Aller au contenu

Censure d'Internet en Guinée

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Censure d'Internet en Guinée
Présentation
Type
Aspect dans une région géographique (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation

La censure d'Internet en République de Guinée consiste dans le blocage par l'État des principaux réseaux sociaux et sites d'informations et dans la coupure partielle ou totale d'Internet en Guinée.

Censure en 2020

[modifier | modifier le code]

Du vendredi 20 au dimanche [2],[3], en marge du double scrutin du en Guinée, le gouvernement a restreint l'Internet pour, selon lui, empêcher la propagation de la haine sur les canaux[4].

Condamnations

[modifier | modifier le code]

De nombreux Guinéens et plusieurs organisations internationales de défense des droits de l'homme dont Ablogui, Reporters sans frontières et la CEDEAO condamnent la censure d'Internet et mentionnent qu'il s'agit d'une attaque directe à la liberté d'expression[5].

Depuis le , le collectif hacktiviste Anonymous lance une série de cyberattaques contre la Guinée afin de dénoncer les restrictions de la liberté d'expression et d'Internet.

Censure en 2023-2024

[modifier | modifier le code]

Du au [6] , les principaux réseaux sociaux sont censurés en République de Guinée sans explication de la part de l’État. Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, affirme que « L'Internet n’est pas un droit. »[7]. Plusieurs chancelleries en Guinée émettent des critiques sur cette situation, notamment l'ambassade de France et l'ambassade d'Allemagne[8]. Selon Michael Heath, secrétaire d’État adjoint américain pour l’Afrique de l’Ouest, il y a eu des répercussions considérables sur l’économie guinéenne, indiquent les données de la plateforme spécialisée britannique Top10VPN, qui l'évalue à 47,4 millions de dollars en 2023[9],[10],[11].

En février 2024, Anonymous s'attaque aux sites Web officiels des institutions étatiques, et il s'ensuit la dissolution du gouvernement Bernard Goumou le . Soudain, dans la nuit du 22 au , l'accès aux sites coupés est rétabli sans annonce ni explication[12],[13].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « Kins Ferna's Bio, Age, Nationality, Career and Early Life. - IssueWire », sur issuewire.com, (consulté le ).
  2. « Guinée : Le gouvernement doit enquêter sur l’usage excessif de la force et les restrictions de l’internet – Article19 » (consulté le )
  3. (en-US) « Guinée: Media Defence Dépose une Requête suite aux Coupures d'Internet », sur Media Defence (consulté le )
  4. « Violences – La communauté internationale met la pression sur la Guinée », sur Tribune de Genève, (consulté le )
  5. « Guinée : Coupure d'internet et situation tendue après l'élection présidentielle controversée remportée par Alpha Condé », sur Business & Human Rights Resource Centre (consulté le )
  6. « MSN », sur www.msn.com (consulté le )
  7. LEDJELY.COM, « Ousmane Gaoual Diallo : « L’internet n’est pas un droit » », sur Ledjely.com, (consulté le )
  8. Mamadou Dian Baldé, « Éditorial : des diplomates en roue libre face à la censure des médias », sur Guinéenews©, (consulté le )
  9. Africaguinee, « Restrictions de l’internet en Guinée : Un impact économique de 47,4 millions de dollars, selon Washington » Accès libre [doc], sur Africaguinee.com, (consulté le )
  10. Adoni Conrad Quenum, « La Guinée a perdu 47,4 millions $ en 2023 à cause de la restriction d'accès à Internet et aux médias sociaux », sur www.wearetech.africa (consulté le )
  11. (en) « The Global Cost of Internet Shutdowns | Top10VPN », sur www.top10vpn.com, (consulté le )
  12. « En Guinée, les restrictions d’accès à Internet ont été levées », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Mamadou Yaya Diallo, « Fin de galère pour les internautes en Guinée ? Internet est accessible depuis quelques heures sans VPN dans le pays - Guineematin.com », (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]