Bartolo Longo
Bartolo Longo | |
Bienheureux, apôtre du Rosaire | |
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Naissance | 11 février 1841, Latiano, Italie |
Décès | 5 octobre 1926, Pompéi, Italie |
Autres noms | Frère Rosario |
Nationalité | Italien |
Ordre religieux | Ordre des Prêcheurs |
Vénéré à | sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire de Pompéi |
Béatification | 26 octobre 1980, à Rome, par le pape Jean-Paul II |
Vénéré par | l'Église catholique |
Fête | 5 octobre |
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Bartolo Longo (, Latiano – , Pompéi) est un avocat italien et militant catholique, fondateur du sanctuaire de Notre Dame du Rosaire de Pompéi et des Dominicaines filles du Saint Rosaire. Il est vénéré comme bienheureux par l'Église catholique et fêté le .
En 1902, il est proposé pour le prix Nobel de la Paix par Antonio Cardarelli, Pietro Chimienti et huit autres membres du sénat et de la chambre des députés du royaume d'Italie, mais le prix ne lui est finalement pas attribué[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et conversion
[modifier | modifier le code]Bartolo Longo perd sa mère à l’âge de dix ans et s’éloigne dès lors de la foi catholique. Originaire des Pouilles, région du sud-est du royaume des Deux-Siciles, il entame des études en droit civil à Naples. Il tombe alors dans une vie de débauche et est séduit par les idées libertaires de Garibaldi, qui réclame l’abolition de la papauté[2]. Jeune avocat, il assiste à des séances de spiritisme et mène, dès lors, une vie liée à l'occultisme[3]. Il goûte à la drogue, participe à des orgies rituelles et à des séances sataniques[3], pratique la divination et devient un médium de premier ordre[4]. À l'âge de 20 ans, il est même consacré « prêtre sataniste[3] » ou « prêtre spirite[4],[5] ». Son mode de vie a pour conséquence de le plonger dans la dépression et la paranoïa[3].
En 1871, âgé de 30 ans, il rencontre par le biais de son ami d'enfance Viencenzo Pepe[5] le prêtre dominicain Alberto Radente, qui le ramène à la foi catholique. Après un long chemin de conversion, il intègre le tiers-ordre dominicain sous le nom de frère Rosario[4] et se consacre à de nombreuses œuvres charitables en faveur des pauvres et des enfants de détenus.
Sanctuaire de Pompéi
[modifier | modifier le code]Se rendant à Pompéi un jour, alors qu’il était en proie à une profonde crise et au désespoir, une voix lui dit : « Si tu cherches le salut, répands le Rosaire. Celle-ci est la promesse de Marie. Celui qui répand le Rosaire est sauf ». À Pompéi où il s’est installé, il fonde des groupes de prière du Rosaire, et organise des processions mariales. Quatre ans plus tard, Bartolo Longo décide de se consacrer à la plus grande œuvre de sa vie : la construction d’un sanctuaire à Pompéi dédié à Notre-Dame du Rosaire[3].
Il fonde de nombreuses associations pieuses et œuvres charitables, dont des orphelinats et la communauté des Filles du Saint-Rosaire de Pompéi. Il compose de nombreuses prières, parmi lesquelles deux neuvaines et la supplication à la Vierge de Pompéi[2] (1883)[6]. Il écrit également plusieurs ouvrages. Vivant dans l'austérité et la prière, il connaît un grand succès et ses œuvres sont même encouragées par le pape Léon XIII.
Arrivé à un grand âge, il fait don de tout ce qu'il possédait au Saint-Siège, et c'est dans la pauvreté la plus absolue qu'il meurt, le , à l'âge de 85 ans[7], en présence de son médecin traitant et ami, saint Joseph Moscati[8].
Une station du Circumvesuviana, chemin de fer local de la région de Naples, porte son nom.
Spiritualité du Rosaire
[modifier | modifier le code]Il a fondé le sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire à Pompéi. Le Saint Père Jean-Paul II a souligné le charisme spécial de Bartolo Longo en le définissant comme « véritable apôtre du Rosaire » et en le béatifiant en 1980. Il l’a cité à cinq reprises dans sa Lettre apostolique sur le Rosaire de la Vierge Marie du . Bartolo Longo définissait le Rosaire comme « la douce chaîne qui nous relie à Dieu ».
Béatification et canonisation
[modifier | modifier le code]Bartolo Longo fut béatifié le par le pape Jean-Paul II, qui voyait en lui un « apôtre du Rosaire » et le cite à cinq reprises dans sa Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae.
Sa fête liturgique est fixée au .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Archive des nominations », sur nobelprize.org
- « Prière du Bienheureux Bartolo Longo », sur site-catholique.fr
- Meg Hunter-Kilmer, « Bartolo Longo, ce prêtre sataniste devenu saint », sur fr.aleteia.org, 11 mars 2018.
- Dom Antoine-Marie Beauchef, « Bienheureux Bartolo : sauvé du spiritisme par Marie », L'Homme nouveau, no 1503, , p. 28-29 (lire en ligne [PDF])
- F. V., « Le bienheureux Bartolo Longo », sur www.oessh.va, (consulté le )
- « Prière à « Notre-Dame du Saint Rosaire » du Bienheureux Bartolo Longo », sur site-catholique.fr
- « Bienheureux Barthélemy Longo », sur nominis.cef.fr
- Dom Antoine-Marie Beauchef, « Saint Giuseppe Moscati », Lettre de l’Abbaye Saint-Joseph de Clairval, (lire en ligne [PDF])
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (it) Emma Fattorini, « Santuari mariani in Italia tra Otto e Novecento », Mélanges de l'École française de Rome. Italie et Méditerranée, t. 117, no 2, , p. 457-486. (lire en ligne)
Liens externes
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- Ressource relative à la religion :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :