Aller au contenu

Attentat du Milk-Bar

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Attentat du Milk Bar
Image illustrative de l’article Attentat du Milk-Bar
Le Milk Bar à Alger en 2011.

Localisation Alger (Algérie française)
Coordonnées 36° 46′ 33″ nord, 3° 03′ 30″ est
Date
18 h 35
Morts 3
Blessés 60
Auteurs Djamila Bouhired et Zohra Drif
Participants 2
Organisations Front de libération nationale
Mouvance Indépendantisme algérien
Géolocalisation sur la carte : Alger-Centre
(Voir situation sur carte : Alger-Centre)
Attentat du Milk-Bar
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)
Attentat du Milk-Bar

L'attentat du Milk-Bar est un attentat du Front de libération nationale (FLN) perpétré à Alger le , pendant la guerre d'Algérie, à l'aide de deux engins explosifs déposés devant le Milk-Bar, un glacier de la place Bugeaud (actuelle place de l'Émir Abdelkader). Le même jour, une troisième bombe explose à la Cafétéria rue Michelet (actuelle rue Didouche-Mourad), alors qu'une autre posée au Maurétania n'explose pas[1]. Cet attentat marque le début de la bataille d'Alger[2],[3],[4].

Description

[modifier | modifier le code]
Nicole Guiraud, 10 ans, et Danielle Michel-Chich, 5 ans, victimes de l'attentat du Milk-Bar.
Nicole Guiraud, 8 ou 10 ans, et Danielle Michel-Chich, 5 ans, victimes de l'attentat du Milk-Bar.

Le Milk-Bar (arabe : ميلك بار) est un glacier réputé et fréquenté par des enfants revenant de la plage à cette heure-là. Le dimanche était le dernier jour des vacances scolaires (l’école débutait le en )[5]. Le jour de l'attentat, il y a beaucoup de monde, des jeunes gens, surtout des familles avec leurs enfants[5]. L'explosion a lieu à 18 h 35. Trois jeunes femmes sont tuées et 60 personnes sont blessées, dont de nombreux enfants. Douze personnes doivent être amputées d'un membre, dont une petite fille de 8 ans[6] ou 10 ans[7] selon les sources, Nicole Guiraud, amputée du bras, et Danielle Michel-Chich, âgée de 5 ans, amputée de la jambe[7].

Les bombes ont été posées par deux femmes du FLN : Djamila Bouhired et Zohra Drif qui posent la bombe dans la boutique[5]. Djamila Bouhired est capturée en et Zohra Drif le . Soutenues par une intense campagne internationale, les deux femmes sont graciées et libérées en par le général de Gaulle. La seconde deviendra une haute fonctionnaire de la République algérienne démocratique et populaire.

Comme celles des attentats du bar Otomatic et de la brasserie du Coq Hardi, la bombe qui explose au Milk-Bar est conçue et fabriquée par le médecin Daniel Timsit[8].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, t. 1 : , Paris, Fayard, , 947 p. (ISBN 978-2-213-61118-1).
  2. Jean Sévillia, Les vérités cachées de la Guerre d'Algérie, Paris, Fayard, , 413 p. (ISBN 978-2-213-67129-1 et 978-2-213-67426-1, lire en ligne).
  3. « Bombes au Milkbar et à la cafétaria », sur histoire-en-questions.fr (version du sur Internet Archive).
  4. Brigitte Benkemoun, La petite fille sur la photo : La guerre d'Algérie à hauteur d'enfant, Paris, Fayard, , 224 p. (ISBN 978-2-213-66643-3 et 978-2-213-66748-5, lire en ligne).
  5. a b et c « Algérie – Attentat du Milk Bar à Alger », Association française des victimes du terrorisme (AfVT) (consulté le ).
  6. Bruno Frappat, « Les casiers du temps », La Croix, (consulté le ).
  7. a et b Amy L. Hubbell, « Scandalous Memory : Terrorism Testimonial from the Algerian War », Contemporary French and Francophone Studies, vol. 22, no 1,‎ , p. 49–57 (ISSN 1740-9292, DOI 10.1080/17409292.2018.1452822, lire en ligne, consulté le ).
  8. https://maitron.fr/spip.php?article153296