Auguste Marie Boulard
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Auguste Marie Boulard né le à Paris et mort le à L'Isle-Adam est un peintre français.
Il est qualifié par la critique de « dernier des romantiques ».
Biographie
[modifier | modifier le code]Né rue Saint-Antoine à Paris[2], Auguste Marie Boulard devient en 1841 élève de Léon Cogniet durant trois années, avant de s’installer en 1843 à Anvers, où il possède de la famille, réside Groenplaats, y exécute des marines et des scènes de pêches et copie dans les églises et musées les maîtres flamands, dont Rubens et Antoine van Dyck[3].
Revenu à Paris et résidant de nouveau dans le quartier du Marais, il fréquente le sculpteur Geoffroy-Dechaume, les peintres Jean-François Millet, Eugène Delacroix et le poète Charles Baudelaire. Il intègre le groupe de l’île Saint-Louis, habitant au 13, quai d'Anjou, et donne des cours de peinture, entre autres Louis Lemaire[4].
Boulard débute au Salon en 1847 avec un portrait[5] et y envoie régulièrement des scènes de genre, des natures mortes, des paysages, des marines, des scènes d’intérieurs et des portraits, jusqu'en 1868 ; à cette date, son adresse est au 16, quai d'Anjou[6].
En 1856, il réside une partie de l'année à Champagne-sur-Oise où il a acheté une petite maison-atelier, et rencontre Jules Dupré qui devient son véritable maître[7] ; celui-ci le fait entrer dans le groupe de L’Isle-Adam qui réunit Charles-François Daubigny, Honoré Daumier, Théodore Rousseau et Camille Corot.
Marié, il a deux fils qui deviennent artistes : Auguste Laurent Boulard (dit le « fils », 1852-1927), peintre et graveur, élève de Félix Bracquemond[8] et Émile-Alexandre Boulard (1863-1943), peintre, élève de son père.
À partir de 1865, il réside à Cayeux et se consacre aux scènes rustiques, aux représentations de la vie rurale et s’intéresse aussi aux pêcheurs et à leurs intérieurs ; Cayeux où il s'était installé avec Dupré[9].
En 1878, il fait partie du comité de l'exposition chez Durand-Ruel consacrée à Honoré Daumier, dont il était l'ami[10].
Le , après 25 ans de silence, Boulard se décide à exposer ses œuvres chez Georges Petit, encouragé par un comité d'amis et de critiques, dont Arsène Alexandre, Léonce Bénédite, Georges d'Esparbès, Gustave Geffroy, Roger Marx ou encore Adolphe Willette[11].
Collections publiques
[modifier | modifier le code]- Cherbourg-en-Cotentin, musée Thomas-Henry : Retour de pêche, huile sur bois.
- Dijon, musée Magnin[12] :
- Italienne assise dans un chemin creux, 1854, huile sur toile, 28,3 × 20,3 cm ;
- Mère et enfant sur un chemin, 1855-1860, huile sur papier, 28 × 22 cm ;
- La petite Mangeuse de cerises, vers 1860-1880, huile sur toile, 41 × 32,7 cm ;
- Retour de pêche I et Retour de pêche II, 1865, huiles sur papier, 14,5 × 23,5 cm ;
- Le Tonneau, huile sur papier, 30 × 23 cm ;
- Soleil couchant sur la mer, huile sur toile, 33 × 41,2 cm.
- Lisieux, musée d'Art et d'Histoire : La Vague, huile sur bois, 23 × 45 cm.
- L'Isle-Adam, musée d'Art et d'Histoire Louis-Senlecq[12] :
- Portrait de l'épouse du peintre, huile sur toile, 81 × 59 cm ;
- Berge d'un ruisseau, 1870, huile sur bois, 18 × 29 cm ;
- Portrait du peintre Jules Dupré deux mois avant sa mort, 1889, huile sur bois, 28 × 20 cm ;
- Chaumières au bord de la mer, huile sur toile, 56 × 46,3 cm ;
- Bouquet de fleurs des champs, huile sur carton, 34 × 27 cm ;
- Animation dans la cour de ferme, huile sur bois, 26 × 41cm.
- Pêchers sur la plage, huile sur carton, 26,5 × 35 cm ;
- Intérieur d'auberge, huile sur toile, 71 × 88,5 cm ;
- Paris, musée d'Orsay :
- Portrait du père de l'artiste, huile sur toile, 65 × 54 cm ;
- L'Enfant aux cerises, huile sur bois, 41 × 31 cm ;
- Marine, berger et mouton sur un rivage, gouache sur papier, 33 × 40,3 cm ;
- L'Enfant du pêcheur, huile sur toile, 46 × 38 cm ;
- Amsterdam, musée Van Gogh : Le Repas, huile sur toile, 88 × 73 cm[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- A. Boulard, notice du catalogue général de la BnF.
- Léon Maillard, L'Œuvre de Auguste Boulard, éd. H. Floury, 1896, p. 5 et 10.
- Léon Maillard, op. cit., pp. 5, 10-12.
- Jacques Hillairet, L'Île Saint-Louis, Les éditions de Minuit, 1967, p. 82 — sur Gallica.
- Fiche exposant Salon 1847, base salon du musée d'Orsay.
- Fiche exposant Salon 1868, base salon du musée d'Orsay.
- Léon Maillard, op. cit., pp. 22-23, 28.
- Fiche exposant Salon 1888, base salon du musée d'Orsay.
- Léon Maillard, op. cit., p. 47.
- Champfleury, Exposition des peintures et dessins de H. Daumier, Durand-Ruel, 1878 (en ligne sur Gallica).
- Le Journal, no 1358, , p. 1.
- « Auguste Marie Boulard » dans la base Joconde.
- The Meal, catalogue numérique du musée Van Gogh.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Léon Maillard, L'Œuvre de Auguste Boulard, éd. H. Floury, 1896 (lire sur Gallica.
- Jean Riverain, Dictionnaire des peintres célèbres du XIXe siècle : école française, Paris, Larousse, , 155 p., 24 cm (OCLC 749558259, lire en ligne).
- Frédéric Chapey, Auguste Boulard, 1825-1897 : le dernier des romantiques, Lisle-Adam, musée d'Art et d'Histoire Louis-Senlecq, 1994 (ISBN 9782950842718). — Catalogue de l'exposition du au ..
- Dominique Lobstein, « Auguste-Marie Boulard, ami et collectionneur d'Honoré-Victorin Daumier », Bulletin de la société franco-japonaise d'art et d'archéologie, no 18, 1998, pp. 3-18.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :