Gilles Demarteau
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Paris (- |
Parentèle |
Gilles Antoine Demarteau (d) (neveu) |
Gilles Demarteau, né à Liège le et mort à Paris le , est un graveur wallon, liégeois.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né au faubourg d'Avroy d'une famille d'armuriers, Gilles Demarteau rejoint vers 1748-1750 son frère orfèvre à Paris où il se lie à Jean-Honoré Fragonard, Charles André van Loo et surtout François Boucher dont il fut l'ami[1].
Créateur d'un procédé amélioré de gravure polychrome à la manière de crayon emprunté à Jean-Charles François pour lequel il travaillait, son nouveau procédé fut disputé par Louis-Marin Bonnet, André Basset dit « le jeune » et encore Jacques Gautier d'Agoty, mais sa maîtrise de la technique et une lettre du chevalier Jacques de Heusy (1719-1796) lui feront justice.
Il est agréé par l'Académie et montre neuf gravures au Salon de 1767[2], puis est présent en 1768, 1773 et 1775 à ce même salon. Devenu membre le de l'Académie, il est pourvu d'une pension de 600 livres et logé au palais du Louvre en qualité de graveur du roi.
Il grave de nombreux portraits d'après François Boucher, Jean-Baptiste Huet, Jean-Martial Frédou ou encore Jean-Baptiste Greuze, ainsi que des motifs floraux d'après Louis Tessier.
Son neveu, Gilles Antoine Demarteau dit le Jeune (1756-1802), graveur, reprend son atelier et son échoppe ; à sa mort, l'ensemble des dessins que possédait son oncle est vendu aux enchères[1].
Collections
[modifier | modifier le code]Le musée Wittert à Liège conserve un ensemble important d’estampes de Gilles Demarteau[3].
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Tête de femme (entre 1750 et 1770), d'après François Boucher, gravure à la manière de crayon.
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Nouveaux dessins d'arquebuseries, Planche 11 (vers 1749), gravure.
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Tête d'homme, d'après François Boucher, gravure à la manière de crayon.
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Étude d'homme allongé, d'après van Loo, gravure à la manière de crayon.
Hommage
[modifier | modifier le code]Son buste sculpté par Berthe Centner (1896-1950) est inauguré à Liège au parc de la Boverie le [4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- L. de Leymarie, L'Œuvre de Gilles Demarteau l'ainé graveur du roi. Catalogue descriptif précédé d'une notice biographique, Georges Rapilly, 1896, p. 3-5 — sur Archive.org.
- Notice exposant Salon de 1767, base salon du musée d'Orsay.
- « Wittert - Estampes », sur wittert.uliege.be (consulté le ).
- « Buste de Gilles Demarteau », notice sur balat.kikirpa.be.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Joseph-Ernest Demarteau, « Gilles Demarteau, graveur et pensionnaire du roi à Paris (1722-1776), et Gilles-Antoine, son neveu (1750-1803) », Bulletin de l'institut archéologique liégeois, Liège, t. XV, , p. 63-112 (ISSN 0776-1260, lire en ligne).
- Alfred Micha, Les Graveurs liégeois, Liège, Bénard, (lire en ligne).
- « Exposition Gilles Demarteau », Chronique archéologique du pays de Liège, t. VII, no 2, , p. 24 (lire en ligne).
- « Exposition Gilles Demarteau », Chronique archéologique du pays de Liège, t. VII, no 7, , p. 91 (lire en ligne).
- Sophie Raux (dir), Quand la gravure fait illusion : autour de Watteau et Boucher. Le dessin gravé au XVIIIe siècle, Lille, Association des conservateurs des musées du Nord-Pas-de-Calais, 2006.
- Carole Nataf, “Commercial space and amateur identity in eighteenth-century Paris: At Gilles Demarteau’s print shop ‘La Cloche’”, Immediations, no.6 (2021): 23-41.
- Gilles Demarteau, graveur liégeois au service des rois de France, catalogue d'exposition (3 juillet - 5 septembre 2004), Maison Cavens Malmedy, Liège, Collections artistiques de l'Université de Liège, 2004.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Œuvres de Gilles Demarteau, sur le site de l'INHA.
- Gilles Demarteau, dans les collections d'art de l'université de Liège.
- Biographie et œuvres de Demarteau sur artheque.net.