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Eugène Huzar

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Eugène Huzar
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La fin du monde par la science (d), L'arbre de la science (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Guillaume Eugène Huzar, né le à Paris et mort le dans le 17e arrondissement de Paris[1], est un avocat et essayiste scientifique français.

Eugène Huzar est l'auteur des essais La Fin du monde par la science, publiée en 1855 année de l'Exposition universelle de Paris, et de L'Arbre de la science (1857).

Dans La Fin du monde par la science sa vision religieuse l'amène à considérer que cette apocalypse est nécessaire puisque l'Homme a péché par orgueil et doit donc être puni[2].

Dans L'Arbre de la science, Eugène Huzar écrit notamment que : « […] dans cent ou deux cents ans le monde, étant sillonné de chemins de fer, de bateaux à vapeur, étant couvert d'usines, de fabriques, dégagera des billions de mètres cubes d’acide carbonique et d’oxyde de carbone, et comme les forêts auront été détruites, ces centaines de billions d’acide carbonique et d’oxyde de carbone pourront bien troubler un peu l’harmonie du monde »[3],[4].

Eugène Huzar se prononce contre un progrès aveugle et préconise une science étudiant les équilibres planétaires ainsi qu'un gouvernement scientifique mondial[3].

Réception critique

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La parution des ouvrages d'Eugène Huzar est remarquée par la presse de l'époque. Bien qu'ils ne soient pas pris au sérieux par les scientifiques[5], ils inspirent des auteurs tels qu'Alfred Bonnardot qui, dans sa nouvelle Archéopolis en 1859, cite Eugène Huzar et développe le thème de la fin climatique de la civilisation[2].

Au XXIe siècle confronté au changement climatique, ses idées sont remises en lumière[6],[7].

Publications

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Frontispice de l'édition 1855 de La Fin du monde par la science.
  • Projet de loi sur l'organisation de la résistance légale adressé au président de l'Assemblée nationale, Paris, Impr. de Bénard, 1850.
  • Seul moyen de vivre en république, ou organisation de la résistance légale en cas d'insurrection ou d'usurpation, projet de loi adressé au président de l'assemblée nationale, le , Paris, Charpentier, 1850.
  • La Fin du monde par la science, Paris, Dentu, 1855, (rééd. Ère, 2008).
  • L'Arbre de la science, Paris, Dentu, 1857.
  • Le Christ et le pape, Paris, Dentu, 1860.
  • Lamoricière et la contre-révolution, Paris, Dentu, 1860.
  • Recherches sur les bruits de souffle dans les maladies du cœur : présenté à l'Académie, Paris : Delahaye, 1860, lire en ligne sur Gallica [1]

Notes et références

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  1. Archives de Paris, état-civil numérisé du 17e arrondissement, acte de décès no 1194, 1890. Rentier, il meurt à son domicile situé no 62 rue de Prony.
  2. a et b Marta Sukiennicka. Réflexivité environnementale et (in)conscience de la crise écologique dans la littérature catastrophiste du XIXe siècle. Acta Universitatis Lodziensis. Folia Litteraria Romanica 2022 ; 17(1) : 9–25. Lire en ligne
  3. a et b Jean-Baptiste Fressoz, « Eugène Huzar et l’invention du catastrophisme technologique », Romantisme, no 150, p. 150, 2010 [lire en ligne].
  4. Guillaume Carnino, compte rendu de lecture « Eugène Huzar, "La Fin du monde par la science", Documents pour l'histoire des techniques, 2009/17, [lire en ligne]
  5. Volny Fages, Laurence Guignard. Introduction au dossier Libido sciendi. Revue d’histoire du XIXe siècle 2018 ; 57 : 9-20. Lire en ligne
  6. Bénédicte Leclercq. Une critique du progrès - Au XIXe siècle, en pleine révolution industrielle, Eugène Huzar annonçait La fin du monde par la science ! Pour la Science, 13 janvier 2009. Lire en ligne
  7. Martial Poirson. En 1857 déjà, une mise en garde pro-environnement face à la prédation du productivisme. Pour l'Éco, 20 septembre 2021. Lire en ligne

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Articles connexes

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Liens externes

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