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Caroline Mécary

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Caroline Mécary
Illustration.
Caroline Mécary à une réunion publique d'Europe Écologie, le 10 mars 2010.
Fonctions
Conseillère de Paris

(6 ans, 2 mois et 29 jours)
Élection 30 mars 2014
Maire Anne Hidalgo
Groupe politique SOC-A
Conseillère régionale d'Île-de-France

(5 ans, 8 mois et 17 jours)
Élection 21 mars 2010
Président Jean-Paul Huchon
Groupe politique Europe Écologie
Co-presidente de la Fondation Copernic

(5 ans)
Avec Roger Martelli
Biographie
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Paris
Nationalité Française
Syndicat SAF
Diplômé de Université de Nanterre
Profession Avocate, chroniqueuse et autrice

Caroline Mécary, née le à Paris, est une avocate[1] et femme politique française.

Inscrite au barreau de Paris, elle est engagée[2] en faveur de l'ouverture du mariage civil aux couples de même sexe, dans le cadre de son activité professionnelle. Avocate pionnière en France de l'homoparentalité, elle plaide devant les juridictions internes et les juridictions internationales comme la Cour européenne des droits de l'Homme ou la Cour de justice de l'Union européenne. Elle a également été coprésidente de la Fondation Copernic de 2008 à 2013[3].

Caroline Mecary est la fille de Boulos El Mekari, un chrétien maronite d'origine libanaise naturalisé sous le nom de Paul Mecary en 1968, directeur commercial d’une société d'informatique, et de son épouse née Christiane Roux, artiste peintre, issue de la petite bourgeoisie de Saint-Étienne[2],[4]. Elle est orpheline de père à l'âge de 13 ans[2],[5].

Carrière professionnelle

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Elle étudie le droit à l'université de Nanterre, devient juriste à Télédiffusion de France, de 1988 à 1989[5], puis avocate, inscrite au barreau de Paris, en 1991, spécialisée dans la propriété littéraire et artistique[4] et chargée d’enseignement en droit de la communication aux universités de Paris 1 et Paris XII, de 1994 à 1997[6].

Membre du Syndicat des avocats de France (SAF)[6], elle est élue membre du conseil de l'Ordre des avocats du barreau de Paris, de 2005 à 2007[5]. Depuis 1993, elle exerce au sein de son propre cabinet d'avocats. Elle a été avocate au barreau du Québec de 2017 à 2024 [7].

Membre du GISTI (groupe d'information et de soutien des immigrés), depuis 1993[6], elle est avocate des étrangers en situation irrégulière de l'église Saint-Bernard, en 1996[4].

En , Libération la présente comme « avocate activiste spécialisée dans la défense des droits des homosexuels »[2],[8].

Après avoir organisé en 1997 le premier colloque du barreau de Paris sur le droit et l'homosexualité[4], elle publie un Que sais-je ? avec Géraud de Geouffre de la Pradelle sur les droits des homosexuels puis travaille afin de créer une jurisprudence favorable aux homo-parents[pas clair][4]. Elle se spécialise dans le droit de la famille qu'elle souhaite voir appliquer aux parents homosexuels.

Le mariage civil homosexuel

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Caroline Mécary s'est prononcée en faveur de la possibilité de mariage civil entre personnes de même sexe depuis 1998 et pour la reconnaissance concrète des droits des enfants élevés par deux personnes de même sexe[9]. À la suite du mariage célébré entre deux hommes le par le maire de Bègles, Noël Mamère, alors que ce type d'union n'était pas permis en France, Caroline Mécary devient l'une des avocates de ce dernier et du couple homosexuel pour rédiger les arguments en défense devant les tribunaux[4]. La procédure judiciaire aboutit finalement à l'annulation du mariage le par le tribunal de grande instance de Bordeaux, décision confirmée en appel le et par la 1re chambre civile de la Cour de cassation en 2007[10]. Elle a saisi la Cour européenne des droits de l'homme d'un recours. Le , après 9 ans de procédure, la Cour européenne des droits de l'homme a rendu un arrêt de non-violation de la Convention du fait de l'ouverture du mariage civil à tous les couples. [réf. nécessaire][11]

En 2011, elle s'est jointe au nom de SOS Homophobie et de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens à une procédure de question prioritaire de constitutionnalité menée, devant le Conseil constitutionnel, par un couple de femmes voulant se marier alors que le mariage civil de personnes de même sexe est toujours interdit en France. Elle a ainsi plaidé devant le Conseil Constitutionnel[12]. La procédure fait l'objet d'une décision de rejet le , le Conseil estimant qu'il ne lui appartenait pas de réécrire la loi, renvoyant la question au législateur[13],[14],[15].

Adoption simple

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Par un jugement de 1re instance du , elle obtient du TGI de Paris sa première grande victoire en obtenant l’adoption simple de trois enfants, conçus par insémination artificielle, par la compagne de la mère biologique[2],[16]. La portée générale de ce jugement, décrié par les spécialistes du droit pour avoir privé la mère biologique de ses droits d'autorité parentale en faveur de l'adoptant, fut cependant limité et remis en cause par la Cour de cassation[17] en 2007. Dans une autre affaire semblable, où Caroline Mécary représenta également un couple de femmes, la Cour européenne des droits de l'homme dans un arrêt GAS et DUBOIS du a considéré que la France ne violait pas la Convention en refusant de permettre une adoption simple par le parent social de l'enfant de sa compagne ()[18].

Délégation de l'exercice d'autorité parentale à un tiers

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Avocate des plaignantes, elle plaide avec succès auprès de la Cour de cassation, l'extension de la délégation d’autorité parentale à des lesbiennes ()[19],[2]. Par la suite, elle plaide avec succès que cette délégation de l'autorité parentale avec exercice partagé soit aussi octroyée à un couple séparé de lesbiennes, elles-mêmes d'accord sur le principe de ce partage, au profit de la femme qui n'avait pas porté l'enfant (Cour d'appel de Paris, ). Il s'agit alors de la deuxième affaire de ce genre en France où la délégation-partage de l'autorité parentale est donné par une cour d'appel à un couple homosexuel séparé[20]. Parallèlement elle obtient que les juridictions acceptent des partages de l'autorité parentale pour des couples d'hommes (Paris 23 octobre 2009). En , elle a obtenu du tribunal de grande instance de Paris qu'il prononce une délégation partage de l'autorité parentale entre un homme et un couple de lesbiennes[21].

En janvier 2022, elle obtient pour la première fois une délégation partage de l'autorité parentale entre 4 parents sur deux enfants (un couple de femmes et un couples d'hommes qui ont deux enfants [22].

Homoparentalité

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Le , elle a d'abord obtenu de la cour européenne des droits de l'homme la première la condamnation de la France qui a refusé de donner un agrément à une femme car elle était lesbienne[23]. Puis elle a obtienu en première instance, le premier jugement allant dans le sens de la reconnaissance de l'homoparentalité et du parent social (tribunal de grande instance d’Annecy, ) dans le cadre d'une affaire de garde alternée d'une enfant entre deux lesbiennes séparées, donnant notamment raison, sur le choix de l'école, à la mère sociale, dont Caroline Mécary était la représentante[24].

Avocate d'une femme séparée de sa compagne, elle plaide avec succès auprès du juge aux affaires familiales le droit pour cette personne de se voir octroyer un droit de visite à l'égard des enfants biologiques de son ex-compagne, malgré l'opposition de celle-ci (TGI Paris, ) [25][précision nécessaire]. Elle obtient plusieurs autres jugements en ce sens (TGI Créteil - , TGI Toulon - , TGI Grasse , TGI Creteil inédits).

Elle est aussi l'avocate du couple, dont l'affaire était pendante devant le tribunal de grande instance d’Avignon, a donné lieu à l'avis de la Cour de cassation du qui considère que le recours à l'assistance médicale à la procréation à l’étranger ne revient pas à contourner la loi française, alors qu'en en France, seuls les couples hétérosexuels pouvaient en bénéficier. Celle qui n'a pas porté l'enfant peut alors légalement adopter l'enfant de sa conjointe en France sans que le mode de procréation ne soit pris en compte[26]. C'est ainsi qu'elle a obtenu le que la Cour d'appel de Versailles prononce l'adoption de l'enfant du conjoint alors même que l'enfant a été conçu par une procréation médicalement assistée[27]. Depuis, elle a obtenu le que l'association Juristes pour l'enfance qui avait fait des interventions volontaires dans des procédures d'adoption de l'enfant du conjointe soit déclarée irrecevable par la Cour de cassation[28].

