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François Chicoyneau

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François Chicoyneau
François Chicoyneau. Huile sur toile par Claude Arnulphy (1750). Château de Versailles.
Fonction
Premier médecin du roi
Louis XV
-
Biographie
Naissance
Décès
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VersaillesVoir et modifier les données sur Wikidata
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Enfants
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Blason
Signature de François Chicoyneau. Contrat de mariage avec Catherine Fournier(1695).

François Chicoyneau est un médecin français, né à Montpellier le et mort à Versailles le (à 79 ans).

François Chicoyneau naît à Montpellier en 1672[1]. Il est issu de la noblesse de robe.

Il est fils de Michel Chicoyneau, né à Blois en 1626[2] , élu en l'élection de Blois, et de Marie Richier de Belleval, d'origine picarde. Le couple s'est marié à Blois en 1624. Les Chicoyneau sont des bourgeois blésois qui, de la condition de marchands drapiers, se sont élevés aux fonctions de notaire et receveur d'impôt.

En 1652, Michel Chicoyneau rejoint à Montpellier son cousin Martin Richer de Belleval, qui exerce la médecine. Il lui succède, en 1664, comme intendant du Jardin royal.

Cultivé et spirituel, il harangue en ces termes le cardinal Pierre de Bonzi, évêque de Béziers, d'origine florentine :

« Italia te fecit nobilem ; Gallia magnum ; Polonia eminentissimum ; utinam Roma sanctissimum, et ars nostra saluberrimum[3] ! »

En 1678, il devient conseiller en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, charge qui lui confère la noblesse[4]. Chancelier et professeur de botanique et d’anatomie à la faculté de Médecine de Montpellier, il décède en 1701[5].

Sa mère, Catherine de Pichot, est fille de Balthasar Pichot, conseiller du roi en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, et de Catherine de Pourtalès.

Frères et sœurs

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Michel Chicoyneau et Catherine de Pichot ont pour enfants :

  • Michel Aimé (1670[6] - 1691[7]) ;
  • Gaspard (1673[8] - 1693[9]), noyé accidentellement dans le Lez en herborisant ;
  • Antoinette Violan(de) (1677[10] - après 1697) ;
  • Catherine (morte après 1734), épouse de René Gaspard de Tremolet, bailli lieutenant du roi en la citadelle de Montpellier, auquel elle survit[11].

François Chicoyneau épouse :

  • Catherine Fournier, fille d'un bourgeois de Montpellier, en 1695[12]. Elle décède en 1704[13] ;
  • Marie Chirac[14], fille de son professeur Pierre Chirac, en 1712[15]. Elle décède le 9 septembre 1750 et est inhumée le lendemain en la paroisse Notre-Dame de Versailles.

De son mariage avec Catherine Fournier, François Chicoyneau a pour enfants :

  • Antoinette Violan(de) (1698[16] - après 1751). En 1719, elle épouse Jean Pas, conseiller du roi en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier [17] ;
  • François (1702 - 1740), botaniste distingué.

De son union avec Marie Chirac naissent :

François Chicoyneau.
Gravure de Jean-Georges Wille
d'après P. Le Sueur (1744).

Destiné à la marine, Francois Chicoyneau étudie la médecine pour succéder à ses deux frères aînés, morts prématurément, et recueillir ainsi la survivance des nombreux emplois de son père. Son éducation est confiée à Pierre Chirac. Il reçoit le doctorat le . En 1695, il épouse la fille d'un bourgeois de Montpellier. En 1702, il est admis à la confrérie des Pénitents blancs de Montpellier, dont il devient prieur en 1705[25]. Veuf depuis 1704, il se remarie en 1712 avec Marie Chirac, fille de son professeur.

En 1720, le Régent Philippe d'Orléans l'envoie à Marseille, où sévit une grave épidémie de peste. Il y fait preuve de courage et de dévouement. Secondé par son cousin Antoine Deidier et Jean Verny, il prodigue aux habitants soins et consolations. La conduite des médecins n’est pourtant pas exempte de reproches : réfutant toute idée de contagion, ils négligent d'utiles précautions. Au bout d'un an, François Chicoyneau regagne Montpellier, où on l'accueille avec enthousiasme.

