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Duché de Coislin

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Duc de Coislin
Image illustrative de l’article Duché de Coislin
Armes de la Famille du Cambout

Image illustrative de l’article Duché de Coislin

Création
Premier titulaire Armand du Cambout
Dernier titulaire Henri-Charles du Cambout

Coislin est une ancienne seigneurie située dans l'actuelle commune de Campbon (Loire-Atlantique), ultérieurement érigée en marquisat puis en duché de Coislin, donc une importante possession féodale dans l'ouest du comté de Nantes. Le siège de la seigneurie se trouve au château de Coislin.

Campbon (Loire-Atlantique), fut le siège d'une seigneurie, qui, après avoir appartenu aux La Muce, passa par alliance aux Le Guennec[1], puis aux Baye et enfin aux seigneurs du Cambout (Famille du Cambout).

On connaît un Alain du Cambout, existant dans le XIIe siècle, dont l'arrière-petit-fils, nommé Jean du Cambout, épousa, en 1398, Jeanne de Rohan. De ce mariage sortirent Alain et Jean « le Premier », maître d'hôtel de Jeanne, fille de Charles II le Mauvais, roi de Navarre, qui épousa, au mois de , Jean IV, duc de Bretagne ; et le second, maitre d'hôtel du même prince.

La seigneurie de Coislin passa, en 1552, dans cette famille, par le mariage de René du Cambout, grand veneur et gouverneur-réformateur des eaux et forêts de Bretagne, avec Françoise de Baye, dame de Coislin. Ils eurent un fils nommé François du Cambout, grand veneur de Bretagne, et gouverneur de Nantes sous le duc de Mercœur.

François du Cambout, grand-maitre des eaux et forêts de France, acquit, en 1625, la baronnie de Pontchâteau, et épousa Louise du Plessis de Richelieu, dame de Beçay, tante du cardinal de Richelieu, dont il eut plusieurs enfants.

Charles, l'un d'eux, fut chevalier des ordres du roi, son lieutenant en Bretagne, et gouverneur des ville et château de Brest. César, fils aîné, colonel-général des Suisses et Grisons, épousa Marie-Madelaine Séguier. Ce fut en sa faveur que le roi érigea la terre et seigneurie en marquisat de Coislin, par ses lettres du mois d' portant union des seigneuries de Coislin, de Quilly et la châtellenie de Campbon, et par d'autres de surannation, du mois de , enregistrées au Parlement de Bretagne le , et à la Chambre des comptes l'an 1661. César du Cambout avait encore un autre frère, nommé Pierre, qui fut évêque d'Orléans, cardinal, grand aumônier de France et commandeur de l'ordre du Saint-Esprit.

Les baronnies de La Roche-Bernard il et de Pontchâteau furent unies à ce marquisat, érigé en duché-pairie de Coislin par lettres du mois de , enregistrées au Parlement le 5 du même mois, et à la Chambre des comptes le , en faveur d'Armand du Cambout, qui fut depuis chevalier des ordres du roi et lieutenant-général de ses armées.

Ce seigneur eut un fils nommé Pierre, duc de Coislin, qui mourut sans postérité le  ; et un autre nommé Henri-Charles du Cambout, évêque de Metz, commandeur de l'ordre du Saint-Esprit. Ce dernier devint héritier du duché de Coislin, qui s'éteignit à sa mort, en 1733.

Le , le château et les terres du Cambout, confisqués à Pierre du Cambout de Beçay (mort le ), vicomte de Carheil, marquis de Coislin, sont vendus comme bien national. Pierre du Cambout les rachète le .

Seigneurs de Coislin issus de la Famille du Cambout

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Marquis de Coislin

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1re création (1634)

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  1. Charles du Cambout (1577 - château de Coislin - château de La Brétesche, inhumé en l'église de Missillac), fils du précédent, seigneur puis 1er marquis de Coislin (marquisat érigé en 1634 à partir des seigneuries de Coislin et Quilly, châtellenie de Campbon et baronnie de Pontchâteau), châtelain de Campbon, seigneur de Quilly, baron de Pontchâteau (par usurpation de la baronnie vacante), baron de La Roche-Bernard, seigneur de Launequien, de Camboy, de Bossignol, de Blais et du Chef-du-Bois, conseiller au conseil d'état et privé, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, gouverneur des ville et forteresse de Brest, lieutenant général en Basse-Bretagne, président à l'assemblée de la noblesse en qualité d'ancien baron de la province (1624), député des États de Bretagne pour l'ordre de la noblesse (1625) et maintenu en 1630 en toutes les assemblées publiques de la province, aux assises et tenues d'états dans le rang des anciens barons du pays,
  2. Pierre-César du Cambout (vers 1613 - au siège d'Aire), marquis de Coislin, comte de Crécy, colonel-général des Suisses & Grisons, lieutenant-général des armées du roi, il se signala en plusieurs occasions, principalement dans le passage du Rhin à Mayence, à la retraite de Veudres, aux prises de Hesdin et d'Arras,
  3. Armand du Cambout (1635-1702), fils du précédent, marquis puis 1er duc de Coislin ;

2e création (1734)

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  1. Pierre-Armand du Cambout de Beçay (1704 - Guenrouët), vicomte de Carheil, 1er marquis de Coislin (1734), Capitaine de dragons en second au Régiment d'Orléans ;
  2. Charles Georges René du Cambout de Beçay ( - Plessé † - Plessé), fils du précédent, vicomte de Carheil, 2e marquis de Coislin, seigneur de Pontcohan, l'Epinais, Chafaut, la Boulais, baron de Coëtrivas, Keravéon, maréchal de camp, marié, sans postérité ;
  3. Pierre François du Cambout de Coislin (), frère du précédent, vicomte de Carheil, 3e marquis de Coislin (1771), émigra en 1791 ;
  4. Pierre Louis du Cambout de Coislin[2] ( - Plessé - Plessé), fils du précédent, 4e marquis de Coislin (1823), Député (1815-1823), Pair de France héréditaire (Baron-pair le , lettres patentes du ), officier de la Légion d'honneur ;
  5. Pierre Adolphe du Cambout de Coislin (5 pluviôse an XIII () - Angers - Courgivaux (Marne)), fils du précédent, 5e marquis de Coislin, ancien page de Louis XVIII, officier de cavalerie, Médaille militaire (), marié, dont deux filles. Avec lui s'est éteinte la branche des marquis de Coislin.

Ducs de Coislin

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  1. Armand du Cambout ( à Paris), 3e marquis puis 1er duc de Coislin (par union en 1665 des marquisat de Coislin, baronnies de Pontchâteau, et de La Roche-Bernard et de la seigneurie de Brignan), comte de Crécy, baron de Pontchâteau, baron de La Roche-Bernard, seigneur de Brignan, maître de camp général de la cavalerie légère de France, lieutenant général des armées du roi en Basse-Bretagne, Prévôt de Paris, élu membre de l'Académie française en 1652, il en deviendra doyen, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, pair de France,
  2. Pierre du Cambout ( - Paris), fils du précédent, duc de Coislin, baron de La Roche-Bernard, pair de France, membre de l'Académie française (1702-1710),
  3. Henri-Charles du Cambout ( - Paris, frère du précédent, Prince-évêque de Metz, Prince du Saint-Empire, duc de Coislin, baron de La Roche-Bernard, comte de Crécy, chevalier de Malte, premier aumônier du roi, commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit, membre de l'Académie française (1702-1710), pair de France, président des États de Bretagne,

Bibliographie

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  • Jean Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne : dédié à la nation bretonne, vol. 1 : A-L, Mollieux, (lire en ligne) ;
  • Père Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, 1726-1733, 9 t.,
  • Jérôme Floury & Eric Lorant, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonne, d'après la réformation de la noblesse 1668-1672 et les arrêts de l'Intendance du Conseil et du Parlement, 2000, III t.,
  • Louis Urvoy de Portzamparc, Généalogie et Parenté, Urvoy, 1998, 1050 p.,
  • Abbé Amédée Guillotin de Corson, Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, 1999, III t.,
  • Le Comte de Gouzillon de Belizal, "Preuve de Noblesse d'un chevalier de Malte de la maison de La Lande-Calan", Revue de Bretagne, 2e série, 1903, 2e année, 2e semestre, t. XL, p. 97-113, 245-260, 354-362,
  • Frédéric Saulnier, Le parlement de Bretagne 1554-1790, 1991, 2 t., LXIII-892-29 p., 2e éd.,
  • Annaïg Soulabaille, "L'ascension sociale de la famille Le Brun à Guingamp au XVIIe siècle : les stratégies d'alliance et leurs retombées socio-économiques", MSAHB, 1993, p. 167-179,
  • Annaïg Soulabaille, "Guingamp au XVIIe et XVIIIe siècles, des élites peu entreprenantes", BAAB, 2000, p. 417-428,
  • Gaëtan d'Aviau de Ternay, Dictionnaire des magistrats de la Chambre des comptes de Bretagne, 1995, 432 p.,
  • Abbé Amédée Guillotin de Corson, Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, 1999, III t.

Notes et références

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  1. Émile Grimaud, Société des bibliophiles bretons et de l'histoire de Bretagne (Nantes), Revue de Bretagne, de Vendée & d'Anjou : Partie 1, J. Forest, aîné, (lire en ligne)
  2. Député de 1815 à 1819 et pair de France, né au château de Carheil, commune de Plessé (Loire-Inférieure), le 12 février 1769, mort au château de Carheil, le 9 juillet 1837, appartenait à une vieille et illustre maison de chevalerie bretonne, qui remonte à Allain du Comboust (1180), et dont la terre de Coislin fut érigée en marquisat, en août 1634, et en duché-pairie en décembre 1662. Pierre-Louis de Coislin embrassa la carrière des armes; il était colonel en 1789. Il émigra en 1791, et ne rentra en France qu'à la première Restauration. Pendant les Cent Jours, il tenta de soulever la Vendée. Le 22 août 1815, il fut élu député de la Loire-Inférieure, au collège de département, par 94 voix sur 160 votants et 212 inscrits, et prit place dans la majorité de la Chambre introuvable. Promu au grade de maréchal de camp, le 7 février 1816, il fut réélu, le 4 octobre 1816, par 82 voix sur 158 votants et 204 inscrits, député de la Loire-Inférieure, et fut promu à la pairie le 23 décembre 1823. Le gouvernement de la Restauration l'appela successivement au commandement des départements de la Vienne, de la Meurthe, et de la 4e subdivision de la 13e division militaire. Il siégea à la Chambre des pairs jusqu'à sa mort, ayant prêté serment à la monarchie de Juillet.
    Source
    « Coislin (Pierre-Louis du Camboust, marquis de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]

Articles connexes

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Liens externes

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