Parallèlement elle obtient que les juridictions prononcent les adoptions de l'enfant du conjoint, malgré la résistance de juridictions comme Versailles. Elle a ainsi obtenu que la Cour d'appel de Versailles sanctionne le tribunal de Versailles qui a refusé l'adoption pour cause de mariage trop court alors qu'il n'y a pas de durée de mariage obligatoire (CA Versailles , 2 espèces inédites); Elle a aussi obtenu que la Cour de Versailles sanctionne le tribunal qui voulait connaitre le mode de conception (CA [29],[30].

Elle a aussi obtenu que l'adoption de l'enfant du conjoint soit prononcée, alors que la mère biologique qui avait donné son consentement à l'adoption était en procédure de divorce et refusait que l'adoption ne soit prononcée (TGI Bobigny , inédit, TGI Meaux et CA Paris , décisions inédites).

Pour les couples d'hommes qui ont eu recours à la GPA, elle obtient régulièrement l'adoption pour celui qui n'est pas sur l'acte de naissance malgré la résistance des Tribunaux et alors que la Cour de cassation y est favorable depuis un arrêt du . Elle a ainsi obtenu pour la première fois que la Cour d'appel de Paris prononce l'adoption plénière de l'enfant du conjoint pour un couple d'hommes ayant eu un enfant par GPA dans deux arrêt du [31][source insuffisante].

Exéquatur d'adoption homosexuelle effectuée à l'étranger

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Le , avocate de la compagne française de la mère américaine d'un enfant, conçu par procréation médicalement assistée, elle obtient de la Cour de cassation la reconnaissance juridique sur le sol français, au nom de l'intérêt de l'enfant, d'un jugement d'adoption prononcé à l'étranger[32].

Le , elle a obtenu, au bénéfice de couples d'hommes, deux décisions de la cour d'appel de Paris reconnaissant la validité de deux jugements d'adoption conjointes prononcées à l'étranger (Canada et Pays de Galles), remettant en cause selon elle la loi de 1966 réservant l'adoption conjointe aux seuls couples mariés[33]. La cour de cassation a, le , cassé ces deux arrêts, estimant notamment que la décision galloise était contraire à l'ordre public international. Le , la Cour d'appel de Versailles a cependant prononcé en tant que Cour de renvoi l'exéquatur du jugement d'adoption prononcé au Pays de Galles[34]. Cet arrêt de la Cour d'appel apparait alors en contradiction avec la décision de la Cour de cassation du , cependant cette contradiction n'est qu'apparente car il est intervenu après l'adoption en France de la loi sur le mariage homosexuel[35]. Depuis elle a obtenu pour la première fois du tribunal de grande instance de Paris le l'exéquatur d'un jugement de paternité américain pour un couple d'hommes ayant eu un enfant par GPA.

Présomption de paternité, la réforme de l'adoption et la PMA

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Dans le cadre du débat en 2012-2013 sur l'ouverture du mariage homosexuel aux couples de gays et lesbiens, Caroline Mécary s'est prononcée pour la sécularisation du mariage civil par la suppression de l'obligation de fidélité et de la présomption de paternité[36] ,[37]. Elle s'est aussi prononcée pour l'ouverture de l'adoption et pour l'élargissement, à tous les couples, de l'accès à la procréation médicalement assistée, laquelle est réservée en France aux couples hétérosexuels dont l'un des deux conjoints est infertile ou porteur d'une maladie génétique particulièrement grave[36]. Elle a été saisie par un couple de femmes à qui la PMA a été refusée. Elle a déposé, en , un recours devant la CEDH en raison de la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle dont sont victimes ces deux femmes. Le , la CEDH a déclaré le recours non recevable. Un nouveau recours en annulation a été déposé au printemps 2018 devant le tribunal administrait de Toulouse et une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a été déposée pour demander au Conseil constitutionnel si l'article L2142-1 du code de la santé publique (qui réserve la PMA aux couples hétéros infertiles) est conforme au principe d'égalité de traitement garantie par la Constitution. Elle est favorable à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes et à l'instauration d'un lien de filiation sans passer par l'adoption à l'instar de la loi québécoise, belge, britannique ou espagnole[38],[39]. Le Tribunal administratif de Toulouse a, le , renvoyé la QPC au Conseil d'État[40],[41]. Le conseil d'État a refusé de transmettre la QPC au Conseil constitutionnel dans un arrêt du [42].

