John Boydell
Lord-maire de Londres | |
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Shérif de la Cité de Londres | |
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Alderman Ward of Cheap (en) | |
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Naissance | |
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Formation |
St Martin's Lane Academy (à partir de ) |
Activités | |
Conjoint |
Elizabeth Lloyd (d) (de à ) |
Parentèle |
Josiah Boydell (neveu) Mary Nicol (d) (nièce) |
Membre de |
Stationers' Company () Society for the Encouragement of Arts, Manufactures and Commerce (en) () |
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Maître | |
Distinction |
John Boydell, né le à Dorrington Lane (en) (Shropshire) et mort le à Londres, est un éditeur et graveur anglais du XVIIIe siècle spécialisé dans les gravures de reproduction. Il a contribué à faire basculer l'équilibre du commerce de la gravure entre la France et l’Angleterre en faveur de cette dernière et a été à l’origine d’une école de l'art britannique. Ancien graveur lui-même, Boydell a promu les intérêts des artistes ainsi que des mécènes et, ce faisant, son entreprise a prospéré.
Fils d'un arpenteur, Boydell se forme à la gravure auprès de William Henry Toms, un artiste qu'il admire. Il crée sa propre entreprise de commerce d'œuvres d'art en 1746 et publié son premier livre de gravures, The Bridge Book, à la même époque. Développant peu son propre art, Boydell commence à acheter les œuvres des autres, devenant principalement un marchand d'estampes. Devenu un importateur prospère d'estampes françaises dans les années 1750, il est frustré par leur refus de vendre des estampes en nature. Pour susciter un commerce réciproque, il commande une gravure spectaculaire à William Woollett d'après The Destruction of the Children of Niobe de Richard Wilson, qui révolutionne l'imprimerie en Angleterre : dix ans plus tard, en grande partie à la suite de l'initiative de Boydell, le déséquilibre commercial a changé et il est nommé membre de la Royal Society pour ses efforts.
John Boydell publie plusieurs ouvrages notables et entreprend dans les années 1790, son plus grand projet : l'entreprise « Shakespeare », qui consiste en la création d'une galerie Shakespeare et de son école d'artistes britanniques, la publication d'une importante et remarquable édition illustrée des pièces de Shakespeare ainsi que la publication d'un in-folio d'estampes représentant des scènes de ses œuvres. Certains des peintres et graveurs les plus illustres de l'époque ont contribué, comme Benjamin West et Johann Heinrich Füssli.
Tout au long de sa vie, Boydell a consacré du temps à des projets civiques : il a fait don d'œuvres d'art à des institutions gouvernementales et s'est porté candidat à des charges publiques. En 1790, il devint lord-maire de Londres. Les Guerres de la Révolution française ont entraîné la cessation du commerce du Royaume-Uni avec le continent à la fin des années 1790, ce qui a pour conséquence de faire considérablement décliner les affaires de Boydell, qui meurt pratiquement en faillite à sa mort en 1804.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Si l'on en croit son monument à l'église de St. Olave Old Jewry (en) de Londres (transféré à l'église St Margaret Lothbury (en) après la démolition de St Olave en 1887), John Boydell est né le dans le hameau de Dorrington Lane (en), qui fait partie de la paroisse de Woore, dans le Shropshire en Angleterre[1]. Ses parents sont Josiah (1691–1757?), arpenteur-géographe, et Mary (née Milnes) Boydell (c. 1693–1777)[1],[2].
John Boydell fait ses premières études à la Merchant Taylors' School, dans le Hertfordshire, et étant l'aîné de sept enfants, il est censé suivre les traces de son père[3],[4].
En 1731, lorsque Boydell a onze ans, la famille déménage à Hawarden (pays de Galles)[5].
En 1739, il devient intendant de maison pour le député John Lawton, qu'il accompagne à Londres. Un an plus tard, comme beaucoup d'autres jeunes hommes entreprenants de l'époque, Boydell décide de naviguer vers les Indes orientales dans l'espoir de faire fortune, mais il abandonne le plan pour rentrer au Flintshire et retrouver Elizabeth Lloyd, qu'il courtise. Il n'est pas clair s'il a l'intention de poursuivre l'arpentage en ce moment[1],[6].
Formation comme graveur
[modifier | modifier le code]Vers 1740-1741, Boydell voit une estampe de William Henry Toms représentant le château de Hawarden (en), il tombe sous le charme au point de souhaiter apprendre la gravure[1],[7],[4],[a]. Son père souhaite que John poursuive dans la même profession que lui et désapprouve ce projet, mais celui-ci insiste[8].
Boydell décide alors de partir à Londres à l'âge de 21 ans, tandis qu'Elizabeth Lloyd promet de l'attendre[1],[7],[4]. Après être allé le rencontrer directement lui-même, il devient apprenti chez William Henry Toms[9], auprès de qui il apprend le maniement du burin[10], et s'inscrit à l'Académie de St Martin's Lane pour apprendre le dessin : il travaille environ quatorze heures chaque jour pour Toms, puis suit des cours de dessin le soir[1],[7],[11].
Quand Boydell fait son apprentissage chez Toms, les arts visuels en Angleterre ne sont pas organisés autour d'institutions dédiées : ils dépendent du mécénat individuel, de petites organisations professionnelles, d'ateliers et de guildes — la Royal Academy n'est créée qu'en 1768[12]. La peinture britannique a peu de statut et la gravure pratiquement aucun, la faute à un retard important dans l'enseignement du dessin sur l'île ; les graveurs de reproduction s'appuient principalement sur le papier calque et les formes de projection comme méthodes de transfert sur les plaques de cuivre[12]. The London Tradesman rapporte peu après les premières œuvres de Boydell comme graveur paysagiste que « les meilleures pièces que nous avons en Angleterre sont exécutées en France[b] », expliquant que les graveurs anglais sont incapables de réaliser et encore moins corriger leurs erreurs du fait de leur manque de bases en dessin[c].
Carrière
[modifier | modifier le code]Première boutique sur The Strand
[modifier | modifier le code]Après six ans, la diligence de Boydell lui permet de racheter la dernière année de son apprentissage, et il installe dès 1746 un magasin indépendant sur The Strand, spécialisé dans les gravures topographiques[d].
La volonté de Boydell d'assumer la responsabilité de sa propre entreprise si tôt dans sa carrière indique qu'il a de l'ambition et un esprit d'entreprise. Les magasins indépendants sont risqués dans les années 1740 car aucune loi stricte sur le droit d'auteur n'a été instituée, à l'exception de la loi sur le droit d'auteur de gravure de 1734 (connue sous le nom de « loi Hogarth »[e]). Le piratage de livres et d'estampes est devenu une profession à part entière et a considérablement réduit les bénéfices d'éditeurs tels que Boydell[14].
Vers 1747, Boydell publie sa première œuvre majeure, The Bridge Book (« Le Livre des ponts »), qui contient six gravures de paysage représentant un pont des environs de Londres. Il dessine et découpe lui-même les estampes, qui coûtent chacune un shilling ; il les relie ensemble pour les vendre[9]. Il poursuit sa dynamique et produit 152 autres estampes de paysages. Il les rassemble dans un portfolio qu'il vend cinq guinées[9].
L'année suivante, Boydell, apparemment en sécurité financière, épouse Elizabeth Lloyd. Le couple n'aura pas d'enfants et Elizabeth meurt en 1781[15],[16].
Abandon de la carrière de graveur pour celle d'éditeur et marchand d'estampes
[modifier | modifier le code]Boydell se rend compte au début de sa carrière que ses gravures ont peu de valeur artistique, et affirmera plus tard qu'elles ont été collectionnées par d'autres « davantage pour montrer l'amélioration de l'art dans ce pays, depuis la période de leur publication, que d'après toute idée sur leur mérite propre[f] ». Cela peut expliquer pourquoi en 1751, quand il devient membre de la Stationers' Company, il commence à acheter des plaques d'autres artistes et à les publier en plus des siennes. Habituellement, un graveur tel que William Hogarth, possède sa propre boutique ou apporte ses gravures achevées à un éditeur. En adoptant le double rôle d'artiste et d'éditeur-imprimeur, Boydell modifie l'organisation traditionnelle des imprimeries[18]. Il n'est ainsi pas soumis aux caprices du goût du public : si ses gravures ne se vendent pas bien, il peut compléter ses gains en vendent les gravures d'autres artistes. Il possède aussi la compréhension des deux métiers de graveur et d'éditeur. En tant qu'éditeur, il a beaucoup contribué à élever le niveau de respect pour les graveurs en plus de leur fournir des commissions mieux payées[19].
Deuxième boutique à Cheapside
[modifier | modifier le code]En 1751, John Boydell déménage avec son grand volume d'estampes dans de plus grands locaux au 90 Cheapside[5]. En 1755, il publie A Collection of One Hundred and Two Views, &C. in England and Wales (« Une collection de 102 vues, & C. en Angleterre et au pays de Galles »). Ce livre bon marché mais qui a du succès lui apporte du capital à investir[20]. Boydell devient de plus en plus immergé dans l'aspect commercial de l'imprimerie et, comme la plupart des marchands d'estampes, commence à importer des tirages pour les revendre. Il s'agit notamment de gravures de reproduction de paysages d'artistes tels que Claude Lorrain et Salvator Rosa[5]. L'essentiel des importations provient des maîtres incontestés de la gravure au XVIIIe siècle : les Français. Ce choix commercial rapporte à Boydell une petite fortune dans les années 1750[21]. À la mort d'Arthur Pond en 1759, Boydell acquiert une grande partie de sa collection de dessins de maîtres et de cuivres[22], ce qui lui permet de produire des retirages, c'est-à-dire de faire de nouvelles plaques. Il embauche, pour accomplir cet énorme travail, de nombreux dessinateurs et graveurs, dont Edward Edwards en 1763[23].
Renversement de la balance commerciale avec la France grâce au Niobe
[modifier | modifier le code]Son premier succès est reconnu en 1760 quand il est nommé membre de la Royal Society[24]. Mais les Français dominent toujours le marché de l'art tandis que les Anglais souffrent d'une mauvaise image, et ne s'exportent pas sur le continent[12]. Winifred Friedman, qui a beaucoup écrit sur Boydell, explique qu'en dépit de son succès, « ce qui irritait Boydell était que les Français n'étendaient pas leur ligne de crédit ou n'échangeaient pas de tirages ; il devait produire en argent comptant. Boydell prit des mesures, et ce fut le tournant[g] ».
Alors que le besoin de l'élaboration d'un canon de peinture local et donc de la création de la Royal Academy (1768) se fait sentir, Boydell estime que le meilleur moyen de redorer l'image des artistes de son pays est le développement de la gravure[12]. Il devient finalement responsable de transformer complètement la relation commerciale entre la gravure française et anglaise, et il le fait au moyen d'une série de « mouvements rhétoriques et pratiques qui ont poussé les arts visuels dans le domaine de l'humanisme civique[h] », à travers l'encouragement économique[12]. En 1761, Boydell décide qu'il doit essayer de commercer avec les Français en nature, malgré les refus par le passé en raison de la mauvaise qualité des gravures britanniques[1].
Pour inaugurer ce changement, il se doit d'être en mesure de proposer une estampe vraiment spectaculaire. Tandis que jusque là son imprimerie importe plus d'œuvres qu'il n'en fait produire, il prend la décision cruciale d'investir abondamment dans un graveur anglais nommé William Woollett, l'un des meilleurs graveurs d'Angleterre du moment[12]. Boydell l'engage pour graver The Destruction of the Children of Niobe (« Le Massacre des enfants de Niobé »[i]) d'après Richard Wilson[1]. Woollett avait déjà gravé avec succès le tableau de 1663 de Claude Lorrain Le Père de Psyché sacrifiant au Temple d'Apollon[j] pour Boydell en 1760[5]. Boydell le paye 150 £[26] pour le Niobe, un montant exceptionnel par rapport aux tarifs habituels[27]. Ce seul acte de mécénat augmente les honoraires des graveurs dans tout Londres[21]. L'estampe connaît un succès retentissant, Woollett gagnant le statut de meilleur graveur de l'Angleterre du XVIIIe siècle[28] et Boydell faisant d'importantes entrées d'argent[29],[k] mais plus important encore : les Français l'acceptent comme paiement en nature. Il s'agit là de la toute première gravure britannique activement souhaitée sur le continent[21],[30]. C'est ainsi qu'en 1770, les Britanniques exportent beaucoup plus d'estampes qu'ils n'en importent, et ceci est en grande partie dû à John Boydell[9],[31],[32].
Prospérité de son entreprise
[modifier | modifier le code]L'entreprise de Boydell prospère et il embauche son neveu, Josiah Boydell, pour l'aider. Dès 1767, Boydell cesse complètement de graver des gravures lui-même et commence à compter exclusivement sur les commissions et les reventes, dont il tire un grand profit[21]. Le biographe de Boydell, Sven Bruntjen, émet l'hypothèse que l'une des raisons du succès précoce et spectaculaire de Boydell est sa spécialisation. Contrairement à « ses concurrents [qui vendaient des manuels, des atlas et autres livres assortis…] son [entreprise avait une] concentration presque exclusive sur la vente de gravures de reproduction[l]. » Bruntjen fait valoir que « malgré les ventes importantes de divers types de gravures de reproduction, c'est l'estampe d'histoire contemporaine qui a représenté la majeure partie du succès de Boydell en tant que marchand d'estampes[m]. » La plus notable est l'interprétation de La Mort du général Wolfe de Benjamin West (1770, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa), gravée par Woollett pour Boydell en 1776[n],[1],[5],[29].
Avec une entreprise prospère, un capital en réserve et fort du nouveau marché ouvert avec Niobe, il se lance dans plusieurs projets ambitieux, souvent simultanément[33]. En 1769, il entame A Collection of Prints, Engraved after the Most Capital Paintings in England[34] (« Une collection d'estampes, gravées d'après les plus importantes peintures d'Angleterre »), de grand format (657 mm)[o]. Le neuvième et dernier volume de cette anthologie est publié en 1792, et vaut à Boydell un grand succès critique et financier[38]. En 1773, il commence une nouvelle série de gravures : A Set of Prints Engraved after the Most Capital Paintings in the Collection of Her Imperial Majesty the Empress of Russia, Lately in the Possession of the Earl of Orford at Houghton in Norfolk (« Une série de gravures d'après les plus importantes peintures de la collection de Sa Majesté impériale l'Impératrice de Russie, récemment en possession du comte d'Orford à Houghton à Norfolk »), qui est achevée en 1788[1]. Boydell publie également The Original Work of William Hogarth (« L'Œuvre original de William Hogarth ») en 1790 ainsi que The Poetical Works of John Milton (« Les œuvres poétiques de John Milton ») en 1794 et The Life of the Poet (« La Vie du poète [Milton] ») la même année.
En plus de ces projets et tandis qu'il est déjà lancé dans son projet sur Shakespeare (voir plus bas), John Boydell expérimente l'aquatinte dans An History of the River Thames, publié en 1796. Bruntjen écrit à ce sujet : « bien que ce ne fut pas le premier livre d'aquatinte en couleur, [il] était le premier d'importance, et il devait servir d'exemple pour le type d'illustration qui devait jouir d'une grande popularité en Angleterre pendant une quarantaine d'années[p] ».
La productivité et la rentabilité de l'entreprise de Boydell ont stimulé l'industrie britannique de l'imprimerie en général[24]. En 1785, les exportations annuelles d'estampes britanniques atteignent 200 000 £ tandis que les importations chutent à 100 £[24]. Boydell est reconnu et loué dans toute l'Angleterre comme l'agent de ce renversement économique étonnant[24]. En 1773, il reçoit la médaille d'or de la Royal Academy pour ses services dans l'avancement du commerce de l'imprimerie[24]. En 1789, lors du dîner de la Royal Academy, le prince de Galles George IV porte un toast à « un commerçant anglais qui patronne mieux l'art que le Grand Monarque, l'échevin Boydell, le Mécène commercial[q] ».
Engagement politique et social
[modifier | modifier le code]En parallèle de ses activités d'éditeur, Boydell devient échevin de la paroisse Cheap (en) en 1782, maître de la Stationers' Company en 1783, shérif de la Cité de Londres en 1785 et Lord-maire de Londres en 1790[1],[41],[42],[43]. Avec à la fois un esprit civique dévoué et un œil tourné vers la promotion des affaires, Boydell profite de ses positions publiques pour défendre le mécénat public et privé des arts[44]. Il a fréquemment fait don de tableaux de ses propres collections à la Corporation de la Cité de Londres pour les accrocher au Guildhall. Il espérait que son don pourrait inciter les autres à une générosité similaire. Cependant, il demeure longtemps un contributeur solitaire[44]. Un catalogue est publié en 1794 énumérant toutes les œuvres que Boydell avait données au Guildhall. Dans la préface, il explique pourquoi il a fait des dons aussi importants :
« Il peut être étonnant pour certains de savoir pour quels motifs je pourrais présenter à la ville de Londres avec autant d'œuvres coûteuses ; les principales raisons qui m'influencent sont les suivantes. Premièrement : montrer mon respect pour la Société et mes concitoyens ; deuxièmement : faire plaisir au public et aux étrangers en général ; troisièmement : être au service des artistes, en montrant leurs œuvres à leur plus grand avantage ; et quatrièmement : tout simplement parce que cela me fait plaisir[r]. »
En 1794, Boydell commande et fait don du tableau Industry and Prudence, de Robert Smirke. La plupart des autres œuvres données par Boydell sont également de thèmes didactiques. Par ces dons, il fait appel à ses collègues marchands et artisans, une classe moyenne qui serait à priori ravie de voir leurs valeurs promues par une figure aussi éminente[46].
Lors d'un discours devant le Conseil pour préconiser la rénovation d'un bâtiment dans le but d'exposer de l'art public, Boydell fait la frappante déclaration que si les riches étaient persuadés de patronner l'art, ils renonceraient à leurs vices :
« On pourrait en trouver parmi les nombreux dépensiers de l'époque actuelle, au lieu de se ruiner en jouant, ou de tendre des pièges pour débaucher de jeunes femmes, par leurs fausses promesses et bien d'autres mauvais vices ; se réjouiraient d'une telle opportunité, de se reprendre en se retirant des pièges mis en place par des hommes et des femmes mauvais et calculateurs, qui sont constamment dans l'attente d'égarer les jeunes et les imprudents qui ont de grandes possessions ; ils pourraient avoir ici le plaisir et la satisfaction de créer un véritable paradis sur terre, en illuminant un lieu qui brillerait et afficherait sa générosité à jamais[s]. »
Les consommateurs de la classe moyenne de Boydell auraient approuvé son lien entre la morale et l'art[48],[49].
Déclin et fin de vie
[modifier | modifier le code]En 1789, la Révolution française éclate et quatre ans plus tard, une guerre éclate entre la Grande-Bretagne et la France. Au cours de la tumultueuse décennie qui suit, le commerce avec l'Europe continentale devient de plus en plus difficile. Les affaires de Boydell étant fortement tributaires du commerce extérieur, notamment avec la France, ses moyens de subsistance sont menacés et ses affaires diminuent fortement. Il est contraint de vendre la Shakespeare Gallery dans une vente aux enchères via une loterie, afin que son entreprise reste solvable[50].
John Boydell meurt le avant le tirage au sort, mais après que tous ses 22 000 billets aient été vendus[1]. Selon Josiah, John Boydell a attrapé un rhume en allant au Old Bailey un jour humide et brumeux pour faire son devoir d'échevin[1],[51]. À sa mort, Boydell est presque en faillite, mais non sans conserver un grand succès public. Ses funérailles ont lieu le à l'église de St. Olave Old Jewry (en), en présence du Lord-maire, des échevins et de plusieurs artistes[51].
Le neveu et partenaire commercial de Boydell, Josiah Boydell, a poursuivi les affaires de son oncle pendant un certain temps au 90 Cheapside, mais en , l'entreprise est liquidée par Jane Boydell et les actifs achetés par Hurst, Robinson et Co., qui poursuivent l'affaire à la même adresse[52].
Œuvre et postérité
[modifier | modifier le code]Liste des publications notables
[modifier | modifier le code]- The Bridge Book, vers 1747
- A Collection of One Hundred and Two Views, &C. in England and Wales, 1755
- A Collection of Prints, Engraved after the Most Capital Paintings in England, 1769
- A Set of Prints Engraved after the Most Capital Paintings in the Collection of Her Imperial Majesty the Empress of Russia, Lately in the Possession of the Earl of Orford at Houghton in Norfolk, 1788
- The Original Work of William Hogarth, 1790
- The Poetical Works of John Milton, 1794
- The Life of the Poet [Milton], 1794
- An History of the River Thames, 1796
Boydell Shakespeare Gallery
[modifier | modifier le code]Le chef-d'œuvre de John Boydell est son « projet Shakespeare » : la Boydell Shakespeare Gallery, qui a occupé une grande partie des deux dernières décennies de sa vie. Le projet comprend trois parties : une édition illustrée des pièces de Shakespeare, une galerie publique de peintures représentant des scènes des pièces et un in-folio d'estampes basées sur les peintures[54].
L'idée d'une grande édition de Shakespeare a germé lors d'un dîner chez Josiah Boydell en . La liste des invités à ce dîner elle-même témoigne des liens étroits de Boydell dans le monde artistique : Benjamin West, peintre de cour du roi George III ; les peintres George Romney et Paul Sandby ; George Nicol, libraire du roi et peintre ; William Hayley, poète ; John Hoole, érudit et traducteur du Tasse et de L'Arioste ; et Daniel Braithwaite, mécène et collectionneur d'art britannique. Bien que l'idée initiale de l'édition ne soit probablement pas celle de Boydell, c'est lui qui l'a prise en charge et menée à bien[5]. Il a voulu utiliser l'édition pour faciliter la fondation d'une école britannique de peinture d'histoire[55],[56],[40].
L'édition « magnifique et précise » de Shakespeare, commencée par Boydell en 1786, est au centre de l'entreprise[53]. Le in-folio imprimé et la galerie ne sont que des ramifications du projet principal. Dans une annonce précédant le premier volume de l'édition, Nicol a écrit que « la splendeur et la magnificence, unies à l'exactitude du texte étaient les grands objets de cette édition[t] ». Boydell est responsable de la « splendeur », et George Steevens, un éditeur shakespearien renommé, celui de l'« exactitude du texte ». Les volumes eux-mêmes sont beaux, avec des pages dorées, et la qualité du papier est extraordinairement élevée pour l'époque[57]. Les illustrations sont imprimées indépendamment afin de pouvoir être insérées et retirées selon les souhaits du client. Les premiers volumes des Dramatick Works (« Œuvres dramatiques ») sont publiés en 1791 et le dernier en 1805[58]. L'édition est financée par une campagne d'abonnement dans laquelle les acheteurs offrent un paiement partiel à l'avance et paient ensuite le montant restant à la livraison. Cette pratique est rendue nécessaire par le fait que plus de 350 000 £ — une somme énorme à l'époque — ont finalement été dépensés pour cette entreprise[59],[60].
Quand elle ouvre ses portes le au 52 Pall Mall, la galerie Shakespeare contient 34 peintures et à la fin de son activité, elle en avait entre 167 et 170[61],[u]. La galerie elle-même a été un succès auprès du public et est devenue une attraction à la mode[62].
