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Celtibères

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Celtibères
Image illustrative de l’article Celtibères
Carte de l'expansion celtique
Foyers : H : site de Hallstatt, L : site de La Tène,
Régions : B : Îles britanniques, I : Ibérie, G : Galatie
Aires d'expansion : 1 : berceau nord-alpin,
2 : expansion maximale (fin du IIIe siècle av. J.-C.)

Langue(s) Celtibère
Villes principales Numance, Tiermes, Contrebia Belaisca, Calagurris, Clunia, Segóbriga, Sigüenza, Uxama Argaela, Lutia, Nertobriga, Segeda, Augusta Bilbilis, Segontia Lanka et Centobriga
Région d'origine Celtibérie
Région actuelle La Rioja, Castille-et-León, Castille-La Manche et Aragon

Le terme de Celtibères se réfère généralement aux peuples celtiques ou « celtisés » de la péninsule Ibérique. Ils sont nommés ainsi par les géographes grecs. Ces peuples celtibères habitaient à l'ouest des Monts ibériques (en latin : Idoubeda). Les Romains les considéraient comme un mélange de Celtes et d'Ibères[1], mais en les différenciant ainsi de leurs voisins, c'est-à-dire des Celtes du plateau et des Ibères de la côte.

Aujourd’hui il est convenu de partager la péninsule en deux zones linguistiques, avec une ligne allant des Pyrénées jusqu’à l’embouchure du Guadiana, et comprenant le centre et l’ouest pour les peuples dénommés celtibères. « Les principaux peuples Celtibères étaient les Arvaques, les Berones, les Carpétans (au moins en partie), les Lusones, les Turmoges, les Pelendons et les Vaccéens. [...] Les Cantabres, les Astures et les peuples de la Galice actuelle, ainsi que ceux qui habitaient le nord du Portugal appartenaient également au moins en partie à la famille celtibérique. »[2]

Les archéologues datent souvent l’apparition d’une culture celtibère, différenciée de celle des Ibères au début du second âge du fer. Il semble plus difficile de dater l’arrivée sur la péninsule des peuples celtes proprement dits. Les IIIe et IIe siècles av. J.-C. sont la période la plus florissante. Toutefois, la culture celtibère présente souvent plus d’affinités avec la culture des Ibères qu’avec les Gaulois contemporains, ce sont des peuples celtes qui se sont « ibérisés ».

Ethnographie ibérique vers .

Introduction

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(es) Traduction de la rubrique « Celtibères » de l'article es:celtas

L’arrivée des Celtes en Europe occidentale est communément datée de la première moitié du IIe millénaire av. J.-C.. Arrivés dans la péninsule Ibérique, ils se sont mêlés aux nombreux peuples autochtones, dont les Ibères. Les premières références écrites les concernant proviennent des géographes et des historiens gréco-latins (Strabon, Tite-Live, Pline l'Ancien, etc.), mais leur étude ne démarre qu’au XVe siècle et n'acquiert une dimension scientifique qu’au début du XXe siècle, avec les travaux de Cerralbo, Schulten, Taracena, Caro Baroja, notamment, et trouve une nouvelle impulsion à la fin du siècle. Malgré cet exceptionnel patrimoine littéraire, on discute encore aujourd'hui des points clés pour définir cette étude : limites de leurs territoires, de leur langue, de leur vraie personnalité et de leur généalogie.

Définition et limites

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La péninsule Ibérique vers 200 av. J.-C..

(es) Traduction de es:Celtíberos

Le terme Celtibères fait généralement référence aux peuples vivant dans le centre et l'ouest de la péninsule Ibérique, ainsi qu'aux langues que ces groupes parlaient. Il en existe d'autres avec d'autres noms (Vettons, Vaccéens, Lusitaniens, Carpetanos, etc.) Ces peuples celtíbères, qui habitaient la Cordillère Cantabrique[3], était considérés par les Romains comme un mélange de Celtes et d'Ibères[4], ils les différenciaient ainsi de leurs voisins, autant des Celtes du plateau que des Ibères de la côte. Mais cette conception des Celtibères (résultat de l'union des Celtes et des Ibères) est une erreur déjà faite à l'époque romaine. Les investigations archéologiques montrent que les Celtes sont arrivés dans la péninsule Ibérique au cours du VIIIe siècle av. J.-C. Au cours du VIIe siècle av. J.-C. pendant la civilisation de Hallstatt, ils se déploient dans certains secteurs de la Meseta, au Portugal et quelques groupes atteignent la Galice. Toutefois, après la fondation grecque de Massalia (actuelle Marseille), les Ibères occupent à nouveau la vallée moyenne de l’Ebre et le nord-est péninsulaire aux Celtes, et y implantent à nouveau des établissements grecs (Empúries)[réf. nécessaire]. Ni la culture de La Tène ni le phénomène religieux du druidisme ne leur sont jamais parvenus [réf. nécessaire]. La culture celtibère dans la péninsule Ibérique s’achève avec la conquête romaine, à laquelle beaucoup de tribus se sont opposées. Les cultures antiques de la péninsule Ibérique restent toutefois l'objet de controverses, aussi bien archéologiques qu'historiques. Si certains auteurs se prononcent en faveur d'une Espagne de culture antique celte, de nombreux historiens et archéologues, en particulier espagnols, restent dubitatifs au regard de la faiblesse du matériel archéologique et historique celte en comparaison de ce qui peut exister en Gaule ou en Bretagne.

Peuples celtibères

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Les auteurs anciens sont très concis quant aux références de ces peuples. Les Berones, ainsi que les Vascons sont seulement nommés et très sobrement, dans les guerres sertoriennes. Si au début les sources sont dubitatives sur la délimitation de ce que l'on entend par la Celtibérie[5], plus tard, à mesure que la conquête progressait territorialement, elles repèrent deux grandes zones principales, les Arvaques, et peut-être les Pelendons en contrôlant la Celtiberie ultérieure (province de Soria, la plupart de la province de Guadalajara, jusqu'à la naissance du Tage, la moitié orientale de la province de Ségovie et le sud-est de Burgos ; parmi leurs villes sont remarquables Secontia (Sigüenza), Numantia (Numance), Uxama, Termes[6], et Clunia. D'autre part on trouve la terre des Tittes, des Bellos et des Lusones, ou Celtiberie Citérieure (ils peuplent les terres autour des rivières es:Jalón, alto Tajuña, Jiloca y Huerva), avec des villes comme Segeda, Bilbilis (Calatayud), Tierga, Botorrita ou Complega.

Gestation de la société celtiberique

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Bronze de Botorrita, alphabet ibère.
Maison celtibère à Numance.

Pendant les VIIe siècle av. J.-C. et VIe siècle av. J.-C. se manifestent dans le secteur central du haut Tajuña et du haut Henares de la Celtiberie, une série de nouveautés dans le schéma d'implantation, dans le cérémonial funéraire et dans la technologie, qui indiquent l'évolution vers une société à forte composante guerrière. Dans les cimetières, dès le début, on démontre déjà une forte hiérarchisation sociale, où la panoplie d'armement apparaît comme un signe de prestige. La documentation sur les tumuli ou les alignements de tombes, qui seront généralisés dans les siècles suivants, est abondant. Les élites se reconnaissent par la panoplie des enterrements, et peuvent être la conséquence de l'évolution in situ de la culture de Cogotas, mais avec d'importants apports culturels de la civilisation des champs d'urnes.

Cette nouvelle organisation a promu une croissance démographique et développé une concentration croissante des richesses et du pouvoir à travers le contrôle des ressources naturelles (pâtures, salines, etc.) et de la production de fer, dans les gisements du Système Ibérique, ce qui a permis l'apparition rapide d'une société hiérarchisée de type guerrier, profitant de la situation privilégiée qu'offre le passage naturel entre la vallée de l'Ebre et la Meseta.

Les aristocrates guerriers

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Depuis la fin du VIe siècle ou aux débuts du Ve siècle av. J.-C., dans les cimetières de la Meseta orientale, on trouve des riches attirails militaires, avec présence d'épées, et une grande accumulation d'objets somptuaires en bronze, des casques, des disques-cuirasse, umbos, parfois gravés. Les nécropoles, aux aménagements caractéristiques en rues parallèles, avec un matériel funéraire qui indique une société hautement hiérarchisée, seraient à associer à des groupes aristocratiques.

Bouclier celtibère (Ve ou IVe siècle av. J.-C.).

Dans cette phase, le plateau oriental (de la Meseta) s'avère être un foyer important de développement, avec un abondant matériel funéraire. Il faut inclure dans sa zone d'influence des régions du sud de la province de Soria, où l'on trouve des fibules, des broches, des pectoraux, des armes et des parures de cheval, ce qui prouve qu'un nombre réduit de personnes possédaient les chevaux, chevaux qui ont dû être utilisés pour des petites razzias contre les peuples voisins, bien que pour les armes leur valeur symbolique comme objets de prestige devait primer.

La société guerrière

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À partir de la fin du Ve siècle av. J.-C. et durant les deux siècles suivants, le foyer de développement localisé dans les grands bassins du Tajuña, du Henares et du Jalón se déplace vers le Haut Duero, avec l'augmentation de la prépondérance que va jouer, à partir de ce moment, l'un des populi celtibères, avec plus de vigueur dans la période des luttes contre Rome, les Arvaques, dont la supériorité se situerait dans cette phase. Selon Alberto J Lorrio, c'est à cette ethnie que l'on doit les enterrements de la marge droite du haut Duero, où les tombes avec panoplie militaire sont nombreuses et permettent de témoigner d'une société avec une classe militaire majoritaire[7].

Dans la zone centrale de la Celtibérie, les tombes avec des panoplies militaires diminuent jusqu'à presque disparaître, ce qui n'indique pas de disparition de la société guerrière durant le développement des Guerres celtibériques (?), mais une évolution vers une organisation sociale urbaine, avec une dissolution des liens sociaux, basés sur la parenté.

À partir des IIe - Ier siècles av. J.-C., le critère politique et juridique supérieur des Celtibères, c'était la ville de provenance, entendue comme centre d'un espace ou de territoire, avec une population rurale, articulée autour de celle-ci.

C'est cette société évoluée que les Romains ont trouvée au début de la conquête de l'intérieur de l'Hispanie.

Organisation politico-sociale

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Les organisations sociales basiques, qui ont survécu jusqu'à l'époque impériale, ont été les gens ou gentes et gentilates, les relations étaient basées sur la parenté ; ceux-ci constituaient des groupes de descendants d'un ancêtre commun, et recevaient le nom de gens (gentes, une famille) pour le groupe le plus ample et gentilates pour les plus petites divisions de la gens. La vie gentilicia se manifestait par la prise de repas en commun et par le fait que tous les apparentés (?) dormaient ensemble, ainsi qu'en témoigne l'archéologie des maisons de Numance et de Tiermes, où l'on mangeait en communauté, assis sur des bancs en continu, adossés aux murs, autour d'un foyer central où le groupe dormait aussi. Des études épigraphiques sur les Celtibères, en plus des autres peuples de la Meseta et du nord de la Péninsule ibérique, on déduit que l'appartenance des individus aux gens ou gentilates, était plus forte que l'appartenance à la famille restreinte ; c'est-à-dire qu'au moment d'exprimer son nom il était plus important d'appartenir à un groupe de parenté plus ample, qui comprenait d'autres sous-groupes, à l'intérieur desquels la famille serait celui de moindre importance. Au milieu du Ier siècle av. J.-C., d'autres facteurs commencent à devenir importants, on trouve la mention de la ville, à laquelle l'individu appartient, et apparaît la filiation paternelle sous l'influence romaine.

Vie urbaine

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Les Celtibères vivaient dans différents types d'installations que les sources anciennes nomment poleis ou urbes, civitates, vici et castella.

  • Les poleis ou urbes (cités ?), étaient du type de la ville-état antique, avec un noyau urbain plus ou moins développé et un environnement agraire dépendant de lui.
  • Les civitates, étaient des organisations politiques indigènes autonomes qui pouvaient avoir ou non une configuration urbaine.
  • Les vici et castella, étaient les occupations de moindre importance et correspondent aux peuplements et castros caractéristiques de ces peuples que documente l'archéologie.

Les découvertes archéologiques confirment que les occupations à caractère urbain étaient préférentiellement placées en Carpetania, les vallées du Jalón et de l'Ebre, c'est-à-dire dans les secteurs les plus riches, plus civilisés et où la vie urbaine de type romain a eu postérieurement une plus grande diffusion. Bien que la majorité de la population vivait fondamentalement dispersée, dans des villages ou pays ou autour de tours de défense, mentionnés comme vici ou castella. Le processus de construction de villes avait déjà débuté, aux environs du IVe siècle av. J.-C. ; à l'arrivée des Romains, au cours de la première moitié du IIe siècle av. J.-C. (?). Ces villes se formaient par l'addition de plusieurs communautés tribales autour d'un même centre urbain.

L'organisation politique de ces villes (urbes), se composait d'une assemblée populaire, un conseil des anciens ou sénat aristocratique et des magistrats, que l'on présume électifs. Cette organisation des "villes" celtibères était basée directement sur son organisation sociale, dans laquelle l'aristocratie gentilicia et militaire constituait le groupe dominant, cette aristocratie était formée par les propriétaires des grands troupeaux de bétail et un important clientélisme qui constituait la base de son prestige social. L'organe politique de cette classe était le conseil des anciens, qui à cette époque ne correspondait déjà plus à un organisme d'âge, ce conseil occupait le premier rôle politique de la ville et présentait des propositions que l'Assemblée approuvait. Bien que ce fût l'Assemblée qui choisissait le chef militaire, dont la durée du mandat était limitée, entre les aérovacos, à un an.

On élisait aussi d'autres magistratures à caractère civil qui avaient comme nom en latin magistratus, praetor et dans la langue indigène viros ou veramos; ces magistrats géraient l'administration des villes ou agissaient comme représentants de celles-ci.

La confédération

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Au début du IIe siècle av. J.-C., les différentes nations constituaient une ligue ou confédération militaire, dont la finalité était la défense des villes accueillies dans celle-ci. Cette confédération ou ligue était faite par les Arvaques, les Bellos, les Tittos, les Lusones et probablement les Pélendons.

La structure de cette ligue, au début du IIe siècle av. J.-C. n'était pas stable, elle fonctionnait au gré des circonstances, comme en cas d'attaque des Romains. Il semble que la ligue n'avait aucun pouvoir coercitif sur les nations ou villes qui la composaient, en effet elles pouvaient adopter plusieurs attitudes dans la lutte contre les Romains, selon les circonstances. On sait que les Numentiens avaient leurs propres garnisons à Mália et Lagni pour renforcer la défense de la ville et préserver la fidélité de celle-ci aux Arvaques. L'initiative de la formation de la ligue est certainement due aux Arvaques, car à tout moment c'est la tribu dominante par sa supériorité militaire ; il est évident qu'à l'intérieur de la ligue il y avait des inégalités, qui ont été exploitées par les Romains pour triompher dans les guerres.

Hospitium, clientélisme et devotio

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Entre les tribus et villes celtibères, il existait, selon les auteurs anciens, des formes spécifiques de communication entre elles. Ce seraient les suivantes :

Tesera de hospitium
Bronze de Luzaga (Perdu)

L'hospitium (hospicio) ou pacte d'hospitalité permettait d'acquérir les droits d'un groupe gentilicio à d'autres groupes ou individus. Il ne s'agissait pas d'un acte d'adoption ; les parties agissantes contractaient des droits mutuels sans que la personnalité de chacun soit perdue. Les contractants de l'hospidium devenaient des hôtes (hospites) mutuels, et il était coutume d'accorder le pacte d'hospitalité par l'intermédiaire d'un document appelé tésera d'hospitalité. Ces téseras sont des lames de métal découpé, dans beaucoup d'entre elles on trouve deux mains entrelacées ou la silhouette d'animaux, ce qui avait certainement une signification religieuse. On suppose qu'au début l'"hospitium" se contractait sur un plan d'égalité, mais avec l'apparition de différences économiques cela aurait évolué vers une situation de dépendance. Parmi les pactes d'hospitalité découverts, le plus célèbre est le bronze de Luzaga, qui retrace un hospitium entre les villes de Arecoratas et Lutia, auquel s'ajoutaient probablement les gentilitates Belaiocum et Caricon.

Les clientèles[8](Clientélisme ?) sont les suites (cours ? cortèges ?) constituées autour des individus les plus importants d'une communauté tribale. La relation entre ces individus, généralement les aristocrates et leur suite, était une relation contractuelle basée sur l'inégalité des richesses et la position sociale de chacune des parties ; normalement le chef devait nourriture et vêtements à ses clients (?), tandis que ces derniers lui devaient un appui inconditionnel. Ce genre de clientélisme avait fréquemment un caractère militaire.

La devotio[9] était un genre spécial de clientélisme. À l'élément contractuel du clientélisme s'ajoutait un lien religieux, par lequel les clients d'un chef avaient l'obligation de suivre celui-ci à la bataille et de ne pas lui survivre en cas de mort du chef au combat. Ce type de clients avaient pour nom devotio et leurs équivalents dans la société celte et germanique, sont soldurios et comitatus[10]. Avec la clientela et la devotio, les liens de consanguinité ne jouaient aucun rôle. Les inégalités sociales poussaient les individus les plus pauvres à se mettre en clientèle avec un aristocrate. Dès lors que l’assujettissement au chef, parfois par le biais d'une obligation religieuse, est devenu plus fort que le lien de consanguinité, ces institutions ont contribué à désagréger l'organisation gentilicia tribale.

Il semble que l'important développement du clientélisme militaire en Celtibérie aurait eu lieu pendant les guerres civiles de la République tardive, lorsque les politiques impliqués tels Sertorius, Pompée, Jules César, etc. ont travaillé avec d'importantes clientèles indigènes. La prolifération de ces pratiques institutionnelles, ajoutées au développement de la classe aristocratique et des structures urbaines, ont été les principaux éléments qui ont contribué à l'évolution du système gentilicio, à sa transformation et sous la domination romaine à sa disparition progressive.

Organisation ethno-politique

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article principal : es:Celtiberia

Torque celtibère

L'un des aspects les plus controversés, essentiel pour la délimitation de la Celtibérie, est celui des ethnies ou populi, qui d'après les auteurs classiques faisaient partie du groupe celtibérique. Les peuples mentionnés sont divers. Strabon considère que les Aérovacos et Lusones sont deux des quatre peuples de la Celtibérie, bien qu'il ne cite pas les deux autres ; au moins par leur ethnonymes (?) et par la narration des guerres celtibériques et lusitaniennes, nous savons que ce seraient les Bellos et les Tittos, qui ne sont plus cités après 143 av. J.-C. Il est plus difficile de remplir la cinquième part à laquelle se réfère Strabon, sans aucun détail. Pline l'Ancien signale de façon très claire les Pelendones comme peuple celtibère, bien qu'en suivant Appien, les Vaccéens, les Berones ou même les Celtibères mentionnés de forme indépendante d'Arévacos et de Pelendones par Ptolémée.

Voir article es:Mitología celta

Nous savons très peu de choses sur la religion de ces peuples. Nous pouvons diviser le panthéon en trois catégories de divinités, qui ne sont pas exclusives :

Les divinités à caractère astral. Elles forment le substrat des religions indo-européennes.

Les grands dieux celtes. Les mêmes que ceux des autres zones de la péninsule et en dehors, comme en Gaule et en Bretagne.

Les divinités mineures. Avec un culte probablement local, dont le caractère semble indiquer un substrat ou une origine animiste ou totémique et qui s'avèrent liées, soit à des éléments de type naturel (monts, forêts, etc) soit de type territorial (castros, villages, villes, etc).

Le Collier de la Prêtresse du Soleil (IVe siècle av. J.-C.) : symbolisme religieux celtibère.

Les cultes astraux les plus importants pour ces peuples ont dû être ceux du Soleil et de la Lune.

Parmi les grands dieux celtes, Lug semble avoir été le plus important, qui avec la romanisation a été assimilé à Mercure. Les Matres (Matriarches ?)étaient d'autres divinités importantes, déesses de la fécondité, la terre nourricière et les eaux, dont le culte était commun aux Celtes et aux Germains.

Les dieux avec un culte exclusivement local ont été très abondants, tous ces cultes locaux qui ont pu être liés précisément à une communauté gentilicia ou à une localité, sont ceux qui sont le plus abondamment représentés.

On ne sait pas, à l'heure actuelle, s'il existait des temples à l'intérieur des villes ou lieux habités par les indigènes. La norme générale semble être que les sanctuaires aient été hors des lieux d'habitation, ainsi que les enceintes naturelles avec des gradins creusés dans la roche, trouvés sous l'acropolis de Tiermes, avec un ensemble de pierres de sacrifices avec des petits puits et des canaux.

Il est possible que les caudillos militaires réalisaient des cérémonies religieuses en présence de l'armée et que les chefs ou les têtes de lignage réalisaient, dans le cadre de la ville ou de la famille, des cultes précis.

On connaît mal la langue des Celtibères, objet de controverses, d'autant que les barrières linguistiques peuvent être autant géographiques que sociales.

