Duché de Genevois
duché de Genevois-Nemours
Statut | apanage puis province au sein des États de Savoie |
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Capitale | Annecy[1] |
Langue(s) |
franco-provençal savoyard |
Religion | catholicisme |
1564 | Jacques de Savoie-Nemours érige le comté de Genève en duché. |
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1659 | Mort de l'archevêque Henri II de Savoie-Nemours. Le duché revient à sa nièce Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours. |
1665 | Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours se marie au duc de Savoie Charles-Emmanuel II de Savoie et réunit ainsi le duché de Genève au duché de Savoie. |
(1er) 1564-1585 | Jacques de Savoie-Nemours |
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(Der) 1659-1724 | Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Le duché de Genevois, parfois dit duché de Genevois-Nemours[Note 1], et fautivement appelé duché de Genève, fut un apanage de la maison de Savoie, donné notamment à la branche cadette des Genevois-Nemours (Savoie-Nemours), du XVIe siècle au milieu du XVIIe siècle au sein des États de Savoie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le duché de Genevois est limité au sud par le duché de Savoie, à l'est à la baronnie de Faucigny, à l'ouest il est borné par le Rhône, ainsi qu'au nord. Il reprend une partie de l'ancien comté de Genève.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1401, le comté de Genève est acquis par la maison de Savoie et devient un apanage pour leurs puînés[3]. En 1514, le Genevois devient le troisième apanage du dit État[4], passant à une branche cadette de la maison de Savoie appelée Savoie-Nemours dit Genevois-Nemours[1],[5]. Le duc Emmanuel-Philibert de Savoie érige le comté en duché le [6]. Complété par le Faucigny et le Beaufort[7], Le Genevois reste un apanage de cette branche cadette jusqu'en 1659[4],[3].
Avec la mort du dernier Savoie-Nemours (1659), le duché de Nemours retourne au trône de France, tenu par le roi Louis XIV. Parallèlement, à cette date, le duché de Genevois est transmis à la dernière descendante de la dynastie, en la personne de Marie-Jeanne Baptiste, (1644-1724), fille de Charles-Amédée de Savoie-Nemours, (1624-1652). Devenue duchesse de Savoie par son mariage avec son cousin Charles-Emmanuel II de Savoie, le , elle assumera la régence du duché de Savoie à la mort du duc survenue dix ans plus tard. Elle avait en 1665 réuni le duché de Genevois au duché de Savoie.
Administration
[modifier | modifier le code]Annecy, capitale du comté, puis du duché, accueille une cour de justice, dite Conseil de Genevois et une Chambre des comptes[1]
Le Conseil de Genevois
[modifier | modifier le code]La Chambre des comptes
[modifier | modifier le code]La Chambre des comptes de Genevois est créée en 1525, puis transférée à Annecy en 1526[8].
Organisation : les châtellenies
[modifier | modifier le code]Comtes, puis ducs de Genevois
[modifier | modifier le code]Six princes se succèdent à la tête du comté, puis duché de Genevois. L'expression comte de Genève et de Genevois a pu être utilisée « jusqu’à Philippe de Savoie (1514-1533) et, grosso modo, l’avènement de la Réforme »[7] :
- Philippe Ier de Savoie-Nemours (1490 † 1533) ;
- Jacques de Savoie-Nemours (1531 † 1585). Le comté de Genevois est érigé en duché en 1564 par Emmanuel-Philibert de Savoie ;
- Henri Ier de Savoie-Nemours (1572 † 1632), marquis de Saint-Sorlin ;
- Louis de Savoie-Nemours (1615 † 1641) ;
- Charles Amédée de Savoie-Nemours (1624 † 1652) ;
- Henri II de Savoie-Nemours (1625 † 1659), archevêque de Reims. Fin de la lignée.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Genevois (province) » (voir la liste des auteurs).
- Certains historiens — Robert Avezou, Georges Chapier, Jean-Yves Mariotte ou encore Guy Gavard[2] — utilisent cette expression puisque Philippe de Savoie a obtenu du roi de France le duché de Nemours en 1528, d'où l'appellation duché Genevois-Nemours.
Références
[modifier | modifier le code]- Catherine Santschi, « Genevois » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- Guy Gavard (préf. Paul Guichonnet), Histoire d'Annemasse et des communes voisines : les relations avec Genève de l'époque romaine à l'an 2000, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 439 p. (ISBN 978-2-84206-342-9, lire en ligne), p. 78.
- Histoire des communes savoyardes 1981, p. 12-14.
- Perrillat 2015, p. 5.
- Perrillat 2015, p. 8.
- Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, contenant l'histoire ancienne et moderne de la Savoie, vol. 3, t. 2, Chambéry, J.F. Puthod, , Tome second - p. 316..
- Perrillat 2015, p. 2.
- L'apanage de Genevois tomeI, p. 314 et suivantes.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Robert Avezou, « Tableau historique du Genevois » dans Les Cahiers de Savoie, 1947, p. 17-31 et Revue de Savoie, 1954, p. 49-65, notamment « Les comtes et ducs de Genevois de la maison de Savoie » (1877, p. 89-90)
- Robert Avezou, « Les apanages : comté de Genevois et duché de Genevois-Nemours », Annesci (Société des Amis du Vieil Annecy) - Le rôle d'Annecy aux XVe – XVIe siècles, no 12, , p. 9-23
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0).
- Claude-Antoine Ducis, nombreux articles publiés notamment dans la Revue savoisienne (Académie florimontane)
- Jean-Yves Mariotte, « Carte de l'apanage de Genevois-Nemours », Annesci (Société des Amis du Vieil Annecy) - Saint Jean d'Annecy, no 16, , p. 9-23
- Laurent Perrillat, « Les institutions du Genevois du XVe au début du XVIIIe siècle : éléments d'étude », Diplôme de conservateur de bibliothèque - Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l'Information et des Bibliothèques sous la direction de M. Bernard Barbiche, professeur à l'École nationale des chartes et à l'Université Paris-IV-Sorbonne, , p. 177 (lire en ligne [PDF])
- Laurent Perrillat, « Les apanages de Genevois au XVe siècle. Quelques résultats de recherches sur les institutions et les hommes », Etudes savoisiennes, no halshs-01023760, (lire en ligne)
- Laurent Perrillat, L'apanage de Genevois aux XVIe et XVIIe siècles : pouvoirs, institutions, société (tome I), vol. 113, t. 1, Académie salésienne, , 540 p. (lire en ligne).
- Laurent Perrillat, L'apanage de Genevois aux XVIe et XVIIe siècles : pouvoirs, institutions, société (tome II), vol. 113, t. 2, Académie salésienne, , 1070 p. (lire en ligne).
- Matthew Allen Vester (trad. de l'anglais), Jacques de Savoie-Nemours. L'Apanage du Genevois au cœur de la puissance dynastique savoyarde au XVIe siècle, Genève, Librairie Droz, coll. « Cahiers d'Humanisme et Renaissance », , 360 p. (ISBN 978-2-600-01211-9, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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