Charles-Edgar de Mornay
Pair de France | |
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Ambassadeur de France en Suède | |
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Ambassadeur de France Grand-duché de Bade | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Charles Henri Edgard Demornay |
Nationalité | |
Activité | |
Famille |
Maison de Mornay (d) |
Père |
Christophe de Mornay-Montchevreuil (d) |
Fratrie |
Distinction |
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Charles Henri Edgard, comte de Mornay-Montchevreuil né le à Paris et mort le à Fresneaux-Montchevreuil (Oise), est un homme politique et collectionneur de peinture français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Charles-Edgar de Mornay est le fils de Christophe de Mornay-Montchevreuil et d'Augustine-Louise de Caulaincourt.
Afrique du Nord
[modifier | modifier le code]C’est à la mi-octobre 1831 que Louis-Philippe informe le comte de Mornay de sa mission auprès de Moulay-Abd-er-Rahman (1778[1]-1859), sultan chérifien du Maroc[2]. Il s’agit de porter un message de paix à l’empereur alaouite et aux Britanniques, bien implantés sur le plan commercial, dans le pays[3]. Cette ambassade doit clore plusieurs dossiers épineux, dus à la conquête de l'Algérie par la France. Sa mission sera une réussite sur le moment : Mornay enverra le , une lettre déclarant au général en chef de l’état-major d’Alger, Savary, duc de Rovigo, que le Maroc abandonne ses visées sur la région de Tlemcen et d’Oran, promet de rester neutre et de retirer ses troupes de l’Algérie[4].
C’est tout d'abord, Eugène Isabey, qui avait été pressenti, pour se joindre à la mission diplomatique en Afrique du Nord[5]. Or, le peintre revenu depuis peu d’Alger, s’était désisté, craignant un deuxième voyage en Afrique. C’est donc Eugène Delacroix qui sera choisi pour accompagner la mission, à ses frais[5]. Ce n'est qu'à la fin de l’année 1831 que le peintre et Mornay font connaissance, grâce à Edmond-Henri Duponchel (1794-1868)[6], futur directeur de l’opéra, et Armand Bertin, directeur du Journal des Débats, à la requête de Mademoiselle Mars (1779-1847), maîtresse officielle de Mornay, et amie de Duponchel et de Bertin[7] : celle-ci étant désireuse de trouver un compagnon de voyage agréable, à son amant. Mornay et Delacroix dînèrent ensemble à la Saint-Sylvestre[8], en compagnie de la comédienne[9].
Suite de la carrière
[modifier | modifier le code]Charles-Edgar de Mornay est ministre résident à Bade, puis ministre plénipotentiaire à Stockholm.
Il est nommé pair de France en 1845.
Il rentre dans la vie privée en 1848.
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Appartement du comte de Mornay rue de Verneuil, avant 1833
Musée du Louvre -
Le sultan du Maroc Moulay Abd-Er-Rahman recevant le Comte de Mornay
Esquisse de 1832
Musée des Beaux-Arts de Dijon[10] -
Le Sultan du Maroc Moulay Abd-Er-Rahman
sortant de son palais de Meknès
entouré de sa garde et de ses principaux officiers
musée des Augustins de Toulouse[11] -
Étude d’arabe assis
Références
[modifier | modifier le code]- p. 3 du dictionnaire Le Petit Robert des noms propres
- p. 56 de l'article Le voyage, par Maurice Arama, dans Delacroix, le voyage au Maroc
- p. 66 de l'article Le voyage, par Maurice Arama, dans Delacroix, Le voyage au Maroc
- p. 7 de la monographie des Femmes d’Alger dans leur appartement, par Malika Dorbani Bouabdellah
- p. 142 de la biographie de Delacroix, par Maurice Sérullaz
- p. 2175-2176 du Répertoire biographique de Michèle Hannoosh, dans le Journal de Delacroix, t.2
- p. 141 et 142 de la biographie de Delacroix, par Maurice Sérullaz
- p. 58 de l'article Le voyage, par Maurice Arama, dans Delacroix, le voyage au Maroc
- p. 56 de l'article Le voyage, par Maurice Arama, dans Delacroix, le voyage au Maroc
- Delacroix, Dijon
- Delacroix, Augustins
Source
[modifier | modifier le code]- « Charles-Edgar de Mornay », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :