Biéville-Beuville
Biéville-Beuville | |
L'ancienne mairie de Biéville. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Caen la Mer |
Maire Mandat |
Christian Chauvois 2020-2026 |
Code postal | 14112 |
Code commune | 14068 |
Démographie | |
Gentilé | Boevillais |
Population municipale |
3 738 hab. (2021 ) |
Densité | 335 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 14′ 08″ nord, 0° 19′ 38″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 58 m |
Superficie | 11,15 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Caen (banlieue) |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ouistreham |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.bieville-beuville.fr |
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Biéville-Beuville est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 3 738 habitants[Note 1]. Elle résulte de la fusion, en 1972, des communes de Beuville et Biéville-sur-Orne.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est au nord de la plaine de Caen aux confins orientaux du Bessin. Le bourg de Beuville — moins d'un kilomètre au nord de celui de Biéville — est à 7 km au nord de Caen, à 8 km au sud-ouest d'Ouistreham (rivage de la Manche) et à 8,5 km au sud de Douvres-la-Délivrande[1]. Couvrant 1 115 hectares, le territoire est le plus étendu du canton d'Ouistreham.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 735,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Biéville-Beuville est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Caen, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,8 %), zones urbanisées (15,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,8 %), forêts (3,8 %), prairies (2,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Biéville est attesté sous la forme Boiavilla en 1082[16]. Le toponyme Biéville serait issu de l'anthroponyme germanique Boio[16] ou Boia[17] et de l'ancien français ville, dans son sens originel de « domaine rural ».
Beuville est attesté sous la forme Bodvilla en 1134[16]. Le toponyme a une origine similaire, l'anthroponyme germanique étant ici Bodo[16],[17].
Le gentilé est Boevillais[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]Les fouilles archéologiques menées depuis le milieu du XIXe siècle ont permis de conclure que le site fut occupé à partir du néolithique[19].
Dans le cadre du plan Raymond Marcellin visant à réduire le nombre de communes, Biéville-sur-Orne (546 habitants en 1968, au sud[20]) est rattaché à Beuville (571 habitants, au nord[21]) le ; la commune prend alors son nom actuel[22]. D'abord association, la fusion devient totale le [22].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de vingt-trois membres dont le maire[27].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2021, la commune comptait 3 738 habitants[Note 3], en évolution de +18,89 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Les Pierres Branlantes, mégalithes classés monuments historiques[32]. Elles doivent leur nom à une légende indiquant que ces mégalithes s'agitent lorsque sonnent l'angélus et les douze coups de minuit.
- Église Notre-Dame de Biéville (XIIe siècle), classée monument historique[33]. Elle abrite un ensemble maître-autel-retable-tabernacle-tableau du XVIIIe siècle classé monument historique à titre d'objet.
- Ferme de la Vallée (XVIe siècle), inscrite aux monuments historiques[34].
- Château de Biéville (XVIIIe siècle).
- Manoir Balleroy (XVIIIe siècle), inscrit aux monuments historiques[35] et son parc, site classé[36].
- Château de la Londe (XVIIIe siècle), inscrit aux monuments historiques[37].
- Église Saint-Pierre de Beuville, en partie du XIe siècle.
- Manoir d'Outreval (fin XVIe siècle).
- Château du Londel (XVIIe siècle), douves et colombier.
- Restes de la maison forte de Rubercy à Biéville. Il subsiste le porche du XVe siècle de l'ancienne maison forte[38].
-
Le mégalithe des Pierres branlantes.
-
L'église Notre-Dame de Biéville.
-
La ferme de la Vallée.
-
Le château de Biéville.
-
Le manoir Balleroy.
-
L'église Saint-Pierre de Beuville.
-
L'église Saint-Pierre de Beuville. -
Le portail ouest de l'église Saint-Pierre de Beuville. -
Le retable de l'église Saint-Pierre de Beuville. -
Le château de la Londe.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]- Lympstone (Royaume-Uni) depuis 1979.
- Margetshöchheim (Allemagne) depuis 1993.
Sports
[modifier | modifier le code]L'Amicale sportive Biéville-Beuville fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[39].
Biéville-Beuville est le siège de l'Association sportive du Golf club de Caen qui y dispose d'un terrain 18 trous au sud du territoire, au Vallon.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Johannes Hähle, photographe militaire allemand, fut tué le 10 juin 1944 au village de la Bijude
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Biéville-Beuville et Sallenelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 68
- « Ouest-france.fr - Mairie de Biéville-Beuville »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- « Site municipal : Les fouilles archéologiques à Biéville-Beuville »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Biéville-sur-Orne », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Insee : toutes les modifications de commune pour le département du Calvados (14) de 1930 à 2012
- « En 2013, les travaux du nouveau centre commercial vont débuter », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Gérard Angot, maire honoraire de la commune, est décédé », Ouest-France (archives du journal), .
- « Second mandat pour Dominique Vinot-Battistoni », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Dominique Vinot-Battistoni a été réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Biéville-Beuville. Christian Chauvois élu maire à huis clos », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Biéville-Beuville.fr - Maires de Biéville-Beuville »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Mégalithe dit Les Pierres branlantes », notice no PA00111094, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église de Biéville », notice no PA00111092, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme de la Vallée », notice no PA00111093, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir Balleroy », notice no PA00111824, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Parc du manoir de Balleroy », notice no IA14003369, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de la Londe », notice no PA00111091, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 153 - Biéville-Beuville.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Am S Biéville-Beuville » (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 1, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 407-413