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Freya Stark

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Freya Stark
Freya Stark par Herbert Arnould Olivier en 1923.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 100 ans)
AsoloVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Central Cemetery of Asolo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Freya Madeline StarkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Stewart Perowne (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Sport
Distinctions
Archives conservées par
Harry Ransom Center (en) (MS-03975)[1]
Berenson Library (d) (ber00037)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Freya Madeline Stark (Dame Freya Madeline Stark), née le à Paris et morte le à Asolo, est une voyageuse et exploratrice britannico-italienne.

Fascinée par l'Orient, elle a écrit plus de deux douzaines de livres sur ses voyages au Moyen-Orient et en Afghanistan, ainsi que plusieurs ouvrages et essais autobiographiques.

Elle a été l'une des premières femmes non arabes à voyager à travers le désert d'Arabie.

Enfance et études

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Freya Stark est née le 31 janvier 1893 à Paris, où ses parents étaient étudiants en art. Sa mère, Flora, avait des origines anglaises, françaises, allemandes et polonaises. Son père, Robert, était un peintre anglais de la région du Devon. Freya Stark a passé la majeure partie de son enfance en Italie du nord puisque Robert Wiedemann Browning, un ami de son père, avait acheté trois maisons à Asolo, et sa grand-mère maternelle vivait à Gênes.

Pour ses neuf ans, Freya Stark reçoit un exemplaire des Mille et Une Nuits et commence à être fascinée par l'Orient. Petite, elle est très souvent malade et confinée chez elle ; la lecture devient son échappatoire. Elle aime lire en français, particulièrement Alexandre Dumas, et apprend seule le latin. À treize ans, au cours d'un accident survenu dans une usine en Italie, ses cheveux se coincent dans une machine, déchirant son cuir chevelu et son oreille droite. Elle passe quatre mois à l'hôpital, enchaînant les greffes de peau qui la laisseront défigurée. Elle portera des chapeaux et des bonnets, souvent extravagants, tout le reste de sa vie pour couvrir ses cicatrices.

Lorsqu'elle eut trente ans, Freya Stark choisit d'étudier les langues à l'université. Son professeur lui conseille d'étudier l'islandais, mais son choix se porte sur l'arabe et plus tard le persan. Elle étudie au Bedford College et à l'École des études orientales et africaines, chacun faisant partie de l'université de Londres.

En 1928, Freya Stark effectua son premier voyage au Moyen-Orient, visitant l'Irak et la Perse. Elle en effectua beaucoup d'autres, dans les années 1930[3]. Au début de la seconde guerre mondiale, elle se trouvait au Yémen, où les britanniques disposaient d'une base navale à Aden. Dans ce pays de la péninsule arabique, l'imam Yahya cherchait à contrebalancer la présence britannique en se rapprochant des italiens. À Sanaa, dans la capitale yéménite, Freya Stark, qui avait emmené avec elle un projecteur de cinéma, projeta des films de propagande à la gloire de l'Empire britannique, pour convaincre les élites locales de la puissance anglaise malgré les dernières défaites[3].

En avril 1941, elle arriva à Bagdad, en Irak, après le coup de force de Rachid Ali. Elle fut le témoin privilégié de la guerre anglo-irakienne d'avril-mai 1941. Pessimiste, elle pensait qu'il serait difficile de garder l'amitié des arabes tant que le problème palestinien n'était pas résolu[4].

Grâce au rôle joué par Freya Stark et Mary McGeachy pendant la Seconde Guerre mondiale, le Foreign Office britannique ouvre ses carrières aux femmes en 1946[5].

Freya Stark a écrit de nombreux articles, essais et récits de voyage.

Liste non exhaustive, pour plus de références consulter les notices bibliographiques de la Bibliothèque nationale de France (BnF) ou la fiche de l'auteur sur data.bnf.fr.

Bibliographie

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Notes et références

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  1. « https://norman.hrc.utexas.edu/fasearch/findingAid.cfm?eadid=00607 » (consulté le )
  2. « http://id.lib.harvard.edu/alma/99154550086903941/catalog » (consulté le )
  3. a et b Christian Destremau, Le Moyen-Orient pendant la seconde guerre mondiale, Tempus Perrin, , 640 p. (ISBN 978-2262049140), p. 117
  4. Christian Destremau, Le Moyen-Orient pendant la seconde guerre mondiale, Tempus Perrin, , 640 p. (ISBN 978-2262049140), p. 118-120
  5. « Les femmes "diplomates" en Europe de 1815 à nos jours », sur Écrire une histoire nouvelle de l'Europe (consulté le ).

Liens externes

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