Créhange
Créhange | |
Ruines du château de Créhange. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté de communes du District urbain de Faulquemont |
Maire Mandat |
François Lavergne (d) 2020-2026 |
Code postal | 57690 |
Code commune | 57159 |
Démographie | |
Gentilé | Créhangeois |
Population municipale |
3 799 hab. (2021 ) |
Densité | 363 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 03′ 49″ nord, 6° 34′ 58″ est |
Altitude | Min. 232 m Max. 388 m |
Superficie | 10,46 km2 |
Type | Petite ville |
Unité urbaine | Faulquemont (ville-centre) |
Aire d'attraction | Faulquemont (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Faulquemont |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-crehange.fr |
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Créhange est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-est, en région Grand Est.
Ancien chef-lieu du comté éponyme, Créhange est rattaché à la France en 1793[1]. Culturellement, la commune fait partie du pays de Nied et d'une manière plus large, de la Lorraine.
Géographie
[modifier | modifier le code]Créhange est une ville de 4 019 habitants, voisine de Faulquemont. Elle se situe à 15 minutes de Saint-Avold, 30 minutes de Metz et 45 minutes de Nancy.
La superficie de Créhange est de 1 020 ha. La commune est traversée par une rivière, la Nied allemande.
On fait historiquement la distinction entre le « village » au sud, plus ancien historiquement, et la « cité » au nord qui fut créée avec l'exploitation charbonnière.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Nied Allemande, le ruisseau de Brouch et le ruisseau l'Outenbach[Carte 1].
La Nied allemande, d'une longueur totale de 57,9 km, prend sa source dans la commune de Guenviller et se jette dans la Nied à Condé-Northen, après avoir traversé 23 communes[2].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin Houiller ». Ce document de planification, dont le territoire est approximativement délimité par un triangle formé par les villes de Creutzwald, Faulquemont et Forbach, d'une superficie de 576 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[3]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[4].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Nied Allemande, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 871 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lesse_sapc », sur la commune de Lesse à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,7 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Créhange est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Faulquemont[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Faulquemont, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[14]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,9 %), terres arables (21,4 %), zones urbanisées (19,3 %), mines, décharges et chantiers (7,2 %), forêts (4,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Créhange
[modifier | modifier le code]- Kreich (sans date), Creanto (691), Krichinga et Crechinga (1121), Kirchinga (1150), Crechinga et Crehinga (1180), Crehanges (1231 et 1369), Cregnhinga (1267), Crichinga (1353), Crehenge (1413), Kriechingen (1450), Cryhingen (1460), Crichingen (1464), Criechinge (1541), Kruchinga / Krukinga / Crixinga / Cruchinga (1544), Criechingen (1587)[18], Créhange (1793), Kriechingen (1871-1918).
- En francique lorrain : Kriching[19] et Krischingen. En allemand : Krichingen[18], Kriechingen[20]
- Durant le XIXe siècle, Créhange était également connu au niveau postal sous l'alias de Crichingen ou Crichengen[21].
Guindringen
[modifier | modifier le code]- Gunderniga (1121), Guntringa (1147), Gonderinga (1180), Gunderinga (1210), Guennering et Gunderenges (1212), Gunderinges et Gondringen (1214), Gondelanges (1232), Gundrinken et Gundrinchen (1350), Guinderingue (1640), Guennering (1643), Goudrange et Genring (1679), Gondring (1681), Gunderingen (1683), Guindringen (1802)[18].
- Partage une toponymie similaire avec Gondrange, Gandrange et Gondrexange.
Histoire
[modifier | modifier le code]Créhange fut le siège d'une seigneurie, puis d'un comté (voir comté de Créhange), du XIIe siècle au XVIIIe siècle. Un château à triple enceinte y fut construit au XIIIe siècle, dont des vestiges sont toujours visibles.
En 1791, le comté de Créhange est érigé en seigneurie, mais les princes n’habitent plus le château qui a été détruit à la Révolution.
Créhange et son comté[22], lequel atteignit une dimension considérable, ressortissaient de l’Empire germanique, et ne furent rattachés qu'en 1793 à la France révolutionnaire par décret de la Convention nationale. L'annexion du comté à la France fut confirmée par le traité de Lunéville du 9 février 1801.
En 1817, la commune comptait 743 habitants et avait pour annexe la localité de Guindringen[1].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]En 2010, la commune de Créhange a été récompensée d'un premier arobase par le Label "Ville Internet" et a obtenu son deuxième arobase en 2011[23].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2021, la commune comptait 3 799 habitants[Note 5], en évolution de −4,28 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Recensement des étrangers
[modifier | modifier le code]Recensement des étrangers en résidence à Créhange au 30 juin 1927
Nationalité | Hommes de plus de 15 ans | Femmes de plus de 15 ans | Enfants au-dessous de 15 ans | Total |
---|---|---|---|---|
Allemands | 0 | 3 | 0 | 3 |
Luxembourgeois | 1 | 0 | 0 | 1 |
Polonais | 5 | 1 | 3 | 9 |
Russes | 1 | 0 | 1 | 2 |
Serbo-Croates-Slovènes | 2 | 1 | 2 | 5 |
Total | 9 | 5 | 6 | 20 |
Source : Archives départementales de la Moselle, 304M155
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | Écartelé : aux 1er et 4e d'argent à la fasce de gueules, aux 2e et 3e de gueules à la croix ancrée d'or. |
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Détails |
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Édifices civils
[modifier | modifier le code]- Emplacement du château comtal entouré de fossés.
- Ruines d’une tour ronde.
- L'écart de Guindringen, situé à 1 km au sud-ouest de Créhange, était une annexe de cette mairie.
- Ancienne maison de justice, aujourd’hui fermée.
- Cimetière israélite rue de Puttlingen, créé en 1688.
Édifices religieux
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Michel à Créhange-village agrandie en 1760 : boiseries, pierre tombale du comte Jean V de Créhange et de son épouse (1492) classée au titre des monuments historiques par arrêté du [28].
- Église Saint-Joseph à Créhange-cité, datant du début des années 1950.
- Église luthérienne à Créhange-cité, rue de Normandie, construite entre 1980 et 1982.
- Salle du Royaume des Témoins de Jéhovah, rue Denis Papin.
- Synagogue, construite en 1756, abandonnée en 1926.
-
Église Saint-Michel (extérieur).
-
Église Saint-Michel (intérieur).
-
Pierre tombale du comte Jean V de Créhange et de son épouse (église Saint-Michel).
-
Église Saint-Joseph à Créhange-cité.
-
Église luthérienne à Créhange-cité.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Paola Zanetti, ancienne conseillère municipale de Créhange (2001-2012) et députée de la Moselle (2012-2017).
- Carole Martinez, romancière née à Créhange en 1966.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Site de la mairie
- Les comtes de Créhange
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Faulquemont comprend deux villes-centres (Créhange et Faulquemont) et deux communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Créhange » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Claude Philippe de Viville, Dictionnaire du departement de la Moselle, 1817.
- Sandre, « la Nied Allemande »
- « SAGE Bassin Houiller », sur gesteau.fr (consulté le ).
- « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur eau-rhin-meuse.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Créhange et Lesse », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lesse_sapc », sur la commune de Lesse - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lesse_sapc », sur la commune de Lesse - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Faulquemont », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Créhange ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Faulquemont », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- François Summa et Alain Schadd, Muselfränkische Kaart : Niedland, éditions Gau un Griis
- (de) Uli Schubert, « Alphabetisches Verzeichnis der Gemeinden in Deutschland (1900) » [PDF], sur gemeindeverzeichnis.de, (consulté le ).
- Administration générale des postes, Dictionnaire des postes aux lettres, contenant les noms des villes, communes et principaux lieux habités de la France, Paris, Imprimerie Royale, 1845.
- « Les comtes de Créhange »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Site internet de la Société d'Histoire du Pays Naborien (consulté le ).
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 19/12/2009.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Saint-Michel », notice no PA00106749, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.