Notes et références

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  1. Martial, Épigrammes.
  2. Venceslas Kruta, Les Celtes : Histoire et dictionnaire Collection, p. 530.
  3. Les Romains les appelaient Idoubeda
  4. Martial Ier siècle apr. J.-C., se considérait ainsi dans une de ses épigrammes, « Pourquoi m'appelles-tu frère, alors que je descends des Celtes et des Ibères et que je suis citoyen du Tage ? ». Voir : Epigramas de Marco Valerio
  5. Nous trouvons cette région mentionnée pour la première fois par Tite Live lorsqu'il raconte les évènements de l'année 218 av. J.-C. " Vous avez poursuivi suffisamment de troupeaux par les monts de la Lusitanie et la Celtibérie"
  6. Citée par Apiano 141 av. J.-C.
  7. Les citations des auteurs anciens sur la bellicosité de ces peuples sont fréquentes
  8. Elles existaient aussi entre Romains, Scipion l'Africain (? père ou fils ou Scipion Émilien ?), a réussi en venant en Hispanie pour combattre à Numance, à former des légions avec des clients et des amis .
  9. C'est ainsi que le décrit Plutarque, d'après Sertorius, " Considérant que c'était coutume pour les hispanos (de l'Hispanie) que ceux qui faisaient formation autour de lui (le chef ?) périraient avec lui s'il venait à mourir." (Sert.14 Vies Parallèles) Ver: Vidas paralelas de Plutarco
  10. César, (B.G. III, 22) signale l'existence d'une pratique similaire entre Gaulois, Tacite entre les Germains et Strabon le signale comme coutume hispanique, "se dévouer à ses chefs et mourir pour eux".

Articles connexes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages généraux sur les Celtes

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  • Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux celtique continental, Paris, Errance, coll. « Hespérides », , 440 p. (ISBN 978-2-87772-237-7 et 2-87772-237-6).
  • Venceslas Kruta, Les Celtes : Histoire et dictionnaire Collection, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1005 p. (ISBN 2-221-05690-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise : Description linguistique, commentaire d'inscription choisies, Paris, Érrance, coll. « Hespérides », , 248 p. (ISBN 2-87772-224-4).

Ouvrages sur les Celtibères

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  • (es) Martín Almagro Gorbea, « Estructura socio-ideológica de los oppida celtibéricos », dans Actas del VII Coloquio sobre lenguas y culturas paleohispánicas, Salamanque, , p. 35-55.
  • Patrick Le Roux, « Les voies de l'intégration : Peuples et cités de la péninsule Ibérique du IIe av. J.-C. au IIe après J.-C. », dans Bernadette Cabouret-Laurioux, Jean-Pierre Guilhembet et Yves Roman, Rome et l’Occident : IIe s. av. J.-C. au IIe s. apr. J.-C., Presses Universitaires du Mirail, (ISBN 978-2-8107-0052-3, lire en ligne), p. 147-173.
  • (es) Enrique García Riaza, Celtíberos y lusitanos frente a Roma : diplomacia y derecho de guerra, Anejos de Veleia, .
  • (es) Alberto José Lorrio Alvarado, Los Celtíberos, Murcie, Universidad Complutense de Madrid, (ISBN 8479083352).
  • (es) Julián Pelegrín Campo, « Polibio, Fabio Píctor y el origen del etnónimo "celtíberos », Gerión, no 23,‎ , p. 115-13 (ISSN 0213-0181).
  • (es) Francisco Burillo Mozota, Los celtíberos - Etnias y estados - edición actualizada, 2007, (ISBN 978-84-8432-949-7)
  • Nasrine Anwar (dir.), Patrice Arcelin (dir.), Bibiana Agusti, Michel Bats, Maria-Carme Belarte, Alexandre Beylier, Philippe Boissinot, Helena Bonet, Lidia Colominas, Jean Chausserie-Laprée, Elsa Ciesielsky, Ferran Codina, Aurélien Creuzieux, Anne-Marie Curé et Claire-Anne de Chazelles, Des rites et des hommes : Les pratiques symboliques des Celtes, des Ibères et des Grecs en Provence, en Languedoc et en Catalogne, Paris, Éditions Errance, coll. « Archéologie de Montpellier Agglomération AMA 2 », , 288 p. (ISBN 978-2-87772-460-9)
  • Alicia Ruiz Gutiérrez, « Les espaces économiques de la péninsule Ibérique à l’époque romaine (197 av. J.-C.- 192 apr. J.-C.) », dans Bernadette Cabouret-Laurioux, Jean-Pierre Guilhembet et Yves Roman (directeurs d'ouvrage), Rome et l’Occident : IIe s. av. J.-C. au IIe s. apr. J.-C., Presses Universitaires du Mirail, (ISBN 978-2-8107-0052-3, lire en ligne), pages 223 à 243
  • (es) Manuel Salinas de Frías (es), Conquista y romanización de Celtiberia, Salamanque, , 2e éd..


Autres ouvrages

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Liens externes

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