Blanche de France (1253-1320)
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Princesse, infanta |
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Ferdinand de la Cerda (à partir de ) |
Enfants |
Alphonse de la Cerda Ferdinand de la Cerda (en) |
Blanche de France, née en 1253 à Jaffa et morte vers 1320 à Paris, fille du roi de France Louis IX, devient en 1268 l'épouse de l'infant Ferdinand (1255-1275), héritier présomptif du roi de Castille Alphonse X (1221-1284).
La mort prématurée de son époux et l'usurpation de la succession par Sanche IV la placent au centre d’une crise politique entre les royaumes de France et de Castille, origine de l'exil de ses enfants qui constituent la famille la Cerda, illustrée au XIVe siècle en France, notamment par Charles de la Cerda.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines familiales
[modifier | modifier le code]Elle est la huitième des enfants de Louis IX (1214-1270), roi de 1226 à 1270, lui-même fils de Louis VIII et de Blanche de Castille (1188-1252), canonisé en 1297. Son prénom est celui d'une ses sœurs aînées, Blanche, morte en bas âge.
Blanche de Castille, grand-mère de Blanche de France, est la sœur de Bérengère de Castille, grand-mère d'Alphonse X.
Sa mère est Marguerite de Provence (1221-1295), fille du comte de Provence Raimond-Bérenger III.
Blanche naît pendant la septième croisade dans le royaume de Jérusalem, à Jaffa (aujourd'hui quartier de Tel-Aviv).
Mariage et descendance
[modifier | modifier le code]Le 30 novembre 1268, elle épouse à Burgos le prince héritier de Castille, l'infant Ferdinand (par la suite dénommé Ferdinand de la Cerda). Elle reçoit le prédicat d'infante.
De leur mariage naissent deux fils :
- Alphonse (1270-1333), ensuite dit « Alphonse le Déshérité » :
- Ferdinand (1275-1327) (par la suite : Ferdinand II de la Cerda).
Crise de succession à la mort de son fils Ferdinand (1275)
[modifier | modifier le code]Après la mort de son fils aîné en juin 1275, lors d'une campagne contre les Mérinides, le roi Alphonse X de Castille[1] fait de son fils cadet, Sanche[réf. nécessaire], le légataire de la couronne au détriment des enfants de Blanche.
Il en résulte une crise politique entre les royaumes de France et de Castille, alimentée par le refus du Castillan de laisser l’infante rejoindre sa patrie avec ses enfants.
Conflit entre la France et le roi de Castille (1276)
[modifier | modifier le code]Le roi de France Philippe III, frère de Blanche, engage les hostilités au printemps 1276, d’abord en Navarre, puis, durant l’été, par la mobilisation de ses vassaux dans les territoires du Midi ; mais les troupes françaises, mal préparées, renforcées tardivement, rebroussent chemin en novembre sans même franchir les Pyrénées.
On appelle cette armée l’ost de Sauveterre-en-Béarn, du nom du lieu où l’expédition s'est arrêtée[2].
Vie ultérieure (1276-1320)
[modifier | modifier le code]Voir les pages : Charles de la Cerda, Louis de la Cerda, sur l'exil des enfants la Cerda.
Mort et funérailles
[modifier | modifier le code]Blanche meurt à Paris entre le 17 juin 1320 et le 7 juin 1322.
Elle avait fait bâtir une partie de l'église du couvent des Cordelières de Lourcine (13e arrondissement) auprès duquel elle se retira à la fin de sa vie.
Elle demanda à ce que sa dépouille soit enterrée au couvent des Cordeliers de Paris (6e arrondissement)[3]. Un gâble de porte qui la représente agenouillée en prière devant son père saint Louis est conservé au musée Carnavalet[4].
Biographie de saint Louis par Guillaume de Saint-Pathus
[modifier | modifier le code]Elle est l’instigatrice du projet de biographie de saint Louis réalisé par Guillaume de Saint-Pathus[5], qui, malgré son caractère hagiographique, donne des informations sur les éléments retenus dans le dossier de canonisation[6].
Ascendance
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Point à préciser.D'autres pages indiquent qu'Alphonse X était alors en France (ou dans l'Empire) et que c'est Sanche qui s'est fait reconnaître comme héritier présomptif par les Cortès.
- Xavier Hélary, L’armée du roi de France : La guerre de Saint Louis à Philippe le Bel, Paris, Perrin, , 284 p. (ISBN 978-2-262-04167-0, présentation en ligne).
- "Figure présumée de Blanche de France, agenouillée devant saint Louis", dans L’art au temps des rois maudits, Philippe le Bel et ses fils, 1285-1328 (Paris, galeries nationales du Grand Palais), Paris, RMN, 1998, p. 100-101, no 50 (notice de F. Baron).
- Musée Carnavalet, inv. A.P. 136, cf. le site du musée Gâble de Blanche de France : Blanche agenouillée devant son père saint Louis.
- Xavier Hélary, « Pierre de La Broce, seigneur féodal, et le service militaire sous Philippe III. L’ost de Sauveterre (1276) », Journal des Savants vol. 2, nº 2, sur Persée (portail), (consulté le ), p. 285.
- Catalina Gîrbea, Saint Louis : le sceptre et la croix, Paris, Garnier, (présentation en ligne).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Louis Moréri, « Blanche de France », Le grand dictionnaire historique, vol. 2e, Paris, Libraires associés, (lire en ligne), p. 494.
- F. Baron, « Figure présumée de Blanche de France, agenouillée devant saint Louis (Paris, Grand Palais) », dans L’Art au temps des rois maudits, Philippe le Bel et ses fils, 1285-1328, Paris, RMN, 1998, p. 100-101, no 50.