François Camel
François Camel | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (4 ans et 11 mois) |
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Élection | 3 mai 1936 |
Circonscription | Ariège |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Pierre Vidal |
Successeur | Circonscription supprimée |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Esplas-de-Sérou |
Date de décès | (à 47 ans) |
Lieu de décès | Lasserre |
Nature du décès | accident/meurtre |
Sépulture | Saint-Lizier, Ariège |
Nationalité | Français |
Distinctions | Mort pour la France |
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François Camel est un homme politique socialiste français, instituteur de profession, syndicaliste, résistant, né le à Esplas-de-Sérou (Ariège) et mort le à Lasserre (Ariège).
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de petits exploitants agricoles, cadet d'une fratrie de six enfants, il choisit de devenir instituteur, ne pouvant reprendre la modeste exploitation familiale. Mobilisé en 1913, il participe à la Première Guerre mondiale, jusqu'en 1918. Entré comme simple soldat, il devient progressivement lieutenant, et reçoit la Légion d'honneur pour son courage au combat. Après l'armistice, ses supérieurs lui proposent de faire carrière dans l'armée, mais François Camel préfère retourner à son poste d'instituteur. En 1923, il devient directeur d'école, poste qu'il occupe jusqu'en 1936. Il milite au sein d'une association d'anciens combattants et au Syndicat national des instituteurs (SNI, membre de la CGT).
En 1925, il adhère à la SFIO, fonde la section rurale de Sainte-Croix Volvestre, et en devient le secrétaire. En 1936, il est élu député socialiste de l'Ariège. Il devient membre de la commission des Pensions civiles et militaires et de la commission de Législation civile et criminelle. Il rédige de nombreux rapports sur les anciens combattants, ainsi que sur la protection sociale des vieillards et des infirmes. Il est rédacteur au journal La Montagne, organe de la fédération SFIO de l'Ariège, et collabore au Midi socialiste. Ses articles sont souvent reproduits par La Bourgogne républicaine, journal fondé par le député socialiste Jean Bouhey en janvier 1937.
En 1938, il publie dans Le Populaire une tribune hostile aux accords de Munich, puis participe au groupe Agir, dirigé par Georges Monnet, et où se trouvent, notamment, les futurs résistants Pierre Brossolette, Daniel Mayer, Jean Pierre-Bloch, Tanguy Prigent et Pierre Viénot. Ce groupe prône la fermeté face au fascisme et au nazisme. François Camel montre la même intransigeance en matière de laïcité. Il obtient, en décembre 1938, que soit créée une Commission de défense laïque au sein de la SFIO. Il la préside.
Le 10 juillet 1940, il est l'un des quatre-vingts parlementaires à voter contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Sitôt rentré en Ariège, il réunit sa section socialiste, et demande à ses camarades « de ne pas désespérer, de ne pas abandonner toute idée de combat pour la résurrection d'un régime de liberté », et précise que « pour cette action, vous me trouverez toujours à votre tête — si, du moins, on me laisse la possibilité d'y être [...]. »
Il part à la rencontre des Ariégeois, notamment lors des foires, et les exhorte à ne pas faire confiance au régime de Vichy. Il dissuade de nombreux jeunes gens de s'engager dans la Légion française des combattants. En 1941, il adhère au Comité d'action socialiste fondé par Daniel Mayer.
Il trouve la mort en mai 1941 dans un « accident » fort étrange, qui fait conclure généralement à un assassinat par des « hitlériens de France »[1]. Il est enterré à Saint-Lizier (Ariège).
Hommages
[modifier | modifier le code]Le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, André Méric, lui attribue la mention « mort pour la France » dans la décision du 10 avril 1990, qui déclare : « considérant qu'il est établi que François Camel a été assassiné le 1er mai 1941 à Lasserre alors qu'il effectuait une mission dans le cadre d'activités liées à la création d'un mouvement de Résistance ». »[2].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, cédérom, éd. de l'Atelier, 1997 : CAMEL François
- Olivier Wieviorka, Les orphelins de la République : destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », (1re éd. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, présentation en ligne), [présentation en ligne].
- Louis Mexandeau, Histoire du Parti socialiste (1905-2005), éd. Tallandier, 2005.
- Louis Claeys, Deux siècles de vie politique dans le département de l'Ariège 1789-1989, Pamiers, 1994.
- « François Camel », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Député membre de la Section française de l'Internationale ouvrière
- Personnalité de la Troisième République
- Député de l'Ariège (Troisième République)
- Député de la seizième législature de la Troisième République
- Résistant français
- Mort pour la France
- Naissance en mai 1893
- Naissance dans l'Ariège
- Décès en mai 1941
- Décès dans l'Ariège
- Décès à 47 ans
- Personnalité inhumée dans l'Ariège
- Personnalité politique française assassinée
- Parlementaire ayant voté contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain