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Franz Servais

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Franz Servais
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Fratrie
Zofia Servais (d)
Joseph Servais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Genre artistique

Franz Servais[note 1] ( - [1]) est un compositeur et chef d’orchestre belge du XIXe siècle.

Il se fit connaître par quelques rares compositions d’une grande sensibilité ; il se révéla un habile chef d’orchestre et fonda à Bruxelles en 1887 une société de concerts qui ne connut que deux saisons consécutives et un essai de renouveau en 1894. À la tête de l’orchestre du théâtre de la Monnaie de Bruxelles de 1889 à 1891, il dirigea Le Vaisseau fantôme et Siegfried de Wagner. Son opéra L’Apollonide, qu’il mit vingt ans à composer sur un texte de Leconte de Lisle, fut monté au théâtre de Carlsruhe en 1899 dans une traduction allemande. L’œuvre ne connut qu’un succès d’estime, malgré les appréciations enthousiastes de nombreux critiques musicaux et le soutien sans réserve que Franz Liszt lui avait toujours porté au cours de son élaboration qu’il avait suivie pas à pas.

L’hypothèse que Franz Servais serait un enfant adoptif ou le fils illégitime que Franz Liszt aurait eu avec Carolyne de Sayn-Wittgenstein ou avec Sophie Servais a donné lieu à des rumeurs persistantes[note 2] mais sans fondements[2].

Remarque relative à la datation : dans cet article, les événements survenus en Russie sont datés selon le calendrier grégorien, en usage dans les autres pays (France, Belgique, etc.) ; pour ce faire, on a ajouté douze jours aux dates des documents locaux exprimées selon le calendrier julien. Exemple : julien (en Russie) = grégorien (en France, en Belgique, etc.).

  • Ses parents, mariés religieusement à Saint-Pétersbourg en juin ou , et civilement à Hal le  :
  • et leurs six enfants :
    • Eugénie Léopoldine Sophie Servais, née à Huizingen le , morte à Saint Pétersbourg le  ; épouse de Cyprian Godebski (Méry-sur-Cher, - Paris, ), sculpteur franco-polonais. Sophie meurt prématurément en donnant naissance à leur troisième enfant, Misia (1872-1950), qui devint une pianiste, égérie de nombreux peintres impressionnistes et musiciens du début du XXe siècle.
    • Matthieu François, dit Franz, Servais, sujet du présent article ;
    • Joseph Servais, né à Hal le , mort à Hal le , violoncelliste ;
    • Marie Servais, née à Hal le , morte à Buizingen le ;
    • Anna, née à Hal le , morte à Hal le  ;
    • Augusta, née à Hal le , morte à Berlaer-lez-Lierre le , mariée avec le ténor wagnérien Ernest Van Dyck le .
  • Sa compagne : Emma Mathieu-Langlois (morte en 1919).
La villa Servais, à Hal J.-P. Cluysenaer

1846. Naissance de Matthieu François Servais le à Saint-Pétersbourg. Il est baptisé le .

1847. Pose de la première pierre de la villa Servais, à Hal, construite par l’architecte Jean-Pierre Cluysenaar et financée grâce à la fortune acquise par les concerts du père violoncelliste.

1848. Ses parents se marient civilement à Hal.

1854. Date probable de la première rencontre de Franz Liszt et de Franz Servais (âgé de huit ans).

1864. Une fois terminées ses études secondaires, il commence à étudier la musique : cours de piano, d’harmonie et de contrepoint avec Ferdinand Kufferath.

1866. Il dirige la chorale de l’église paroissiale de Hal. Le , pour le 600e anniversaire de la basilique Saint-Martin de Hal, il compose un Ave Maria. Son père meurt le .

1869. De février à avril, premier séjour de Franz Servais auprès de Franz Liszt, à Weimar. Pendant cette période, il l’accompagne à Vienne fin mars pour la création de La Légende de sainte Élizabeth. D’avril à septembre, à Munich, il étudie auprès d’Hans von Bülow, et écoute toutes les répétitions et représentations publiques de Tristan et Isolde, que ce dernier dirige fin juin. En août, il participe à la préparation de la première de L’Or du Rhin de Wagner. Avec le chef d’orchestre Hans Richter, il y rencontre le couple Mendès (Catulle Mendès et Judith Gautier) et Villiers de L’Isle-Adam, qui s’y trouvent pour la même raison. Tous les cinq font partie de la dizaine de personnes, notamment Franz Liszt et Édouard Schuré, qui, grâce à l’appui de Wagner en exil à Tribschen, peuvent assister à l’avant-dernière répétition, sans décor ni costumes. D’autres wagnériens français arrivent à Munich, notamment : Camille Saint-Saens, Pauline Viardot, Tourguéniev, Augusta Holmès, Eduard Lassen, Pasdeloup. Tous assistent à la générale le , jour anniversaire du roi Louis II. Cette fois-ci, la représentation comprend les décors et les costumes. C’est la catastrophe, car la mise en scène est ridicule ; Hans Richter le dit ; l’intendant du théâtre, Karl Perfall le destitue. Judith Gautier prévient Wagner qui se rend incognito à Munich (c’est à ce moment-là que Franz Servais fait sa connaissance). Aucun compromis n’est trouvé. La création n’a pas lieu à la date prévue : elle est reportée de trois semaines (elle aura lieu finalement le ). Le 3 ou le , Liszt donne à Munich une soirée, où se retrouvent de nombreux invités, dont probablement Franz Servais. Le , les cinq arrivent à Tribschen, où Wagner les a invités quelques jours. C’est au cours de ce séjour que s’élabore le projet de faire représenter Lohengrin, avec Hans Richter au pupitre, à Bruxelles, où Servais pourra obtenir les soutiens nécessaires. Peut-être sont-ils encore à Tribschen le samedi , lorsque Friedrich Nietzsche, alors professeur à Bâle, arrive pour y passer deux jours, selon une habitude prise depuis mi-mai. En septembre, Franz Servais retourne à Paris, chez les Mendès. Il y retrouve Hans Richter. Puis les Mendès sont invités chez Servais, à Hal. Début octobre, il est probable qu’ils rendent visite ensemble à Victor Hugo, de passage à Bruxelles. Franz Servais envoie en cadeau à Richard Wagner un autographe de Beethoven. En remerciement, Wagner lui fera parvenir un feuillet d’album du duo final de Siegfried, entre Siegfried et Brünnhilde. Franz Servais engage les démarches pour faire représenter Lohengrin au théâtre de la Monnaie de Bruxelles, conformément au projet élaboré chez Wagner.

1870. Le mardi , Lohengrin est représenté au théâtre royal de La Monnaie sous la direction de Hans Richter, dans la version française de Charles Nuitter, décors d’Édouard Desplechin. C’est ainsi la première mondiale en français. Judith Gautier et Catulle Mendès, qui sont venus, en font un compte rendu enthousiaste dans les journaux. Il y aura 22 représentations, jusqu’au . Puis Franz Servais effectue un deuxième séjour à Weimar auprès de Liszt. En août et septembre, il l’accompagne à Sexard, en Hongrie. Début octobre, il retourne seul à Vienne. Puis, mi-novembre, il retrouve Liszt à Pest, où il poursuit ses études à ses côtés.

1871. Fin avril, le long séjour de Franz Servais auprès de Liszt prend fin. Il retourne à Hal avant la mi-juillet. Le , Olga Janina tente d’assassiner Franz Liszt à Pest, puis trouve refuge à Hal, chez Franz Servais pendant plusieurs mois.

1872. Olga Janina donne de nombreux concerts. La mère de Franz, qui veut l’éloigner de Franz, obtient son départ. Franz suit Olga : ils vont à Munich et en Italie. Fin mai, Franz se retrouve seul, à Paris. En juillet, commence son troisième séjour auprès de Franz Liszt, à Weimar, au moins jusqu’à mi-novembre.