Pour illustrer l'édition et fournir des images pour le in-folio, Boydell a obtenu l'aide des peintres et graveurs les plus éminents de l'époque. Parmi eux : Richard Westall, Thomas Stothard, George Romney, Johann Heinrich Füssli, Benjamin West, Angelica Kauffmann, Robert Smirke, John Opie et son neveu Josiah Boydell. Parmi les graveurs figuraient Francesco Bartolozzi et Thomas Kirk[63]. Les relations entre Boydell et ses artistes, en particulier ses illustrateurs, sont généralement sympathiques ; James Northcote a notamment salué les paiements libéraux de Boydell : il a écrit dans une lettre de 1821 que Boydell « avait fait plus pour le progrès des arts en Angleterre que toute la masse de la noblesse réunie ! Il [l]'a payé plus noblement que toute autre personne ; et sa mémoire, [il gardera] toujours sa mémoire avec révérence[v] ».
Au début de ce projet, les réactions ont été généralement positives. Deux critiques des journaux les plus influents de l'époque à Londres ont consolidé et validé l'intérêt du public pour le projet et les efforts des artistes. Cependant, certaines critiques ont également été émises, notamment le graveur satirique James Gillray, qui semble avoir été irrité de ne pas avoir été mandaté pour graver l'une des scènes de Shakespeare et qui, pour se venger, a publié Shakespeare Sacrificed: Or the Offering to Avarice (« Shakespeare sacrifié, ou l'offrande à l'avarice ») six semaines seulement après l'ouverture de la galerie[5],[65]. Gillray a continué avec d'autres vignettes satiriques telles que Boydell sacrificing the Works of Shakespeare to the Devil of Money-Bags (« Boydell sacrifiant les œuvres de Shakespeare au Diable des sacs d'argent »)[66]. À mesure que le projet avance, les critiques s'intensifient. D'un autre côté, le projet de Boydell a toujours inspiré les imitateurs. Ainsi, Thomas Macklin a tenté de fonder une Poet's Gallery similaire à la Shakespeare Gallery et plusieurs histoires de l'Angleterre à l'échelle de l'édition du Shakespeare sont également entreprises. Cependant, tout comme le projet de Boydell, ils se sont finalement soldés par un désastre financier[67].
Le in-folio, qui a rassemblé les gravures des peintures, a été l'héritage le plus durable de l'entreprise de Boydell : il a été réédité tout au long du XIXe siècle et les érudits l'ont décrit comme un précurseur du beau-livre[68].
Impact et postérité
[modifier | modifier le code]John Boydell avait, presque à lui seul, fait de l'estampe britannique un produit économique viable et avait démoli la domination française sur ce commerce. Dans une lettre à Sir John Anderson, où il demande au Parlement que la Lottery Act privée vende la Shakespeare Gallery, John Boydell déclare qu'« il suffit de dire que tout le cours d[u commerce de l'estampe] a changé[49] ». Le Times écrit le : « La peinture et la gravure historiques sont presque exclusivement redevables à M. Boydell pour leur avancement actuel[w]. »
Boydell a également contribué à changer la nature du mécénat artistique en Grande-Bretagne. Jusqu'à ce qu'il préconise le favoritisme public dans ses divers postes civiques, le gouvernement n'avait aucune politique vis-à-vis de l'art britannique. Selon Bruntjen, « c'est grâce à l'enthousiasme de Boydell et d'autres que le gouvernement anglais a finalement fourni des fonds pour la création de la National Gallery en 1824[x]. » Boydell a aidé à rendre les artistes indépendants du favoritisme aristocratique en leur offrant des opportunités commerciales. Il « tenta de libérer les artistes des formes traditionnelles du favoritisme aristocratique ou d'État en créant un goût public pour les gravures de reproduction de sujets historiques[y]. »
Un jour après l'ouverture de la Boydell Shakespeare Gallery en , le Times publie :
« Cet établissement peut être considéré avec, à la grande vérité, comme la première pierre d'une École anglaise de peinture ; et il est particulièrement honorable pour un grand pays commercial, qu'il soit redevable d'une circonstance aussi distinguée à un caractère commercial — une telle institution — de placer, dans le Calendrier des Arts, le nom de Boydell au même rang que les Médicis en Italie[z]. »
La notice de John Boydell dans le Dictionary of National Biography s'achève par l'évaluation selon laquelle « aucun éditeur d'estampes avant ou depuis n'a jamais exercé autant d'influence sur le cours de l'art britannique[aa] ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Dans le Dictionary of National Biography, William Cosmo Monkhouse remet cela en question, affirmant que Boydell a gravé sur sa première plaque qu'il « n'a jamais vu une plaque de cuivre gravée avant son essai »[2]. Mais ce point de vue est minoritaire. Cette première estampe, commencée dès le début de son apprentissage, est une copie d'une gravure de Jacques-Philippe Le Bas d'après Abraham Teniers[2].
- Citation originale en anglais : « the best Pieces we have in England are executed in France[12]. »
- Citation originale en anglais : « whereas, if our [i.e., English] workmen commit a Blunder, they are not such good Judges of the Mischief, and scarce know how to mend it[12]. »
- Il vend les estampes bon marché à six pences et les plus chères à un shilling[5],[13].
- L'artiste britannique William Hogarth a été l'instigateur du Engraving Copyright Act avec l'aide d'autres graveurs, qui voyaient des copies pirates de leurs œuvres circuler à moindre coût. Destinée dans un premier temps aux œuvres originales, cette loi a rapidement été étendue aux gravures de reproduction.
- Citation originale en anglais : « more to show the improvement of art in this country, since the period of their publication, than from any idea of their own merits[17] ».
- Citation originale en anglais : « [w]hat rankled Boydell was that the French would not extend credit, or exchange prints; he was required to produce hard cash. Boydell took action, and this was the turning point[1],[25],[21]. »
- Citation originale en anglais : « a series of rhetorical and practical moves that pushed the visual arts into the realm of civic humanism[12]. »
- Voir les versions de Destruction of the Children of Niobe sur Wikimedia Commons :
- Voir les versions du Père de Psyché sacrifiant au Temple d'Apollon sur Wikimedia Commons :
- Dans cette estampe, Woollett recherche une gamme de tons et de textures qui contribue au sentiment de violence de la scène, en gravant d'abord des parties de la plaque à différentes profondeurs, puis en gravant le reste de l'image. L'effet de l'arrière-plan orageux fait forte impression et le succès de Woollett explose après la publication de cette estampe, le roi George III le nommant graveur de cour, notamment[29].
- Citation originale en anglais : « his competitors [who sold manuals, atlases and other assorted books...] his [business had an] almost exclusive concentration on the sale of reproductive prints[33]. »
- Citation originale en anglais : « despite the extensive sales of varied types of reproductive prints, it was the contemporary history print which accounted for the major part of Boydell's success as a print dealer[31]. »
- Voir les versions de La Mort du général Wolfe sur Wikimedia Commons :
- L'ouvrage A Collection of Prints, Engraved after the Most Capital Paintings in England est composé de deux volumes : le premier, de 39 pages, comporte un frontispice et 50 illustrations ; le deuxième, de 18 pages, contient un autre frontispice et 64 illustrations[35]. Les dessinateurs et graveurs sont renseignés sur pratiquement toutes les plaques.
Parmi les dessinateurs : Richard Earlom, Giovanni Vitalba, Giovanni Battista Cipriani, John Alexander Gresse, Francesco Bartolozzi, Anthony Walker et Edward Edwards[35].
Parmi les graveurs : Simon François Ravenet, Giovanni Vitalba, Pierre-Charles Canot, William Walker, Mathieu Liart, A. Bannerman, C. Faucii, J. S. Miller, François-Germain Aliamet, Gabriel Smith, Francesco Bartolozzi, V. M. Picot, James Peak, William Byrne, William Baillie, J. Mason, James Basire, J. Hall, J. Browne, Delatre, I. Taylor, William Woollett, J. Miller, John Boydell, W. Elliott, Thomas Chambers, Anthony Walker et William Wynne Ryland[35]. L'ouvrage est conservé dans plusieurs grandes institutions telles que la Royal Academy[35], le Metropolitan Museum of Art[36] et la National Gallery of Art[37]. - Citation originale en anglais : « although not the first colored aquatint book, [it] was the first major one, and it was to set an example for the type of illustration that was to enjoy widespread popularity in England for some forty years[39]. »
- Citation originale en anglais : « an English tradesman who patronizes art better than the Grand Monarque, Alderman Boydell, the Commercial Maecenas[40]. »
- Citation originale en anglais : « It may be a matter of wonder to some, what enducements I could have to present the City of London with so many expensive Pictures; the principal reasons that influence me were these: First: to show my respect for the Corporation, and my Fellow Citizens, Secondly: to give pleasure to the Public, and Foreigners in general, Thirdly: to be of service to the Artists, by shewing their works to the greatest advantage: and, Fourthly: for the mere purpose of pleasing myself[45]. »
- Citation originale en anglais : « One might be found amongst the many spendthrifts of the present age, instead of ruining themselves by gaming, or laying snares to debauch young Females, by their false promises and many other bad vices; would be rejoiced at such an opportunity, of reclaiming themselves by withdrawing from the snares laid for them by bad and designing Men and Women, who constantly lay wait to lead astray the young and unwary that are possessed of large property, such might here have the pleasure and satisfaction to make a real Paradise on earth, by illuminating a place that would for ever shine and display their generosity[47]. »
- Citation originale en anglais : « splendor and magnificence, united with correctness of text were the great objects of this Edition[55]. »
- L'inventaire exact est incertain : la plupart des tableaux ont disparu[60].
- Citation originale en anglais : « did more for the advancement of the arts in England than the whole mass of the nobility put together! He paid me more nobly than any other person has done; and his memory I shall every hold in reverence[64]. »
- Citation originale en anglais : « Historical painting and engraving are almost exclusively indebted to Mr. Boydell for their present advancement », citée dans Friedman 1976, p. 52.
- Citation originale en anglais : « it was due to the enthusiasm of Boydell and others that the English government eventually provided funds for the establishment of the National Gallery in 1824[69]. »
- Citation originale en anglais : « attempted to free artists from the traditional forms of state and aristocratic patronage by creating a public taste for reproductive prints of historical subjects[19]. »
- Citation originale en anglais : « This establishment may be considered with great truth, as the first stone of an English School of Painting; and it is peculiarly honourable to a great commercial country, that it is indebted for such a distinguished circumstance to a commercial character—such an institution—will place, in the Calendar of Arts, the name of Boydell in the same rank with the Medici of Italy[70]. »
- Citation originale en anglais : « no print publisher before or since has ever exerted as much influence on the course of British art[1]. »
Références
[modifier | modifier le code]- Clayton 2004.
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- Bruntjen 1985, p. 7-8.
- Bruntjen 1985, p. 8.
- (en) Louis Fagan, A Catalogue Raisonné of the Engraved Works of William Woollett, Londres, The Fine Art Society Ltd., , 80 p. (lire en ligne), p. viii.
- (en) Louis Fagan, A Catalogue Raisonné of the Engraved Works of William Woollett, Londres, The Fine art society Ltd., , 80 p. (lire en ligne), p. ix.
- Monkhouse 1886, p. 106.
- Friedman 1976, p. 34-35.
- Brylowe 2018, p. 90.
- Bruntjen 1985, p. 12.
- Bruntjen 1985, p. 9-12.
- Bruntjen 1985, p. 13-15.
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- Monkhouse 1886, p. 105.
- Bruntjen 1985, p. 15.
- Bruntjen 1985, p. 245.
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- (en) « Edwards, Edward (1738-1806) », dans Dictionary of National Biography, vol. 17, (lire sur Wikisource), p. 114.
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- Bruntjen 1985, p. 71–72.
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- Friedman 1976, p. 74.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Thomas Balston, « John Boydell, Publisher: 'The Commercial Maecenas' », Signature, no 8, , p. 3–22.
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- (en) Thora Brylowe, Romantic Art in Practice : Cultural Work and the Sister Arts, 1760–1820, Cambridge/New York, Cambridge University Press, , 261 p. (ISBN 978-1-108-42640-4, BNF 45569725, lire en ligne).
- (en) Sven Hermann Arnold Bruntjen, John Boydell (1719–1804) : A Study of Art Patronage and Publishing in Georgian London, New York, Garland Publishing, , 219 p. (ISBN 0-8240-6880-7, BNF 36625015).
- (en) Timothy Clayton, « John Boydell (1720–1804) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (ISBN 0-19-861411-X, lire en ligne).
- (en) Rosie Dias, Exhibiting Englishness : John Boydell's Shakespeare Gallery and the formation of a national aesthetic, New Haven, Yale University Press (pour le Paul Mellon Center for Studies in British Art), , 274 p. (ISBN 978-0-300-19668-9, OCLC 827198445, BNF 43699195).
- (en) Winifred H. Friedman, Boydell's Shakespeare Gallery, New York, Garland Publishing Inc., (ISBN 978-0-8240-1987-7, OCLC 501043983, SUDOC 017070570).
- (en) Sadakichi Hartmann, Shakespeare in Art, Boston, L. C. Page & Co., coll. « Art Lovers' Series », (lire en ligne).
- (en) W. Moelwyn Merchant, Shakespeare and the Artist, Londres, Oxford University Press, .
- (en) William Cosmo Monkhouse, « Boydell, John (1719–1804) », dans Dictionary of National Biography, vol. 6, Smith, Elder & Co, (lire sur Wikisource).
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- (en) Roberta Waddell, James Gillray Checklist Part 7, New York Public Library, (lire en ligne).
- (en) Shearer West, « Boydell, John », dans Grove Dictionary of Art, Londres/New York, Grove/Macmillan, (ISBN 1-884446-00-0, lire en ligne).
- Sources primaires
- (fr) John Boydell et Samuel Coate Atkinson, Catalogue raisonné d'un recueil d'estampes : d'apres les plus beaux tableaux qui soient en Angleterre, Cheapside, Londres, Chez le proprietaire, graveur, & marchand d'estampes John and Josiah Boydell, 1779-1783 (OCLC 613462790).
- (en) John Boydell et Josiah Boydell, An alphabetical catalogue of plates, engraved ... after the finest pictures and drawings of the Italian, Flemish, German, French, English, and other schools, which compose the stock of John and Josiah Boydell, etc., Londres, John and Josiah Boydell, (OCLC 315183281).
- (en) Collection of Prints, From Pictures Painted for the Purpose of Illustrating the Dramatic Works of Shakspeare, by the Artists of Great-Britain, Londres, John and Josiah Boydell, .
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :