Jeumont-Schneider
Jeumont-Schneider | |
Création | 1964 |
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Disparition | 1993 |
Siège social | Puteaux France |
Activité | Construction électromécanique |
Produits | Locomotive |
Société mère | groupe Schneider |
Société précédente | FACEJ, Matériel Électrique Schneider-Westinghouse |
Société suivante | Jeumont Electric |
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Jeumont-Schneider était une entreprise française de construction électromécanique, électrique, électronique et nucléaire, de dimensions européennes, dont le siège social se situait à Puteaux, près de Paris.
Historique
[modifier | modifier le code]Appartenant au Groupe Empain-Schneider, cette société a été créée en 1964 pour réunir deux firmes anciennes et connues : Les Forges et ateliers de constructions électriques de Jeumont (groupe Empain) et Le Matériel Électrique Schneider-Westinghouse (groupe Schneider)[1]. Toutes deux avaient participé activement, dès la fin du XIXe siècle, aux premières électrifications du réseau français.
Les ateliers étaient situés sur le site de Champagne-sur-Seine, en Seine-et-Marne et principalement sur le site de Jeumont dans le département du Nord.
En 1987, les activités ferroviaires de Jeumont-Schneider (traction, ateliers du Creusot, filiales MTE et Carel Fouché Industries) sont acquises par le groupe Alsthom[2]. En 1993, les activités de Jeumont-Schneider dans le domaine nucléaire sont reprises par Framatome. Renommée successivement Jeumont Industrie puis Areva Jeumont Industrie, la société est reprise par Altawest en 2007 et devient Jeumont Electric[3].
Activités
[modifier | modifier le code]Les domaines d'activité de Jeumont-Schneider étaient très étendus. Ils concernaient notamment :
- la construction électrique et électromécanique dans la gamme des matériels moyens et lourds ; poste d'aiguillages SNCF
- la distribution et le transport de l'énergie électrique ;
- les équipements d'électronique industrielle, de contrôle, commande, régulation ; signaux ferroviaires ;
- les installations d'ensembles « clé en main » dans les secteurs de la métallurgie et de la sidérurgie, des chemins de fer et métros, de la marine, de la recherche pétrolière, des stations de pompage et d'épuration des eaux, de la ventilation et du dépoussiérage industriel ;
- la transmission et le traitement de l'information : autocommutateurs téléphoniques, télécommande, télécontrôle des réseaux d'énergie électrique, calculateurs industriels ;
- les équipements pour l'énergie nucléaire et les énergies nouvelles.
Réalisations
[modifier | modifier le code]La société Jeumont-Schneider a participé à d'importantes réalisations dans plusieurs pays du monde :
- construction de la BB 9004, détentrice du record de vitesse sur rail à 331 km/h le [4];
- équipements de signalisation au sol et de pilotage automatique embarqué du métro de Marseille avec la technologie basée sur la variation de l'impulsion du circuit de voie à impulsions de tension élevée (ITE) ;
- équipements des métros de Mexico, de Caracas, de São Paulo, de Santiago du Chili, de Montréal, de Rio de Janeiro, du Caire, etc. ;
- équipements du TGV Paris Sud-Est (record mondial de vitesse sur rail, 380 km/h le ) ;
- équipements des stators des alternateurs de la centrale hydroélectrique de Tucurui au Brésil, l'une des plus grandes du monde ;
- équipements électriques d'unités de production métallurgiques en Irak, en Corée du Sud, au Brésil ;
- construction de matériels pour les centrales nucléaires du contrat-programme EDF et pour les surrégénérateurs Superphénix, et beaucoup d'autres.
Références
[modifier | modifier le code]- Historique du groupe Schneider et de sa restructuration sur creusot.net
- « Alsthom rachète la division ferroviaire de Jeumont-Schneider », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Jeumontelectric : l'héritage
- Frédéric Joignot, « Les métamorphoses du cheminot », Le Monde, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bertrand Blancheton, Hubert Bonin, La croissance en économie ouverte (XVIIIe – XXIe siècles), Peter Lang,
- Mary Dymond Davis, Guide de l'industrie nucléaire française: de la mine aux déchets, du réacteur à la bombe, Éditions L'Harmattan,