23]. Elle est notamment responsable de texte pour son groupe sur le projet de loi de réforme de l'assurance chômage, qu'elle défend comme « un texte nécessaire, efficace et juste »[24]. Lors du débat sur ce projet de loi, elle est sanctionnée par la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet après avoir qualifié le Rassemblement national de « xénophobe ». Elle maintient malgré tout ses propos, et de nombreux députés de la majorité et de la gauche lui apportent leur soutien face à cette sanction extrêmement critiquée, estimant que cela relevait de la « qualification politique »[25].

Elle est « vice-présidente du groupe France-Israël » à l'assemblée nationale[26].

Députée de la XVIIe législature puis Ministre du Travail et de l'Emploi

[modifier | modifier le code]

Le , à la suite des élections législatives anticipées, où elle venait d'être réélue députée, elle est nommée ministre du Travail et de l’Emploi par Michel Barnier, lui-même nommé Premier ministre par le président de la République Emmanuel Macron deux semaines auparavant[27].

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Le , Astrid Panosyan-Bouvet est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre de « secrétaire générale d'un groupe mutualiste d'assurance ; 18 ans de services »[28].

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Astrid Panosyan, Secrétaire générale de Groupama de 2011 à 2014: informations et profil professionnel »
  2. iciwebmaster, « La députée macroniste Astrid Panosyan-Bouvet nommée ministre du Travail et de l'Emploi », sur Ici Beyrouth, (consulté le )
  3. a b et c Virginie Bloch-Lainé, « Astrid Panosyan-Bouvet, (re)naissante », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
  4. Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
  5. a et b « Tout savoir sur Astrid Panosyan », sur CNEWS (consulté le ).
  6. Zineb Dryef, « Laurent Bouvet, le gladiateur de la laïcité », lemonde.fr, 16 février 2018.
  7. « Astrid Panosyan-Bouvet, (re)naissante », Libération,‎ (lire en ligne Accès payant).
  8. « Astrid Panosyan », sur Libre Service Actualités (consulté le ).
  9. « Ce que révèlent les déclarations d’intérêts des députés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  10. « Muriel Pénicaud, celle par qui la réforme du Code du Travail arrive », sur L'Obs, (consulté le )
  11. a et b Virginie Bloch-Lainé, « Astrid Panosyan-Bouvet, (re)naissante », sur Libération (consulté le )
  12. (en) « Error 404 - urw », sur unibail-rodamco.fr (consulté le ).
  13. « « Uber Files » : en 2017, une forte proximité idéologique entre Uber et la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « 19H Brunet du vendredi 8 février 2019 », sur bfmtv.com (consulté le )
  15. « Emmanuel Macron, un Président entouré de connaisseurs de l’assurance », (consulté le )
  16. La rédaction, « "Sexiste, beauf, ordurier": indignation chez des politiques après la remarque de Christian Estrosi sur Marlène Schiappa », sur Nice-Matin, (consulté le )
  17. « Castaner réorganise En Marche », sur BFMTV (consulté le )
  18. Grégoire Poussielgue, « Législatives : la majorité investit ses 187 premiers candidats », sur Les Echos, (consulté le ).
  19. Denis Cosnard, « Législatives 2022 : la droite parisienne menacée de perdre ses fiefs des « beaux quartiers » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. Sandrine Tran, « Législatives à Paris : la sécurité, thème incontournable dans le XVIe arrondissement », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  21. « Législatives. Nicolas Sarkozy reçoit une candidate Ensemble !, Les Républicains crient à la trahison », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  22. « Composition de la commission des affaires sociales », sur Assemblée nationale, .
  23. « Mme Astrid Panosyan-Bouvet - Paris (4e circonscription) - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  24. AFP, « Réforme de l'assurance chômage: feu vert de l'Assemblée nationale en première lecture », sur Le Point, (consulté le ).
  25. AFP, « A l'Assemblée, l'équilibre délicat entre liberté d'expression et "débats sereins" », sur Challenges, (consulté le ).
  26. « Des Professionnels Français et Israéliens de l'Autisme Réunis à l'Assemblée Nationale », sur actualitéjuive.com, (consulté le )
  27. [1]
  28. Décret du 14 mai 2013 portant promotion et nomination.