Gestation pour autrui et la question de l'état civil des enfants nés dans ce contexte

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Si en France, la gestation pour autrui n'est pas reconnue, Caroline Mécary plaide régulièrement pour obtenir l'inscription à l'état civil français d'enfants nés à l'étranger d'une mère porteuse. Elle obtint notamment une telle validation en première instance et en appel, la cour d’appel estimant n'avoir pas été « saisie de la validité d’un contrat de gestation pour autrui » (autorisé en Inde) mais seulement de la transcription d’un acte d’état civil régulièrement publié à l'étranger et ce, en application de l’article 47 du code civil (Cour d'appel de Rennes, )[43]. Elle a saisi la Cour européenne pour les familles Bouvet et Foulon contre les arrêts de la Cour de cassation du ; dans ces deux affaires la Cour européenne a, le , condamné la France pour le refus de transcription car il est constitutif d'une violation du droit à la vie privée et familiale[44]. Elle est aussi l'avocate des époux Laborie pour lesquels elle a saisi la Cour européenne des droits de l'Homme qui a, le , condamné la France en raison du refus de transcription de l'acte de naissance des enfants [3][45]

Le elle a obtenu trois jugements du tribunal de grande instance de Nantes qui a ordonne au procureur de la République de procéder à la transcription de l'acte de naissance des enfants concernés[46]. Le tribunal a fait application de la jurisprudence de la Cour européenne dans les affaires Mennesson et Labassée précitée. Depuis elle a obtenu différentes décisions du Tribunal de Nantes ( inédit et définitif) et de la Cour d'appel de Rennes (, , et , , , ) qui ordonnent la transcription complète des actes de naissance des enfants nés dans le cadre d'une convention dit de « mère porteuse » à l'égard des deux parents qui sont sur l'acte de naissance (couples d'hommes, couples de femmes et couples hétéros).

Le , elle a obtenu dans l'affaire Foulon et une affaire Bouvet la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme pour violation du droit à la vie privée des enfants Bouvet et Foulon nés dans le cadre d'une GPA (le procureur de Nantes avait refusé de transcrire les actes de naissance des enfants Bouvet et Foulon)[47].

Le , elle a obtenu en référé que le tribunal administratif de Paris ordonne au ministère des affaires étrangères un laissez-passer pour un enfant né en juin en Arménie : le consulat de France en Arménie avait, sur instruction du ministère, refusé ce document de voyage car il considérait que la mère figurant sur l'acte de naissance de cet enfant n'était pas la mère car elle n'avait pas donné la preuve de son accouchement. Le ministère a fait appel de ce jugement devant le Conseil d'État. Le Conseil d'État a vivement rappelé à l'ordre le ministère et l'a condamné à délivrer un document de voyage pour l'enfant dans un délai de 7 jour et à verser 3 000 euros à la mère[48],[49],[50]. Le elle a obtenu dans le cadre d'un référé liberté la condamnation de l’État à délivrer un passeport à l'enfant d'un couple hétérosexuel résidant aux États-Unis pour leur fils. L'ambassade de France a dû s'incliner.

En janvier, mars et , elle a déposé trois nouveaux recours devant la Cour européenne en raison du refus de transcription à l'égard de la mère qui figure sur l'acte de naissance. Les trois recours ont été transmis au gouvernement français pour qu'il réponde (req 1462/18 et req.11288/18). Deux des recours ont été rejetés par la CEDH le .

Le , la cour de cassation ordonne la transcription complète de l'acte de naissance de l'enfant né par GPA, sans aucune condition pour 2 couples d'hommes qu'elle défend[51].

Le même jour, la cour de cassation ordonne, aussi pour un couple de femmes qu'elle défend et qui a eu un enfant par PMA et dont les deux mères sont sur l'acte de naissance étranger, la transcription complète de l'acte de naissance. Cet arrêt ouvre la voie pour une reconnaissance complète de l'acte de naissance avec la mention de deux femmes dès la naissance de l'enfant conçu par don[52]. Cette jurisprudence a été réitérée par la Cour de cassation le .

Elle s'est prononcée depuis le début des années 2010 pour la légalisation d'une GPA éthique en France, selon les valeurs, les principes et les critères du droit français[53].

La discrimination sexuelle

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Caroline Mécary est sollicitée en France et à l'étranger sur les questions de discrimination sexuelle envers les personnes LGBTI.

Dans une affaire de refus d'agrément pour adoption à une candidate, en raison de son orientation sexuelle, Caroline Mécary a plaidé et obtenu la condamnation de la France pour discrimination sexuelle, par la cour européenne des droits de l’homme, sur le fondement des articles 8 et 14 de la Convention européenne (affaire Emmanuelle B. c/France)[54],[2]. Cette décision a fait jurisprudence et le tribunal administratif de Besançon annulait par la suite le deuxième refus d'agrément pour une adoption qui avait été opposé de nouveau à la requérante défendue par Caroline Mécary[55].

Fin 2010, à la demande de l'association SOS Homophobie, Caroline Mécary effectue une intervention volontaire dans la procédure de QPC relative à l'ouverture du mariage civil à tous les couples devant le Conseil constitutionnel, qu'elle a plaidé le devant cette juridiction[12]. Le Conseil constitutionnel n'a pas suivi son argumentaire et dans une décision du , il a considéré que la question de la discrimination frappant les homosexuels dans l'accès au mariage civil relevait de la compétence du législateur[56].

Sollicitée par des ressortissants grecs, elle a aussi plaidé en 2013 devant la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l'Homme contre la Grèce pour avoir instauré un contrat de partenariat réservé aux seuls hétérosexuels[57]. La Grèce a été condamnée dans cette affaire le par la cour européenne des droits de l'Homme[58] L'association LGBT grecque OLKE lui a décerné un prix ainsi qu'a Nikos Alivizatos, Vangelis Mallios pour leurs intervention devant la Cour[réf. nécessaire].

Dans une affaire concernant la question du don du sang par G. Leger, homosexuel, elle a obtenu le une décision de la Cour de justice de l'union européenne qui contraint la France à modifier sa règlementation sur cette question[59]. À la suite de cette décision de la CJUE, le tribunal administratif de Strasbourg a dans un jugement du annulé le refus de don du sang qui avait été opposé à G. Léger.

Sollicitée par Gleeden (site de rencontre extra conjugal) attaqué par la Confédération nationale des associations catholiques familiales, elle a obtenu du TGI de Paris le un jugement qui déclare la CNAFC irrecevable en toutes ses demandes : la CNAFC voulait faire interdire la publicité de Gleeden au motif que le devoir de fidélité s'imposerait à tout le monde[60]. La CNAFC a en outre été condamnée à payer 2 000 euros de frais[61]. La CNAFC a interjeté appel. La cour d'appel de Paris a confirmé le jugement du tribunal. La CNAFC a formé un pourvoi en cassation. Par un arrêt du , la cour de cassation a rejeté le pourvoir consacrant à la fois la libre d'expression en matière de publicité et le caractère relatif de l'obligation de fidélité[62].

Lutte contre l'homophobie

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Caroline Mécary anime le comité de réflexion du Réseau d'aide aux victimes d'agression et de discrimination (R.A.V.A.D), réseau qui fédère de nombreuses associations de lutte de mouvements LGBT en France[63]. Elle est aussi membre depuis 2008 du réseau européen des juristes (avocats, professeurs de droit) qui luttent contre les discriminations (ECSOL)[5].

Elle a été sollicitée début 2005 par SOS homophobie, Act Up-Paris et le SNEG pour initier une action pour injures homophobes contre Christian Vanneste, après qu'il eut déclaré notamment que « l'homosexualité était une menace pour la survie de l'humanité », « qu'elle était inférieure à l'hétérosexualité » et que « si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité ». Au bout d'un processus judiciaire marqué par la condamnation du député UMP du Nord en 1re instance et en appel, la chambre criminelle de la Cour de cassation l'a annulée en , estimant que Christian Vanneste n'avait pas dépassé les limites de la liberté d'expression[64],[65].

En , Caroline Mécary a été saisie par l'association SOS Homophobie, afin d'intervenir devant la cour d'assises de Créteil dans le procès des agresseurs de Bruno Wiel, un jeune homosexuel laissé pour mort dans un jardin de Vitry-sur-Seine en 2006[66][source insuffisante]. Le , reconnaissant le caractère homophobe de l'agression, la cour d'assise a condamné trois des agresseurs à des peines de 20 ans de réclusion criminelle et le 4e à 16 ans[67].

En 2013, Wilfred et Olivier un couple de gays ayant été agressé par trois « jeunes » de la cité de l’Ourcq, dans le 20e arrondissement de Paris[68] ont demandé à Me Mecary qu'elle les défende devant le tribunal correctionnel face à leurs agresseurs qui ont été condamnés à des peines de prison ferme le [69].

Elle publie régulièrement des tribunes dans la presse sur cette question[70],[71]et a co rédigé avec Daniel Borrillo un "Que sais Je ?" sur L'homophobie en 2019.

Engagements politiques

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En , elle a été élue présidente de la Fondation Copernic, cercle de réflexion de gauche. Depuis 2009, elle copréside la Fondation Copernic avec Pierre Khalfa, l'un des animateurs de Solidaires.

Candidate pour Europe Écologie aux élections régionales en , elle a été élue conseillère régionale d'Île-de-France. Dans le cadre de ses fonctions électives, elle a été membre de la Commission permanente du Conseil régional ainsi que de trois commissions thématiques : la commission de l'Environnement, de l'agriculture et de l'énergie, la commission de la Jeunesse, de la citoyenneté et de la vie associative, la commission de la Politique de la ville et de la sécurité. En tant qu'élue d'Île-de-France, elle a aussi été membre de l'association pour la gestion du Fonds régional d'art contemporain et du conseil d'administration du centre régional d'observation et de ressource de l'écrit et du livre[72]. Son mandat a pris fin le .

En 2012, Caroline Mécary rejoint le conseil d'administration de Oser Paris, l'association de soutien à la candidature d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris (élections municipales de 2014)[73].

Le , elle a été élue conseillère de Paris sur la liste du 14e arrondissement dans le groupe socialiste et apparentés. Elle est membre de la commission Culture Mémoire et Patrimoine. Son mandat a pris fin en .

Elle parraine le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2017[74]. En 2019, elle soutient la liste du mouvement aux élections européennes de 2019[75].

Elle est candidate aux élections législatives de 2022 dans la 7e circonscription de Paris, sous la bannière de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, grande coalition des principaux partis politiques de gauche. Au premier tour, elle arrive en tête avec 41,4% des voix, devançant le ministre Clément Beaune (35,8 %) mais échoue à l'issue du second tour, avec 49,27 % des voix[76].

En 2007, selon Vincent Monnier de L'Obs, deux héritiers français de la peintre américaine Joan Mitchell, défendus par l'avocat Yann Streiff et Caroline Mécary, « une de ses proches », font annuler par la Cour d'appel un avenant à la convention d'honoraires signée dans le cadre du dossier de la succession de l'artiste. Cet avenant, présenté par les deux avocats deux jours avant la signature du protocole transactionnel entre les héritiers, prévoyait que les deux conseils reçoivent, en plus de leurs honoraires, 46 tableaux de l'artiste[77],[78].

Après la défaite de Pierre Olivier Sur à l'élection du bâtonnier de Paris en 2010, une plainte est déposée contre elle en raison de l'envoi d'un mail circulaire à ses confrères entre les deux tours du scrutin[réf. nécessaire]. La cour d'appel de Paris dans une décision du déboute le bâtonnier de sa poursuite, considérant que Pierre-Olivier Sur et Catherine Paley-Vincent ont disposé entre 15 heures et minuit d'un temps qui leur aurait permis de répliquer aux affirmations de Caroline Mécary[79].

En , l'Alliance générale contre le racisme et l'identité chrétienne (AGRIF), dirigée par Bernard Antony, porte plainte contre elle pour provocation au meurtre des catholiques[80], en raison d'un tweet publié le « Vigilants nous devons être car les réactionnaires s'agitent encore et cela ne cessera que lorsqu'ils seront morts »[81], après une manifestation contre l'avortement. Le tribunal correctionnel de Paris a débouté intégralement l'AGRIF de ses demandes, ainsi qu'en appel.

En 2018, la Manif pour tous dépose plainte avec constitution de partie civile pour diffamation pour 3 tweets[82][source insuffisante]. À 3 jours de l'audience du , la manif pour tous se désiste pour deux tweets qu'elle qualifiait d'injurieux, mais maintient sa demande pour celui qu'elle estimait diffamatoire Le , le Tribunal a relaxé Caroline Mecary[83]. La Cour d'appel de Paris dans un arrêt du 24 mars 2021 a confirmé cette relaxe[84].


Distinction

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Vie privée

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Caroline Mécary est pacsée depuis 2007 avec une scénographe[5].

Bibliographie

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Ouvrages personnels

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  • Caroline Mécary, "La GPA, données et plaidoyers, Paris, Dalloz, coll "A savoir", 2019
  • Caroline Mécary, "PMA et GPA des clés pour comprendre, Paris, PUF, coll "Que sais-je ?", 2019
  • Daniel Borrillo et Caroline Mécary, L'homophobie, Paris, PUF, coll "Que sais-Je?", 2019
  • Caroline Mécary, L’amour et la loi : Homos/hétéros : mêmes droits mêmes devoirs, Paris, Alma, , 306 p. (ISBN 978-2-36279-060-7)
  • Laurence Gratiot, Caroline Mécary, Stephen Bensimon, Guy Haarscher et Benoît Frydman, Art et techniques de la plaidoirie, Paris, Lexis Nexis, coll. « Droit & Professionnels », , 6e éd. (1re éd. 1995), 290 p. (ISBN 978-2-7110-1225-1)
  • Caroline Mécary, Le Pacs 2010, Paris, Delmas, coll. « Delmas express », , 3e éd. (1re éd. 2006), 205 p. (ISBN 978-2-247-08561-3)
  • Caroline Mécary, L’Adoption, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », (ISBN 978-2-13-054687-0)
  • Caroline Mécary et Géraud de La Pradelle, Les Droits des homosexuel/les, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », , 3e éd. (1re éd. 1998) (ISBN 978-2-13-053145-6)
  • Flora Leroy-Forgeot et Caroline Mécary, Le Couple homosexuel et le Droit, Paris, Odile Jacob, coll. « Histoire et document », , 216 p. (ISBN 978-2-7381-0999-6, lire en ligne)
  • Caroline Mécary et Flora Leroy-Forgeot, Le PACS, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », , 2e éd. (1re éd. 2000) (ISBN 978-2-13-051959-1)
  • Caroline Mécary, Droit et Homosexualité, Paris, Dalloz, coll. « États de droit », (ISBN 978-2-247-03922-7)

Ouvrages collectifs

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Notes et références

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  1. Vidéo sur Daily Motion
  2. a b c d e f et g Portrait dans Libération où elle affirme être une femme, une avocate et une militante et que si « ceux qui s’opposent à ce que je défends en me qualifiant de militante veulent me décrédibiliser », c’est une posture que finalement elle revendique parce qu'elle ne pourra jamais accepter que, selon elle, « l’homosexualité justifie une inégalité de traitement ».
  3. Organigramme de la Fondation Copernic
  4. a b c d e et f Anne Chemin, Caroline Mecary, avocate de combats dans Le Monde du
  5. a b c d et e Présentation de Caroline Mécary, Le Point,
  6. a b et c Présentation de Caroline Mecary, Presses universitaires de France
  7. Lien vers les billets du blog de Caroline Mécary sur le Huffington Post
  8. Voir aussi Le Conseil constitutionnel français va se pencher sur le mariage homosexuel, Eu-logos Athena,
  9. Billet de Caroline Mécary, Huffingtonpost,
  10. Le mariage homosexuel de Bègles n'a pas eu lieu, Libération,
  11. « HUDOC - European Court of Human Rights », sur dalloz-actualite.fr, (consulté le ).
  12. a et b NEXINT, « Affaire no 2010-92 QPC »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Conseil Constitutionnel, (consulté le ).
  13. Jean-Louis Debré tente de se débarrasser de la question du mariage gay, Le Nouvel Observateur,
  14. Les Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel Cahier no 32
  15. Mariage homosexuel: Interdiction confirmée, Journal du dimanche,
  16. C. Strugala, Homoparenté ou homoparentalité : quel choix pour la France ?, Article sur la décision du , ANREP,
  17. Couple homosexuel : refus de l'adoption simple, Arrêt de la Cour de cassation, 1re civ. du , no 06-15. 647 (no 224 FS-P+B+R+I) - AJ Famille 2007 p. 182]
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Liens externes

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