Catherine Melet-Champrenault
Procureure générale Cour d'appel de Paris | |
---|---|
- | |
Procureure générale Cour d'appel de Basse-Terre | |
- | |
Avocate générale Cour d'appel de Nîmes | |
- | |
Avocate générale Cour d'appel de Douai | |
- |
Naissance | |
---|---|
Nom de naissance |
Catherine Berthe Paulette Melet |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Distinctions |
---|
Catherine Melet-Champrenault, née Melet le , est une magistrate française. Elle est procureure générale près la cour d'appel de Paris du [1] au 30 juin 2021.
Biographie
[modifier | modifier le code]Catherine Melet-Champrenault est issue de l'École nationale de la magistrature, qui forme l'ensemble des magistrats de France.
En 1990, elle est substitute du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Tours[2], puis, en 1993, première substitute près le tribunal de grande instance de Strasbourg[3]. En 1995, elle est nommée procureure de la République adjointe près le tribunal de grande instance de Lille[4] avant d'être, en 1998, placée en position de détachement dans le corps des administrateurs civils auprès du ministère de l'Éducation nationale, de la recherche et de la technologie afin d'exercer les fonctions de chargée de mission[5]. En 2000, elle réintègre le ministère public et est nommée première substitute près le tribunal de grande instance de Paris[6].
En 2004, elle est nommée avocate générale près la cour d'appel de Douai[7] puis, en 2008, avocate générale près la cour d'appel de Nîmes pour exercer les fonctions de procureure de la République près le tribunal de grande instance d'Avignon[8]. En 2012, elle est nommée avocate générale à la Cour de cassation pour exercer les fonctions de procureure générale près la cour d'appel de Basse-Terre[9].
Le , elle est finalement nommée première avocate générale à la Cour de cassation pour exercer les fonctions de procureure générale près la cour d'appel de Paris[1], en remplacement de François Falletti. La nomination de cette proche de Ségolène Royal aurait été pilotée personnellement par le président de la République d'alors, François Hollande[réf. nécessaire]. Elle est la première femme nommée à ce poste[10],[11].
En 2021, l’Assemblée nationale saisit la justice pour possible parjure de Catherine Champrenault dans l’affaire dite des fadettes[12].
Affaire Fillon
[modifier | modifier le code]Convoquée le par la commission d'enquête parlementaire de l'Assemblée nationale sur les obstacles à l'indépendance de la justice, Éliane Houlette, procureur national financier en 2017, témoigne avoir subi des pressions de la part de Catherine Melet-Champrenault, cette même année, dans le cadre de l'affaire Fillon. Le parquet général lui aurait notamment demandé d'ouvrir une information judiciaire contre François Fillon, alors candidat à l'élection présidentielle, et ce alors que les investigations avaient lieu jusque-là dans le cadre d'une enquête préliminaire, ce qu'elle fera plusieurs jours après [13]. Cette mise en cause par Éliane Houlette est mise en perspective par Mediapart, qui révèle que Catherine Melet-Champrenault a déclenché un an plus tôt « une enquête judiciaire très gênante visant Éliane Houlette » pour « trafic d’influence », « prise illégale d’intérêts » et « violation du secret », faisant suite à un signalement par des gendarmes de Marseille[14].
Décorations
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Décret du 9 juillet 2015 portant nomination (magistrature)
- Liste d'aptitude aux fonctions du second grade, second groupe, pour l'année 1990 (magistrature)
- Tableau d'avancement (magistrature)
- Décret du 13 juillet 1995 portant nomination de magistrats
- Décrets du 28 décembre 1999 portant détachement de magistrates
- Décret du 31 juillet 2000 portant nomination de magistrats
- Décret du 13 août 2004 portant nomination (magistrature)
- Décret du 27 août 2008 portant nomination de magistrats
- Décret du 16 février 2012 portant nomination (magistrature) - Mme Melet (Catherine), épouse Champrenault
- « Une femme procureure générale, à Paris », sur emploipublic.fr, .
- Anne Moreaux, « Première Procureure générale à Paris », sur mesinfos.fr, .
- « L’Assemblée nationale saisit la justice pour possible parjure d’une haute magistrate », Le Figaro, 14 avril 2021.
- Jean-Marc Leclerc, « L’ex-procureure qui a poursuivi François Fillon sème le doute », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- Fabrice Arfi, Yann Philippin et Antton Rouget, « Parquet national financier: le dossier noir de la procureure Houlette », sur mediapart (consulté le )
- Décret du 13 juillet 2010 portant promotion et nomination
- Décret du 18 novembre 2017 portant promotion et nomination