Aller au contenu

Frances Hoggan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Frances Hoggan
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
BrightonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Frances Elizabeth HogganVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Frances Elizabeth MorganVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Médecin, réformatrice sociale, écrivaineVoir et modifier les données sur Wikidata

Frances Elizabeth Hoggan, née Morgan () est un médecin et une réformatrice sociale britannique.

Frances Morgan naît à Brecon, au pays de Galles aînée des cinq enfants de Richard Morgan pasteur anglican et de Georgiana Catherina Philipps, son épouse[1]. Elle fait ses études secondaires à Cowbridge, puis elle est pensionnaire à Windsor, en Angleterre[1]. Elle poursuit ses études à Paris en 1858 et à Düsseldorf en 1861[1]. Elle décide de devenir médecin, et prend des cours particuliers à Londres, dans la perspective de suivre la voie ouverte par Elizabeth Garrett qui avait eu le droit d'exercer comme médecin en obtenant le diplôme de la Worshipful Society of Apothecaries (en). Elle passe la première partie de l'examen préliminaire avec succès en janvier 1867, mais la Société des apothicaires modifie ses règles d'admission pour exclure les candidats libres, ce qui a pour effet d'empêcher les femmes de devenir médecins[1]. Frances Hoggan s'inscrit en 1867 à la faculté de médecine de Zurich, où Nadejda Souslova, une étudiante russe, est sur le point d'obtenir son diplôme de médecine[1]. Elle soutient sa thèse consacrée à l'atrophie musculaire progressive et obtient son diplôme de médecine en 1870, en accomplissant le cursus d'études de cinq ans en seulement trois ans[1].

Elle séjourne ensuite en France et en Autriche, puis installe son cabinet à Londres, en tant que médecin non enregistré. Elizabeth Garrett lui propose un poste de médecin, au St Mary's Dispensary, en mars 1871, puis au New Hospital for Women en 1872[1]. Elle collabore également avec Elizabeth Blackwell. Les deux femmes fondent en 1871 la National Health Society, une société de prévention.

En 1874, elle se marie avec le Dr George Hoggan, un ancien ingénieur qui vient d'obtenir son diplôme de médecin à la faculté d'Édimbourg en 1872. Ils exercent dans le même cabinet médical et publient des articles scientifiques ensemble[1]. Elle-même se spécialise dans les maladies des femmes et des enfants[2]. Le couple fait partie des opposants à la vaccination obligatoire[3]. En 1877, le Royal College of Physicians of Ireland (en) accorde des licences professionnelles aux femmes et elle peut ainsi régulariser sa situation en 1880[2]. Entre 1875 et 1885, elle publie plusieurs articles scientifiques sur les bienfaits de la natation pour les femmes et de l'éducation physique et sportive pour les jeunes filles[1].

George et Frances Hoggan s'engagent dans le mouvement opposé à la vivisection, orchestré par Frances Power Cobbe[1] et participent à la fondation d'une société dédiée, la Victoria Street Society, en 1875[4].

Frances Hoggan est aussi active dans la défense des droits des femmes. Elle s'engage en faveur d'une meilleure éducation pour les filles au pays de Galles et publie « The Present Condition of Intermediate and Higher Education in Wales » et « Education for Girls in Wales ». Elle s'intéresse également à la situation de la médecine pour les femmes en Inde. À cet égard, elle prône notamment l'ouverture de cycles de formation de femmes médecins sur place, plutôt que de faire venir des médecins du Royaume-Uni[1].

L'état de santé de George Hoggan se dégrade à partir de 1885, et le couple s'installe alors sur la Côte d'Azur. Son mari meurt en 1891 et elle rentre en Angleterre. Elle n'exerce plus comme médecin mais s'engage en faveur du droit de vote des femmes et contre les discriminations raciales aux États-Unis et en Afrique du Sud[1]. Elle fait une tournée de conférences aux États-Unis sur la nécessité de réformes sociales et fait une communication au Premier Congrès universel des races qui se tient à Londres en 1911[2].

Elle meurt à Brighton, dans une maison de retraite, le et est incinérée le . Ses cendres sont inhumées au côté de son mari au cimetière de Woking.

Postérité

[modifier | modifier le code]
  • La Learned Society of Wales décerne chaque année une médaille qui porte son nom[5].

Publications

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g h i j k et l M. A. Elston, « Hoggan, Frances Elizabeth (1843–1927) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne).
  2. a b et c « Dr Frances Hoggan », sur learnedsociety.wales, The Learned Society of Wales (consulté le ).
  3. Frances Hoggan MD 1843-1927, Breconshire Local & Family History Society (BLFHS) Cymdeithas Hanes Lleol a Theuluoedd Brycheiniog Newsletter, 70, octobre 2017.
  4. The Home Chronicler, 16 sept. 1876.
  5. Page sur cette médaille, site de la Learned Society of Wales.
  6. Page sur la Fröbel Society, site de la Learned Society of Wales.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • « Dr Frances Hoggan », sur learnedsociety.wales (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • M. A. Elston, « Hoggan, Frances Elizabeth (1843–1927) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Neil McIntyre, « Britain's first medical marriage : Frances Morgan (1843–1927), George Hoggan (1837–1891) and the mysterious « Elsie » », dans Journal of Medical Biography, 12:2 Royal Society of Medicine, 2004, p. 105–114 (ISSN 0967-7720).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]