Coadout
Coadout | |||||
L'église Saint-Iltud. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Guingamp | ||||
Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Giuntini 2020-2026 |
||||
Code postal | 22970 | ||||
Code commune | 22040 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
553 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 57 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 31′ 05″ nord, 3° 11′ 13″ ouest | ||||
Altitude | 160 m Min. 74 m Max. 245 m |
||||
Superficie | 9,73 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Guingamp (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Callac | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
| |||||
modifier |
Coadout [kwadut] (Koadoud en breton) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 952 mm, avec 15,7 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Kerpert à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 088,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Coadout est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guingamp, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,4 %), forêts (34 %), prairies (7,1 %), terres arables (4,3 %), zones urbanisées (3,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Coatnouët au XIIe siècle, Coitbout en 1434[13].
Le toponyme est formé du breton koat (bois) et du second élément, variante de bot (résidence)[13].
Histoire
[modifier | modifier le code]Moyen Âge
[modifier | modifier le code]La paroisse de Coadout, enclavée dans l'évêché de Tréguier, faisait partie du doyenné de Lanmeur relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de saint Iltud. Elle avait comme trève Magoar.
XXe siècle
[modifier | modifier le code]Les guerres du XXe siècle
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts porte les noms de 43 soldats morts pour la Patrie[14] :
- 39 sont morts durant la Première Guerre mondiale ;
- 4 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
Un soldat originaire de Coadout, François Thomas[15], du 11e groupe spécial, a été fusillé pour l'exemple le à Oujda (Maroc) pour « voies de fait et outrages à l'occasion du service envers ses supérieurs et rébellion envers la force armée »[16].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2021, la commune comptait 553 habitants[Note 2], en évolution de −4,16 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Iltud (XVIIe siècle). Ce fut à l'origine une chapelle au XIIe siècle.
Manoir du bois de la Roche
[modifier | modifier le code]On ne possède que très peu de documents sur l'origine de ce château. Les vestiges qu'il en reste, en particulier ses trois tours, indiquent clairement qu'il s'agissait d'autre chose que d'un simple manoir. Il existe des vestiges de fondation qui nous présentent ce château comme un corps de bâtiments d'environ soixante-dix mètres de façade et qui prolongeait l'habitation actuelle jusqu'au mur d'enceinte, vers le nord. On peut d'ailleurs apercevoir encore, de nos jours, des traces de cabinets d'aisance insérées dans la muraille elle-même, telle qu'il en était la coutume au Moyen Âge.
Les « communs » de style Renaissance, ainsi que des pierres de récupération insérées dans la construction récente laisse entendre que l'ensemble avait une certaine importance.
Les tours nous ramènent au plus tôt au XIIIe siècle et il existe une ferme (à l'ouest) dont le magnifique porche d'entrée recèle une charpente qui laisserait entendre que des Compagnons du Devoir sont passés par là, tant le travail est précis et complexe. Mais aucun document n'en précise les détails.
Le corps de bâtiment rectangulaire, accoté aux tours, et qui donne cette impression de manoir, date de 1910. Il fait suite à un autre bâtiment de même volume qui a été détruit par le feu. Cette construction, dont il reste de nombreuses reproductions, était un véritable castelet d'opérette avec créneaux et terrasses, empruntés, vraisemblablement au château précédent.
Pour ceux qui aiment l'architecture, il est intéressant de demander à visiter l'intérieur actuel pour étudier les difficultés qu'ont eues les reconstructeurs à joindre intelligemment les différents niveaux du bâtiment actuel aux tours plus anciennes et dont les hauteurs sous plafond diffèrent. C'est aussi l'occasion de voir utiliser pour la première fois le ciment, tant leur fut intolérable de voir partir en fumée les poutres de bois.
Ce château est lié aux familles de Roscerf et du Liscouët :
- Yves de Roscerf, né vers 1470, décédé vers 1505, seigneur du Bois de la Roche en Coadout, chambellan du duc François II de Bretagne, puis d'Anne de Bretagne. Son château du Bois de la Roche fut brûlé par Pierre de Rohan, en 1489, pour se venger de la prise de Quintin pendant la guerre franco-bretonne. Marié avec Marguerite de Kersauzon ;
- Anne de Roscerf, née vers 1495, décédée en 1548, se marie avant septembre 1513 avec Alain II du Liscouët. Dame du Bois de la Roche ;
- Charles du Liscouët, né vers 1520, décédé avant 1579, marié en 1553 avec Françoise de la Bouexière ;
- Yves du Liscouët, né en 1553 au Liscouët en Boqueho, décédé le à Crozon, fut un redoutable chef de guerre pendant les guerres de la Ligue.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Erwan ar Moal (Yves Le Moal), poète né en 1875 à Coadout et décédé dans la même commune en 1957, alias Dir-na-dor, militant bretonnant.
- Le vicomte du Roscoat, maire de la commune à partir de 1886.
Photos
[modifier | modifier le code]-
Église Saint-Iltud.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
- « Orthodromie entre Coadout et Kerpert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Guingamp », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 64, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 » (consulté le ).
- « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- Né en 1885 à Coadout
- Anne Lessard, « 14-18. 51 fusillés bretons et toujours pas de réhabilitation », sur Le Telegramme, (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.