Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence
Fondation |
---|
Type | |
---|---|
Forme juridique |
Autre établissement public national d'enseignement (d) |
Nom officiel |
Sciences Po Aix |
Fondateur | |
Président | |
Directeur |
Rostane Mehdi (d) |
Devise |
Dépasser les frontières, libérer les intelligences |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
1 800[2] |
---|---|
Enseignants |
293[1] |
Pays | |
---|---|
Ville |
L'Institut d’Études Politiques d'Aix-en-Provence, également appelé «Sciences Po Aix», est un établissement public français d'enseignement supérieur fondé en 1956, situé à Aix-en-Provence dans le département français des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
C'est l'un des dix instituts d'études politiques de France et il fait à ce titre partie des grandes écoles. Il est depuis l'un des huit Instituts d'Études Politiques à faire partie de la Conférence des grandes écoles.
Sciences Po Aix est accessible sur un concours ouvert chaque année aux bacheliers de l'année et à ceux de l'année précédente. Le concours d'entrée en première année est organisé de manière commune avec sept autres Instituts d'études politiques membre du réseau ScPo. L'école est également accessible sur concours spécifique directement en deuxième ou en quatrième année pour les étudiants entrant en master.
Proposant un cursus en cinq années fondé sur le schéma LMD, Sciences Po Aix délivre un diplôme de master. Le cursus vise à l'acquisition par les étudiants d'un champ de compétences pluridisciplinaires (droit, économie, histoire, entre autres) fondant la compréhension du monde contemporain. L'école se donne pour mission de former des cadres et responsables de haut niveau à destination du service public et du secteur privé.
L'établissement est secoué à partir de 2014 par une affaire judiciaire concernant la commercialisation de formations et de faux diplômes, conduisant à la condamnation de l'ex-directeur et de son adjoint en 2024.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'hôtel accueillant Sciences Po Aix est édifié entre 1741 et 1750 sous la direction de l'architecte aixois Georges Vallon. En 1951, Paul de Geouffre de la Pradelle fonde le Centre d'Études Politiques et Administratives, qui deviendra par la suite l'Institut d'études politiques.
Sciences Po Aix est l'héritier de l'École libre des sciences politiques, créée en 1872 par Émile Boutmy pour répondre à un besoin de réforme ainsi que de stabilité politique après la naissance de la Troisième République et la chute du Second Empire en 1870. L'établissement aixois est créé par décret le [3] sous le nom d'Institut d'Études Politiques de l'université d'Aix-Marseille. Son premier directeur en est son fondateur, Paul de Geouffre de la Pradelle. L'institut prend son nom actuel en application du décret du [4].
C'est un établissement public à caractère administratif rattaché à l'Université d'Aix-Marseille. (anciennement l'université d'Aix-Marseille-III – Paul Cézanne). Son statut est fixé par le décret du [5].
En , Philippe Séguin, alors président de la Cour des comptes, est élu président du conseil d'administration, succédant ainsi à Jean-Paul Proust, ministre de la principauté de Monaco. En , Christine Lagarde lui succède, suivie par Maryvonne de Saint-Pulgent en avril 2015 puis par Francine Mariani-Ducray en .
À partir de 2014 l'établissement est impliqué dans une affaire judiciaire concernant la commercialisation, notamment dans des établissements privés étrangers, de formations et de faux diplômes. Le directeur d'alors, Christian Duval démissionne[6]. La réputation de l'école est mise en cause et la justice se saisit de l'affaire, une enquête pour faux et escroquerie en bande organisée est ouverte[7],[8]. Parallèlement, l'école est condamnée en 2019 et 2021 sur l'aspect contractuel à indemniser des établissements partenaires dont la réputation avait été touchée par ce scandale[9]. L'ancien directeur Christian Duval, son ex-bras droit Stéphane Boudrandi aini que quatre employées ou ex-employées de l’Institut ont comparu à partir du devant le tribunal judiciaire notamment pour détournement de fonds publics et escroquerie[10]. En 2024, l'ex-directeur Christian Duval et son adjoint Stéphane Boudrandi sont condamnés à des peines de prison avec sursis[11].
Infrastructures
[modifier | modifier le code]L'école occupe trois espaces distincts :
- le siège historique de l'école, installé dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle[12], rue Gaston de Saporta. Les locaux sont ceux de l'ancienne Université de Provence, au 25, rue Gaston-de-Saporta où étudièrent notamment Portalis, Frédéric Mistral, Paul Cézanne et Adolphe Thiers, face à la cathédrale Saint-Sauveur. Dans cet édifice à la façade de style néo-classique, les espaces sont distribués entre salles pédagogiques et bureaux administratifs. S'y trouvent notamment les amphithéâtres Bruno Étienne, du nom d'un diplômé et professeur à l'Institut et René Cassin, la salle Paul de Geouffre de la Pradelle, du nom du fondateur et premier directeur de l'Institut, les bureaux de l'administration desservis par un escalier d'honneur, un patio ainsi qu'une bibliothèque et diverses salles de cours. En sont engagés des travaux de rénovation du hall du bâtiment historique de Sciences Po Aix dans le cadre du projet « Demain, Sciences Po Aix », et cela pour une durée de 8 mois. L'objectif affiché est de favoriser l'ergonomie, l'accessibilité et la convivialité de ce hall d'entrée qui accueille des centaines d'étudiants, enseignants, personnels ou encore visiteurs[13]. La première phase des travaux s'est terminée en avril 2020, redonnant son lustre d'antan à l'entrée principale ;
- l'espace Marceau Long, dont le nom rend hommage à un ancien président du Conseil d'administration, qui accueille des salles de cours et des bureaux administratifs ;
- à partir de , Sciences Po Aix occupe en plus de son siège historique de nouveaux locaux dans l'ancien hospice des Petites Sœurs des pauvres avenue Jean-Dalmas : sa superficie s'agrandit ainsi de 2 400 à 4 800 m2[14]. Cette extension permet à l'école de disposer de nouvelles salles de cours, de bureaux ainsi que d'une bibliothèque installée dans une ancienne chapelle. En mai 2016, après des rénovations, l'extension sera renommée l'Espace Philippe Séguin pour faire partie intégrante de l'Institut[15],[16].
-
Site Saporta.
-
Espace Philippe Séguin.
Budget
[modifier | modifier le code]En 2006, le budget de Sciences Po Aix atteint 3,4 millions d’euros[17]. En 2009, le budget s'élève à 6,1 millions d'euros dont plus d'un million d'euros affectés à l'investissement[18]. En 2011, son budget est de 14 millions d'euros[1].
Identité visuelle
[modifier | modifier le code]-
Logo avant 2009.
-
Logo à partir de .
-
Logo à partir de février 2023.
Concours d'entrée
[modifier | modifier le code]De 2004 à 2007[19], Sciences Po Aix s'est associé aux instituts de Lyon et de Grenoble pour organiser un concours d'entrée commun en première année, dont la sélectivité avoisinait les 8 %[réf. nécessaire]. Outre la note obtenue au baccalauréat, le candidat devait passer trois épreuves écrites : actualité, langue étrangère et histoire[19] ainsi qu'une épreuve sur un ouvrage (de 2004 à 2006[réf. nécessaire]). Dans ce concours commun, Aix-en-Provence était régulièrement en tête des choix des étudiants[20].
En 2017, Sciences Po Aix est l'un des Instituts d'études politiques les plus prisés par les candidats du concours commun. En 2022, l'école est le sixième Sciences Po le plus sélectif, avec un taux d'admission de 14 %, derrière Strasbourg (13 %), Bordeaux (12 %), Lyon et Paris (10 %), et Lille (6 %)[21].
En 2020, du fait de la crise sanitaire, le concours n'a pas lieu et est remplacé par une étude du dossier en contrôle continue. En 2021, les 7 Sciences Po du Réseau ScPo décident de changer les modalités du concours une nouvelle fois à cause de la pandémie de Covid-19, en utilisant le contrôle continu et une épreuve de question contemporaine en ligne.
