Claude Durand
Président-directeur général Librairie Arthème Fayard | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Claude Ernest Durand |
Surnom |
L'empereur Claude Le pape de l'édition[1] |
Pseudonyme |
François Thuret |
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Activité | |
Période d'activité |
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Distinction |
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Claude Durand, né le à Livry-Gargan et mort le [2],[3] à Paris[4], est un éditeur, traducteur d'anglais et espagnol en français[5] et écrivain français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Claude Durand est le fils de Félix Durand et de Suzanne Thuret. Époux de la traductrice Carmen Perea (1937-2016)[6], il a deux fils, Jean-Marc et Frédéric[7].
Carrière
[modifier | modifier le code]Claude Durand entre dans la vie active à quatorze ans et devient instituteur à dix-neuf ans, après un passage par l'École normale d'instituteurs de Versailles[7] ; il exerce un temps cette profession, faisant écrire à chaque élève un roman pendant l'année scolaire. Il milite dans sa jeunesse pour Pierre Mendès-France et à la Ligue des droits de l'homme[8]. Après avoir envoyé un manuscrit, il entre en 1958 comme lecteur aux éditions du Seuil. En 1965, il devient éditeur à la direction de la collection « Écrire »[9]. Il crée ensuite la collection « Combats »[10] publiant des auteurs de gauche d'Amérique latine et des pays de l'Est. En 1967, il découvre Gabriel García Márquez avec Cent ans de solitude, dont il réalise une traduction en compagnie de sa femme Carmen, et en 1973 sort L'Archipel du Goulag d'Alexandre Soljenitsyne. En 1978, il accède au poste de directeur général des éditions Grasset qu'il quitte bientôt pour les éditions Fayard[11] en 1980. Il prend sa retraite d'éditeur en 2009[12].
Claude Durand n'a écrit qu'un seul livre durant sa carrière d'éditeur, La Nuit zoologique, qui a cependant obtenu le Prix Médicis en 1979. En 2010, il publie une fiction, J'aurais voulu être éditeur, sous un pseudonyme qu'il dénonce paradoxalement dès la quatrième de couverture et poursuit une carrière d'écrivain. Par ailleurs, il tient à partir de 2010 un bloc-note mensuel dans le magazine international de langue française La Revue.
Claude Durand a traduit en français des œuvres de Gabriel García Márquez, Isabel Allende, Jorge Semprún, Alan Sillitoe, ainsi que d'autres auteurs hispanophones ou anglophones.
Comme autres livres polémiques, il publia Une jeunesse française et La Face cachée du Monde de Pierre Péan ou La Bible des Peuples, attaqué par des éditeurs religieux. Il a également publié Serge Klarsfeld, et Renaud Camus au nom de la liberté d'expression. Certains livres font régulièrement l'objet de campagnes de dénigrement médiatiques ; à cela, il répond : « un des fléaux de la vie intellectuelle de ce pays, c'est que lorsqu'on est à court d'arguments contre quelqu'un et qu'on veut néanmoins l'exécuter, on a tout de suite recours à la bombe atomique : on l'accuse d'être antisémite, raciste, pédophile, quand ce n'est pas les trois à la fois »[8].
Il a accompagné des centaines d'auteurs au cours de sa carrière, dont Hélène Carrère d'Encausse, Élisabeth Badinter, Jean Delumeau, Régis Debray, Max Gallo, Régine Desforges, Frédéric Vitoux, Jacques Attali, Jean Vautrin, Patrick Besson ou encore Michel Houellebecq et fait publier en France des ouvrages de personnalités politiques comme François Mitterrand, Alain Peyrefitte, Lech Wałęsa, Hillary Clinton, Shimon Pérès et Nelson Mandela. Il quitte son poste de PDG de Fayard en 2009[8].
En , il fait partie des dix-neuf signataires de « Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 salauds » pour protester contre les sanctions qui pourraient toucher les clients des prostituées[13]. Il est candidat à l'Académie française[14] le 14 novembre 2013 au fauteuil de Félicien Marceau : il affronte Didier Van Cauwelaert et obtient 7, 9 et 8 voix aux trois tours contre 7 à chaque tour pour son concurrent (avec 26 votants, c'est donc une élection blanche).
Il est inhumé au cimetière de Montmartre (division 20).
Décorations
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur (14 juillet 2014)[15]
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres en 2000, en qualité d'« éditeur »[16].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Écrits
[modifier | modifier le code]- 1958 : Le Plat du jour, Ecrire n°6, 1958, éditions du Seuil.
- 1960 : Le Bord de la mer, roman, éditions du Seuil.
- 1963 : L'Autre Vie, éditions du Seuil
- 1963 : Le Droit de regard (avec Jean Cayrol), éditions du Seuil
- 1979 : La Nuit zoologique, éditions Grasset – prix Médicis
- 2010 : J'aurais voulu être éditeur, sous le pseudonyme de François Thuret, postface de Claude Durand, éditions Albin Michel
- 2011 : Agent de Soljenitsyne, éditions Fayard – prix des Éditeurs
- 2011 : J'étais numéro un, éditions Albin Michel
- 2013 : Le Pavillon des écrivains, éditions de Fallois
- 2015 : Usage de Faux, éditions de Fallois
- 2015 : M'man, éditions Fayard
Filmographie
[modifier | modifier le code]- 1958 : Les spécialités de la mer
- 1960 : On vous parle (court métrage) réalisé avec Jean Cayrol
- 1961 : Madame se meurt (court métrage documentaire) réalisé avec Jean Cayrol
- 1961 : La Frontière (court métrage documentaire) réalisé avec Jean Cayrol
- 1964 : Le Coup de grâce réalisé avec Jean Cayrol
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Claude Durand, figure de l'édition française, est mort à 76 ans », franceinfo.fr.
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Mort de Claude Durand, figure de l’édition française sur Le Monde, 7 mai 2015
- Décès de Claude Durand, figure de l’édition française sur Le Point, 6 mai 2015
- Notice d'autorité SUDOC de Claude Durand.
- Carmen Perea Jimenez, traductrice, est morte à 78 ans, notice nécrologique du 4 février 2016 sur le site du Monde.
- « Claude Durand », whoswho.fr.
- Astrid de Larminat, « Claude Durand, l'éditeur qui n'avait peur de rien », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », vendredi 8 mai 2015, page 28.
- Site des éditions du Seuil
- cf. Supra & « Les grands éditeurs », Le Figaro, 9 juillet 2007.
- Editions Fayard: Historique
- « Claude Durand quitte la présidence des éditions Fayard au profit d'Olivier Nora », Le Monde, 23 mars 2009]
- « Touche pas à ma pute! », Causeur, (lire en ligne).
- « Candidatures au fauteuil de M. Félicien Marceau (F21) », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
- Décret du 14 juillet 2014
- « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°02 du 11/03/2000 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Éditeur français du XXe siècle
- Éditeur français du XXIe siècle
- Écrivain français du XXe siècle
- Écrivain français du XXIe siècle
- Essayiste français du XXIe siècle
- Traducteur français du XXe siècle
- Traducteur français du XXIe siècle
- Traducteur depuis l'anglais vers le français
- Traducteur depuis l'espagnol vers le français
- Auteur publié par les éditions du Seuil
- Auteur publié par les éditions Grasset
- Auteur publié par les éditions Albin Michel
- Auteur publié par les éditions Fayard
- Auteur publié par les éditions de Fallois
- Lauréat du prix Médicis
- Lauréat du prix Fénéon
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 2014
- Candidat à l'Académie française
- Naissance en novembre 1938
- Naissance à Livry-Gargan
- Naissance en Seine-et-Oise
- Décès en mai 2015
- Décès dans le 13e arrondissement de Paris
- Décès à 76 ans
- Personnalité inhumée au cimetière de Montmartre (division 20)