Aller au contenu

Emmanuel Darley

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Emmanuel Darley
Nom de naissance Emmanuel Jean Paul Darley
Naissance
Paris 14e, Drapeau de la France France
Décès (à 52 ans)
Saint-Nazaire, Drapeau de la France France
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français

Œuvres principales

  • Un des malheurs (2003)
  • Le Bonheur (2007)
  • Le Mardi à Monoprix (2009)

Emmanuel Darley, né le dans le 14e arrondissement de Paris[1] et mort le [2] à Saint-Nazaire[3],[4], est un écrivain et dramaturge français. Il est le petit-fils de l'artiste peintre Nelly Marez-Darley.

Enfance et formation

[modifier | modifier le code]

Enfant, Emmanuel Darley voyage dans le sillage de ses parents : premières années au Togo, puis deux ans en Lorraine avant de revenir en région parisienne. De retour à Paris, il suit d'abord des études de cinéma à l'université Paris-3 avant de travailler plusieurs années en librairie. Par la suite, il s'installe dans l'Aude. Il continue de voyager, en Afrique de nouveau (retour au Togo, plus tard au Mali), en Asie un peu (passages au Japon, au Viêt Nam), en Europe enfin, sur des lieux de conflits, à Sarajevo, ou de tensions, à Lampedusa. 56

Il publie pour commencer deux romans : Des petits garçons (éditions POL, 1993) puis Un gâchis (éditions Verdier, 1997). Après cette entrée dans le domaine romanesque, c'est la rencontre avec le théâtre, avec des compagnies, avec des metteurs en scène, des acteurs comme avec d'autres auteurs. Il va alors se consacrer largement à l'écriture dramatique. Certaines de ces pièces seront lues, d'autres mises en espace, éditées, d'autres enfin jouées. Pas bouger, créée en 2001 par la compagnie Labyrinthes à Montpellier, a été traduite en plusieurs langues et largement représentée en France comme à l'étranger.

Il revient au roman en 2003 avec Un des malheurs (éditions Verdier), prix littéraire Charles-Brisset, puis en 2007 avec Le Bonheur (éditions Actes Sud). Ces deux derniers textes, tout en revenant à une forme romanesque, prolongent en une large part sa démarche théâtrale. Ce sont des œuvres polyphoniques, donnant à entendre les voix de nombreux personnages placés hors d'un schéma narratif classique : voix des combattants ou des assiégés, des vivants et des morts dans Un des malheurs, roman autour de la guerre ; voix d'immigrés, voix de migrants en fuite, de passeurs, ou de ceux restés au pays dans Le Bonheur, roman du déracinement.

Il poursuit son activité théâtrale en 2007-2008 avec Bonheur ?, texte écrit pour la mise en scène d'Andrès Lima à la Comédie-Française (mars-avril 2008 au théâtre du Vieux-Colombier).

Activités liées à l'écriture

[modifier | modifier le code]

À partir de 1999, Emmanuel Darley anime des ateliers d'écriture. Il participe également à divers projets initiés par des villes autour de la mémoire des quartiers[5], en collaboration notamment avec le photographe Jean-Claude Martinez[6].

  • Des petits garçons, POL, 1993.
  • Un Gâchis, Verdier, 1997.
  • Un des malheurs, Verdier, 2003.
  • Le Bonheur, Actes Sud, 2007.
  • Badier Grégoire, Théâtre ouvert, 1998.
  • Pas bouger, suivi de Qui va là ?, Actes Sud-papiers, 2002.
  • Une Ombre, monologue, Théâtre ouvert, 2000.
  • Indigents, Actes Sud-papiers, 2001.
  • Souterrains, Théâtre ouvert, 2001.
  • Soldat Cheval, in Kaboul, ouvrage collectif, Espace 34, 2003.
  • Tous autant que vous êtes…, in Monologues pour…, ouvrage collectif, Espace 34, 2003.
  • C'était mieux avant, Actes Sud-papiers, 2005.
  • Flexible, hop hop ! suivi de Être humain, Actes Sud-papiers, 2005.
  • Quelqu'un manque, Espace 34, 2005.
  • Le Mardi à Monoprix suivi de Auteurs vivants, Actes Sud-papiers, 2009.
  • Aujourd'hui Martine, Actes Sud-papiers, 2010
  • Elles Deux, Espace 34, 2014
  • Elvis (polyptyque), suivi de Monsieur le et de Rouge, Actes Sud-papiers, 2014
  • Je t’écris mon amour, suivi de Xitation, Actes Sud-papiers, 2017

Littérature de jeunesse

[modifier | modifier le code]
  • Plus d'école, École des loisirs, 2002.
  • Là-haut la lune, École des loisirs, 2003.
  • Les cinq doigts de la main, ouvrage collectif, Actes Sud-papiers, 2006.
  • Mon ami le banc, Actes Sud-papiers, 2015.
  • Grandir, Actes Sud-papiers, Heyoka Jeunesse, 2017 (posthume).

Récompenses et nominations

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Fiche BnF d'Emmanuel Darley.
  3. « Emmanuel Darley : une voix s'est tue », sur blog.lefigaro.fr, (consulté le )
  4. « L'écrivain et dramaturge Emmanuel Darley est mort », sur www.actualitte.com, (consulté le )
  5. Emmanuel Darley (textes) et Jean-Claude Martinez (photographies), Récits pro-cités, Les Imaginayres et Ville de Lodève, 2003
  6. Emmanuel Darley (textes) et Jean-Claude Martinez (photographies), Saint-Jean-Saint-Pierre, Un quartier mosaïque de Narbonne, Romain Pages Éditions, 2007.

Liens externes

[modifier | modifier le code]