1873. En juin, on retrouve sa trace : suivant un conseil de Liszt, il se présente au grand concours de composition musicale à Bruxelles, appelé (comme en France) « concours du Prix de Rome ». Le concours consiste à mettre en musique une pièce dramatique, La Mort du Tasse. Le , Franz Servais remporte le premier prix, devant quatre autres candidats. Grâce à ce prix, il va pouvoir vivre confortablement pendant quatre ans. En septembre, il dirige la cantate[3]. Le , Franz Servais retrouve Liszt à Rome pour un quatrième séjour auprès de lui, jusqu’à la fin de l’année.

1874. Il est de retour à Hal. En mars, il refuse une exécution de son Tasse, sous prétexte qu’on ne l’a pas autorisé à diriger lui-même. Il rejette deux collaborations proposées par des librettistes français.

1875. Il envisage une collaboration avec Armand Silvestre pour un opéra, Mérovée ou Fingal.

1876. En août, il assiste au premier festival de Bayreuth. « Liszt, en lisant Euripide, lui indiqua la fable d’Iôn, fils d’Apollon. Franz comprit aussitôt tout le parti qu’il pouvait tirer de ce beau thème. »[4] Puis Servais va passer quatre mois en Italie.

1877. Ami de Judith Gautier, de Catulle Mendès et de Villiers de L’Isle-Adam, il entre en contact avec Leconte de Lisle. Les deux hommes décident de travailler ensemble sur Iôn. Durant l’été, le poète commence à écrire. Servais commence la composition le .

1878. Pendant les neuf jours où Liszt est présent à Paris comme président d’un jury à l’exposition universelle, du 9 au , Franz Servais lui rend visite plusieurs fois. Puis il retourne à Hal. Apparition du titre, choisi par Servais, avec l’accord de Leconte de Lisle : ce sera L’Apollonide, au lieu d’Iôn. Dans les années qui suivent, Servais demandera de nombreux remaniements à Leconte de Lisle.

1880. En juillet, cinquième séjour de Franz Servais auprès de Liszt, à Weimar. Il lui joue L’Apollonide. Liszt en parle au Grand-Duc de Weimar, qui se déclare très désireux de rencontrer le compositeur et d’entendre quelques fragments de l’œuvre. Le rendez-vous est pris par Liszt pour le soir même. Franz Servais s’exécute et présente son œuvre, en partageant le temps entre des explications, des vers déclamés et de la musique. Le Grand-Duc souhaitant entendre la suite de l’œuvre, une deuxième soirée se tient chez Liszt le , au cours de laquelle est incluse, sur demande de la comtesse von Meyendorff, la lecture de passages de la correspondance de Servais avec Leconte de Lisle.

1881. De fin juin à mi-octobre, il s’isole volontairement à Latresne, près de Bordeaux, où une amie de sa mère, mère supérieure d’un couvent, lui offre l’hospitalité. Il avance la composition de L’Apollonide. Mi-octobre, il rentre à Paris pour discuter avec Leconte de Lisle des scènes écrites. Fin novembre, il retourne à Hal.

1882. À Pâques, il retourne à Latresne, en passant par Paris.

1883. Le , Richard Wagner meurt à Venise. En juin, Franz Servais fait entendre, en séance privée, son opéra à Auguste-Emmanuel Vaucorbeil, directeur de l’opéra de Paris. En juillet, il se rend au festival de Bayreuth.

1884. De mars à juin, il est en Belgique. En juin, il s’est certainement rendu à Weimar auprès de Franz Liszt.

1885. Un festival est organisé en l’honneur de Franz Liszt dans le cadre de l’exposition universelle d’Anvers. Liszt est présent du 4 au . Le , Franz Servais dirige un grand concert d’hommage dans la salle des fêtes de l’exposition universelle. Il reçoit ensuite Liszt chez lui, à Hal. Le , son frère Joseph meurt, foudroyé par une rupture d’anévrisme.

1886. Franz Servais est certainement auprès de Liszt : le , au festival Liszt de Liège ; entre le 18 et le 19, à Anvers, où Liszt se repose ; le 20, à Bruxelles ; du au , à Paris ; du 20 au , à Anvers ; le , à Bruxelles ; entre le et le , à Paris. À Paris, le , lors du troisième concert de la saison des concerts populaires de Bruxelles, deux pièces inédites de Franz Servais sont jouées, sans la présence de Liszt : l’introduction au troisième acte de L’Apollonide (élégie funèbre et triomphale) et Scène d’amour, d’après le poème Le Jet d’Eau de Baudelaire. Le , Franz Liszt meurt à Bayreuth. Le , premier concert consacré à des œuvres de Franz Servais, au Cercle littéraire et artistique de Bruxelles.

1887. En avril, il refuse le poste de chef d’orchestre à Liège. En octobre, grâce au patronage de souscripteurs, il fonde une société de concerts symphoniques. Il donne son premier concert à l’Eden-Théâtre.

1888. Le , la première saison se termine par le huitième concert, avec un bilan financier négatif. En juin, Leconte de Lisle, agacé par les nombreux atermoiements de Servais, publie la version littéraire de L’Apollonide, chez Alphonse Lemerre. Franz Servais cesse de travailler à la partition pendant six ans. Au théâtre de l’Alhambra, la deuxième saison commence en décembre, pour six concerts seulement.

1889. La deuxième saison s’achève en avril. Mais l’expérience n’est pas poursuivie. Franz Servais accepte la place de chef d’orchestre au théâtre royal de la Monnaie. Pendant les deux saisons 1889/1890 et 1890/1891, il dirigera des œuvres wagnériennes, en même temps qu’Édouard Baerwolf dirigera des œuvres françaises. Emma Mathieu-Langlois devient sa compagne, et le restera.

1891. Le , Franz Servais dirige Siegfried, création mondiale en français de l’opéra de Wagner. Il recommence à travailler à L’Apollonide, après six ans d’arrêt complet.

1893. Le , sa mère meurt, ce qui le laisse désespéré. Il se brouille avec ses beaux-frères Ernest Van Dyck et Raymond de Coster au sujet de l’héritage.

1894. Il relance l’idée d’une société de concerts, avec la création de la Société des Nouveaux Concerts à l’Alhambra. De nombreux chefs étrangers sont invités : Felix Mottl, Willem Kes, Charles Bordes, Siegfried Wagner, Vincent d’Indy. Mais la société ne dure qu’une saison. Leconte de Lisle meurt le .

1895. En février, il se porte candidat au poste de chef d’orchestre du Scottish Orchestra de Glasgow, mais n’est pas retenu. Avec sa compagne Emma Mathieu-Langlois, il s’installe à Asnières dans un modeste pavillon, 5 villa des Couronnes.

1899. L’Apollonide est représentée deux fois ( et ) au théâtre grand-ducal de Carlsruhe, sous la direction de Felix Mottl, dans une traduction allemande de Mlle Brunnemann. C’est un succès d’estime[note 4]. La première donne lieu à des critiques enthousiastes. Notamment, le premier chef d’orchestre du théâtre de la Monnaie, Philippe Flon, décide de la monter à Bruxelles. En voulant imposer sa compagne Emma Mathieu-Langlois dans le rôle principal de Kréousa, Franz Servais provoque l’échec du projet.

1901. Il meurt le , à l’âge de 54 ans. Le service funèbre et l’inhumation ont lieu à Courbevoie ; Franz Servais partage le même caveau que Marguerite Langlois, fille de sa compagne qui s’y trouve déjà depuis . Il sera rejoint dans la tombe par sa compagne en . Le , se tient à Hal un service solennel en l’église des Frères Mineurs Conventuels à la mémoire de « Franz Mathieu Servais, compositeur ».

L’Apollonide

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L’Apollonide est l’œuvre principale de Franz Servais. C’est son unique opéra, composé sur un texte de Leconte de Lisle. Il n’a jamais été représenté dans sa version originale. Suivant l’exemple de Richard Wagner, Franz Servais utilise, pour désigner son œuvre, le terme de « drame musical » plutôt que celui d’« opéra ». Plus précisément, dans les deux versions éditées, les pages de titre varient légèrement : « drame (lyrique ou musical) en trois (parties ou actes) et cinq tableaux. »

  • Texte. Il existe quatre versions du texte. Toutes les quatre sont présentées en vis-à-vis dans le livre de Malou Haine, L’Apollonide…, 2004, p. 192-281.
    • Version publiée par Leconte de Lisle : L’Apollonide, drame lyrique en trois parties et cinq tableaux. Musique de Franz Servais, Lemerre, 1888. Le texte est incorporé dans le recueil posthume Derniers Poèmes, 1895.
    • Version utilisée par Franz Servais pour sa partition.
    • Deux versions manuscrites, de la main de Leconte de Lisle.
  • Partition
    • Pour voix et piano : L’Apollonide (Iôn), drame musical en 3 actes et 5 tableaux d’après Leconte de Lisle, musique de Franz Servais, Paris, Choudens, 1899.
    • Pour voix et orchestre : partition non publiée.
  • Représentations :
    • la version théâtrale est donnée à l’Odéon en 1896 ;
    • le drame musical (opéra) est créé à Carlsruhe en 1899 dans une version traduite en allemand.
    • une représentation en version de concert est donnée en au Concert Populaire (Belgique), sous la direction de Désiré Demest.
    • un concert[5] avec des extraits significatifs du drame musical, en version de concert, pour chant et piano, est donné le à la Salle des conférences du Lycée Saint-Sernin de Toulouse. Organisé par le laboratoire de recherche « Patrimoine, Littérature, Histoire » de l’Université Toulouse-Jean-Jaurès, le concert est introduit par un exposé, « L’Apollonide de Franz Servais, l’Iôn d’Euripide et Delphes », de Jean-Marc Luce, professeur d’histoire de l’art et archéologie du monde grec. Les interprètes, placés sous la direction musicale de Jean-Walter Audoli, sont : Claire-Élie Tenet, soprano (Kréousa), Sébastien Obrecht, ténor (Iôn), Jacqueline Mayeur, alto (la Pythonisse), Marc Souchet, baryton (Xouthos, le Vieillard), Éléonore Sandron (piano), Véronique Audoli (récitante et mise en situation du public).
  • Études
    • Malou Haine, L’Apollonide de Leconte de Lisle et Franz Servais, Mardaga, 2004, (ISBN 2-87009-813-8).
    • Jean-Marc Luce, « L’Ion d’Euripide et L’Apollonide de Franz Servais », in Delphes et la littérature d’Homère à nos jours, Classiques Garnier, 2018, p. 431-444.

Poésie mise en musique

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  • Ave Maria, 1866
  • Scènes lyriques, orchestré, sur des poèmes de Charles Baudelaire, 1872
  • Recueillement, Scène d’amour, Jet d’eau, La Mort des Amants, 1872
  • L’Âme en Fleur, six chants d’après Victor Hugo, 1873. Le titre sera modifié en Contemplations en 1877
  • Adieu, poème d’Alfred de Vigny, 1876
  • La Mort du Tasse, cantate, paroles françaises de Jules Guillaume, d’après le poème Torquato Tasso’s Dood de Jan van Droogenbroeck. Deux versions : avec orchestre, 1874 ; avec piano, 1875.
  • Deux Chants lyriques : Nocturne et Printemps, complainte, poèmes d’Armand Silvestre, 1878
  • Deux chansons de Mignonne, Mignonne et Éternelles amours, poèmes d’Armand Silvestre, 1878
  • Pâle Étoile du Soir, chant ossianique, pour chœur de voix de femmes, poème d’Alfred de Musset (Chant d’Ossian)
  • Ophélia, ballade, poème de Georges Khnopff
  • L’Oiseau chanteur, mélodie, poème de Georges Khnopff
  • La Chanson d’Esmeralda (style tzigane), sur un poème de Victor Hugo ; partition pour chant et piano, Henri Gregh, 1910 sur Gallica.

Distinction

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Notes et références

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  1. « Franz » n’est pas son véritable prénom. Il s’agit certainement d’un prénom affectueux utilisé par ses parents, avant même qu’il connaisse Franz Liszt.
  2. Par exemple, Martin Gregor-Dellin écrit dans une note de bas de page du Journal de Cosima Wagner, Gallimard, tome I, 1977, p. 183 : « Fils de Caroline von Sayn-Wittgenstein et de Liszt… »
  3. 13 janvier du calendrier grégorien correspond au 1er janvier du calendrier julien en usage en Russie.
  4. Ont assisté à la première : Choudens, André Messager, Gailhard, Stoumon, Eduard Lassen, Catulle Mendès, Judith Gautier, Louise Derscheid…

Références

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  1. Biographie
  2. Voir, Malou Haine, 1996, chapitre 1, Franz Servais, fils illégitime de Franz Liszt ?
  3. Compte rendu : La cantate du prix de Rome a élé exécutée aujourd'hui, dans la salle du Palais Ducal. Le grand concours de composition musicale a fait événement cette année. Le vainqueur est M. Franz Servais, fils aîné du célèbre violoncelliste. C'est un jeune homme de vingt-huit ans. Il a fait ses classes un peu à l'aventure, étudiant la musique d'abord chez M. F. Kufferath, l'excellent professeur de contrepoint du Conservatoire royal de Bruxelles, puis dans les orchestres et les théâtres, dans les œuvres et surtout dans les œuvres modernes. Il s'est frotté au monde, aux artistes et a eu la bonne fortune de recevoir les conseils de Liszt. Son succès n'en a pas moins été une surprise. Il avait affaire à forte partie. C'était la première fois qu'il concourait. Ses jeunes rivaux, au contraire, avaient déjà lutté, et deux d'entre eux avaient obtenu des nominations dans les concours précédents. Enfin, il paraît que la moyenne du concours de cette année a été très-forte. Aussi le public était-il curieux de connaître la cantate couronnée. Il n'a pas eu à se repentir de sa curiosité. La cantate du lauréat a été exécutée par l'orchestre et les jeunes filles de la classe de chant d'ensemble du Conservatoire, sous la direction du compositeur, avec le concours de la société chorale Roland de Lattre, venue de Hal pour rendre service à un concitoyen, car M. Franz Servais est de Hal, comme son père, l'illustre virtuose, et son frère cadet, M. Joseph Servais, qui continue au Conservatoire l'enseignement paternel. La cantate a fait une vive impression. La Mort du Tasse, tel en est le sujet. La musique se ressent de l'influence wagnérienne, en ce sens que la partie vocale est traitée en récit dramatique, commentée et colorée par l'orchestre. Le sujet est bien compris. La conception d'ensemble est intelligente, et les détails sont touchés avec esprit. La musique suit avec émotion le mouvement poétique des paroles, et le coloris instrumental est à la fois juste et brillant. C'est une œuvre pleine de jeunesse et de vie, et pour tout dire une promesse. M. Franz Servais paraît appelé à écrire pour le théâtre. Le public et l'orchestre lui ont fait une chaleureuse ovation. Ch. T. (Le Ménestrel, dimanche 21 septembre 1873, page 349), texte sur Gallica.
  4. Octave Mirbeau.
  5. Jean-Marc Luce, L’Apollonide de Franz Servais et Leconte de Lisle, récit d’une redécouverte, in « Anabases, traditions et réceptions de l’Antiquité, É.R.A.S.M.E. », Université Toulouse-Jean-Jaurès, no 24, 2016.
  6. Moniteur belge, Pasinomie ou collection des lois, t. XXXI, Bruxelles, Bruylant-Christophe et Cie, , 505 p. (lire en ligne), p. 489.

Bibliographie

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Liens externes

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