Charles Claude Jacquinot
Charles Claude Jacquinot | ||
Le colonel baron C.-C. Jacquinot (1772-1848) en tenue de chasseur à cheval de la Garde impériale, Henri-François Riesener (1767–1828), Musée de l'Armée, Paris. | ||
Naissance | Melun (Seine-et-Marne) |
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Décès | (à 75 ans) Metz (Moselle) |
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Origine | France | |
Arme | cavalerie | |
Grade | général de division | |
Années de service | 1791 – 1837 | |
Distinctions | grand-croix de la Légion d'honneur commandeur de l'ordre impérial de Léopold |
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Hommages | nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 20e colonne. | |
Autres fonctions | pair de France | |
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Charles Claude Jacquinot, né à Melun le , mort à Metz le , est un militaire français ayant commencé sa carrière en 1791 en tant que volontaires dans les armées de la Révolution. Lieutenant et aide de camp auprès du général Beurnonville en 1795, il commande par intérim le 1er régiment des chasseurs à cheval avec lequel il combat à Hohenlinden.
Sous le Premier Empire, il participe à la bataille d'Austerlitz puis devient Colonel en titre du 1er chasseurs à cheval. Général de brigade en 1809, il combat à Abensberg et à Wagram avant de participer aux campagnes de Russie, (en particulier à la Moskova), d'Allemagne (où il devient général de division) et de France. Pendant les Cent-Jours, il commande deux divisions de cavalerie avec lesquelles il affronte les Anglais à Waterloo et met à mal la cavalerie du général Ponsonby.
Élevé à la dignité de pair de France en 1837 et grand-croix de la Légion d'honneur en 1844, il meurt à Metz le à l'âge de 75 ans.
Biographie
[modifier | modifier le code]Carrière militaire
[modifier | modifier le code]Fils de Nicolas contrôleur des aides du Roi[1] et de Rosalie Delacroix et frère de Jean-Baptiste Nicolas Jacquinot, Charles Claude Jacquinot naît à Melun le . Il fait ses études à l'école militaire de Pont-à-Mousson et entre au service en 1791 comme lieutenant au 1er bataillon de volontaires de la Meurthe ; sous-lieutenant dans le 1er régiment des chasseurs à cheval en 1793, lieutenant en 1795 et aide de camp du général en chef Beurnonville. Il est capitaine au combat d'Erbach près d'Ulm, et est nommé chef d'escadron sur le champ de bataille. En l'absence du colonel Louis Pierre Montbrun, Jacquinot commande le 1er régiment de chasseurs à cheval à la bataille de Hohenlinden, il y est blessé en pénétrant, à la tête de son régiment, sur les derrières de l'armée ennemie ; il commande encore ce régiment aux combats de Schwanstadt et de Vogelabruck, où deux généraux autrichiens sont faits prisonniers. Le chef d'escadron Jacquinot passe avec ce grade au 5e régiment de chasseurs à cheval.
Général de l'Empire
[modifier | modifier le code]À Austerlitz il est aide de camp du général Duroc qui y commande un corps de grenadiers. Il est colonel du 11e régiment de chasseurs à cheval à la bataille d'Iéna où il reçoit plusieurs coups de sabre dans une charge, et général de brigade à l'ouverture de la campagne le . Sa brigade, composée des 1er et 2e chasseurs, se distingue au combat d'Abensberg, où elle fait prisonnier un régiment d'infanterie, prend ses deux drapeaux, plusieurs pièces de canon et exécute une charge contre les dragons de Dawencher et les hussards de OU. Une division du premier de ces régiments est presque détruite. La brigade Jacquinot se trouve aussi aux batailles de Raab et de Wagram.
Dans la campagne de Russie il commande une brigade composée du 7e hussards et du 9e lanciers, et se distingue aux combats d'Ostrovno, Vitebsk, Smolensk, et à la bataille de la Moskova. Cette brigade, appuyée seulement sur ses deux flancs par un régiment polonais, soutient de pied ferme et sans perdre un seul homme, près de Mojaïsk, plusieurs charges du corps de Platov, qui finit par se retirer. Le général Jacquinot est blessé à la bataille de Dennewitz le 6 septembre 1813 dans une charge de deux escadrons du 5e chasseurs sur un bataillon suédois. Il participe à la bataille de Leipzig. L'ennemi ayant passé le Rhin près de Coblence, un détachement d'infanterie commandé par le général Albert et un du 5e chasseurs, commandé par le général Jacquinot, font prisonnier près de Zinzig un bataillon russe et prennent une pièce de canon.
Général de division le , il commande les dragons du 5e corps d'armée sous les ordres du général Sébastiani. La division Jacquinot se distingue ensuite à la bataille de Bar-sur-Aube et au combat de Saint-Dizier.
En 1814, le général Jacquinot est envoyé à Vienne pour hâter la délivrance des prisonniers de guerre. Il est nommé à son retour grand officier de la Légion d'honneur puis commandeur de l'ordre impérial de Léopold d'Autriche.
Les Cent-Jours et la Restauration
[modifier | modifier le code]Pendant les Cent-Jours, il commande la cavalerie du 1er corps d'armée du Nord et lors de la bataille de Waterloo, il est à la tête de deux divisions, celles du général Subervie (1er et 2e lanciers et 11e chasseurs), et la sienne composée des 3e et 4e lanciers, 3e chasseurs et 7e hussards. Lorsque la cavalerie britannique du général Ponsonby refoule l'infanterie française, Jacquinot envoie le 4e lanciers commandé par le colonel Bro afin de contre-attaquer[2]. Avec les cuirassiers du général Travers, les cavaliers de Jacquinot dispersent les Anglais qui se replient avec de lourdes pertes[2].
Après la Seconde Restauration, il reste quelque temps sans activité jusqu'à la Révolution de Juillet ou il reçoit une inspection générale de cavalerie. Il commande le camp de cuirassiers en 1833 à Lunéville, puis celui des dragons en 1834. En 1835, le général Jacquinot commande la 3e division militaire à Metz, il passe au cadre de non-activité en 1837, conformément à l'ordonnance du . Élevé à la dignité de pair de France le , le général Jacquinot fait partie de la 2e section du cadre de l'état-major général, en vertu de la loi du . Une ordonnance du le nomme grand-croix de la Légion d'honneur[3]. Il meurt à Metz, le . Son nom est inscrit sur la partie Est de l'arc de triomphe de l'Étoile.
Figure | Blasonnement |
Armes du baron Charles Claude Jacquinot et de l'Empire
Ecartelé, le premier et le quatrième d'or à la croix alésée de gueules, le deuxième des barons militaires, le troisième d'azur à la rose d'argent. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les aides : impôts indirects royaux, portant principalement sur les boissons (mais aussi sur les huiles et savons, les papiers, les cartes à jouer…). Leur montant était variable et très inégal selon les généralités et leur perception fut comprise dans le bail des fermes générales. En 1789, Necker les en retira et les mit en régie
- Charras et Vandermaelen 1857, p. 268 et 269
- « Cote LH/1346/13 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Registres de lettres patentes de collation de titres et d'armoiries et armorial PLEADE
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Charles Claude Jacquinot », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Jean Baptiste Adolphe Charras et Philippe Vandermaelen, Histoire de la campagne de 1815 : Waterloo, vol. 1, Dürr, , 504 p.
- Le général Jacquinot, né à Melun, mort à Metz : notice biographique par Charles Rabourdin, Melun, 1898. [1](en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Général du Premier Empire promu en 1809
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Pair de France (monarchie de Juillet)
- Baron de l'Empire
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Commandeur de l'ordre impérial de Léopold
- Naissance en août 1772
- Naissance à Melun
- Décès en avril 1848
- Décès à Metz
- Décès à 75 ans
- Militaire français des guerres de la Révolution française
- Chef militaire français des guerres napoléoniennes