Connellite
Connellite[1] Catégorie III : halogénures[2] | |
Connellite - St Agnes - Cornouailles | |
Général | |
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Classe de Strunz | 3.DA.25
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Classe de Dana | 31.1.1.1
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Formule chimique | Cu19 Cl4 (SO4) (OH)32 3H2O |
Identification | |
Masse formulaire[3] | 2 043,529 ± 0,084 uma H 1,87 %, Cl 6,94 %, Cu 59,08 %, O 30,53 %, S 1,57 %, |
Couleur | bleu azur; vert bleuâtre; bleu |
Système cristallin | hexagonal |
Réseau de Bravais | Primitif P |
Classe cristalline et groupe d'espace | ditrigonal dipyramidale ; P 62c |
Clivage | indistinct |
Cassure | conchoïdale |
Habitus | Agrégat, fibreux, massif, feutré, radié |
Faciès | Prismatique, aciculaire. |
Échelle de Mohs | 3 |
Trait | bleu verdâtre pâle |
Éclat | vitreux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | w=1,724-1,738, e=1,746-1,758 |
Biréfringence | Uniaxe (+) ; 0,0200-0,0220 |
Fluorescence ultraviolet | Aucune |
Transparence | Translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,41 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | Aucun |
Radioactivité | Aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La connellite, est une espèce minérale composée d'hydroxy-chloro-sulfate de cuivre hydraté de formule[4] : Cu19 Cl4 (SO4)(OH)32 3H2O. les cristaux peuvent atteindre 2,5 cm[5].
Historique de la description et appellations
[modifier | modifier le code]Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]Découvert par Philip Rashleigh en 1802, il est décrit incomplètement en 1847 par Arthur Connell (1794-1863), chimiste écossais, auquel il sera dédié par l'inventeur James Dwight Dana en 1850[6].
Topotype
[modifier | modifier le code]Le topotype se situe à Carbis Bay, en Cornouailles, Angleterre.
Synonymes
[modifier | modifier le code]Caractéristiques physico-chimiques
[modifier | modifier le code]Critères de détermination
[modifier | modifier le code]La connellite forme souvent des cristaux fibreux, réunis en encroûtement massif ou en agrégats d'aiguilles radiées pouvant avoir une forme globuleuse et/ou un aspect feutré. Ces cristaux sont bleu azur à bleu, parfois tirant sur le vert, translucides, et à éclat vitreux. Les plans de clivage sont indistincts, et la fracture est conchoïdale. Vus au microscope polariseur analyseur, les cristaux de connellite sont de couleur bleue en lumière analysée[10].
C'est un minéral plutôt tendre (3 sur l'échelle de Mohs) et assez peu dense (densité mesurée variant entre 3,36 et 3,41[10]). Ce minéral laisse un trait bleu pâle un peu verdâtre.
De prime abord, ce minéral peut être confondu avec de l'azurite, qui est moins fibreuse et produit une effervescence au contact de l'acide chlorhydrique, mais aussi avec la buttgenbachite et la cyanotrichite, minéraux indistinguables par des méthodes simples[1].
Composition chimique
[modifier | modifier le code]La connellite, de formule Cu19Cl4(SO4)(OH)32•3H2O , a une masse moléculaire de 2043,53 u. Elle est donc composée des éléments suivants :
Éléments | Nombre (formule) | Masse des atomes (u) | % de la masse moléculaire |
---|---|---|---|
Soufre | 1 | 32,06 | 1,57 % |
Chlore | 4 | 141,81 | 6,94 % |
Cuivre | 19 | 1 207,38 | 59,08 % |
Hydrogène | 38 | 38,30 | 1,87 % |
Oxygène | 39 | 623,98 | 30,53 % |
Total : 101 éléments | Total : 2043,53 u | Total : 100 % |
Cette composition place ce minéral :
- selon la classification de Strunz : dans la catégorie des halogénures (03), plus précisément des oxyhalogénures, hydroxyhalogénures et halogénures doubles apparentés (03.D), contenant notamment du cuivre, mais pas de plomb (03.DA) ;
- selon la classification de Dana : dans la catégorie des sulfates hydratés contenant un groupement hydroxyle ou un élément halogène (31), se présentant sous la forme (A+ B++)m (XO4)p Zq·x(H2O), avec un rapport m/p > 6/1 (31.01).
Cristallochimie
[modifier | modifier le code]la connellite forme une série avec la buttgenbachite (Cu19(NO3)2(OH)32Cl4·2H2O).
Cristallographie
[modifier | modifier le code]Le système cristallin de la connellite est hexagonal, de classe ditrigonale-dipyramidale.
Les paramètres de la maille conventionnelle sont = 15,78 Å, = 9,1 Å ; Z = 2 ; V = 1 962,39 Å3
La densité calculée a une valeur de 3,46 g cm−3[10].
Gîtes et gisements
[modifier | modifier le code]Gîtologie et minéraux associés
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'un minéral secondaire rare formée par l'érosion et l'oxydation prolongée des gisements de cuivre. Il peut se former dans d'anciennes haldes[1].
Les minéraux souvent associés à la connellite sont la cuprite, la spangolite, l'atacamite, la botallackite, la langite, la malachite, l'azurite.
Gisements producteurs de specimens remarquables
[modifier | modifier le code]- Algérie
- Angleterre
- Wheal Providence, Providence Mines, Carbis Bay, district de St Ives en Cornouailles
- Belgique
- Italie
- Mont Somma (complexe volcanique Somma-Vésuve), Naples, Campanie[12]
- Maroc
- Mine d’Ightem, Bou Azzer, Province de Ouarzazate[13]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rupert Hochleitner (trad. de l'allemand), 300 roches et minéraux, Paris, Delachaux et Niestlé, , 256 p. (ISBN 978-2-603-01698-5), p. 21
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Stefan Weiß: Das große Lapis Mineralienverzeichnis
- The Handbook of Mineralogy Volume IV, 2000 Mineralogical Society of America by Kenneth W. Bladh, Richard A. Bideaux, Elizabeth Anthony-Morton and Barbara G. Nichols
- James Dwight Dana (1850) System of Mineralogy, 3rd. edition, New York (NY)
- John Williams Anthony, Sidney A. Williams, Richard A. Bideaux, Raymond W. Grant, Mineralogy of Arizona, University of Arizona Press, Tucson (AZ), 1995, 3e édition, (ISBN 0-8165-1579-4), p. 471 : "Holden, E. F. (1922) Ceruleofibrite, a new mineral. Amer. Min. [American Mineralogist] 7: 80–83.
(1924) Ceruleofibrite is connellite. Amer. Min. 9: 55–56" - Rundschau für Geologie und verwandte Wissenschaften, volume 5, 1924, p. 124
- American Journal of Science, volume 189, 1905, p. 670
- [PDF] (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, Handbook of Mineralogy, Chantilly (Virginie), Mineralogical Society of America (lire en ligne)
- (en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837–1892, vol. II : Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, etc., New York (NY), John Wiley & Sons, , 7e éd., 1124 p., p. 573
- M. Russo, I. Punzo (2004) I minerali del Somma-Vesuvio, AMI
- G. Favreau, J. E. Dietrich (2006) "Die Mineralien von Bou Azzer", Lapis, 31(7/8), 27-68