Aller au contenu

Attentats de janvier 2015 en France

Le titre de cette page ne peut être modifié.
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Attentats de janvier 2015
en France
Image illustrative de l’article Attentats de janvier 2015 en France
Journalistes, secouristes et policiers dans la rue Nicolas-Appert quelques heures après l'attentat contre Charlie Hebdo.

Localisation Île-de-France :
Paris 11e et 20e
Fontenay-aux-Roses
Montrouge
Dammartin-en-Goële
Cible Collaborateurs de Charlie Hebdo
Juifs
Policiers
Date , et (UTC+1)
Type Fusillades, prises d'otages
Armes Kalachnikov AKM, Lance-roquettes, Vz. 58, pistolet mitrailleur Skorpion, pistolets Tokarev et bâtons d'explosifs.
Morts 17 (et 3 terroristes tués)

- Charlie Hebdo : 12
- Montrouge : 1
- Dammartin-en-Goële : 0
(et 2 terroristes)
- Hyper Cacher : 4
(et 1 terroriste)

Blessés 22 + 65 en état de choc
Auteurs Chérif et Saïd Kouachi
Amedy Coulibaly
Organisations Drapeau d'Al-Qaïda dans la péninsule Arabique Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA)[1]
Drapeau de l'État islamique État islamique[1],[2]
Mouvance Terrorisme islamiste

Les attentats de janvier 2015 en France sont une série d'attaques terroristes islamistes qui se déroulent entre les et en Île-de-France. Elles visent la rédaction du journal Charlie Hebdo, des policiers et des clients d'une supérette casher. Dix-sept personnes sont tuées et leurs trois assassins sont abattus par les forces de l'ordre.

Les événements débutent le mercredi par l'attentat contre Charlie Hebdo, une tuerie au siège du journal satirique à Paris : deux djihadistes français, les frères Kouachi, assassinent onze personnes — dont huit collaborateurs du journal — et en blessent onze autres avant de tuer durant leur fuite, un policier déjà blessé et à terre. Les frères Kouachi sont finalement abattus deux jours plus tard par le GIGN dans une imprimerie où ils se sont retranchés, à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), au nord-est de Paris. L'attentat est alors revendiqué par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), basé au Yémen.

Le , Amedy Coulibaly, un Français proche des frères Kouachi, tue par balle une policière municipale et blesse grièvement un employé municipal à Montrouge. Le lendemain, il prend en otage les clients d’une supérette casher à la porte de Vincennes à Paris et en tue quatre. Il est finalement abattu lors d'un assaut du RAID et de la BRI. Il affirme agir au nom de l'organisation djihadiste de l'État islamique[3] qui n'a cependant pas revendiqué son acte[4]. Ses actions sont coordonnées avec celles des frères Kouachi[5].

Le retentissement de ces événements est considérable, aussi bien en France qu'à l'étranger : plus de quatre millions de personnes manifestent lors des « marches républicaines » des et sur tout le territoire français, quarante-quatre chefs d'État et de gouvernement[6] défilent à Paris le dimanche en compagnie de plus d'un million et demi de personnes. De nombreux rassemblements de solidarité ont par ailleurs lieu un peu partout dans le monde les jours suivant les attentats. Après le et pour une durée indéterminée[N 1], dans le cadre de l'opération Sentinelle, près de 10 500 militaires sont déployés en France pour sécuriser 830 points sensibles (lieux de culte, écoles, représentations diplomatiques et consulaires, organes de presse). Le , la Belgique prend également les mêmes mesures en déployant des militaires afin de sécuriser les points sensibles du territoire dans le cadre de l'opération Vigilant Guardian, équivalent belge de l'opération Sentinelle française.

Charlie Hebdo, un journal satirique publie de nombreuses caricatures concernant des hommes politiques, des religieux de toutes confessions, et d'autres événements liés à l'actualité locale et internationale. Parmi ces caricatures, la publication de celles du prophète de l'islam produit de vives réactions dans le monde musulman, en particulier à cause de l'aniconisme[7],[8],[9]. Certains djihadistes menacent d'attaquer les auteurs et éditeurs de telles caricatures.

Les attaques sont perpétrées par des individus se réclamant d'Al-Qaïda ou de l'organisation djihadiste de l'État islamique, et issus de quartiers dits « sensibles ». Chérif et Saïd Kouachi ont grandi sans véritable structure familiale, confiés à plusieurs foyers successifs à la suite du décès de leur père, puis de leur mère. Les terroristes sont issus de familles aux revenus faibles, ayant émigré durant les années 1960-1970. Ils ont grandi dans des quartiers à haut taux de chômage et aux opportunités de travail réduites[10]. Petits délinquants locaux, ils s'opposent à l'intervention occidentale en Afghanistan et en Irak et participent activement aux émeutes de 2005 dans les banlieues françaises. L'expérience de la prison et de l'exclusion économique contribue à les radicaliser[10].

Déroulements

[modifier | modifier le code]

Tuerie au siège de Charlie Hebdo

[modifier | modifier le code]

Le vers 11 h 30, deux hommes cagoulés et lourdement armés pénètrent dans l'immeuble qui abrite les locaux du journal Charlie Hebdo au no 10 de la rue Nicolas-Appert dans le 11e arrondissement de Paris. Ils y tuent onze personnes : un agent de maintenance dans le hall de l'immeuble puis dix personnes collaborant au journal ou invitées par ce dernier[N 2] à la conférence de rédaction[N 3]. L'opération commando dure environ cinq minutes. Onze autres personnes sont blessées à des degrés divers. En quittant l'immeuble pour la rue, les deux assassins s'exclament « On a tué Charlie Hebdo, on a vengé le Prophète Mohammed ! »[11]. Les policiers, alertés par le voisinage qui a entendu les tirs, commencent à arriver à proximité des lieux. Ainsi, dès le début de leur fuite, les assaillants se heurtent successivement à trois patrouilles de police : devant la puissance de feu des tueurs, la première patrouille en voiture recule, la deuxième à vélo est contrainte de s'abriter ; la troisième composée de deux policiers à vélo circulant sur le boulevard Richard-Lenoir tente de stopper la fuite mais, rapidement, un des deux policiers (Ahmed Merabet) est blessé et tombe au sol où, quelques secondes plus tard, il est tué d'une balle dans la tête tirée à bout portant.

Les fuyards repartent immédiatement, passent par la place du Colonel-Fabien et, après avoir endommagé leur voiture sur la rue de Meaux, ils l'abandonnent et obligent un conducteur à leur céder son véhicule. Les policiers perdent leur trace vers la porte de Pantin. Mais, en abandonnant leur voiture, les tueurs ont laissé de nombreuses informations[N 4] qui, dans la soirée, permettent à la police d’identifier les suspects et de lancer un avis de recherche général. Une « chasse à l'homme » est alors lancée au niveau national qui met à contribution l’ensemble des forces de police et de gendarmerie. Le plan Vigipirate est placé à son niveau maximum — « alerte attentats » — dans la région Île-de-France.

Fusillade à Fontenay-aux-Roses

[modifier | modifier le code]

Amedy Coulibaly est suspecté d'être le responsable de l'agression d'un joggeur le à 20 h 30 à Fontenay-aux-Roses, ville où il réside[12],[13]. La victime est grièvement blessée par plusieurs tirs d'arme automatique[14]. Le , le parquet de Paris, qui s’est saisi de l’enquête sur l’agression du joggeur, a annoncé dans un communiqué qu'un lien est fait entre la prise d’otages de vendredi dans l’hypermarché casher dans l’Est de Paris et l’agression du joggeur, grâce aux « étuis percutés découverts à Fontenay-aux-Roses » et au pistolet Tokarev retrouvé dans le magasin casher où Amedy Coulibaly effectue un jour plus tard une prise d'otages[15]. Selon la victime, l'agresseur serait de type européen, donc l'affaire reste très floue[16].

Fusillade à Montrouge

[modifier | modifier le code]

Alors que les regards restent braqués sur la traque des deux suspects de Charlie Hebdo, une fusillade survient à Montrouge le autour de h[17]. Appelés pour un banal accrochage entre deux véhicules, une jeune stagiaire de la police municipale et un agent de la voirie sont pris pour cible par un individu masqué portant un gilet pare-balles et armé d'un fusil d'assaut Kalachnikov et d'une arme de poing, qui est plus tard identifié comme étant Amedy Coulibaly[18]. La jeune policière, Clarissa Jean-Philippe[19], touchée dans le dos, succombe à ses blessures tandis que l'agent de voirie est gravement blessé. Le tireur prend alors la fuite, laissant derrière lui sa cagoule : cela permet le lendemain aux forces de l'ordre d'identifier formellement Coulibaly grâce à son ADN[20]. Quelques minutes plus tard, les secours et les policiers de la BRI arrivent sur place. Le lieu de la fusillade, vers le 70 rue Pierre-Brossolette, est à proximité de l'école-synagogue Yaguel Yaacov, située au 90 rue Gabriel-Péri. Le , Robert Badinter et François Hollande lors de l'hommage qu'il a rendu aux policiers tués ont indiqué que l'hypothèse qui ressort de l'enquête en cours est que la cible initiale de Coulibaly aurait pu être cette école juive[21].

Amedy Coulibaly est également l'auteur de l'explosion d'une voiture le au soir à Villejuif[22].

Assaut de Dammartin-en-Goële

[modifier | modifier le code]

Le jeudi , vers h 30, les deux fugitifs de Charlie Hebdo sont aperçus dans une station service dans les environs de Villers-Cotterêts dans l'Aisne[23],[24]. À la suite de cette information, le niveau « Alerte Attentat » du plan Vigipirate est étendu à la Picardie[25]. Aussitôt, un énorme dispositif de recherche se met en place : des barrages sont dressés tandis que les policiers du GIPN aidés de ceux de la BRI ainsi que par le GIGN inspectent les maisons de plusieurs villes des environs, Corcy et Longpont, ainsi que les bois environnants[25]. Aux alentours de 22 h 30, les effectifs de recherches sont allégés, mais celles-ci se poursuivent[25].

Le au matin, deux jours après avoir commis l'attentat au siège de Charlie Hebdo, les frères Chérif et Saïd Kouachi sortent d'un bois dans la matinée et braquent un automobiliste à Nanteuil-le-Haudouin puis prennent la direction de Paris. Cependant ils tombent bientôt sur une patrouille de gendarmerie à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Des échanges de tirs ont lieu et Said Kouachi est légèrement blessé à la gorge par un « tir de riposte » d’un gendarme[26]. Les terroristes prennent la fuite et se retranchent vers h 15 dans une imprimerie où ils prennent en otage le gérant de l'entreprise mais finissent par le relâcher à 10 h 20[27]. Ce dernier explique que les deux forcenés possèdent des kalachnikovs, un lance-roquettes et des cocktails Molotov[28].

Deux employés sont présents dans l'imprimerie au moment où les terroristes font irruption dans le bâtiment. Le premier réussit à s'enfuir. Le second, Lilian, 26 ans, parvient à se cacher sous un évier dans la salle de restauration de l'entreprise. Il n'est pas découvert par les djihadistes et pendant plusieurs heures il parvient à échanger des SMS avec le GIGN[27].

Les forces de gendarmerie et de police se déploient autour de l'entreprise et dans toute la ville, tandis que plusieurs hélicoptères survolent la zone. Située en zone gendarmerie nationale (ZGN), l'affaire est prise en charge par cette dernière et notamment par le GIGN qui, pendant plusieurs heures, tente d'entrer en contact avec les frères Kouachi. Ces derniers refusent de répondre[27]. Le GIGN communique cependant par SMS avec l'employé caché dans l’imprimerie qui fournit notamment des indications sur l'intérieur de l'imprimerie, la position des frères Kouachi ainsi que la teneur de leurs discussions[28].

Porte de Vincennes

[modifier | modifier le code]
Le magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, le lendemain de la prise d'otages, le .
L'Hyper Cacher alors qu'il porte encore les stigmates des fusillades du 9 janvier 2015.

Le , Amedy Coulibaly est d'abord repéré porte de Vincennes et poursuivi par des patrouilles de police en voiture. Il tire dans leur direction et les balles se perdent. Les policiers lui laissent une distance de sécurité. Coulibaly, visant des juifs[29], entre vers 13 h à l'intérieur d'une supérette Hyper Cacher située au 23, avenue de la Porte-de-Vincennes dans le 20e arrondissement de Paris, à l'extérieur du boulevard périphérique, à la limite de la commune de Saint-Mandé. Il est porteur d’une kalachnikov, de deux pistolets mitrailleurs Skorpion, de deux pistolets Tokarev, d’un gilet pare-balle et de quinze bâtons d'explosifs[30],[31].

Dès 14 h, le déploiement des forces de police comprend un hélicoptère et des dizaines de véhicules (police, pompiers, secours). L'enquête est confiée à la section antiterroriste (SAT) de la police judiciaire parisienne, à la sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire et à la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI). Le quartier est bouclé par la police et la circulation est interrompue sur le cours de Vincennes, sur le boulevard périphérique, pour le tramway. Pendant la prise d’otages, Coulibaly appelle des proches pour leur demander d’attaquer des cibles[32].

Dans le même temps, l'assaut à Dammartin-en-Goële est donné à 16 h 56[33]. Les deux djihadistes entrouvrent une porte d'entrée située au rez-de-chaussée et ouvrent le feu sur les gendarmes. Ces derniers répliquent, d'abord avec des grenades à effet de souffle mais les tirs ne diminuent pas. Les hommes du GIGN ouvrent alors le feu et tuent les deux terroristes[27]. Selon le procureur de la République de Paris, François Molins, les deux frères sont en possession de deux fusils d'assaut Kalachnikov AK-47, d'un lance-roquettes avec roquette engagée, de 10 grenades fumigènes et de deux pistolets automatiques au moment de l'assaut[34],[35]. L'un des frères a vraisemblablement tenté de piéger son corps avec une grenade[36].

Porte de Vincennes, alors que Coulibaly est au téléphone avec un négociateur, l'assaut est donné à 17 h 12 par le RAID et la BRI. Ceux-ci tentent de pénétrer dans l'épicerie par la sortie de secours à l'arrière du magasin mais cette porte reste bloquée. Les policiers ouvrent alors le volet métallique de l'entrée et y lancent quatre grenades assourdissantes. De nombreux tirs d’armes automatiques sont échangés à travers la porte d'entrée[37]. Le preneur d’otages, Amedy Coulibaly, est tué alors qu’il tente de sortir[38]. Plusieurs otages sortent peu après et sont pris en charge. Quatre personnes sont gravement blessées et quatre sont assassinées : Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Braham et François-Michel Saada[39],[30],[31]. Deux policiers du RAID et un autre de la BRI sont blessés[40]. Le preneur d’otages possède des explosifs avec lesquels il a tenté de piéger l’une des portes du magasin[41]. Une opération de déminage se poursuit peu après 17 h 30 afin de sécuriser l'épicerie[42]. Le soir même, vers 19 h 55 à la télévision, le président de la République François Hollande qualifie cette prise d'otages d'« acte antisémite effroyable » et a appelé à ne faire « aucun amalgame »[43].

Répercussions

[modifier | modifier le code]

Réactions nationales

[modifier | modifier le code]
Drapeau en berne derrière la statue de Paris, gare du Nord.

Dès le jour de l'attentat contre Charlie Hebdo, des rassemblements spontanés sont organisés dans plusieurs villes de France, notamment à Paris sur la place de la République[44], Rennes, Bordeaux, Lyon, Nantes ou Lille. Environ 100 000 personnes y participent[45]. Pour la première fois depuis le , un jour de deuil national est décrété le et les drapeaux sont en berne sur les bâtiments publics pour trois jours[46]. Sur deux jours, des centaines de milliers de citoyens se mobilisent spontanément à travers la France pour participer à différentes marches : les services de police estiment leur nombre à 700 000 personnes, comme le rapporte le ministre Bernard Cazeneuve durant son discours du [47],[48],[49],[50],[51],[52].

Dans le cortège de la manifestation à Paris le .

Une grande marche républicaine se tient dimanche à Paris entre la place de la République et la place de la Nation. Il s'agit d'un rassemblement historique[53]. De très nombreuses personnalités politiques françaises sont présentes. Le chef de l'État François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy. L'ancien président Jacques Chirac ne participe pas à l'hommage en raison de son état de santé. Valéry Giscard d'Estaing est également absent. Le Premier ministre Manuel Valls et ses prédécesseurs, Michel Rocard, Édith Cresson, Édouard Balladur, Alain Juppé, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin, François Fillon et Jean-Marc Ayrault. Les ministres, Fleur Pellerin, Ségolène Royal, Michel Sapin, Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem sont également présents[53]. Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, et Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental, Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d’État, Jacques Toubon, défenseur des droits, se joignent à la marche ainsi que Gérard Larcher, président du Sénat et Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale. Le maire de Paris Anne Hidalgo, son prédécesseur Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France, représentent la région[53].

Presque quatre millions de personnes participent à ces manifestations[54] rien qu'à Paris intra muros, plusieurs autres millions ailleurs en France.

Réactions internationales

[modifier | modifier le code]
San Francisco, aux États-Unis, le .
Ambassade de France à Moscou, en Russie.

L'émotion traverse les frontières de la France et durant trois jours, le monde entier est tenu en haleine par les évènements et la presse internationale réagit fortement à l'attentat : les plus grands journaux et magazines, toutes tendances confondues, s'indigneront de l'affront fait à la liberté de la presse, affichant des unes fortes et révoltées. Une vague de soutien afflue de tous les pays dans lesquels dirigeants, journalistes, personnalités ou simples citoyens affichent leur solidarité et leur indignation face à l'attaque contre Charlie Hebdo, par des rassemblements, ou bien la diffusion du message « Je suis Charlie ». Divers dirigeants européens et du monde sont attendus à Paris le dans le cadre de la marche républicaine. Barack Obama se rend à l'ambassade de France pour signer le cahier de condoléances. Dès le , des rassemblements ont lieu[51],[55].

Rassemblements de soutien et de recueillement
Pays Ville Date Participants (estimation)
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Londres 2 000[56]
Drapeau de l'Allemagne Allemagne Berlin 500
Drapeau de l'Allemagne Allemagne Berlin 18 000
Drapeau de l'Allemagne Allemagne Mannheim 1 200[57]
Drapeau de l'Argentine Argentine Buenos Aires
Drapeau de l'Australie Australie Brisbane
Drapeau de l'Australie Australie Sydney 1 000[58]
Drapeau de l'Australie Australie Sydney inf. à 1 000[59]
Drapeau de l'Autriche Autriche Vienne 300
Drapeau de l'Algérie Algérie Alger [60]
Drapeau de la Belgique Belgique Bruxelles 100 à 900
Drapeau de la Belgique Belgique Bruxelles 20 000
Drapeau de la Belgique Belgique Liège 100 à 900
Drapeau du Brésil Brésil São Paulo
Drapeau du Canada Canada Calgary
Drapeau du Canada Canada Montréal 2 500
Drapeau du Canada Canada Montréal 25 000[61]
Drapeau du Canada Canada Québec 300
Drapeau du Canada Canada Québec 2 000
Drapeau du Canada Canada Saguenay 15-30[62]
Drapeau du Canada Canada Toronto
Drapeau du Canada Canada Vancouver
Drapeau du Canada Canada Winnipeg
Drapeau du Chili Chili Santiago
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud Séoul 300-400[63]
Drapeau de la Croatie Croatie Zagreb
Drapeau de l'Égypte Égypte Le Caire
Drapeau de l'Équateur Équateur Quito
Drapeau de l'Espagne Espagne Madrid 100 à 900
Drapeau de l'Espagne Espagne Madrid 100 à 900
Drapeau des États-Unis États-Unis New York
Drapeau des États-Unis États-Unis Chicago
Drapeau des États-Unis États-Unis San Francisco
Drapeau des États-Unis États-Unis Washington
Drapeau de la Grèce Grèce Athènes 1 500
Drapeau de la Grèce Grèce Thessalonique 1 500
Drapeau de l'Irlande Irlande Dublin
Drapeau de l'Italie Italie Florence 500[64]
Drapeau d’Israël Israël Jérusalem 500[65]
Drapeau du Luxembourg Luxembourg Luxembourg 100[66]
Drapeau du Luxembourg Luxembourg Luxembourg 500[67] à 800
Drapeau du Luxembourg Luxembourg Luxembourg 2 000[68]
Drapeau de la Mongolie Mongolie[69] Oulan-Bator
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Amsterdam 18 000[70]
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas La Haye 100 à 900
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Rotterdam 2 000 à 3 000[71]
Drapeau du Pérou Pérou Lima
Drapeau de la Russie Russie Moscou
Drapeau de la Russie Russie Moscou + 1 000
Drapeau de la Suède Suède Göteborg
Drapeau de la Suède Suède Stockholm 70
Drapeau de la Suède Suède Stockholm 3 000
Drapeau de la Suisse Suisse Berne 200
Drapeau de la Suisse Suisse Genève 500
Drapeau de la Suisse Suisse Genève 400
Drapeau de la Suisse Suisse Lausanne 500
Drapeau de la Tunisie Tunisie La Marsa[72],[73]

Revendication et soutien aux terroristes

[modifier | modifier le code]

Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA) revendique l'attentat contre Charlie Hebdo le [74], mais dans son communiqué il ne fait aucune mention des attaques commises par Amedy Coulibaly, lequel a prêté allégeance à l'État islamique. Selon Wassim Nasr, journaliste spécialiste des mouvements djihadistes, seuls des liens d'amitié personnels entre les frères Kouachi et Coulibaly ont conduit à des attaques coordonnées. Mais aucune planification n'est menée conjointement entre les chefs d'Al-Qaïda et ceux de l'État islamique, et ce en raison des rivalités, de la lutte idéologique et des combats meurtriers qui opposent ces deux organisations en Syrie. « Nous partageons certaines idées, mais c'est une erreur de croire que les deux se sont unis à cause de ce qu'il s'est passé à Paris », résume un membre de l'État islamique[4]. De plus le mode opératoire diffère, les actions des frères Kouachi sont préparées de longue date en lien avec AQPA, la seule branche d'Al-Qaïda ayant les moyens de frapper en Occident, tandis que les attaques de Coulibaly sont plus improvisées[75]. Coulibaly revendique dans une vidéo avoir agi au nom de l'État islamique mais l'organisation elle-même n'a pas revendiqué son acte[4]. Quelques semaines après les attentats, le magazine de l'État islamique Dabiq publie un portrait élogieux d'Amedy Coulibaly[2].

Le , la garde des Sceaux Christiane Taubira transmet aux parquets une circulaire recommandant la plus grande fermeté dans les cas d'actes ou propos racistes et antisémites ou d'apologie du terrorisme[76]. Le , Al-Qaïda dans la péninsule Arabique revendique l'attentat contre Charlie Hebdo dans une vidéo mise en ligne et où apparaît Nasser Ben Ali al-Anassi. Celui-ci déclare que « des héros ont été recrutés et ils ont agi, ils ont promis et sont passés à l'acte à la grande satisfaction des musulmans », il affirme que l'opération est menée sur l'ordre d'Ayman al-Zaouahiri et conformément à la volonté posthume d'Oussama ben Laden. Al-Anassi rend également hommage à Amedy Coulibaly, mais ne revendique pas ses actions[77]. Si l'attaque est revendiquée par AQPA, des réactions de soutien sont également rapportées de la part d'autres organisations salafistes djihadistes. C'est le cas de l'État islamique qui dans une radio qualifie de « héros » les auteurs de l'attaque contre Charlie Hebdo[78]. Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) mentionne également Coulibaly en saluant « les trois cavaliers de l'islam héros de la bataille de Paris »[79],[78]. Al-Mourabitoune[80], Jamaat al-Ahrar, une branche du Tehrik-e-Taliban Pakistan[81], Boko Haram[82] et Al-Shabbaab saluent également les attentats à Paris[83].

D'autres réactions ponctuelles sont enregistrées en Algérie[84],[85], au Liban[86], en Inde[87], par des extrémistes sur Twitter[88], par un imam anglais[89], un prédicateur islamique australo-saoudien[90]. En Turquie, le journal Yeni Akit publie un article intitulé « Attaque sur le magazine qui a provoqué les musulmans », et Türkiye, un journal proche du gouvernement, titre « Attaque sur le magazine qui a insulté notre prophète » mais ils s'attirent des réactions de rejet[91].

Sur l'Internet francophone, on observe un certain nombre de propos — cependant très minoritaires — approuvant les attentats[92],[93],[94]. Plusieurs personnes ayant fait l'apologie des attentats sont interpellées en France[95].

Théories du complot

[modifier | modifier le code]

Les attentats suscitent très rapidement, dès le jour du massacre de la rédaction de Charlie Hebdo et avant même la prise d'otages de Vincennes, diverses théories du complot, notamment sur Internet[96],[97]. Thierry Meyssan affirme ainsi que « les commanditaires les plus probables [de l'attentat] sont à Washington » car de véritables djihadistes « ne se seraient pas contentés de tuer des dessinateurs athées, ils auraient d’abord détruit les archives du journal sous leurs yeux »[98], tandis que Jean-Marie Le Pen émet des doutes devant « cette histoire de carte d’identité oubliée par les frères Kouachi », qu'il rapproche du « passeport d’un des terroristes du miraculeusement retrouvé dans un New York en cendres »[99]. Dieudonné et Alain Soral relaient chacun sur leur page Facebook des articles commentant les attentats de en France, selon une logique complotiste[100]. Égalité et Réconciliation, l'association dirigée par Alain Soral, publie sur son site web des articles présentant les attentats sous un angle complotiste[101]. Jean-Yves Camus, dans un article paru dans le Charlie Hebdo du , analyse la démarche des « charognards du complot » comme typique des courants d'opinions extrémistes[102].

Presse internationale

[modifier | modifier le code]

La presse internationale se montre aussi solidaire[103]. En outre, plusieurs présentateurs de télévision américains, à l'image de Jon Stewart, Conan O'Brien[104], Bill Maher ou encore Jimmy Kimmel[105],[106], ont affiché leur soutien à Charlie Hebdo.

Plusieurs médias américains — CNN, le New York Daily News, Fox News et Associated Press — ont évoqué l'affaire en floutant à l'image les couvertures de Charlie Hebdo et de ses hors-séries, sur lesquelles est représenté Mahomet. Au Royaume-Uni, The Guardian et The Telegraph font de même. Un des patrons de CNN explique que la chaîne « ne diffusera pas d'images des dessins de Charlie Hebdo ». Il conseille également d'éviter les plans trop rapprochés de manifestants brandissant des exemplaires qui rendraient les dessins satiriques trop visibles. The Washington Post prend au contraire le parti d'illustrer l'un de ses articles par une des couvertures de Charlie Hebdo représentant Mahomet. Plusieurs autres médias anglo-saxons, comme Bloomberg, The Huffington Post ou The Daily Beast, font un choix identique[107].

Le , tous les journaux francophones du Québec — Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec, 24 Heures, Le Devoir, La Presse, Le Soleil, Le Quotidien, Le Droit, La Tribune, La Voix de L'Est, Le Nouvelliste, Metro — décident de façon unanime, pour une très rare fois, de diffuser une caricature de Mahomet, en mémoire des victimes de l'attentat et afin de démontrer leur appui aux principes fondamentaux de la liberté d'expression[108].

Monde politique

[modifier | modifier le code]
Photographie officielle de la Maison-Blanche montrant Barack Obama signant devant Gérard Araud le registre de condoléances à l'ambassade de France aux États-Unis.

Le , la fondation Robert-Schuman recense 45 réactions de chefs d'État et de chefs de gouvernement, provenant de 39 pays et institutions internationales[N 5],[109]. Les chefs d'État ou de gouvernement de dizaines de pays du monde, y compris musulmans, expriment rapidement leur indignation et leur compassion vis-à-vis des familles des victimes[110],[111],[112],[113],[114],[115],[116]. Plusieurs instances et personnalités islamiques dénoncent également cet attentat. C'est ainsi le cas de l'université al-Azhar, du président du parti islamiste tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, ou encore de Tariq Ramadan[117]. Le père Ciro Benedettini, vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, fait part aux journalistes de la « double condamnation » du Vatican : « une condamnation pour l’acte de violence » et « une condamnation pour l’atteinte à la liberté de la presse, aussi importante que la liberté religieuse[118] ».

Le lendemain, le pape François célèbre sa messe matinale dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe, en l'offrant pour les victimes de l'attaque. Il évoque alors ceux qui sont frappés par la « cruauté et par la férocité de ce vil attentat » et affirme : « L'attentat d'hier à Paris nous fait penser à toute cette cruauté, cette cruauté humaine ; à ce terrorisme, que ce soit un terrorisme isolé ou un terrorisme d'État. Cette cruauté dont l'homme est capable ! Prions, maintenant, pour les victimes de cette cruauté. Tant de victimes ! Et prions aussi pour les personnes cruelles, afin que le Seigneur convertisse leur cœur[119]. »

Hassan Nasrallah, le chef de l'organisation Hezbollah, a également condamné les actes perpétrés par « certains groupes terroristes qui se revendiquent de l'islam » et de déclarer « ce sont les pires actes ayant nui au Prophète dans l'histoire »[120],[121]. De même, le Hamas annonce qu'il « condamne les agressions contre le magazine Charlie Hebdo et insiste que le différend d'opinion et de pensée ne saurait justifier le meurtre »[122].

Des rassemblements de soutien aux victimes ont lieu dans de nombreuses villes d'Europe et du monde[123],[124].

« Je suis Charlie »

[modifier | modifier le code]
Dès le au soir le logo est utilisé dans les manifestations de soutien, ici à Strasbourg.

Le slogan « Je suis Charlie » est devenu le symbole du soutien aux victimes, de la révolte face aux attaques terroristes, de défense de la liberté d'expression, d'unité nationale et de fraternité[125],[126]. Créé par un graphiste, Joachim Roncin, quelques minutes après l'attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo, ce slogan se propage comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter[127]. À peine quelques heures après l'attaque, le logo se trouve déjà sur les pancartes des manifestations, comme le rassemblement spontané place de la République à Paris. Il traverse les frontières et trouve un large écho à l'étranger.

Le slogan sera par la suite décliné sous de multiples formes dans les manifestations de soutien en France et dans le monde ayant suivi l'attentat, ainsi que dans des textes musicaux composés en hommage aux victimes, comme ceux de Grand Corps Malade, de Tryo et de M.

Le groupe hacktiviste Anonymous annonce autour du sur les sites Pastebin et YouTube que l'organisation menace de s'attaquer à quiconque nuira à la liberté d'expression[128]. À la suite de ces menaces, une liste de comptes Twitter est publiée sur pastebin.com[129].

Conséquences indirectes

[modifier | modifier le code]

Le comportement de Lassana Bathily, jeune Malien francophone de confession musulmane, qui a caché des clients du magasin Hyper Cacher dans la chambre froide de la cave afin qu'ils échappent à la vue d'Amedy Coulibaly, suscite des pétitions de soutien[130]. Elles réclament notamment la naturalisation du jeune homme. Le , il est décidé de lui accorder la nationalité française[131].

Le , soit une semaine après l'attentat, le journal Charlie Hebdo est publié. Le premier tirage s'écoule en quelques minutes à peine. Le jour même, les journalistes décident de le réimprimer jusqu'au jeudi suivant[132]. Le , des manifestations violentes ont lieu dans plusieurs pays, notamment au Niger, contre Charlie Hebdo qui a sorti quelques jours plus tôt un numéro dont la une représente un homme enturbanné dans lequel certains voient le prophète Mahomet, même si cela n'est pas indiqué. Des affrontements coûtent la vie à quatre personnes.

Deux ans après les attentats, la secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes Juliette Méadel indique un recensement officiel de 202 victimes qui se répartissent entre les 17 morts, 18 blessés, 31 otages, 31 personnes choquées (témoins situés à l’extérieur) et 98 « victimes impliquées » (proches des précédents) et 7 « victimes autres »[133]. Dix-sept enfants mineurs deviennent pupilles de la Nation. Le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) a ouvert 349 dossiers, représentant 5,3 millions d’euros d'indemnisation, somme non définitive, certains blessés étant toujours en convalescence[133].

Renforcement des mesures de sécurité

[modifier | modifier le code]

S'exprimant à la tribune de l'Assemblée nationale mardi juste après les attentats, le Premier ministre Manuel Valls évoque une « guerre contre le terrorisme »[134]. Cette expression sera répétée par François Hollande et Manuel Valls, au moment des attaques terroristes suivantes comme l'attentat déjoué du Thalys en et surtout les attentats de Paris du .

Quelques jours après les attentats, le gouvernement annonce la mobilisation de 10 000 militaires, de 700 policiers et gendarmes pour la protection des 717 écoles et lieux de culte juifs en France, ainsi que la généralisation de l'isolement des prisonniers radicalisés[135].

Après un conseil de Défense tenu le , le président François Hollande déclare lors de ses vœux au monde éducatif depuis la Sorbonne : « Un nouvel enseignement civique et moral va entrer en vigueur dès la rentrée 2015 »[136] ». Les attentats accélèrent la mise en œuvre de mesures antiterroristes déjà prévues auparavant, telles que le vote de la loi relative au renseignement, discutée au Parlement dès le mois de mars et promulguée le , mais qui est critiquée en raison des risques d'atteinte aux libertés fondamentales, notamment la liberté d'expression.

Mi-, 41 notes de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI devenue la DGSI en ) sur les frères Kouachi et Amedy Coulibaly sont déclassifiées à la demande de la Justice. Le volume de données collectées sur les frères Kouachi entre 2010 et 2013 confirme le sérieux du travail effectué, mais met en évidence des défaillances en aval, dans l’analyse faite de ces informations[137].

Le , le parquet de Paris demande un procès aux assises pour 14 personnes, soupçonnées à des degrés divers de soutien aux terroristes dans les attentats contre les locaux de Charlie Hebdo, à Montrouge et de l’Hyper Cacher soit :

  • Hayat Boumeddiene (compagne d'Amédy Coulibaly, en fuite),
  • Ali Riza Polat (défendu par Me Isabelle Coutant-Peyre et Me Antoine Van Rie),
  • Nezar Pastor Alwatik (défendu par Me Delphine Malapert et Me Marie Dosé),
  • Mohamed Fares (défendu par Me Safya Akorri), Mohamed Belhoucine (en fuite), Mehdi Belhoucine (en fuite),
  • Willy Prevost (défendu par Me Hugo Levy),
  • Amar Ramdani (défendu par Me Daphné Pugliesi et Me Christian Saint Palais),
  • Saïd Makhlouf (défendu par Me Zoé Royaux et Me Laurent Simeray),
  • Metin Karasular (défendu par Me Gildas Brochen et Me Michel Bouchat),
  • Michel Catino (défendu par Me Beryl Brown et Me Fabian Lauvaux),
  • Abdelaziz Abbad (défendu par Me Margaux Durand-Poincloux et David Apelbaum)
  • Miguel Martinez (défendu par Me Margot Pugliese)

Le maintien en détention provisoire de ces treize individus alors que la qualification terroriste des poursuites engagées contre Christophe Raumel (défendu par Me Clémence Witt), est abandonné au profit de la qualification d'« association de malfaiteurs » et pour lequel est demandée une assignation à résidence sous bracelet électronique dans l'attente du procès. Des non-lieux sont requis pour trois individus, Tonino G., Samir L. et Abdelaziz S., pour causes d'éléments insuffisants pour les incriminer alors que le cas de Souliman B., seul mineur incriminé, est disjoint en au profit de poursuites engagées par le parquet de Lille. Les juges d’instruction antiterroristes peuvent décider de renvoyer tout ou partie de ces suspects devant une cour d’assises spéciale dont les audiences se déroulent en 2020, sauf si l'arrestation en de Peter Cherif devait relancer l'instruction[138].

En , il est annoncé que le procès est fixé du au . Quatorze suspects, dont trois possiblement décédés, soupçonnés d’avoir apporté leur aide aux frères Kouachi et à Amédy Coulibaly, sont amenés à comparaître devant une cour d’assises spéciale au tribunal de Paris porte de Clichy[139]. Du fait de la pandémie de la Covid-19, le procès débute le .

Après trois mois d'audience, la première filmée, et 48 heures de délibération, les cinq magistrats professionnels de la cour d'assises spéciale de Paris ont rendu leur verdict le 16 décembre avec des peines allant de 4 ans de prison à la réclusion à perpétuité, avec des quantums de peine dans l'ensemble inférieures aux réquisitions du parquet national antiterroriste, les juges écartant la qualification terroriste pour 6 des 11 accusés présents. Ali Riza Polat est condamné à trente ans de réclusion criminelle pour "complicité" des crimes terroristes commis par les frères Kouachi et Amédy Coulibaly avec une période de sûreté des deux tiers. Mohamed Belhoucine, présumé mort en Syrie et qui était également jugé par défaut, a été condamné à la plus lourde peine, la perpétuité, alors qu'Hayat Boumeddiene, jugée par défaut écope de 30 ans de réclusion. Amar Ramdani reçoit la plus lourde peine avec 20 ans de prison dont une période de sûreté des deux tiers. Nezar Mickael Pastor Alwatik, est condamné à 18 ans de réclusion, et Willy Prevost à 13 ans de réclusion. Des peines allant de cinq à dix ans de prison ont ainsi été prononcées pour délit "d'association de malfaiteurs" à l'encontre de Metin Karasular, Michel Catino, Abdelaziz Abbad et Miguel Martinez. Huit ans de prison ont été prononcés contre Saïd Makhlouf et Mohamed Fares, reconnus coupables des mêmes faits. Le seul accusé qui comparaissait libre, Christophe Raumel, a été condamné à 4 ans de prison. Présumé mort, Mehdi Belhoucine, frère de Mohamed Belhoucine: le jeune homme, ne reçoit pas de peine ayant déjà été condamné en janvier 2020[140]

Respectivement condamnés à 30 et 20 ans de prison en première instance, le 16 décembre 2020, Ali Riza Polat et Amar Ramdani ont fait appel de leur jugement. Ils seront rejugés ensemble. Les autres accusés ont accepté leurs condamnations[141].

Le 20 octobre, la cour d'assises spéciale d'appel a rendu son verdict. La peine d'Ali Riza Polat de réclusion criminelle à perpétuité a été alourdie d’une mesure de sûreté de vingt ans, alors que celle d'Amar Ramdani a été légèrement allégée à treize ans de prison, dont deux tiers de sûreté[142].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Probablement au moins jusqu'à la fin de l’année 2015.
  2. Les personnes assassinées dans les bureaux du journal sont plus précisément : huit membres de la rédaction, un invité de celle-ci et un policier chargé de la protection du directeur de la publication. Les noms des victimes figurent dans l'article détaillé sur l'attentat.
  3. Qui s'y tient ce matin du mercredi depuis 10 h 30.
  4. Notamment la carte d’identité du probable conducteur et principal tueur Saïd Kouachi.
  5. « Réactions officielles à la suite de l’attaque perpétrée le contre le journal Charlie Hebdo :
    • la déclaration de François Hollande, président de la République française ;
    • la déclaration de Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne ;
    • La réaction de Donald Tusk, président du Conseil européen ;
    • La réaction de Martin Schulz, président du Parlement européen ;
    • la déclaration de la présidence lettone du Conseil de l’UE ;
    • la déclaration du secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland ;
    • les déclarations de Joachim Gauck, président de la République fédérale d’Allemagne, d’Angela Merkel, chancelière, et de Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères ;
    • les déclarations de la reine Élisabeth II et du Premier ministre britannique David Cameron ;
    • les déclarations du roi d’Espagne Felipe VI et du Premier ministre Mariano Rajoy ;
    • la déclaration de Matteo Renzi, président du Conseil des ministres italien ;
    • la déclaration d’Enda Kenny, Premier ministre de l’Irlande ;
    • la déclaration de Charles Michel, Premier ministre de la Belgique ;
    • la déclaration de Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg ;
    • la déclaration de Helle Thorning-Schmidt, Premier ministre du Danemark ;
    • la déclaration de Stefan Löfven, Premier ministre de la Suède ;
    • la déclaration de Alexandre Stubb, Premier ministre de la Finlande ;
    • la déclaration de Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas ;
    • les déclarations de Bronislaw Komorowski, président de la république de Pologne, et d'Ewa Kopacz, Premier ministre ;
    • la déclaration de Viktor Orbán, Premier ministre de la Hongrie ;
    • les déclarations de Heinz Fischer, président de la république fédérale d’Autriche, et de Werner Faymann, chancelier ;
    • la déclaration de Pedro Passos Coelho, Premier ministre du Portugal ;
    • la déclaration de Toomas Hendrik Ilves, président de la république d’Estonie ;
    • la déclaration de Dalia Grybauskaite, présidente de la république de Lituanie ;
    • la déclaration de Laimdota Straujuma, Premier ministre de la Lettonie ;
    • la déclaration de Bohuslav Sobotka, Premier ministre de la République tchèque ;
    • la déclaration de Robert Fico, Premier ministre de la Slovaquie ;
    • la déclaration de Borut Pahor, président de la république de Slovénie ;
    • la déclaration d'Ivo Josipović, président de la république de Croatie ;
    • les déclarations de Károlos Papoúlias, président de la République hellénique, du Premier ministre Antonis Samaras et du ministre des Affaires étrangères Evangelo Venizelos ;
    • la déclaration de George William Vella, ministre des Affaires étrangères de Malte ;
    • les déclarations de Klaus Iohannis, président de Roumanie, et de Victor Ponta, Premier ministre ;
    • la déclaration de Boïko Borissov, Premier ministre de Bulgarie ;
    • la déclaration de Nicos Anastasiades, président de la république de Chypre ;
    • la déclaration de Simonetta Sommaruga, présidente de la Confédération suisse ;
    • la déclaration de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU ;
    • la déclaration de Stephen Harper, Premier ministre du Canada ;
    • les déclarations de Barack Obama, président des États-Unis d’Amérique, et de John Kerry, secrétaire d’État ;
    • la déclaration de Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie ;
    • la déclaration de Tony Abbott, Premier ministre de l’Australie ;
    • la déclaration de Shinzo Abe, Premier ministre du Japon. »
    Fondation Robert-Schuman, « Attentat de Paris #JesuisCharlie : l’Europe unanimement solidaire de la France », newsletter, 9 janvier 2015.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Les terroristes ont revendiqué leurs attaques sur BFM », sur lemonde.fr, .
  2. a et b « La compagne d'Amedy Coulibaly parle au magazine en anglais de l'EI », www.midilibre.fr, 12 février 2015.
  3. (en) « Terror Attacks in Paris: The Victims », sur The New York Times, (consulté le ).
  4. a b et c « L'État islamique et Al-Qaïda se sont-ils unis pour attaquer la France ? », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  5. « Attentats de Paris : comment les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont coordonné leurs attaques », sur Le Monde, (consulté le ).
  6. « Une marche républicaine historique : plus de 3,7 millions de Français ont défilé », sur Le Parisien, .
  7. « Dans quelles conditions l'islam autorise-t-il la représentation du Prophète ? », Le Monde, 15 janvier 2015.
  8. « Peut-on représenter Mahomet dans l’islam ? », Reza Vassaf, Lyon Capitale, 22 janvier 2015.
  9. « Le personnage en « une » de « Charlie Hebdo » n'est pas le Prophète ! », Le Monde Afrique, 20 janvier 2015.
  10. a et b (en) The Guardian, « Charlie Hebdo attackers : born, raised and radicalised in Paris », Guardian.uk, .
  11. Sonya Faure, « 11 h 30 : «On a tué "Charlie Hebdo" !» », sur Libération, (consulté le ).
  12. « Coulibaly pourrait être lié à l'agression d'un joggeur mercredi soir », sur Le Point, (consulté le ).
  13. « L'agression d'un joggeur près de Paris liée à Amedy Coulibaly », sur Reuters, (consulté le ).
  14. « Coulibaly a agressé un joggeur mercredi soir à Fontenay-aux-Roses », sur L'Obs, (consulté le ).
  15. « Une connexion faite entre la prise d’otages porte de Vincennes et l’agression d’un joggeur »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Libération, (consulté le ).
  16. Timothée Boutry et Valérie Mahaut, « Le joggeur de Fontenay-aux-Roses était-il la première cible de Coulibaly ? », sur Le Parisien, .
  17. « Fusillade à Montrouge : une policière tuée et un blessé grave », sur francetvinfo.fr, .
  18. « Amedy Coulibaly, suspect numéro 1 de l'assassinat de Montrouge, l'auteur de la prise d'otages du supermarché cachère de la porte de Vincennes », sur Libération.fr, .
  19. « Clarissa Jean-Philippe jeune policière tuée par Coulibaly », Ouest-France, 10 janvier 2015.
  20. « Quatre otages tués à Paris dans une supérette casher », Libération, 9 janvier 2015.