En remerciement de sa conduite, il est fait conseiller d'État et chevalier de l’ordre de Saint-Michel. Louis XV érige en baronnie sa terre de Lavalette. En 1731, il le nomme médecin des Enfants de France.

En 1732, il succède à son beau-père Pierre Chirac, mort le 1er mars, comme Premier médecin du roi. Il conserve cette fonction jusqu’à sa mort. À ce titre, il bénéficie d’un logement au château de Versailles, dans l’aile des Princes. Cette même année, il est nommé associé libre de l’Académie des sciences.

Il occupe aussi la charge de surintendant général des eaux minérales et médecines de France.

Veuf depuis septembre 1750, il décède au château de Versailles le . Il est inhumé le 15 en la paroisse Notre-Dame[26].

L'inventaire de ses biens est dressé en mai et août 1752[27].

Postérité

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François Chicoyneau s’oppose à l’égalité entre médecins et chirurgiens.

Il n’a laissé que des opuscules[28]. Ceux sur la peste en réfutent à tort le caractère contagieux. Par contre, la thèse qu’il compose en 1718 sur le traitement de la syphilis, et fait soutenir par Antoine Pélissery, ne manque pas d'intérêt (Ergo ad curandam luem veneream frictiones mercuriales non in hunc finem adhibendæa ut salivæa fluxus concitetur ? - Ne faut-il donc pas employer des frictions au mercure provoquant un écoulement de la salive pour guérir la maladie vénérienne ?). Il y démontre que la méthode consistant à stimuler la salivation en appliquant du mercure, alors employée pour guérir la maladie, est toujours inutile et souvent dangereuse. Il préconise de pratiquer des frictions à moindre dose et plus espacées. Ce traitement, dit « par extinction », est en effet préférable à tous les autres. Mais François Chicoyneau n’en est pas l’inventeur : Jean Almenar et de Wendelin Hock l'ont proposé plus de deux siècles auparavant.

Publications

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  • Ergo ad curandam luem veneream frictiones mercuriales non in hunc finem adhibendæ ut salivæa fluxus concitetur ? (Ne faut-il donc pas employer des frictions au mercure provoquant un écoulement de la salive pour guérir la maladie vénérienne ?), Montpellier, 1718, in-8°.
  • Relation succincte touchant les accidents de la peste de Marseille, son pronostic et sa curation, Paris, 1720, 51 p., in-8° (ouvrage rédigé en collaboration avec Verny et Soullier, autres médecins du Montpellier).
  • Observations et Réflexions touchant la nature, les événements et le traitement de la peste de Marseille, Paris, Bruyset, 1721, in-12.
  • Lettre de M. Chicoyneau, pour prouver ce qu’il a avancé dans ses Observations, Lyon, 1721, in-12.
  • Oratio, qua communis de contagio pestilenti opinio refellitur (Discours qui réfute l'idée communément admise quant à la contagion de la peste), Montpellier, chez la veuve d’Honoré Pech, 1722, in-4°.
  • An ægrotantes imaginarii solâ diversitate idearum, rejecto omni remediorum apparatu, sanandi sint ? (Les malades imaginaires du fait de la seule diversité de leurs idées sont-ils guérissables sans aucun remède ?), Montpellier, 1723, in-8.
  • An febribus malignis, sive purpuratis, sive non purpuratis, statim post venæae sectionem in malleolo, emetica seu cathartico emetica, etiam non expectata morbi remissione, sint praescribenda ? (En cas de fièvre maligne, pourpre ou pas, dont on n'espère aucune rémission, faut-il prescrire, immédiatement après une saignée à l'oreille, des émétiques ou des éméto-cathartiques ?), Montpellier, 1727, in-8.
  • Traité des causes, des accidens et de la cure de la peste, avec un recueil d’observations, fait et imprimé par ordre du roi, avec Senac, Paris, Pierre-Jean Mariette, 1744, in-4°.
  • Journal de la maladie de Louis XV à Metz août 1744, premier médecin du roi, éd. Paul Dorveaux, Paris, Honoré Champion, 1913.
  • Archives de la Confrérie des Pénitents blancs de Montpellier.

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Bibliographie et sources

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Articles connexes

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Liens externes

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Références

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  1. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Saint-Pierre. Acte baptistaire du . Folio 160. « L'an susdit (= 1672) le premier de May feust baptizé francois Chicoyneau aagé de huict jours filz de Mre Michel Chicoyneau professeur et Chancellier de l'université de Medecine de Montpellier et de dame Catherine de Pichot maries, le parrain Mr francois de Portales, la marraine Dame Catherine de Portales pour D(emoisel)l(e) Diane de Portales sa sœur ez presances de Sr Pierre Carriere docteur ez droits et Sr Pierre de Peyrodes Sieur de St Maurice signes ». Signé Chicoyneau, Portales, catherine De portales, St maurice, Carriere, J Gaucherand Curé.
  2. Archives départementales du Loir-et-Cher. Blois. Paroisse Saint-Honoré. « Le treiziesme de febvrier mil six cens vingt et six a esté baptizé Michel filz de Messire Michel Chicoyneau esleu en l'élection de Bloys et de Dame Marie Richier son père et mère. Son parrain a esté Messire Jacques Chicoyneau recepveur des consignations son grand oncle et sa marrainne dame Marguerite Pluys femme de Messire Anthoine Becquereau grenetier à Montrichard sa tentte ». Signé S. Gaverne, J. Chicoyneau, Marguerite Pellu(iz ?).
  3. Archives départementales du Loir-et-Cher. A. Dupré, Notices locales. G/F 309. Citation reprise du Journal des savants (1746), page 101. L'Italie t'a fait naître noble ; la France t'a rendu grand ; la Pologne t'a créé éminence ; puisse Rome te faire très saint-Père, et notre art te conserver en parfaite santé !
  4. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Tome V.
  5. Montpellier (Hérault) - Archives communales. Paroisse Saint-Pierre. Acte de sépulture du 28 mai 1701. Folio 88 v°).
  6. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Saint-Pierre. Acte baptistaire du 8 mars 1670. Parrain Maistre Michel A(i)mé de Pichotz conseillieur du Roy en la Cour des Comptes, marraine Marie Richer de Belaval, en présence d'André Bouyet (qui signe André Bouyer) homme de chambre et Pierre Rouire (qui signe Pierre Rouyre) clerc dans St Pierre. Folio 93.
  7. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Saint-Pierre. Acte de sépulture du 21 juin 1691. Folio 20.
  8. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Saint-Pierre. Acte baptistaire du 16 septembre 1673. Parrain Monsieur Gaspard de Belleval Capitein(e) dans le Régiment de Normandie, marraine Damoiselle Anthoinette de Belleval, en présence de Sieur Charles Bringuaud (qui signe Bringaud). Folio 21.
  9. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Saint-Pierre. Acte de sépulture du 9 juin 1693. Folio 43.
  10. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Saint-Pierre. Acte baptistaire du 17 avril 1677. Parrain Monsieur Jacques de Nianse thrésorier de France de Montpellier, marraine Dame Violan de Fontanon.
  11. Archives de Paris. Registre d'insinuations DC6 223. Testament de Catherine Chicoyneau du 29 juin 1734. Folio 253 r° v°.
  12. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Notre-Dame des Tables. Mariage du 5 février 1695. Folios 112 vo et 113 r°. L'épouse est fille de Jacques Fournier, bourgeois de Montpellier, et de Marguerite Sanche.
  13. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Saint-Pierre. Acte de sépulture du 12 novembre 1704 en l'église de l'Observance. Folio 138.
  14. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Notre-Dame des Tables. Acte baptistaire du 10 avril 1687. Née le 2, elle a pour parrain Monsieur Estienne Issert, bourgeois, et pour marraine Demoiselle Marie Rivette. Folio 81 v°.
  15. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Notre-Dame des Tables. Mariage du 12 janvier 1712. Folio 56.
  16. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Saint-Pierre. Acte baptistaire du 27 décembre 1698. Parrain Monsieur Pierre Sanche apothicaire, marraine demoiselle Antoinette Violan Chicoyneau. Folio 157.
  17. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Notre-Dame des Tables. Mariage du 15 novembre 1719. L'époux est fils de Jean Pas, ancien chancelier près la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, et de Françoise d'Audifret.
  18. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Notre-Dame des Tables. Acte baptistaire du 13 octobre 1712. Folios 137 v° et 138 r°. « L'an mil sept cens douze et le treizieme d'octobre a été baptizée Catherine née le hu(it)ième du présent, fille légitime et naturelle de Monsieur François Chicoyneau, conseiller en la cour des comptes, aides et finances et chancellier de l'université de médecine de Montpellier, et de dame Marie Chirac. Le parrain a été Monsieur Pierre Chirac, professeur de lad(ite) université et médecin ordinaire de M. le Duc d'orléans, grand père de la fille, Monsieur François Chicoyneau, fils de Monsieur Chicoyneau cy dessus nommé, faisant pour luy, la marraine Dame Catherine Chicoyneau, épouse de Messire Gaspard de Trémolet, lieutenant de (sic) roy de la citadelle de Montpellier, le père présent, et ont tous signé avec nous ». Signé Chicoyneau, Francois Chicoyneau, C. Chicoyneau de Tremolet, Tremolet, Durand, Polier curé.
  19. Archives départementales de la Nièvre. Bitry. Acte de sépulture du 22 avril 1763.
  20. Montpellier (Hérault). Archives communales. Paroisse Notre-Dame des Tables. Acte baptistaire du 11 août 1714. Parrain Monsieur Charles Durand Beluezel écuyer (qui signe Durand Beluse), pour Messire Pierre Durand, chevalier, président en la cour des comptes, aydes et finances de cette ville, marraine dame Claire Issert de Chirac. Folio 24.
  21. Généalogie en Yvelines - N° 49 - Septembre 1999.
  22. Archives départementales des Yvelines. Versailles. Paroisse Notre-Dame. Mariage du 11 septembre 1738. L'époux est fils de Jean Godefroy de Fortisson, maréchal de camp des armées du roi, commandant de l'ordre militaire de Saint-Louis et premier aide major en chef de la compagnie des chevau-légers, et de défunte Marie Françoise de Vayre.
  23. « Archives Départementales Hérault », sur Notre-Dame-des-Tables - Baptêmes, mariages, sépultures (1719, 27 février-1721, 18 janvier) - Vue 69/166, (consulté le ).
  24. Ludovic de Magny (Vicomte de) (Recueil général des généalogies historiques et véridiques des maisons nobles de l'Europe), Le Nobiliaire Universel, vol. 9, Paris, Direction de la Bibliothèque Héraldique, (lire en ligne), p. 3.
  25. Il participe au financement des lambris de la chapelle de la confrérie qui, reconnaissante, y fera apposer son blason.
  26. Archives départementales de Yvelines. Versailles, paroisse Notre-Dame. Acte de sépulture du 15 avril 1752. Toutefois les épitaphiers et relevés divers (dont les comptes de fabrique) ne mentionnent pas son nom parmi les défunts inhumés soit dans l'église, soit au cimetière. Renseignements téléphoniques obtenus par Thierry Couture des Archives départementales des Yvelines en juin et juillet 1998
  27. Archives départementales des Yvelines. 3E Versailles. Étude Gayot no 58. Inventaire des 4 au 6, 8, 10, 12, 13 et 15 mai 1752 puis 17 août 1752.
  28. Chicoyneau.