Le concours commun en première année
[modifier | modifier le code]À partir de 2008, 6 Sciences Po (Aix-en-Provence, Lyon, Lille, Rennes, Strasbourg et Toulouse) organisent un concours d'entrée commun d'accès en première année ouvert aux terminales et aux bacheliers de l'année précédente[22]. En 2013, Sciences Po Saint-Germain-en-Laye ouvre ses portes et accueille ses premiers étudiants depuis la rentrée 2014[23]. Le nombre de Sciences Po participant à la procédure du concours commun passe donc à sept sur 10 au total.
Le concours d’entrée est commun à Sciences Po Aix, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg et Toulouse. Ce concours commun permet de postuler en même temps dans les sept Sciences Po du Réseau ScPo : 1 100 places environ sont ouvertes.
L’examen d’entrée a lieu dans le centre d’examen correspondant au Sciences Po le plus proche du domicile du candidat (dans la limite des places disponibles).
- Les inscriptions au concours commun se font sur Parcoursup.
- L’admission se fait sur classement, par ordre de mérite établi sur un total de 160 points. Une fois le concours passé et en fonction du rang de classement du candidat, Parcoursup lui propose d’accéder aux différents Sciences Po du réseau.
- Le concours commun s’appuie sur 3 épreuves écrites, d’une durée totale de 6h00.
- Questions contemporaines– Une dissertation, sujet à choisir parmi deux thèmes. – Durée : 3h00 | Coefficient 3
- Histoire– Une analyse de documents sur un seul sujet. – Durée : 2h00 | Coefficient 3
- Langue vivante– Au choix : allemand, anglais, espagnol ou italien. – Deux parties : questions de compréhension et essai – Durée : 1h00 | Coefficient 2
En 2008, un nombre total de 1 100 places, réparties entre les six IEP, était proposé aux 9 000 candidats[24], les lauréats étant admis en fonction de leurs choix préférentiels et de leur rang de classement. En 2010, le nombre de candidats au concours d'entrée commun est passé à 10 000. En 2019, le concours commun des Sciences Po attirait toujours un nombre très important de candidats[25]. Ce concours d'entrée en première année est très sélectif, le taux de réussite étant de 10%[26].
Concours d’entrée en 1re année du cursus franco-allemand
[modifier | modifier le code]L’examen d’entrée propre au double cursus franco-allemand de Sciences Po Aix se fait par concours. Les inscriptions se font via Parcoursup.
- Épreuve écrite similaire à celles du concours commun (histoire, question contemporaine et allemand), et une épreuve orale en allemand sur l’actualité allemande du 1er semestre de l’année en cours.
Le concours d'entrée en deuxième année
[modifier | modifier le code]Sciences Po Aix organise un concours d’entrée en 2e année, réservé exclusivement aux étudiants Bac +1 ayant validé (ou en cours de validation lors du concours) au minimum 60 crédits ECTS.
Concours d’entrée
[modifier | modifier le code]Le concours comporte trois épreuves écrites :
- Questions contemporaines– Une dissertation, sujet à choisir parmi deux thèmes. – Durée : 3h00
- Langue vivante– Au choix : allemand, anglais, espagnol ou italien. – Deux parties : compréhension écrite et essai – Durée : 1h30
- Spécialité– Au choix : histoire, économie, science politique, droit constitutionnel. – Une dissertation – Durée : 3h00
Concours d'entrée en quatrième année
[modifier | modifier le code]L’entrée en 4e année s’adresse aux étudiants ayant validé un Bac +3 (ou en cours d’obtention d’un bac +3), soit 180 ECTS.
La 4e année du Diplôme de Sciences Po Aix est couplée avec le Master 1.
Recrutement
Le recrutement se fait sur la base d’un dossier et d’un entretien (pour les admissibles). Les candidats déposent en ligne un dossier, en vue d’une admissibilité. Les admissibles sont ensuite convoqués à un entretien de motivation et connaissances.
Direction de Sciences Po Aix
[modifier | modifier le code]- 1956-1974 : Paul de Geouffre de La Pradelle
- 1974-1979 : Charles Cadoux
- 1979-1984 : Yves Daudet
- 1984-1996 : Jacques Bourdon
- 1996-2006 : Jean-Claude Ricci
- 2006-2014 : Christian Duval[10],[11]
- Depuis 2015 : Rostane Mehdi
Les directeurs de Sciences Po Aix sont élus pour un mandat de cinq années par le conseil d'administration de l'école. Celui-ci siège trois fois par an, en décembre, en avril et en juillet. Il est présidé par un président et en son absence le vice-président, tous deux élus par le Conseil. Les membres du Conseil se répartissent en cinq catégories :
- les personnalités extérieures, souvent d'anciens diplômés ;
- les membres de droit : le directeur de l'INSP, le président de la FNSP, le président de l'université d'Aix-Marseille et le directeur général de l'administration et de la fonction publique ;
- les membres élus : les représentants des professeurs, des maîtres de conférence, des étudiants et du personnel ;
- les assistants avec voix consultative ;
- les assistants en qualité d'invités.
Le Conseil vote les orientations et réformes pédagogiques et administratives proposées par le directeur, le budget de l'école ainsi que les conventions avec les universités étrangères. Il examine le bilan de la direction et émet des observations.
Enseignements et cursus Sciences Po
[modifier | modifier le code]Cursus Sciences Po
[modifier | modifier le code]La durée des études à Sciences Po Aix est de cinq ans, dont une année à l'étranger (année d'études dans une université partenaire, parcours mixte comprenant un semestre en stage et un semestre en université ou année composée de deux stages).
Premier cycle
[modifier | modifier le code]Première année
[modifier | modifier le code]Selon la pratique des dix Sciences Po, la première année à Sciences Po Aix est destinée à jeter les fondements d'une culture générale solide, à acquérir des connaissances et outils théoriques dans divers domaines, notamment des sciences politiques, ainsi qu'une méthode de travail rigoureuse. L'enseignement est composé essentiellement d'un tronc commun de cours en amphithéâtre, renforcés de conférences de méthodes. Des cours de langue, au choix bien que l'anglais demeure obligatoire en LV1 ou LV2, complètent l'ensemble des cours dispensés à Sciences Po. Parmi les langues enseignées, l'Institut compte l'anglais, l'espagnol, l'allemand et l'italien, mais également des langues «rares» telles que le russe, l'arabe, le chinois et le japonais[27][source insuffisante].
Les cours fondamentaux sont : science politique ou sociologie politique, droit et droit constitutionnel, histoire, économie, sciences sociales, histoire constitutionnelle de la France et culture générale. La pratique d'au moins un sport est obligatoire tout au long de la scolarité.
Deuxième année
[modifier | modifier le code]L'enseignement en deuxième année est constitué d'un tronc commun, d'enseignements de pré-spécialisation (choix d'un module sur trois), de deux cours semestriels à option (dont un au moins est en anglais) et de cours de langue. La pratique d'au moins un sport y est également obligatoire.
Les cours fondamentaux sont : relations internationales et droit des relations internationales, institutions politiques comparées, droit administratif, économie de la France et internationale, politiques publiques, institutions de l'Union Européenne, questions sociales, sociologie et sociologie du politique, culture générale et histoire des idées politiques, macroéconomie en économie ouverte, médias et société.
Les trois modules d'enseignements de pré-spécialisation sont : Administration publique, Économie et management, et Analyse et stratégie politiques[28].
Les cours à option sont d'un nombre important et embrassent divers champs inhérents aux enseignements dispensés à l'IEP : connaissance du monde contemporain et géopolitique, droit, culture et société.
Un cursus franco-allemand en partenariat avec l'université de Fribourg est également proposé aux étudiants dès la première année.
Troisième année
[modifier | modifier le code]Modalités de l'année de mobilité
[modifier | modifier le code]Dite de «mobilité internationale», la troisième année du cursus Sciences Po s'effectue à l'étranger. Les étudiants ont le choix entre :
- Une année d'étude dans une université partenaire.
- Un parcours mixte comprenant un semestre en stage et un semestre en université.
- Une année entière passée en entreprise ou en administration, composée de deux stages d'une durée de quatre à six mois.
- Un semestre à l'École Centrale Méditerranée, et un semestre en stage ou un semestre en université.
Les universités partenaires de Sciences Po Aix reçoivent ainsi les étudiants pour un cursus d'un ou deux semestres, et le stage est d'une durée maximale d'un semestre.
Universités partenaires
[modifier | modifier le code]Sciences Po Aix ayant conclu de nombreux partenariats avec des universités situées aux quatre coins du monde, les étudiants de l'école ont la possibilité d'étudier sur chaque continent. Parmi les partenariats de Sciences Po Aix on retrouve des institutions prestigieuses :
- Des universités américaines comme l'université du Michigan, l'université du Wisconsin à Madison, l'université d'État de l'Arizona, Wellesley College à Boston, l'université internationale de Floride à Miami ou encore l'université Loyola de Chicago.
- Des universités canadiennes comme l'Université Simon Fraser à Vancouver, l'Université d'Ottawa mais aussi l'Université de Montréal.
- Des universités latino-américaines telles que l'université de Buenos Aires, l'université fédérale de Rio de Janeiro, l'université pontificale catholique du Pérou et l'Institut technologique autonome de Mexico.
- Des universités africaines comme l'université Rhodes en Afrique du Sud, l'Institut français d'Égypte ou l'École de gouvernance et d'économie de Rabat.
- Des universités européennes à l'image de l'université libre de Berlin, l'université autonome de Barcelone, l'université de Coimbra, l'université Luiss de Rome, l'université de Stockholm, l'université d'Amsterdam, l'université du Middlesex à Londres, l'université de Vienne ou encore l'université russe d'économie Plekhanov située à Moscou.
- Des universités océaniennes comme l'université de Nouvelle-Galles du Sud à Sydney en Australie, l'université de Canterbury en Nouvelle-Zélande.
- Des universités chinoises comme l'université des études internationales de Shanghai, l'université des langues étrangères de Pékin, l'université baptiste de Hong Kong.
- Des universités asiatiques comme l'université Waseda à Tokyo, l'université Hankuk des études étrangères à Séoul, l'université hachémite en Jordanie, et l'Institut français du Proche-Orient à Beyrouth et Amman.
Cycle du master
[modifier | modifier le code]Quatrième année
[modifier | modifier le code]En quatrième année, l'étudiant continue d'une part le cursus Sciences Po avec quatre cours communs (gouvernance économique internationale, Internationalisation de l'action publique et politique, Géopolitique, Systèmes internationaux des Droits de l'Homme) et des cours de culture générale. D'autre part, il choisit un parcours parmi les 9 spécialités proposées[29].
La pratique d'au moins un sport est obligatoire en quatrième année. L'année de master 1 est sanctionnée par la production d'un mémoire validé lors d'une soutenance de mémoire et un Grand Oral.
Cinquième année
[modifier | modifier le code]En cinquième année, l'étudiant se spécialise parmi les neuf spécialités proposées.
Dans le cadre de la réforme LMD, à partir de la rentrée 2007, les élèves sont obligés d'effectuer leur cinquième année au sein de Sciences Po Aix. Il est cependant possible pour ceux qui le souhaitent d'effectuer cette cinquième année dans une institution française ou étrangère, après examen de la candidature en mobilité par une commission [réf. nécessaire]. Une année en mobilité permet de conserver le diplôme de Sciences Po tout en obtenant un master d'une autre institution.
Outre la formation en master, Sciences Po Aix dispose d'un Centre de Préparation à l'Administration Générale (CPAG) disposant de neuf filières et préparant aux concours d'intégration à la fonction publique de catégorie A. Les concours préparés y sont : INSP, ENM, Commissariat aux armées, Grands concours (EN3S, EHESP, Quai d'Orsay, Banque de France, inspecteur-élève des douanes, inspecteur des affaires sanitaires et sociales, inspecteur-élève de la direction générale des finances publiques, inspecteur de la répression des fraudes et du contrôle de la qualité) et attachés administratifs[30][source insuffisante].
Cycle de formation continue
[modifier | modifier le code]Sciences Po Aix s'adresse également aux professionnels souhaitant compléter leur formation, à travers des certificats de formation continue. Les formations proposées couvrent des disciplines aussi variées que la communication en développement durable, l'expertise judiciaire, la gestion des conflits et médiation, les relations interpersonnelles et médiation en milieu professionnel, prévention et gestion des risques psychosociaux, management des hommes et performance de l'organisme, les ressources humaines, etc.
Recherche
[modifier | modifier le code]En 1970, un Centre Charles Maurras est créé à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence sous l'impulsion de l'historien Victor Nguyen[31]. Son activité se concentre autour de colloques et de publications scientifiques nommées Études maurrassiennes[32].
Sciences Po Aix s’est doté à compter du d’un centre de recherche unique dénommé CHERPA (« Croyance, Histoire, Espace, Régulation Politique et Administration »), dirigé initialement par le directeur de Sciences Po Aix, Christian Duval, puis par Jean-Pierre Gaudin de 2009 à 2011[réf. souhaitée]. Il est aujourd'hui dirigé par le professeur Philippe Aldrin[33].
Vie associative et sportive
[modifier | modifier le code]En plus du Bureau des étudiants (BDE), organisateur de deux galas institutionnels, du week-end d'intégration et élu à la suite d'une campagne électorale, il existe un Bureau des sports (BDS) chargé de superviser la pratique du sport à Sciences Po, obligatoire, et les différentes équipes de l'école, amenées à participer au Critérium inter-IEP. Il existe également un Bureau des arts (BDA), chargé de promouvoir la pratique artistique et la culture au sein de l'IEP, de superviser les différents clubs artistiques et d'immortaliser les moments les plus importants de la vie étudiante : cette dernière association est notamment organisatrice de la traditionnelle Semaine de l'Art. À la rentrée 2017[34] est créé un Bureau des médias (BDM), regroupant Le Nouvel Aixhaustif et Controverses, les deux journaux de Sciences Po Aix ainsi qu'une web-TV.
Noms des promotions
[modifier | modifier le code]Depuis 2006, les étudiants de l'IEP choisissent chaque année un nom de promotion[35] :
- Promotion 2006-2011 : Lucie Aubrac[35]
- Promotion 2007-2012 : Victor Hugo[35]
- Promotion 2008-2013 : Claude Lévi-Strauss[35]
- Promotion 2009-2014 : Philippe Séguin[35]
- Promotion 2010-2015 : Albert Camus[35]
- Promotion 2011-2016 : Robert Badinter[35]
- Promotion 2012-2017 : Nelson Mandela
- Promotion 2013-2018 : Aristide Briand
- Promotion 2014-2019 : Hannah Arendt
- Promotion 2015-2020 : Machiavel
- Promotion 2016-2021 : Malala Yousafzai
- Promotion 2017-2022 : Antoine de Saint-Exupéry
- Promotion 2018-2023 : Frida Kahlo
- Promotion 2019-2024 : Marcel Pagnol
- Promotion 2020-2025 : Gisèle Halimi
- Promotion 2021-2026 : Joséphine Baker
- Promotion 2022-2027 : Arnaud Beltrame
- Promotion 2023-2028 : Piotr Ilitch Tchaïkovski
- Promotion 2024-2029 : Narges Mohammadi
Personnalités liées à Sciences Po Aix
[modifier | modifier le code]Enseignants
[modifier | modifier le code]Élèves
[modifier | modifier le code]De nombreuses personnalités politiques sont passées sur les bancs de Sciences Po Aix, notamment :
- Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne, ex-directrice du Fonds monétaire international, ainsi que Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie sous les gouvernements Fillon II et III.
- Philippe Séguin, Président du Rassemblement pour la République, président de l'Assemblée nationale.
- Federica Mogherini, diplômée à l’Université de Rome « La Sapienza », en échange Erasmus.
- Élisabeth Guigou, garde des Sceaux, ministre de l'Emploi et de la Solidarité.
- Roger Karoutchi, sénateur français, député européen.
- Patrick Mennucci, député français des Bouches-du-Rhône, conseiller municipal de Marseille.
- Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, ministre délégué aux Relations avec le Parlement.
- Paul Jean-Ortiz, diplomate et conseiller diplomatique de François Hollande de 2012 à 2014.
- Lauriane Rossi, députée française, questeur de l'Assemblée nationale.
- Dominique Tian, député français, premier adjoint au maire de Marseille.
- Philippe Kaltenbach, maire de Clamart, sénateur français.
- Olivier Darrason, député français.
- Didier Robert, député puis sénateur français, président du conseil régional de La Réunion.
- Valérie Boyer, sénatrice française, adjointe au maire de Marseille.
- Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire.
- Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Économie sociale et solidaire du Luxembourg, député européen.
- Chandrika Kumaratunga, présidente du Sri Lanka[36].
Outre les personnalités politiques, on retrouve également parmi les anciens élèves de Sciences Po Aix des acteurs majeurs du monde culturel, universitaire, de la haute fonction publique et aussi de l'entreprise :
- Fanny Ardant, actrice, scénariste et réalisatrice française.
- Yann Aguila, conseiller juridique du président de la République du Sénégal (Abdou Diouf puis Abdoulaye Wade), conseiller d'État.
- Johanna Siméant, politiste, directrice du département de sciences sociales de l'Ecole Normale Supérieure, membre du Centre Maurice Halbwachs.
- José Frèches, écrivain, ancien conseiller de Jacques Chirac à Matignon, président-directeur-général du groupe Midi libre.
- Olivier Henrard, ancien conseiller à la culture du président Nicolas Sarkozy.
- Pascal Lalle, directeur central de la sécurité publique, inspecteur général de l'administration.
- Mélody Mourey, actrice, dramaturge et metteuse en scène française, ses pièces obtiennent douze nominations aux Molières.
- Raphaël Confiant, écrivain et doyen d'université.
- Jean-Pierre Bernès, agent de joueurs de football français.
- Raphaël Liogier, sociologue et philosophe.
- Bruno Étienne, anthropologue, sociologue et politologue.
- Christian Garin, président du port de Marseille entre 2004 et 2009, président des Armateurs de France.
- Loïc Fauchon, PDG du Groupe des Eaux de Marseille, président du Conseil mondial de l'eau.
- Rémy Weber, ancien PDG du Groupe La Poste (2013-2020).
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]Évolution démographique de la population universitaire
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Camille Stromboni, « Sciences po : le premier banc d’essai des IEP de région », sur L'Etudiant.fr,
- Sciences Po Aix, « La taxe professionnelle... une ressource pour votre entreprise ! », sur sciencespo-aix.fr, , p. 2 [PDF]
- Décret du 27 mars 1956 portant création de l'institut d'études politiques de l'université d'Aix-Marseille, publié au Journal officiel de la République française du 30 mars 1956, p. 3086–3087
- Décret no 69-56 du 18 janvier 1969 relatif aux instituts d'études politiques d'Aix, de Bordeaux, de Grenoble, de Lyon, de Strasbourg et de Toulouse (abrogé)
- Décret n°89-901 du 18 décembre 1989 relatif aux instituts d'études politiques sur www.legifrance.gouv.fr et Décret n°89-902 du 18 décembre 1989 relatif aux instituts d'études politiques dotés d'un statut d'établissement public administratif rattachés à une université sur www.legifrance.gouv.fr
- Le directeur de l'IEP d'Aix démissionne. BFM TV, 19 novembre 2014. Lire en ligne
- Enquête préliminaire sur Sciences Po Aix. Le Figaro, 5 juin 2015. Lire en ligne
- La justice ouvre une enquête sur Sciences Po Aix. Le Monde, 8 juin 2015. Lire en ligne
- Carole Barletta. Aix - Affaire des faux diplômes : Sciences Po va (encore) payer. La Provence, 23 novembre 2021. Lire en ligne
- Jean-Marie Leforestier, « Détournement de fonds et diplômes bidons : l'ex-directeur de Sciences po Aix au tribunal », sur Marsactu, (consulté le )
- Jean-Marie Leforestier, « Dix ans après, la justice reconnaît une escroquerie aux diplômes à Sciences po Aix », sur Marsactu, (consulté le )
- « Localisation », sur iep.univ-cezanne.fr (consulté le )
- « Le nouveau Saporta : les travaux commencent à Sciences Po Aix ! », sur Sciences Po Aix (consulté le )
- Julien Danielides, « Sciences-po Aix double sa superficie », sur La Provence,
- Henri Lieutier, « Ancienne chapellede la congrégation des Petites Soeurs des Pauvres, devenu "Espace Philippe Seguin",siège des Etudes de Sciences Politiques d'Aix en Pce », sur patrimoine-religieux.fr (consulté le )
- « Retour sur les journées portes ouvertes et l'inauguration de l'Espace Philippe Seguin | Le réseau des diplômés et des étudiants de Sciences Po Aix », sur alumni-sciencespoaix.fr (consulté le )
- Brochure du cinquantenaire de l’IEP Sciences Po Aix : 50 ans d’histoire
- « Conseil d'administration de l'Institut d'études politiques - Compte-rendu de la séance du 4 juillet 2009 » sur le site officiel de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, page 5 [PDF]
- Concours sur Sciences Po Rhône-Alpes-Méditerranée, le site internet officiel du concours commun
- « [L'IEP d'Aix] peut se réjouir. Il bénéficie en effet d'une grande popularité chez tous les étudiants qui tentent le concours commun et qui le placent souvent en tête de leurs choix. » Guide de l'Étudiant, Réussir son entrée à Sciences-Po, Sandrine Chesnel, édition 2007
- Paul-Henri Wallet, « Sciences Po: quels sont les IEP les plus sélectifs? », Le Figaro, (lire en ligne)
- « Communiqué de presse : un seul concours pour six instituts »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) sur le site internet de l'Institut d'études politiques de Toulouse, [PDF]
- [1]
- « Hexa succès… » (mot du Directeur) sur le site officiel de l'Institut d'études politiques de Rennes,
- « Aix : le concours de Sciences Po attire toujours les candidats », sur LaProvence.com, (consulté le )
- « Admission en 1re année des IEP », sur Onisep (consulté le )
- « 1re année », sur Sciences Po Aix (consulté le )
- « Catalogue de formation », sur Sciences Po Aix (consulté le )
- « Les parcours de M1 », sur sciencespo-aix.fr via Wikiwix (consulté le ).
- « Prép’ENA Grands Concours », sur Sciences Po Aix (consulté le )
- « Un centre d'études Charles-Maurras va être créé à Aix-en-Provence », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Victor Nguyen, « Situation des études maurrassiennes : contribution à l'étude de la presse et des mentalités », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, vol. 18, no 4, , p. 503–538 (DOI 10.3406/rhmc.1971.2167, lire en ligne, consulté le )
- Site officiel du CHERPA
- « Vie étudiante » sur le site officiel de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, consulté le 23 mars 2009
- « Historique », sur sciencespo-aix.fr (consulté le )
- Article de libération
- « Statistiques sur les effectifs d'étudiants inscrits par établissement public sous tutelle du ministère en charge de l'Enseignement supérieur (hors doubles inscriptions université-CPGE) - data.gouv.fr », sur www.data.gouv.fr (consulté le )