  21. « Amedy Coulibaly aurait eu l'intention d'attaquer une école juive », sur francetvinfo.fr, .
  22. « Accélération de l'enquête sur Coulibaly. Dans une vidéo posthume, il revendique l'explosion d'une voiture le au soir à Villejuif », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  23. « Le déroulement des événements depuis l'attaque de Charlie Hebdo », sur Libération.fr, (consulté le ).
  24. « Villers-Cotterêts : le récit du braquage de la station-service », sur europe1.fr (consulté le ).
  25. a b et c « Opération raid GIGN en cours, niveau d'alerte attentat plan Vigipirate étendu en Picardie », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  26. « Attentats à Paris : ce qu’il faut retenir des deux assauts », sur lesoir.be, (consulté le ).
  27. a b c et d « Francetvinfo : ce que l'on sait de la prise d'otage à Dammartin-en-Goële », sur France TV Info (consulté le ).
  28. a et b « À 17 heures, vendredi, les trois preneurs d’otages sont tués », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  29. Entretien de Coulibaly sur BFM TV : il visait des juifs.
  30. a et b « 17 h 10 : la dernière prière du preneur d'otages », sur Le Parisien, .
  31. a et b « Les victimes juives de l'Hypercacher : un fan de rap, un étudiant, un commercial », Midi Libre, 11 janvier 2015.
  32. « Quatre otages sont morts à Paris », sur Libération, .
  33. « Charlie Hebdo : retour sur 55 heures de drame », sur 20minutes.fr, .
  34. « Attentats en France : cinq personnes toujours en garde à vue », sur leparisien.fr, .
  35. « Le récit de la traque et de l'assaut contre les auteurs de l'attentat contre « Charlie Hebdo » », sur lemonde.fr/, .
  36. « Charlie Hebdo. La mort au bout de la traque », sur ouest-france.fr, .
  37. Émilien Urbach, « Prise d'otages : porte de Vincennes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Humanité, .
  38. « Prise d'otages à Paris : la vidéo glaçante de l'assaut diffusée sur France 2 », .
  39. « Attentats : les noms des victimes de l'épicerie casher dévoilés », Le Parisien, 10 janvier 2015.
  40. Stéphane Joahny et Gaël Vaillant, « Amedy Coulibaly voulait parler à Manuel Valls ou François Hollande »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Le JDD, .
  41. « Assaut du supermarché casher à Paris : cinq morts dont le preneur d’otages », sur France24, .
  42. « Attaque à « Charlie Hebdo » : Les compagnes des suspects se connaissent… Le hashtag #JeSuisCharlie dépasse les 5 millions de tweets… », sur 20 minutes, FR, .
  43. « Les moments clés de la prise d'otages porte de Vincennes », sur rfi.fr, .
  44. « Charlie Hebdo : syndicats, associations, partis rassemblés place de la République à Paris », sur Le Point, (consulté le ).
  45. « « Charlie Hebdo » visé par une attaque terroriste, les trois suspects identifiés », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  46. Thomas Liabot, « Le deuil national, une première depuis le  », Journal Du dimanche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  47. « Marches silencieuses de l'affaire Charlie Hebdo », sur Le Parisien, (consulté le ).
  48. « 3 000 personnes à la marche, 6 000 au rassemblement républicain à Niort », sur lanouvellerepublique.fr (consulté le ).
  49. « Week-end de deuil et de rassemblement en France », sur ouest-ae.fr (consulté le ).
  50. « Rassemblements à Marseille, Lille… », sur leparisien.fr (consulté le ).
  51. a et b « Les différents rassemblements en France », sur liberation.fr (consulté le ).
  52. « 3 200 personnes à Lisieux », sur ouest-france.fr (consulté le ).
  53. a b et c « Marche républicaine, la plus grande manifestation de l'histoire de France », Le Figaro, 11 janvier 2015.
  54. « Marche républicaine à Paris », sur metronews.fr (consulté le ).
  55. « La carte des rassemblements », lemonde.fr, 7 janvier 2015.
  56. « 2,000 join Charlie Hebdo 'pencil' tribute in London »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  57. « Dimanche 11 janvier 2015 – Le drapeau tricolore qui flotte devant le Mannheimer Rosengarten en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et du magasin casher de la porte de Vincennes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Blog paysages, blogs le monde sur Le Monde.fr (consulté le ).
  58. « Thousands rally in Australian cities to remember Charlie Hebdo victims ».
  59. « Marchers gather in Sydney to honour victims of France attacks ».
  60. Abdou Semmar, « Rassemblement à Alger pour défendre la liberté d’expression », Algérie-Focus, (consulté le ).
  61. « Soutien à la France », radio-canada.fr, 11 janvier 2015.
  62. Nancy Desgagné, « Attentat contre Charlie Hebdo : des Saguenéens organisent une vigile »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Le Réveil, (consulté le ).
  63. Xavier Baldeyrou, « Attentats à Paris », AFP,‎ (lire en ligne).
  64. (it) Gerardo Adinolfi et Massimo Mugnaini, « Charlie Hebdo, in 500 per la fiaccolata a Firenze », La Repubblica,‎ (lire en ligne, consulté le )
  65. Agence France-Presse, « Marseillaise, drapeaux français et « We are Charlie » dans le monde », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  66. (de) « "Abgrund der Grausamkeit" », sur Luxemburger Wort, (consulté le ).
  67. (de) « Luxemburg ist solidarisch », sur Luxemburger Wort, (consulté le ).
  68. « Près de 2 000 personnes sur la place de la Constitution », sur Luxemburger Wort, (consulté le ).
  69. « De la Belgique à la Mongolie, une marche planétaire », Libération, 11 janvier 2015.
  70. (nl) « 18.000 mensen bij Amsterdamse demonstratie voor Charlie Hebdo »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Het Parool, .
  71. (nl) « Tienduizenden demonstranten op de been in Nederland », sur NRC Handelsblad, .
  72. « Rassemblement à la Marsa devant la résidence de France en Tunisie après l’attaque contre Charlie Hebdo », sur Webdo.tn.
  73. « Rassemblement en hommage aux journalistes de Charlie Hebdo ce soir à La Marsa », sur realites.com.tn.
  74. « Charlie Hebdo : Aqpa revendique l’attaque », sur Le Figaro, (consulté le ).
  75. « Y a-t-il eu coopération entre Al-Qaïda et l’EI pour frapper à Paris ? », France 24, 12 janvier 2015.
  76. « Les fermes consignes de Christiane Taubira aux procureurs », Le Monde, 14 janvier 2015.
  77. « Charlie Hebdo : ce que dit Al-Qaida au Yémen dans sa vidéo », L'Obs, 14 janvier 2015.
  78. a et b « L'État islamique qualifie de héros les auteurs de la tuerie contre Charlie Hebdo », sur Le Figaro, (consulté le ).
  79. « Attentats : Aqmi menace la France », Le Figaro avec AFP, 12 janvier 2015.
  80. « Mokhtar Belmokhtar salue l'attentat contre Charlie Hebdo », Reuters, 12 janvier 2015.
  81. « L'État islamique qualifie de « héros » les auteurs de la tuerie contre Charlie Hebdo », Le Figaro, 8 janvier 2015.
  82. « L'attentat contre Charlie Hebdo ordonné par le chef d'Al-Qaïda », La Presse, 14 janvier 2015.
  83. « Charlie Hebdo : les islamistes somaliens Shebab saluent une attaque « Héroïque » », sur Le Point, (consulté le ).
  84. « Attentat à Charlie Hebdo : scènes de liesse à Alger »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Siwel.
  85. « Des Algérois fêtent l'attentat contre le siège de Charlie Hebdo », sur Tamurt.
  86. « Attaque contre Charlie Hedbo : tirs de joie à Ain El Heloue au Liban », sur L’orient le jour.
  87. « Un politicien offre une récompense aux tueurs », sur 20 min.
  88. (en) Ian Black, « Charlie Hebdo killings condemned by Arab states – but hailed online by extremists » [« Les meurtres à Charlie Hebdo condamnés par des États arabes, mais loués en ligne par des extrémistes »], The Guardian, Royaume-Uni,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  89. (en) Anjem Choudary, « People know the consequences: Opposing view » [« Les gens savent les conséquences : vue opposée »], USA Today,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  90. (en) « Paris terror at Charlie Hebdo newspaper: Aussies justify attack » [« Terreur parisien au journal Charlie Hebdo : Australiens justifie l’attentat »], The Herald Sun, AU,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  91. (en) « Islamist Turkish dailies draw ire after Charlie Hebdo attack – Local » [« Journaux turcs provoquent l’indignation depuis l’attaque à Charlie Hebdo »], Hurriyet daily news, TR,‎ (lire en ligne).
  92. Aline Joubert, « Ils ont osé l'écrire : #BienFait #JeNeSuisPasCharlie #AntiCharlie » sur Marianne, 8 janvier 2015.
  93. Raphaële Karayan, « Charlie Hebdo : des comptes Twitter faisant l'apologie de l'attentat ont été supprimés », L'Express, 8 janvier 2015.
  94. Lauren Provost, « Charlie Hebdo : « Bien fait » déclarent certains sur les réseaux sociaux, créant la polémique », Le Huffington Post, 7 janvier 2015.
  95. « Apologie du terrorisme : Les sanctions tombent », 20 Minutes, .
  96. « Charlie Hebdo : « Les thèses conspirationnistes naissent désormais avant même la version officielle » », Le Figaro, 9 janvier 2015.
  97. « Attentats à Paris : les (mauvaises) théories du complot », L'Express, 8 janvier 2015.
  98. « Charlie Hebdo : les premières réactions complotistes », Conspiracy Watch, 7 janvier 2015.
  99. « Charlie Hebdo : Jean-Marie Le Pen et la théorie du complot », Libération, .
  100. « « Je me sens Charlie Coulibaly » : le parquet ouvre une enquête sur Dieudonné », Libération, 12 janvier 2015.
  101. Le Canard enchaîné, 14 janvier 2015.
  102. Jean-Yves Camus, « Les charognards du complot », Charlie Hebdo no 1 178, 14 janvier 2015.
  103. Courrier International, « Attentat contre Charlie Hebdo : les réactions de la presse étrangère », Courrier international, .
  104. « Jon Stewart, Conan O'Brien et le soutien de la télé US à Charlie Hebdo », Premiere.
  105. « WATCH : Maher on Paris shooting : We have to stop saying 'we should not insult a great religion' », Haaretz.
  106. « L'hommage des late show américains à Charlie Hebdo », Le Figaro.
  107. « Charlie Hebdo censuré par des grands médias anglo-saxons », L'Express, 8 janvier 2015.
  108. « Une caricature de Mahomet dans les quotidiens du Québec », sur Le Soleil, (consulté le ).
  109. « Citations de personnalités et de politiques en réactions à l'attentat » (consulté le ).
  110. « Charlie Hebdo : le monde entier condamne l'attentat », Le Point, .
  111. (en) Paul Vale, « Charlie Hebdo Attack: World Leaders React To Paris Massacre », sur The Huffington Post, .
  112. (de) Bernd Riegert, « Internationale Reaktionen: "Das ist Barbarei" », sur Deutsche Welle, .
  113. « Harper condemns 'barbaric' attack on Paris paper that killed 12 » (consulté le ).
  114. le Devoir.com).
  115. (en) Dan Bilefsky and Maïa de la Baume, « Terror Attack on Paris Newspaper, Charlie Hebdo, Kill 12. », The New York Times, 7 janvier 2015.
  116. (en) The Charlie Hebdo Massacre in Paris. The Editorial Board. The New York Times, January 7, 2015.
  117. RTBF, « Charlie Hebdo : le monde musulman condamne l'attaque « avec force » », RTBF, .
  118. « L’Église exprime son horreur », lacroix.com, 7 janvier 2015.
  119. « Le Pape offre sa messe pour les victimes de Charlie Hebdo », Radio Vatican,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  120. « Les jihadistes plus nuisibles à l'islam que les caricatures, selon le Hezbollah », sur L'Express, (consulté le ).
  121. « Charlie Hebdo : les jihadistes sont plus nuisibles que les caricatures, selon le chef du Hezbollah », sur RTL, (consulté le ).
  122. « Hamas et Hezbollah condamnent l'attentat contre Charlie Hebdo », Reuters.
  123. Les Décodeurs, « « Charlie Hebdo » : la carte des rassemblements d'hommage en France », Le Monde, .
  124. (en) Lizzie Dearden, « Charlie Hebdo attack: Thousands join vigils in Paris, London and around the world », The Independent, .
  125. Frédéric Fontaine, « Charlie Hebdo : une émotion mondiale », site de GéoAdo: le magazine de notre planète, 8 janvier 2015.
  126. Pierre Paperon, « « Je suis Charlie », un slogan aux 6 significations : veillons à conserver l'unité après coup », site du Nouvel Obs, 18 janvier 2015.
  127. Visualisation de l'utilisation du hashtag #jesuischarlie le jour de l'attentat.
  128. « Je suis Charlie. Les Anonymous passent à l'offensive », Ouest-France, .
  129. « Le pastebin de comptes Twitter jihadistes ».
  130. « Prise d'otages porte de Vincennes: Une pétition demande la naturalisation du «héros» malien ».
  131. « Lassana Bathily, « héros de l'Hyper Cacher », va devenir français ».
  132. « Charlie Hebdo : « On a été dévalisé. Et demain, ça va être chaud encore » ».
  133. a et b Louise Couvelaire, « Les attentats de janvier 2015 ont fait plus de 200 victimes », lemonde.fr, (consulté le ).
  134. « Manuel Valls : « Oui, la France est en guerre contre le terrorisme » », L'Express, 13 janvier 2015.
  135. Joël Cossardeaux et Elsa Freyssenet, « Antiterrorisme : l'exécutif abat ses premières cartes », lesechos.fr, (consulté le ).
  136. « Sécurité, défense, éducation : le plan d'action de Hollande et Valls après les attentats », Le Parisien, 13 janvier 2015.
  137. Soren Seelow, « Surveillance des frères Kouachi : autopsie d’un échec », lemonde.fr, (consulté le ).
  138. « Attentats de janvier 2015 : quelles sont les conclusions du parquet à l'issue de l'enquête ? », sur theworldnews.net (consulté le ).
  139. Agence France-Presse, « Attentats de janvier 2015 : le procès se tiendra du 4 mai au 10 juillet 2020 », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  140. « Six ans après les attentats de janvier 2015, la cour d’assises spéciale de Paris a rendu son verdict », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  141. « Procès des attentats de janvier 2015 : les deux accusés qui ont fait appel seront rejugés ensemble », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  142. Christophe Ayad, « Procès en appel des attentats de janvier 2015 : une peine alourdie pour Ali Riza Polat et des zones d’ombre persistantes », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]