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Jacques Roseau

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Jacques Roseau
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 54 ans)
MontpellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Parentèle
Gilbert Roseau (cousin)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jacques Roseau, né le [1] à Alger et mort assassiné le à Montpellier, est un militant français des rapatriés d'Algérie.

Il grandit dans le village de Novi, près de Cherchell, et effectue ses études secondaires au lycée Duveyrier à Blida[2]. Il devient le premier président de l'Association générale des élèves des lycées et collèges d’Algérie (Agelca) en décembre 1957 et fait partie du comité de salut public Algérie-Sahara du 13 mai 1958[3],[4],[5].

Il effectue son service militaire de 1959 à 1961 dans le Constantinois[2]. Aussitôt démobilisé, il adhère à la branche étudiante de l'Organisation de l'armée secrète (OAS)[6]. Désapprouvant ses attentats aveugles[7], il finit par en être exclut[8].

Sa famille et lui quittent l'Algérie en juin 1962[7].

Il milite pour les droits des rapatriés et pour leurs éventuelles indemnisations. Il crée pour cela l'association des fils de rapatriés (1970) puis avec Guy Forzy l'association du Recours-France (1975). Il prône un rapprochement de sa cause à l'action politique, échangeant son soutien politique et celui de son association contre une future meilleure prise en compte de la cause des rapatriés. Ainsi, il recommande de voter pour François Mitterrand contre Valéry Giscard d'Estaing (jugé trop pro-arabe) au second tour de l'élection présidentielle de 1981. Il plébiscite par la suite la première cohabitation. Sur le plan local, il soutient Georges Frêche dès l'élection municipale de 1977[9].

Il écrit avec Jean Fauque, deux romans historiques sur l'Algérie et leurs racines communes : Le Treizième Convoi et Le 113e Été, publiés chez Robert Laffont.

Les tenants de l'OAS ne lui pardonnent pas sa proximité avec les gaullistes. Il subit plusieurs agressions et intimidations avant d'être assassiné par arme à feu en 1993 par trois anciens de l'organisation[6],[7],[10],[11], : Gérald Huntz et Jean-Claude Lozano seront condamnés en 1996 à vingt ans de réclusion criminelle et Marcel Navarro à quinze ans de réclusion criminelle[12].

Il est le cousin de la personnalité politique Gilbert Roseau[7].

  • Jacques Roseau et Jean Fauque, Le 13e convoi : Chronique romanesque : première période (1848-1871), Robert Laffont, 1987
  • Jacques Roseau et Jean Fauque, Le 113e été, Robert Laffont, 1991

Vidéographie

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Références

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  1. Notice de personne - Roseau, Jacques (1938-1993), catalogue.bnf.fr (lire en ligne) :

    « Naissance : 1938-08-05, Alger »

  2. a et b « Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie débattent de l'immigration en 1989 | Archive INA », sur YouTube, (consulté le )
  3. « L'A. G. E. L. C. A. », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Marie Dumont, « Les européens dans la rue pendant la guerre d'Algérie: », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. n° 206, no 2,‎ , p. 59–85 (ISSN 0984-2292, DOI 10.3917/gmcc.206.0059, lire en ligne, consulté le )
  5. Alain Rollat, « De la difficulté d'être un groupe de pression », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. a et b « Jacques Roseau, de l'OAS à l'OAS », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. a b c et d Jacqueline Remy, « Roseau: enquête sur la mort d'un gêneur », L'Express,‎ (lire en ligne)
  8. « Le meurtre de Jacques Roseau a toutes les apparences d'un contrat », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  9. « 1993 : Jacques Roseau assassiné à Montpellier », Midi libre, (consulté le )
  10. Alain Leauthier, « Trois rapatriés jugés aux assises pour le meurtre de Jacques Roseau en 1993. Les haines de la famille pied-noire. Le leader du Recours a payé de sa vie ses choix pragmatiques plutôt qu'idéologiques. », sur Libération.fr, (consulté le )
  11. « Le meurtrier de Jacques Roseau est un ancien membre de l'OAS », sur L'Humanité, (consulté le )
  12. « 18 décembre 1996 - France. Condamnation des assassins de Jacques Roseau - Événement », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  13. « Stèle à Jacques Roseau (7505454053) », sur OpenStreetMap (consulté le )
  14. Diane Petitmangin, « Montpellier : les rapatriés commémorent la mort de Jacques Roseau », sur midilibre.fr (consulté le ).
  15. « Parc Jacques Roseau (31298037) », sur OpenStreetMap (consulté le )
  16. « Parc Jacques Roseau », sur montpellier.fr

Liens externes

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